Sous le signe de la Danse du temps [transmission 2022]
2022 - Réalisateurs : Chaumeille, Ivan - Gubitsch, Rafaël
Chorégraphe(s) : Chopinot, Régine (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Danse en amateur et répertoire
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Sous le signe de la Danse du temps [transmission 2022]
2022 - Réalisateurs : Chaumeille, Ivan - Gubitsch, Rafaël
Chorégraphe(s) : Chopinot, Régine (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Danse en amateur et répertoire
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Sous le signe de la Danse du temps [transmission 2022]
Extrait remonté par le groupe Association Transverses, dans le cadre de Danse en amateur et répertoire (2019/2020). Transmission par Régine Chopinot, Virginie Garcia, John Bateman
Présenté le 18 juin 2022, Maison de la danse de Lyon.
L’œuvre à la création
La Danse du temps
Création les 8 et 9 novembre 1999 à la Coursive, Scène nationale de La Rochelle
Chorégraphie : Régine Chopinot
Pièce pour treize interprètes : John Bateman, Géraldine Blanchard, Daniel Scott Bodiford, Régine Chopinot, Clara Cornil, Philippe Ducou, Virginie Garcia, Alexandre Isely, Franck Journo, Anne Moulin, Claire Servant, Marie Tempère, Duke Wilburn
En compagnie des artistes-associés Françoise Dupuy, Dominique Dupuy, Sophie Lessard
Musique : Tôn-Thât Tiêt
Durée originale : 1h10
Le groupe
Avec 16 interprètes en moyenne noyautés autour d’un groupe de 5 danseuses et 2 danseurs réguliers, le groupe dont la plupart des membres se connaissent et répètent ensemble depuis une quinzaine d’années, mélange les générations. Âgés de 23 à 77 ans, ils collaborent à de nombreux projets pour amateurs notamment avec La Manufacture CDCN Nouvelle-Aquitaine. L’association est basée à Bordeaux, mais les interprètes se retrouvent aussi pour performer en plein air. Sous l‘accompagnement de Pascale Etcheto, des chorégraphes et pédagogues sont régulièrement invités pour donner des cours ainsi que pour explorer l’improvisation. Dans cet élan, le désir d’affiner leur pratique dans le cadre du dispositif Danse en amateur et répertoire est un pas de plus vers une recherche approfondie autour d’une signature artistique : ici, celle de Régine Chopinot.
Le projet
Sous le signe de la Danse du temps est une adaptation chorégraphique à partir de La Danse du tempscréée en 1999. Choisir de plonger dans le ressac de La Danse du temps souligne l’envie du groupe de creuser les notions délicates de temps et d’espace. Le fait que le spectacle articule le geste plastique de Goldsworthy, musical de Tôn-Thât Tiêt, et la fibre sensible de Chopinot, fait aussi partie des raisons pour lesquelles la troupe s’engage dans ce projet. Parallèlement, l’engagement de Régine Chopinot auprès des populations migrantes touche aussi les participants qui apprécie son besoin de « chorégraphier des présences libres ». Les notions de transmission, de communauté à travers les marches et les courses de La Danse du temps, sont aussi au cœur de cette opération. La transmission s’est faite par Régine Chopinot, chorégraphe, Virginie Garcia et John Bateman, interprètes de la pièce à la création.
Chopinot, Régine
Régine Chopinot, née en 1952 à Fort-de-l'Eau en Algérie, est très vite attirée par la danse. Après des cours de danse classique, elle découvre la danse contemporaine avec Marie Zighera en 1974. Devenue lyonnaise, elle y fonde en janvier 1978 sa première compagnie, la Compagnie du Grèbe qui associe danseurs, comédiens et musiciens. Elle signe alors ses premières chorégraphies. Trois ans plus tard, elle reçoit le deuxième prix au Concours chorégraphique international de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) pour la pièce « Halley's Comet » (1981) rebaptisée « Appel d'air ».
Ses créations suivantes, « Délices » et « Via », ouvrent la chorégraphie aux apports d'autres médias dont le cinéma. C'est avec « Délices » (1983) que Régine Chopinot commence sa longue collaboration avec le couturier Jean Paul Gaultier, qui marquera l'époque, avec des pièces comme « Le Défilé » (1985), « K.O.K. » (1988), « ANA » (1990), « Saint Georges » (1991) ou « Façade » (1993). Nommée en 1986, directrice du Centre chorégraphique national de Poitou-Charentes à La Rochelle (où elle succède au Théâtre du Silence de Jacques Garnier et Brigitte Lefèvre), qui devient en 1993 le Ballet Atlantique-Régine Chopinot (BARC), Régine Chopinot multiplie les rencontres artistiques : avec des plasticiens comme Andy Goldsworthy, Jean Le Gac ou Jean Michel Bruyère, des musiciens comme Tôn-Thât Tiêt ou Bernard Lubat.
