Quai de l'arrivée [transmission 2017]
2017 - Réalisateur-rice : Zeriahen, Karim
Chorégraphe(s) : Reynaud, Anne-Marie (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Danse en amateur et répertoire
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Quai de l'arrivée [transmission 2017]
2017 - Réalisateur-rice : Zeriahen, Karim
Chorégraphe(s) : Reynaud, Anne-Marie (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Danse en amateur et répertoire
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Quai de l'arrivée [transmission 2017]
Extrait remonté par Évidanse (Limoges), responsable artistique Catherine Mounet, dans le cadre de Danse en amateur et répertoire (2016)
Le groupe
Créé en 2013 à Limoges par Catherine Mounet, à l'issue d’un projet amateur mené avec le chorégraphe Hervé Koubi, ce groupe compte huit danseuses qui fréquentent le même cours de danse contemporaine. Parmi différents projets artistiques, une collaboration avec Sharon Fridman a particulièrement stimulé les jeunes interprètes dans leur envie de se confronter à la création et au répertoire. C’est en rencontrant la chorégraphe Gisèle Gréau que l’idée de découvrir, le Four solaire, pan historique de la danse contemporaine française, a germé.
Le projet
Lorsqu’en 1980, Anne-Marie Reynaud et le collectif du Four solaire met en scène Quai de l’arrivée, pour cinq interprètes et un saxophoniste, elle veut raconter l’histoire de « personnages en perdition sur un quai de gare à l’aube ». Ce métissage de la danse et du théâtre au cœur d’un univers visuel « noir, étrange et loufoque où l’absurde tient un rôle prépondérant » a stimulé le groupe, heureux de plonger dans une création empreinte de surréalisme et sous influence de l’expressionnisme allemand. L’idée forte de rendre hommage à Anne-Marie Reynaud a aussi impulsé le travail.
La chorégraphe
En 1976, la chorégraphe et pédagogue Anne-Marie Reynaud (1945-2009) a fondé, avec Odile Azagury, le Four solaire, compagnie repère de l’histoire de la danse française, tout en participant dès 1974 au GRTOP de Carolyn Carlson à l’Opéra de Paris. Ses spectacles, bouillonnants de fantaisie surréaliste, de cocasserie bien balancée, sont présentés dans les théâtres mais aussi dans les rues en plein air. Tempérament partageur et bienveillant, elle se multiplie, devient directrice des Îles de Danses en 1995, puis du département Formation et Pédagogie au Centre national de la danse à Pantin à partir de 1998. En 2005, elle imagine sur mesure pour Pedro Pauwels le solo Pliages, qui sera son ultime chorégraphie.
Générique
Création le 15 octobre 1980 à la salle Beaurepaire à Angers, à l’occasion de l’inauguration de la salle rénovée et du lancement de l’Automne chorégraphique
Pièce pour 5 interprètes Odile Azagury, Anne-Marie Reynaud, Jean-Christophe Bleton, Bernadette Doneux (reprise de Gisèle Gréau), Daniel Larrieu
Musique Henry Gendrot
Durée originale 35 min
Reynaud, Anne-Marie
Née en 1945, Anne-Marie Reynaud – familière depuis l’âge de 7 ans de la méthode Irène Popard qui lui est conseillée par son médecin de famille – multiplie dans sa jeunesse les expériences : danseuse à 25 ans, engagée dans diverses initiatives mêlant les disciplines artistiques, à Saint-Étienne et à Paris dans le mouvement d’agitation intellectuelle et politique qui marque les années 60, puis découvrant la technique Nikolaïs qui est pour elle une vraie révélation, et rejoignant enfin en 1973 « Les Ballets de la Cité » de Catherine Atlani.
Fin 1974, elle intègre le Groupe de recherche théâtrale de l’Opéra de Paris (G.R.T.O.P.) créé par Rolf Liebermann pour Carolyn Carlson et John Davis, et participe aux mémorables « L’Or des fous, Les Fous d’or » présentés au Théâtre de la Ville à Paris, ou « X Land » au Palais des Papes d’Avignon (1975).
Au sein du G.R.T.O.P., l’envie vient à Anne-Marie Reynaud et Odile Azagury d’une danse « moins onirique », plus réaliste et plus engagée. De là va naître l’aventure collective du « Four Solaire ». Jusqu’en 1984, Anne-Marie Reynaud va être l’animatrice inlassable de ce groupe d’artistes, en phase avec son époque. À ce moment-là, la chorégraphe est nommée directrice du Centre chorégraphique régional de Bourgogne à Nevers, où elle présente la dernière création du collectif : « Trompe cœur » .
Si le nom « Four Solaire » reste adjoint au label Centre chorégraphique régional jusqu’à sa transformation en Centre chorégraphique national (1989), c’est bien une autre période qui s’ouvre alors pour Anne-Marie Reynaud. Le « collectif » cède du terrain au chorégraphe individuel, auteur autant que coordinateur, comme c’est le cas aussi dans bien d’autres compagnies dans une époque où la politique publique de la danse tend à favoriser l’inscription territoriale de jeunes personnalités singulières, emblématiques de la « nouvelle danse », en leur offrant des lieux de création et de diffusion nouveaux.
