Là commence le ciel
2006 - Réalisateur-rice : Pasquier, Arnold
Chorégraphe(s) : Desprairies, Julie (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse
Là commence le ciel
2006 - Réalisateur-rice : Pasquier, Arnold
Chorégraphe(s) : Desprairies, Julie (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse
Là commence le ciel
«Danse la ville» est le thème de la Biennale 2006. Julie Desprairies y est invitée à créer une pièce, elle choisit le quartier des Gratte-ciel de Villeurbanne, célèbre pour son caractère innovant et social. Cet ensemble années 30, d'une remarquable cohérence plastique, fut le laboratoire d'un centre ville qui regroupe fonctions politique (mairie), symbolique (théâtre), et collectives (logements, commerces, écoles, piscine). Les concepteurs sont alors convaincus que l'aspect novateur de l'aménagement urbain détermine les rapports sociaux, que le maximum de confort doit s'offrir aux plus modestes. S'appuyant sur ces idées humanistes, Julie Desprairies rencontre commerçants, habitants, scolaires, élus, employés du quartier et les invite à écrire ensemble une partition chorégraphique liée à son architecture particulière. Le subtil dessin de l'ensemble, les vitraux d'une cage d'escalier, le rythme d'une façade, les ferronneries d'une porte d'entrée, les terrasses collectives, les singulières circulations intérieures sont autant d'éléments qui nourrissent le travail de recherche et de composition chorégraphiques.
L'extrait diffusé montre Elise Ladoué, danseuse de la Compagnie des prairies, dansant à l'unisson, depuis la porte d'entrée de l'hôtel de ville, avec six habitants placés en haut des tours. C'est la mise en scène urbaine, cette perspective majestueuse qui déploie des immeubles de logements face au perron municipal, qui dicte la mise en scène des corps. Gestes-signaux transmis à 500 mètres de distance, la chorégraphie est extraite d'une danse, exhumée des archives municipales, écrite par une institutrice pour ses élèves lors des Fêtes de la jeunesse villeurbanaises de 1966.
Source : Compagnie des prairies
En savoir plus : compagniedesprairies.com
Desprairies, Julie
Julie Desprairies est née à Paris en 1975. Elle crée son premier spectacle en 1998 dans des carrières de pierre du Pont-du-Gard. Matériaux, usages et spécificités du site sont à l’origine de son travail. Elle affirme sa démarche contextuelle en l’appliquant à plusieurs architectures modernes et contemporaines (Hôtel de ville de Blanc-Mesnil, Centre Pompidou-Metz, Auditorium-Opéra de Dijon).
Ses chorégraphies sont écrites et présentées dans les bâtiments, dont les caractéristiques spatiales, historiques, humaines orientent ses choix dramaturgiques, plastiques et chorégraphiques. Elle revendique une danse appliquée — comme on parle d’« art appliqué » — le corps servant d’outil de mesure des espaces construits. Son goût des gestes prélevés dans les lieux qu’elle investit l’amène à s’intéresser aux gestes du travail (deux ans de résidence à la manufacture de Sèvres). Elle associe très souvent à ses créations les personnes rencontrées sur place (140 habitants et commerçants des Gratte-ciel de Villeurbanne, 192 voisins et employés de l’Opéra de Lyon), considérant qu’elles apportent au projet une connaissance corporelle intime des lieux.
Si la majorité de ses créations sont situées, écrites pour des lieux précis et non reproductibles, elle développe deux projets déclinables : une fête foraine chorégraphique qui s’appuie sur les savoir-faire des habitants d’une ville et Tes jambes nues, une création liée aux gestes, récits, outils, techniques agricoles d’un territoire. Randonnée chorégraphique à travers les espaces naturels de Cluses (Haute-Savoie), pièce pour une ferme laitière en Chartreuse (Isère), excursion chorégraphique en forêt ardennaise, Julie Desprairies développe aussi des projets en milieu rural.
Elle a monté plusieurs projets à l’étranger en invitant des danseurs locaux : de la Favela da Mare pour l’aéroport de Rio de Janeiro (Brésil), employés de la foire d’art contemporain Abu Dhabi Art (Émirats Arabes Unis) danseurs et musiciens folkloriques pour Eleusis (Grèce).