Au début des années 1990, elle quitte – selon son expression – les « espaces de grande légèreté » où, très jeune, elle s'était fait connaître, notamment dans sa collaboration avec Jean Paul Gaultier. Elle se passionne alors pour des expériences de confrontation de la danse contemporaine aux éléments et aux rythmes naturels et de sa mise à l'épreuve de pratiques et de sciences du corps anciennes et complexes, comme le yoga. En 1999, dans le cadre des « artistes associés », Régine Chopinot invite trois personnalités de la danse contemporaine à collaborer pendant trois ans à son projet artistique : Françoise Dupuy, Dominique Dupuy et Sophie Lessard rejoignent l'équipe de danseurs permanents et d'intervenants-chercheurs du BARC, comme interprètes, pédagogues et chorégraphes.
En 2002, elle ouvre le triptyque de la Fin des Temps, une longue remise en cause de l'écriture et de la création chorégraphique conséquente à une mise en crise volontaire des notions générales de temps, de mémoire et de construction. « Chair-obscur », son premier chapitre, est tourné vers un effacement du passé, de la mémoire, et « WHA » vers la disparition du futur. « O.C.C.C. » se préoccupe du « temps qui reste », de ce qu'il reste à faire, ce qui peut être fait encore, à l'endroit simple et essentiel de la représentation. En 2008, « Cornucopiae », la dernière pièce créée au sein de l'institution, signe la fin d'une forme de représentation et ouvre vers une autre proposition de perception sensorielle.
Parallèlement à son travail de chorégraphe, Régine Chopinot collabore en tant qu'interprète avec des artistes qui lui sont proches : Alain Buffard (« Wall dancin' - Wall fuckin' », 2003 ; « Mauvais Genre », 2004), Steven Cohen (« I wouldn't be seen dead in that ! », 2003). Ou encore, elle forme et dirige des danseurs vietnamiens dans le cadre d'une collaboration avec l'École supérieure de danse du Vietnam et l'Opéra-Ballet de Hanoï (« Anh Mat », 2002 ; « Giap Than », 2004). En 2008, la chorégraphe quitte le CCN de La Rochelle et crée la compagnie Cornucopiae - the independent dance, la nouvelle structure qui porte désormais, création et répertoire, tous les travaux de Régine Chopinot. En 2010, elle choisit le port de Toulon pour y vivre et travailler.
Depuis 2009, Régine Chopinot s'aventure, questionne et approfondit sa recherche du corps en mouvement en lien avec la force de la parole auprès de cultures organisées par et sur la transmission orale, en Nouvelle-Calédonie, en Nouvelle-Zélande, au Japon. De nombreux actes artistiques jalonnent ces trois dernières années : pièces chorégraphiques et films réalisés à partir des expériences artistiques In Situ ont été créés dans le cadre du projet Pacifique Sud. La relation privilégiée initiée depuis 2009 avec le groupe du Wetr (Drehu/Lifou), aboutit à la création de « Very Wetr ! » au Festival d'Avignon en juillet 2012, repris au Centre national de la danse en février 2013.
En savoir plus
Dernière mise à jour : février 2013
Chaumeille, Ivan
Cinéaste, Ivan Chaumeille a longtemps associé son travail à celui de la chorégraphe Dominique Brun, notamment en réalisant + One (2014), un documentaire de création programmé au festival « Vidéodanse », au montage duquel a participé Rafaël Gubitsch ; le DVD Le Faune – un film ou la fabrique de l’archive, pour lequel il filme et monte deux versions de L’Après-midi d’un faune de Vaslav Nijinski, réalise des interviews et conçoit et articule les dimensions Rom et vidéographiques de l’objet DVD (2007). Il réalise des séquences vidéographiques pour le spectacle Medea-Stimmen de Virginie Mirbeau, créé au Festival Les Météores du CCN du Havre (2008). Philosophe de formation, il réalise un documentaire de création intitulé Avec François Châtelet, un voyage différentiel (2010) pour la collection « À Contre-temps » en coproduction avec le Groupe Galactica, Mosaïque films et Canal 15.
