Petite Suite à Danser
Réalisateur-rice : Vincent, Fernand
Chorégraphe(s) : Adret, Françoise (France) Macdonald, Brian (Canada) Blaska, Félix (France) Sanders, Dirk (Netherlands)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse
Petite Suite à Danser
Réalisateur-rice : Vincent, Fernand
Chorégraphe(s) : Adret, Françoise (France) Macdonald, Brian (Canada) Blaska, Félix (France) Sanders, Dirk (Netherlands)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse
Petite suite à danser
Adret, Françoise
Françoise Adret, née Françoise Bonnet en 1920, se passionne très tôt pour la danse qu'elle découvre à l'âge de 7 ans. Encouragée par sa famille, elle fréquente assidument les spectacles de ballets de l'Opéra de Paris où Serge Lifar impose son style. Atteinte d'une pleurésie à l'âge de 15 ans, elle passe un an à la montagne à Villars-de-Lans. Comme elle le confie à Francis de Coninck dans l'ouvrage « Françoise Adret : soixante années de danse », elle s'en souviendra quand elle cherchera un nom d'artiste et choisira le nom d'Adret en hommage à ces montagnes qui l'avaient alors guérie.
Elle se forme auprès des professeurs russes qui enseignent à Paris et fréquente notamment le cours de Mme Rousanne (Rose Sarkissian) au Studio Wacker, véritable ruche artistique. C'est là qu'elle rencontrera Youly Algaroff, Roland Petit et Zizi Jeanmaire avec qui elle collaborera par la suite mais elle y côtoie également Jean Babilée, Maurice Béjart, Lycette Darsonval ou encore Serge Peretti de l'Opéra de Paris. Suivant les recommandations de son père, elle suit parallèlement des études à la Sorbonne et à l'Institut catholique et prend des cours de piano. Mariée à 20 ans à François Guillot de Rode, agrégé de philosophie et passionné par le spectacle et plus particulièrement la danse, ce dernier l'encourage à poursuivre sa formation intellectuelle.
Après la guerre, Françoise Adret accompagne son mari à Monte-Carlo, lequel suit la saison de ballets de Serge Lifar en tant que critique au Figaro littéraire. Le chorégraphe remarque alors la jeune danseuse qui travaille dans les studios et lui propose l'année suivante de prendre le rôle principal féminin du « Pas d'acier », pièce que Serge Lifar avait dansée en 1927 au sein des Ballets russes et dont il souhaite proposer une nouvelle version. Cette pièce, qui lance la carrière de Françoise Adret, sera présentée en 1948 au Théâtre des Champs-Elysées, en compagnie de Youly Algaroff et de la toute jeune Leslie Caron. F. Adret crée lors de cette même soirée sa première chorégraphie sur un poème de René Char, intitulée « La Conjuration ». Selon ses propres propos, elle se lance dans la chorégraphie afin de créer des rôles qui lui conviennent, sa morphologie et son caractère se pliant peu au ballet blanc et à l'esthétique du ballet romantique.
Menant dès lors de front ses carrières de danseuse et de chorégraphe, elle va créer en 1949 « Oui ou non », qu'elle présente au Palais de Chaillot lors du gala annuel des « Amis de la danse », soirée où elle interprète également le ballet de Serge Lifar « Gayaneh ». En 1950, elle crée plusieurs ballets pour la télévision américaine sous la direction du réalisateur Jean Benoît-Lévy.
Le chef d'orchestre du Nederlandsche Opera, ayant assisté à la représentation de l'une de ses chorégraphies, lui commande un ballet pour la troupe d'Amsterdam et elle crée ainsi « Jeu de billard » en 1951. Forte de ce succès, elle accepte la proposition de l'Opéra d'Amsterdam de prendre avec François Guillot de Rode la direction du ballet. Ils y resteront jusqu'en 1958, relevant le niveau technique par une méthode de travail rigoureuse, créant un répertoire de ballets jusque-là inexistant, et réussissant à lui donner une envergure internationale grâce à de nombreuses tournées. Françoise Adret y crée un grand nombre de chorégraphies comme « Apollon musagète » et « Quatre mouvements » en 1951, « Il ritorno » en 1952, « Le rêve de Véronique » présenté en 1954 au festival de danse d'Aix-les-Bains (le titre étant un hommage à sa fille née en 1941), « Claire » qu'elle interprète elle-même avec Youly Algaroff à nouveau à Aix-les-Bains en 1955, « Mouvements pour un corps de ballets » présenté la même année à l'Opéra de Monte-Carlo, ou encore « Suspense » à Aix-les-Bains en 1958.
