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Univers… L'Afrique

(tribute to Nina Simone)

Univers… L'Afrique

(tribute to Nina Simone)

Univers...l'Afrique - tribute to Nina Simone

Après le succès mondial de Nya, première pièce créée en 2010 pour les
danseurs du Ballet Contemporain d'Alger dans le cadre du projet de Pont Culturel
Méditerranéen franco-algérien, Abou Lagraa a souhaité poursuivre cette aventure
en associant des danseurs de la compagnie La Baraka et des danseurs du Ballet
Contemporain d'Alger.

Dans UNIVERS… l'AFRIQUE, Tribute to Nina Simone, spectacle en deux parties, deux quatuors
interprètent l'amour et la liberté sur des chansons de Nina Simone, la plus
africaine des divas américaines.
En puisant dans le répertoire de cette icône noire, Abou Lagraa parle de ses racines
africaines, de ce besoin viscéral de ne jamais renier l'endroit d'où l'on vient. La voix
envoûtante de la pianiste de génie, rejetée, censurée à cause de sa couleur de peau mais
toujours fière et combative accompagne et propulse les corps des danseurs dans deux
quatuors vibrants.


Première Partie - quatre danseurs de la Compagnie la Baraka


Une lumière tamisée, quelques crépitements d'un vieux vinyle, des costumes atemporels
évoquant cependant une ambiance Cotton club, quelques esquisses de mouvements, puis
la voix de Nina Simone… Et la danse peut s'épanouir.
En quelques touches subtiles, Abou Lagraa nous plonge au coeur de sa vision de l'amour :
la plus belle et la plus déchirante des histoires unissant les Hommes entre eux.
Deux couples d'origine africaine de deux générations différentes (la trentaine et la
soixantaine) s'apprivoisent, luttent et vibrent sur les chansons de la Diva noire. Tous leurs
échanges sont intenses à l'instar de l'émotion dégagée par la voix profonde, rauque,
profondément révoltée de Nina Simone. Les couples se mélangent, le quatuor devient trio,
solo, duo et les rapports amoureux se transforment en rapports de force ou de
soumission. L'abandon charnel côtoie la révolte, l'intense besoin de liberté et
d'indépendance se heurte au désir de l'autre.

Les quatre danseurs jouent de cette complexité des rapports humains, de leurs
contradictions et se lancent à corps perdus les uns vers les autres.
Portés à la fois par la grâce et la fureur, irrémédiablement seuls, ils sont mus par cet infini
désir de plaire à l'autre pour enfin s'aimer soi-même.


Seconde Partie - quatre danseurs du Ballet Contemporain d'Alger


En choisissant des danseurs algériens vivant en Algérie et en préservant l'expression hiphop
(cette culture festive mais également revendicative, issue des ghettos noirs du Bronx),
Abou Lagraa annonce d'emblée sa volonté d'une introspection intime.
Cependant, les influences sont nombreuses, s'entremêlent et ne se contredisent pas.
Abou Lagraa fait aussi appel aux fondements de la danse rituelle reflétant la double
identité de l'Algérie (Berbère et Arabe) dans laquelle la spiritualité fait partie de la vie
quotidienne et où la danse constitue une recherche d'harmonie entre le corps et l'esprit.
Ce quatuor masculin est un voyage de sensations où le chorégraphe travaille les différents
changements d'état du corps de ses interprètes. Au fil de la pièce, sont mis en lumière les
corps très différents des quatre danseurs : graciles, nerveux, athlétiques ou massifs. Ils se
confrontent, se confondent, se cherchent et s'affirment sans tabous ni complexe.
Progressivement, les danseurs libèrent une énergie débordante et communicative qui les
conduit à la transe, référence tribale mais également mystique. Par l'extase, l'âme se perd,
mais se réalise aussi comme une entité à part entière, une entité qui circule le plus
librement du monde. Les rythmes affolants des percussions africaines de la chanson
« Westwind » (magnifique création de Miriam Makeba, citoyenne honoraire algérienne)
illustrent cette soif du monde, cette irrépressible aspiration à l'unité des peuples.