Gubitsch, Rafaël
Cadreur, monteur et photographe, Rafaël Gubitsch réalise des documentaires et des captations autour de l’art plastique, de la musique et de la danse. Il réalise les vidéos de l’artiste Elliott Causse dit « Flux » à l’occasion de ses nombreuses installations et fresques monumentales. Notamment le film Propagations (2015) qui dépeint l’exposition homonyme de sa création à son vernissage.
Il conçoit plusieurs vidéos documentaires pour le Trio Talweg dont l’EPK de leur album Trios avec piano (2018) relatant l’enregistrement à l’Arsenal de Metz. Il est assistant monteur d’Ivan Chaumeille à plusieurs reprises, entre autres + One (2014), un documentaire de création programmé au festival « Vidéodanse ». En tant que photographe, il élabore avec Corentin Hervouët l’exposition Urbanicités (2016) au 39/93 à Romainville qui se porte sur le quotidien et la ville, la solitude dans la multitude.
Depuis 2016, Rafaël est le régisseur audiovisuel de la salle d’exposition de la Philharmonie de Paris.
Sous le signe de la Danse du temps [transmission 2022]
Chorégraphie : Régine Chopinot
Interprétation : John Bateman, Françoise Begey, Violaine Debien, Arnaud Demarle, Bekaye Diaby, Sandie Diaz, Pascale Etcheto, Valérie Lacamoire, Stéphanie Le Coq, Hui Min Leow, Chrystel Moreau, Clément Muratet, Quentin Prost, Any Roulet, Marjorie Stoker
Musique originale : Tôn-Thât Tiêt
Conception vidéo : Ivan Chaumeille et Rafaël Gubitsch
Durée : 19 minutes
Danse en amateur et répertoire
Danse en amateur et répertoire est un programme d’accompagnement de la pratique amateur au-delà du cours de danse et de la phase d’apprentissage technique. Destiné à des groupes de danseurs amateurs, il ouvre un espace de partage pour ceux qui désirent approfondir une pratique et une connaissance de la danse en relation avec son histoire.
Laurent Barré
Responsable du service Recherche et Répertoires chorégraphiques
Anne-Christine Waibel
Assistante du service Recherche et Répertoires chorégraphiques
+33 (0)1 41 83 43 96
danse-amateur-repertoire@cnd.fr
Source : CN D
En savoir plus : https://www.cnd.fr/fr/page/323-danse-en-amateur-et-repertoire-programme-d-aide
Les racines de la diversité en danse contemporaine
(LA)HORDE : RÉSISTER ENSEMBLE
Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis
La compagnie Vlovajobpru
Latitudes contemporaines
Amala Dianor : danser pour donner à voir
Le corps et les conflits
Regard sur les liens qui semblent émerger entre le corps dansant et le monde envisagé comme un organisme vivant.
James Carlès
Folklores dites-vous ?
Présentation de la manière dont les chorégraphes contemporains revisitent le Folklore.
La Maison de la Danse de Lyon
L'improvisation
Découverte des spécificités de l’improvisation en danse.
Corps dansants
Focus sur la variété des corps que propose la danse contemporaine et la manière de montrer ces corps : de la nudité complète au corps tout à fait caché ou recouvert.
Pourquoi je danse ?
LES CENTRES CHORÉGRAPHIQUES NATIONAUX
SOUFFLE OCÉAN INDIEN 1,2,3,4
La filiation « américaine » de la danse moderne. [1960-1990] Postmodern dance et Black dance, des postures artistiques engagées dans leurs temps
Alors que les différentes visions de la Modern dance développées depuis la fin des années 1920 continuent à être actives, à se transformer et que leur rayonnement à l’international croît, une nouvelle génération de danseurs émerge dans une Amérique en pleine mutation.
La Biennale de la danse
[1970-2018] Développements néoclassiques : diffusion mondiale, répertoires multiples et dialogues avec la danse contemporaine
Avec les années 1970, l’élan des artistes vers un nouveau classique a plus d’un demi-siècle et ainsi plusieurs générations se sont déjà déployées depuis les Ballets Russes. Au fil des décennies, chacun a défendu ou défend la danse classique sous le signe de la nouveauté, de la singularité, de la connexion avec les autres arts et avec les préoccupations de son temps.
La relecture des œuvres
Certains grands spectacles sont revisités à travers les siècles. Voici deux exemples de pièces relues par différents chorégraphes.