A Nevers, jusqu’en 1994, A.-M. Reynaud va produire maintes pièces chorégraphiques – dont « Drama », « Double tour » ou « Bal de masques » – en s’associant très souvent avec des artistes d’autres disciplines, musiciens, plasticiens, acteurs, etc.
Parallèlement à des aventures solitaires ou des pas de côté moins connus, comme sa collaboration avec Bernard Lavilliers (1987), sa mise en scène de la cérémonie de clôture des 8e Jeux du Pacifique à Nouméa (1987), ou celle des 2e Jeux de la Francophonie à Evry (1994), ou encore, la même année, sa participation aux 4e Nuits fantastiques du Loto, la chorégraphe développe de nombreux projets avec des amateurs auxquels elle tient particulièrement. A partir de 1995, elle dirige le festival "Iles de Danses" au sein de l’organisme "Ile de France Opéra et Ballet", avant d’être nommée à la tête de l'Institut de pédagogie et de recherche chorégraphique (qui deviendra le département Pédagogie et Formation) du Centre national de la Danse en 1998.
Toujours prête à danser, elle chorégraphie aussi à l’occasion, comme pour le danseur Pedro Pauwels, un des solos de « Cygn etc. » (2000), ou « Pliages » (2005). Elle décède le 26 mai 2009.
Laurent Sebillotte - CN D Centre national de la danse
Zeriahen, Karim
Un autre mouvement
Des images du spectacle vivant au vivant des images, le réalisateur et artiste vidéaste Karim Zeriahen semble avoir trouvé le chemin le plus court. Depuis le début des années 90, où il embarque sur la tournée Sud-Américaine du Cargo avec Philippe Decouflé, il met en mouvement l'art de la scène, la danse contemporaine le plus souvent.
Karim Zeriahen entame un compagnonnage fructueux avec Mathilde Monnier installée à Montpellier. Stop, Videlilah ou Le jour de nuit, courts films adaptés de créations de la chorégraphe puis La place du singe, captation d'un duo vivifiant où Mathilde Monnier y donne la réplique à l'écrivaine Christine Angot sont les témoins de ces échanges. A chaque fois la caméra de Karim Zeriahen investit ses territoires en mouvement, une gestuelle non pas figée mais magnifiée.
Le chorégraphe Herman Diephuis rejoint bien vite cette galerie de portraits dansants. On aura vu également des documentaires qui d'Albert Maysles à Hubert de Givenchy de Joe Dalessandro à Paul Morrissey imposent la signature de Karim Zeriahen. Une manière de filmer à la gestuelle assurée. Aujourd'hui, le réalisateur s'attache dans un projet nouveau à "aller chercher au delà des traits physiques dans les infimes mouvements du langage du corps". Soit une collection de portraits filmés comme autant de pièces uniques qui ne sont pas sans rappeler la tradition des portraits de maîtres ou de commande. Ces tableaux vivants voient les modèles poser devant la caméra de Karim Zeriahen pendant un temps donné quasiment immobiles laissant apparaître d'infimes traces de respiration, de battements de cils, de mouvements d'yeux. Filmés puis retransmis en boucle sur une écran plat doté d'une carte mémoire.
Avec cette collection en train de se constituer, Karim Zeriahen s'interroge, à sa façon documentaire autant que plasticienne, sur ce monde virtuel abreuvé d'images. En prenant le temps de la pause, et ses modèles avec lui, il questionne notre regard.
A vue d'œil.
Source : Philippe Noisette, Site internet de Karim Zeriahen
En savoir plus : www.karimzeriahen.com
Quai de l'arrivée [transmission 2017]
Chorégraphie : Anne-Marie Reynaud
Interprétation : Auxana Arieu, Laura Bounie, Cindy Costa, Pauline Marty, Sophie Roche
Musique originale : Henry Gendrot
Autres collaborations : Extrait remonté par Évidanse (Limoges), responsable artistique Catherine Mounet, dans le cadre de Danse en amateur et répertoire (2016) - Transmission Gisèle Gréau
Durée : 12 minutes
Danse en amateur et répertoire
Danse en amateur et répertoire est un programme d’accompagnement de la pratique amateur au-delà du cours de danse et de la phase d’apprentissage technique. Destiné à des groupes de danseurs amateurs, il ouvre un espace de partage pour ceux qui désirent approfondir une pratique et une connaissance de la danse en relation avec son histoire.
Laurent Barré
Responsable du service Recherche et Répertoires chorégraphiques
Anne-Christine Waibel
Assistante du service Recherche et Répertoires chorégraphiques
+33 (0)1 41 83 43 96
danse-amateur-repertoire@cnd.fr
Source : CN D
En savoir plus : https://www.cnd.fr/fr/page/323-danse-en-amateur-et-repertoire-programme-d-aide
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