De retour en France, elle assiste Roland Petit pour sa pièce « Cyrano de Bergerac » et au cours du tournage du film de Terence Young, « Les collants noirs », notamment auprès de Zizi Jeanmaire.
En 1960, Françoise Adret est invitée par la Ville de Nice à participer aux côtés de Serge Lifar à la commémoration du Centenaire du rattachement de la ville à la France. Elle y chorégraphie « Barbaresque » avec le London's Festival Ballet. La Ville lui propose ensuite de créer une compagnie de ballet rattachée à l'Opéra. Elle y restera jusqu'en 1963, créant notamment « Le Tricorne », « Les amants de Mayerling » ou encore « Résurrection ».
Sa réputation étant faite, Françoise Adret est invitée par un grand nombre de ballets dans le monde pour monter un programme (comme à Zagreb en 1961, à Varsovie en 1962, à Johannesburg en 1966) ou même créer une compagnie de ballet comme à Panama en 1966-1967.
Revenue en France en 1968, elle participe alors avec Jean-Albert Cartier à la création du Ballet Théâtre Contemporain, compagnie de création décentralisée, installée d'abord à Amiens puis à Angers. Elle y invite de nombreux chorégraphes français (Félix Blaska, Joseph Lazzini ou encore Michel Descombey) mais aussi américains (George Balanchine, Lar Lubovitch ou bien John Butler), leur permettant de travailler avec des musiciens et peintres de renom. Elle-même chorégraphie pour la compagnie « Aquathème » sur une musique d'Ivo Malec, « Eonta » sur une musique de Iannis Xenakis ou « Requiem » sur une musique de György Ligeti.
Elle assure ensuite à partir de 1978 la fonction d'inspectrice de la danse, persuadée qu'il faut encourager l'enseignement de la danse contemporaine et soutenir les jeunes compagnies chorégraphiques qui se multiplient sur tout le territoire y compris outre-mer. Parallèlement, elle dirige de 1980 à 1982 le ballet de l'Opéra de Lyon et prend la tête du Lyon Opéra Ballet de 1985 à 1992 où la création tiendra également une place primordiale. Elle y invite des chorégraphes français et étrangers afin de constituer un répertoire à la troupe : Mats Ek et Jiri Kylian pour les plus connus à l'époque mais aussi de jeunes chorégraphes comme Jean-François Duroure et Mathilde Monnier, Maryse Delente, Angelin Preljocaj. Elle confie à Maguy Marin la relecture de « Cendrillon » qui obtiendra un succès international.
Infatigable et pourvue d'une réputation de « sauveteuse » de ballets, elle dirige encore le Ballet du Nord (1994-1995) et le Ballet de Lorraine (1999-2000) et est envoyée par l'Association française d'action artistique du Ministère des Affaires étrangères pour plusieurs missions pédagogiques et chorégraphiques en Corée du Nord, en Uruguay et au Paraguay.
Cette longue carrière lui vaudra de nombreuses reconnaissances officielles telles les insignes de commandeur des Arts et des Lettres en 1985, le Grand Prix national de la danse en 1987 et les insignes de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur en 1993.
Elle décède en 2018.
Source :
Françoise Adret : soixante années de danse / Francis de Coninck - Pantin : Centre national de la danse, 2006.
France archives - Portail national des archives
Macdonald, Brian
Blaska, Félix
Sanders, Dirk
Dirk Sanders est un danseur, acteur, chorégraphe et réalisateur pour la télévision.
D'origine néerlandaise, il est né à Djakarta en Indonésie en 1934 et est décédé à Paris le 26 juillet 2002.
Il étudie la danse en Allemagne de 1950 à 1952 avec le chorégraphe Kurt Jooss. Il s'installe ensuite à Paris, où il danse dans les ballets de Maurice Béjart et de Roland Petit.
A travers la danse, il rejoint le cinéma et la télévision. Il travaille sur la chorégraphie de Nuits blanches, de Luchino Visconti (1957), où il apparaît en danseur.
Source : Vodkaster
Vincent, Fernand
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