Elle a réalisé une émission de radio pour France Culture et coréalisé quatre films (Les Trois Contents avec Arnold Pasquier, Après un rêve 2 avec Louise Narboni, Cinq points de vue autorisés sur les Courtillières, avec Vladimir Léon et L’Architecte de Saint-Gaudens, avec Serge Bozon) sélectionnés dans de nombreux festivals (Locarno, Jeonju, Pantin, Belfort...).
Elle a écrit un Manuel d’entraînement régulier du danseur urbain qui a donné lieu à une adaptation sonore par Le Pacifique-CDCN de Grenoble, Mon corps est une ville https://soundcloud.com/lepacifique-grenoble/sets/mon-corps-est-une-ville
Elle collabore régulièrement avec des artistes de différents domaines : Elise Ladoué, Mickaël Phelippeau, Hélène Iratchet, Daniel Larrieu, Thierry Niang (danseurs et chorégraphes), Arnold Pasquier, Serge Bozon, Vladimir Léon, Louise Narboni (cinéastes), Barbara Carlotti, Mehdi Zannad, Olivier Marguerit (chanteurs), Archimusic et Soundinitiative (ensembles de musique contemporaine), Mathieu Riboulet, Thomas Clerc (écrivains), Raphaël Zarka, Cécile Paris, Françoise Pétrovitch, Jean-Luc Bichaud, Melina Faka (plasticiens), Pedro Varella (architecte), David Enon (designer)...
Invitée à piloter des projets associant d’autres chorégraphes (mission de réflexion sur l’avenir du Théâtre municipal de Grenoble ou La Beauté du geste au Théâtre de Brétigny), Julie Desprairies a enseigné 2 ans à l’école d’architecture Paris-Malaquais, est artiste encadrante à Lips le laboratoire de pratiques scéniques et sonore du Grame (Lyon) et intervient régulièrement dans des écoles d’art, d’architecture, universités, séminaires et tables rondes traitant du rapport entre la danse et l’architecture, l’urbanisme et l’aménagement urbain, la danse et le cinéma ou bien la création participative avec les amateurs (Formation Prototype 4, Royaumont).
En savoir plus : compagniedesprairies.com
Pasquier, Arnold
Arnold Pasquier est né à Paris en 1968. Dès ses études d'arts plastiques et de cinéma, il réalise des essais en Super 8 et en vidéo dans lesquels il développe un univers de journaux filmés et de fictions. À vingt ans, il se rapproche de la danse contemporaine et collabore avec des chorégraphes comme documentariste et comme danseur. Cette expérience marque la réalisation d'une œuvre où la danse tient une place importante. De 1997 à 1999, il est reçu comme artiste résident au Fresnoy à Tourcoing où il conçoit l'installation "C'est ici que je donne des baisers" (1997-1999) et réalise une vingtaine de films courts, quatre ateliers de création radiophonique pour France Culture et des captations de spectacles de danse. En 1999, il présente dans la Grande Nef du Fresnoy le spectacle "C'est merveilleux". Il est l'auteur de nombreux films (fiction, documentaire, art vidéo), de mises en scène de spectacles, de scénographies, d'émissions de radio. Son travail s'articule aux croisements de ces différentes disciplines. Lauréat d’une résidence Villa Médicis Hors les Murs à Sao Paulo en 2004, il danse pour Julie Desprairies dans « La danse en libre accès », « Vue sur la mer » et « Là commence le ciel ». Il co-signe avec elle l’installation vidéo-danse « Les 3 contents », résultat de la résidence de la chorégraphe à la Manufacture de Sèvres.
Source : Site de la Compagnie des prairies
En savoir plus : compagniedesprairies.com
Là commence le ciel
Chorégraphie : Julie Desprairies
Interprétation : Elise Ladoué, Nedjma Merahi, Arnold Pasquier, Olivier Renouf et 140 danseurs et musiciens de l'agglomération lyonnaise
Conseil artistique / Dramaturgie : Véronique Boige
Costumes : Juliette Barbier
Autres collaborations : Historienne de l'architecture : Anne-Sophie Clémençon
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