Source : Cie La Baraka


En savoir plus : https://www.aboulagraa.fr/ 

Lagraa, Abou

Né à Annonay, c’est à l’âge de 16 ans qu’Abou Lagraa prend son premier cours de danse. Une porte ouverte par le jazz… C’est le coup de foudre immédiat, la danse devient sa forme d’expression première, du jazz au classique puis à la danse contemporaine, puisqu’il sort du Conservatoire national Supérieur de Musique et de Danse de Lyon. Comme sa danse, tout s’accélère pour Abou qui de 1992 à 1996, danse aux côtés de Rui Horta et du SOAP Dance Theater Frankfurt en Allemagne. Il devient son assistant à la chorégraphie pour le Ballet du Gulbenkian de Lisbonne. Un début de carrière européenne qui lui donne aussi une façon d’envisager, de manière très différente du modèle français, le mode économique d’une compagnie ; ouverte sur le partenariat et le mécénat privé.     

Le danseur est très vite remarqué pour son énergie, sa virtuosité et sa musicalité. Porté par une critique et des professionnels unanimes, il crée en 1997 sa compagnie qu’il nomme La Baraka (la chance, en arabe) car il estime « avoir eu la chance de rencontrer les bonnes personnes au bon moment ». En 1998, il crée sa première pièce Violatus, tourbillon de duos intimes et de scènes de groupes enlevées, portés par un bouquet de danseurs en violet et rouge profond, salué par la critique et les professionnels. Suivent à un rythme intense : Kraft (1999), Nuit Blanche (2000)… Pièces après pièces, l’écriture chorégraphique s’enrichit devient plus ample et se confronte à d’autres univers. Il réussit de manière innovante une vraie rencontre, entre la danse hip-hop et sa danse contemporaine. Passage un trio d’hommes « choc » en janvier 2000, puis Allegoria Stanza en 2002, où ces trois danseurs hip-hop et les sept danseurs contemporains de sa compagnie sont mis face à une matière de base : le style Abou Lagraa pour mieux recréer une énergie propre et fulgurante. La pièce est lumineuse

La Baraka est désormais sur orbite. Abou Lagraa enferme ses danseurs dans un appartement Cutting Flat (2004), puise dans l’intime et l’épuisement Où Transe (2005) et enchaîne les résidences. À Bonlieu - Scène nationale d’Annecy comme artiste associé de 2004 à 2008, au Théâtre des Gémeaux - Scène nationale de Sceaux de 2009 à 2014, puis à la Maison de la Danse de Lyon en 2015. En 2009, le prix du meilleur danseur international est décerné à Abou Lagraa par le Movimento Dance Prize à Wolfsburg. 

Abou est aussi sollicité pour créer des pièces pour de grandes compagnies néo-classiques prestigieuses. Fly Fly en 2001 avec le ballet Lorraine, en 2006 Le Souffle du Temps pour le ballet de l’Opéra national de Paris avec 21 danseurs. La dernière en date, est une petite merveille, Wahada pour les 22 danseurs du ballet du Grand théâtre de Genève (2019). 

La Baraka à deux, évolution, ébullition ! En 2006, Nawal Lagraa Aït Benalla entre à La Baraka par le biais d’une audition. C’est la rencontre de deux artistes de double culture dont les différences, vont les faire évoluer. Sous l’influence de Nawal, La Baraka se transforme car Abou renoue avec ses origines et prend de plus en plus de plaisir à transmettre le matériau chorégraphique qu’il a accumulé, à ses danseurs, mais aussi aux amateurs. À partir de 2009, il opère un double retour aux sources. D’abord de l’autre côté de la Méditerranée, avec l’aventure du Ballet Contemporain d’Alger et la pièce Nya, pour laquelle le chorégraphe reçoit le prix de la meilleure chorégraphie de l’année par le Syndicat de la Critique en 2011.

