Urban Ballet
2008 - Réalisateur-rice : Centre national de la danse, Réalisation
Chorégraphe(s) : Égéa, Anthony (France)
Présentée dans la/les collection(s) : CN D - Spectacles et performances
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Urban Ballet
2008 - Réalisateur-rice : Centre national de la danse, Réalisation
Chorégraphe(s) : Égéa, Anthony (France)
Présentée dans la/les collection(s) : CN D - Spectacles et performances
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Urban Ballet
Attaché à la virtuosité et à l’hybridation des genres, Anthony Egéa signe avec Urban Ballet une danse urbaine qui « allie techniques hip hop et finitions classiques. »
Ce ballet urbain s’ouvre sur le solo d’un danseur, évoluant sur le Stabat mater de Vivaldi. Le deuxième tableau réunit sur scène un corps de ballet hip hop : neuf interprètes au sol, décomposent des mouvements hip hop sur le Boléro de Ravel. Puis un trio entre en scène sur une partition de Iannis Xenakis.
Le dernier tableau fait surgir un ensemble de dix danseurs, sur une composition orchestrale de Franck II Louise.
« Les danseurs hip hop sont des curieux et des gourmands. Jamais en reste de nouveaux apprentissages, ils ont tout testé, tout intégré depuis vingt ans : le contemporain, la danse traditionnelle indienne, le flamenco...
Ils s’attaquent aujourd’hui à la danse classique, ses codes, son vocabulaire, ses pièces de répertoire. Ils évoquaient depuis quelques années leurs points communs avec le ballet : même goût pour l’exploit, la virtuosité. Ils passent aujourd’hui à l’acte avec des pièces ouvertement inspirées par le répertoire académique.
[...] Urban Ballet d’Anthony Egéa, pièce pour dix danseurs, résulte de quinze ans de passion pour la danse classique qu’il découvre tout jeune, au début des année 1990, grâce à des bourses et à l’école de danse de Cannes.
Il y a cinq ans, il concrétise son rêve : ouvrir une école dont les deux enseignements de base sont le hip hop et le classique. Les danseurs d’Urban Ballet sont les premiers à en sortir.“Je veux donner une finition classique du hip hop”, explique-t-il.
Je tente aussi d’inventer une gestuelle hybride, en combinant, par exemple, l’aérien des classiques avec le travail dans le sol. Pour cette danse de solitaire qu’est le hip hop, le corps de ballet est aussi une manière de s’inventer une respiration partagée. À l’unisson, Urban Ballet, sur le Boléro de Ravel, fait le pari de la communauté. »
Rosita Boisseau, « Quand le hip hop et ses danseurs s’entichent de la danse classique », Le Monde, 12 janvier 2008.
Égéa, Anthony
Dès 1984, Anthony Egéa amorce un long processus d’apprentissage de la danse hip hop. Sensibilisé à de nombreuses techniques, il parfait sa formation à l’Ecole Supérieure Rosella Hightower de Cannes grâce à l’obtention de la bourse chorégraphique du Ministère de la Culture. Egalement lauréat de la bourse Lavoisier du Ministère des Affaires étrangères, Anthony Egéa suit une formation au Dance Theater de Alvin Ailey à New York.
Le travail sur la matière le pousse naturellement vers l’épuration de sa gestuelle et la construction de formes plus abstraites, confrontant le virtuose à l’infime, le démonstratif à l’expressif.
Il a fait son nid dans une humanité rageuse et dans la révolte de la danse hip hop.
Depuis 1999, ses créations en font évoluer le style en confrontant son vocabulaire à d’autres langages. Anthony Egéa a le désir de « donner à voir la danse de l’intérieur, plus profondément, de la peau jusqu’aux sentiments ». Il choisit les voies de la transformation, pour, au fil des pièces et des projets, remettre en question le mouvement en développant des formes hybrides, qui s’écartent des conventions et des attendus. De solos en pièces de groupe, son travail se modifie au gré des rencontres.
Anthony Egéa place le corps au centre de son propos, travaillant l’énergie et l’expressivité des gestes, avec des créations comme Tryptik (2000), Amazones (2003), Soli (2005), où le hip hop est revisité au féminin. Dans Urban Ballet (2008), la relation entre musique et danse lui ouvre un autre objectif : mixer danse urbaine et partition classique. Cette création sera d’ailleurs l’objet d’une notation Laban. Avec Clash (2009), deux danseurs s’engagent dans un débat de corps qui interroge sur la question du pouvoir, du territoire et de la frontière.
En 2010, il écrit Tetris pour le Ballet de l’Opéra National de Bordeaux et, en 2011, Middle pour le Beijing Dance Theater.
En 2012, il crée Rage, pièce pour 6 danseurs africains, offrant un travelling sur une Afrique contemporaine qui l’interpelle. Il y montre toute la révolte vitale, l’ardeur et la soif artistique de danseurs qui offrent, grâce à leur présence saisissante, un regard sur leur continent.
En 2013, il entame une nouvelle aventure en s’inspirant de l’univers du Magicien d’Oz pour développer une pièce à l’attention du jeune public. Cette relecture d’Oz l’emmène vers de nouveaux horizons où conte, hip hop, virtuosité gestuelle et vidéo se rencontrent.
Désireux de poursuivre ses collaborations avec des danseurs d’autres horizons, il s’associe au projet Käfïg Brasil, création pour onze danseurs brésiliens, de Mourad Merzouki, pour en écrire un des tableaux.
Depuis 2002, parallèlement à ses activités artistiques, il dirige le Centre de Formation Professionnelle pour interprètes hip hop de la Compagnie Rêvolution.
Centre national de la danse, Réalisation
Depuis 2001, le Centre national de la danse (CND) réalise des captations de ses programmations de spectacle et de pédagogie et crée des ressources à partir de ces représentations filmées (interviews, conférences dansées, rencontres avec des artistes, démonstrations, grandes leçons, colloques spécialisés, montages thématiques, etc.).
Urban Ballet
Chorégraphie : Anthony EGÉA
Assistance à la chorégraphie : Célia THOMAS
Interprétation : Dorine AGUILAR, Christopher CHIEFARE,Carole DAUVILLIER, Aurélien DESOBRY, Lenny FATTORE, Brice Jean MARIE, Jérôme LUCA, Laura LUCA, Caroline TEILLIER, Nicolas SANNIER
Scénographie : Florent BLANCHON
Lumières : Florent BLANCHON
Costumes : Françoise CASTAING
Direction technique : Régie son : Jules BERBESSOU, Yvon TUTEIN Régie plateau : Julien COMPAGNON
Autres collaborations : Maître de ballet Martial BOCKSTAELE
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Enregistré au CND le 20 juin 2008 dans le cadre du festival Danse HipHop Tanz
Durée : 60 minutes
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