En février 2018, La Baraka s'implante à Annonay (en Ardèche) dans la Chapelle Sainte-Marie qui, dans l’esprit d’une « Villa Médicis » pour la danse, devient un lieu d’accueil en résidence pour des chorégraphes français et internationaux. Abou et Nawal Lagraa décident, ensemble, de codiriger La Baraka et le Studio Chorégraphique Chapelle Sainte-Marie.

En 2019, Les Lagraa & Les Fondations Edmond de Rothschild élaborent le programme Premier(s) Pas qui propose un accompagnement sur-mesure à 360° destiné à des danseurs professionnels. En découlera en 2020, la création Premier(s) Pas sur les 8 lauréats du programme.

En 2023 et pour la première fois, Abou Lagraa se verra confier la mise en scène et la chorégraphie d’Orphée et Eurydice de Gluck pour l’Opéra de Sarrebruck en Allemagne.

2020 - Premier(s) Pas, de Nawal Lagraa Aït Benalla (volet 1) & d’Abou Lagraa (volet 2)

2018 - Wahada pour les 22 danseurs de Ballet du Grand Théâtre de Genève

2017 - Wonderful One, première au Festival Oriente/Occidente, Rovereto (Italie)

2017 - Dakhla, première à Suresnes Cité Danse 2017

2015 - Le Cantique des cantiques, première à la Maison de la Danse de Lyon

2013 - El Djoudour pour l’ouverture de Marseille – Provence 2013, capitale européenne de la Culture

2012 - Univers…l’Afrique pour les Gémeaux Scène Nationale de Sceaux

2010 - Nya pour le Ballet Contemporain d’Alger

2010 - Un Monde en Soi avec le Quatuor Debussy

2009 - Cérémonie de clôture du Festival Panafricain à Alger (Algérie)

2008 - Everyone's one pour le Memphis Ballet (USA)

2008 - D'Eux Sens

2007 - Nawal (ou l’offrande) pour le Centre Méditerranéen de Danse Contemporaine de Tunis

2007 - My Skin pour la Hochschule de Francfort

2007 - Matri(K)is

2006 - Le Souffle du Temps pour les étoiles (Marie-Agnès Gillot, Manuel Legris et Wilfried Romoli) et le Ballet de l’Opéra de Paris

2006 - Le Pas Suspendu avec l'Orchestre des Pays de Savoie « La Jeune Fille et La Mort » (Schubert) et les « Trois Tempéraments » (Hindemith) 

2006 - R.B.V.B.

2005 - Où Transe

2004 - Cutting Flat

2003 - Leïla pour l’école supérieure du Centre de Danse Contemporaine d’Angers

2002 - Allegoria Stanza

2001 - Fly, Fly au CCN Ballet de Lorraine (au répertoire de l’ABC Dance Company - Saint Pölten, Autriche)

2000 - Nuit Blanche

2000 - Passage

1999 - Kraft

1998 - Violatus

1998 - Les 2

Picq, Charles

Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise  d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le  groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.

Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse  contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges". 

Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :

   • Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
  •  Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
  •  Il initie les "présentations de saisons" en image.
  •  Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.

   •  Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web,  il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
 

Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
  Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
 

Source : Maison de la Danse de Lyon

Univers... L'Afrique

Chorégraphie : Abou Lagraa

Assistance à la chorégraphie : Nawal Ait Benalla - Lagraa

Interprétation : Compagnie La Baraka : Sarah Cerneaux, Richild Springer, Frederico Strachan, Bernard Wayack Pambe / Ballet Contemporain d'Alger : Abderraouf Bouab, Nassim Feddal, Oussama Kouadria, Zoubir Yahiaoui

Musique additionnelle : Nina Simone

Lumières : Nicolas Faucheux

Costumes : Michelle Amet

Son : Eric Aldéa

Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Compagnie La Baraka / Les Gémeaux / Sceaux / Scène Nationale

Durée : 60'

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