Double Deux
2007 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Jobin, Gilles (Switzerland)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2000 > 2009
Producteur vidéo : Compagnie Gilles Jobin;Maison de la Danse
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Double Deux
2007 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Jobin, Gilles (Switzerland)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2000 > 2009
Producteur vidéo : Compagnie Gilles Jobin;Maison de la Danse
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Double Deux
Dans mes pièces, je n'ai jamais vraiment abordé la question du duo, ou du moins, pas comme figure centrale d'une pièce. J'ai fait des solos, des trios, des quintets, un septet, un sextet, une pièce pour treize danseurs, une pièce pour vingt-deux danseurs... Mais pas la trace d'un duo. Pas de travail où le rapport corps à corps - corps à deux se développe. On voit parfois poindre dans quelques-unes de mes chorégraphies, dans le fond, des duos esquissés, quelques entrelacements, des mécaniques corporelles d'entrelacements. Ce qui était pour moi anecdotique, presque illustratif, ne méritant donc pas vraiment que l'on s'y attarde ou s'y applique, deviendrait le centre même du travail ?
DOUBLE DEUX
Il y aura six hommes et six femmes, mais pas de symétrie. Il n‘y aura pas de hiérarchie dans les corps. Il s'agira de groupes de corps qui se mélangent, des corps de muscles et de chair, des corps sexuels mais pas forcément sexués.
TRANSITION DOUBLE DEUX
Des corps engagés dans des manipulations difficiles, demandant la plus grande concentration. Parfois même, ces combats corps à corps, travail au ralenti ou accéléré provoquent de la sueur, de la chaleur, de l'énergie qui irradie des corps.
DOUZE
Douze danseurs. Un grand plateau et des corps abstraits. Multiplication des duos. Comme un champ de bataille. Comme des corps au travail.
Je vois des corps pris par l'effort de l'équilibre. Corps de force et corps de chauffe. Corps glissants et muscles durs. Corps barrières et corps outils. Corps fabriques, corps qui montent et démontent.
MULTIPLICATION ET DIVISION
Nous sommes un, mais parfois nous nous sentons deux. On divise ou multiplie ? Nous sommes du matériel organique fait de divisions, de multiplications et d'unions. Nous étions deux cellules uniques, puis une, puis deux, puis quatre, puis huit, puis seize, puis trente-deux etc… Nous sommes des êtres binaires et devons être deux pour créer la vie.
Source : Gilles Jobin
Jobin, Gilles
Gilles Jobin est internationalement reconnu depuis sa première chorégraphie pour trois danseurs "A+B=X" qu'il crée en 1997 à l'Arsenic de Lausanne, et qui sera présentée au Festival Montpellier Danse deux ans plus tard. En 1999 il produit "Braindance" qui ouvrira la saison 2000-2001 du Théâtre de la Ville à Paris. Son orientation artistique radicale et sa reconnaissance internationale font de lui un précurseur d'une nouvelle génération de chorégraphes européens. Suit un autre quintet, "The Moebius Strip", créé à Paris au Théâtre de la Ville en 2001.
En 2002, il crée "Under Construction" à la Schaubühne de Berlin. En 2003, Gilles Jobin surprend encore en acceptant une commande du Ballet du Grand Théâtre de Genève pour lequel il crée "TWO-THOUSAND-AND-THREE", pièce pour vingt-et-un danseurs. La même année il crée "Delicado" pour le Ballet Gulbenkian, et en 2005 il crée "Steak House" à l'Arsenic de Lausanne après être revenu s'installer en Suisse. En 2006, il devient artiste associé de Bonlieu Scène nationale Annecy en France où il crée ses quatre productions suivantes "Double Deux" (2006), "Text To Speech" (2008), "Black Swan" (2009) et "Le Chaînon Manquant - The Missing Link" (2010). En 2011 il crée dans le même lieu "Spider Galaxies" – une pièce dans laquelle il redéfinit le mouvement à l'aide d'une imposante base de données iconographiques. Il reprend également "A+B=X" avec de nouveaux interprètes. En 2013, il créé "PROTOKIDS" au festival La Bâtie à Genève pour neuf jeunes danseuses de la Cie Virevolte Manon Hotte. Il produit également "QUANTUM", une pièce pour six danseurs.
Outre ses propres créations, Gilles Jobin a fait de sa compagnie et des Studios 44 un lieu pionnier pour la formation professionnelle du danseur, la reconnaissance de la danse contemporaine en Suisse et la stimulation des échanges internationaux à travers de nombreuses initiatives : entraînement quotidien du danseur, actions pédagogiques, workshops, résidences d'artistes, ainsi que des projets avec les pays du Sud, notamment en Afrique et en Amérique Latine.
Source: Site de Gilles Jobin
En savoir plus : gillesjobin.com
Picq, Charles
Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.
Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges".
Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :
• Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
• Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
• Il initie les "présentations de saisons" en image.
• Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.
• Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web, il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
Source : Maison de la Danse de Lyon
Double Deux
Chorégraphie : Gilles Jobin
Assistance à la chorégraphie : Isabelle Rigat
Interprétation : Jean-Pierre Bonomo, François Chaignaud, Victoria Chiu, Marie-Caroline Hominal, Mariusz Jedrzejewski, Marcel Leemann, Chiharu Mamiya, Ismaël Oiartzabal, Susana Panadès Diaz, Emma Ribbing, Isabelle Rigat, Rudi Van Der Merwe
Musique originale : Cristian Vogel
Lumières : Daniel Demont
Costumes : Karine Vintache, Caroline Bault (assistance)
Direction technique : Gildas Burille
Son : Clive Jenkins
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Maria-Carmela (administration-production), Mélanie Rouquier (assistance de production), Yves Bachelier production Cie Gilles Jobin - Genève coproduction Bonlieu Scène nationale, Annecy - France / Théâtre de la Ville, Paris - France / Festival Montpellier Danse 2006 - France / La Bâtie, Festival de Genève - Suisse / Théâtre Arsenic, Lausanne - Suisse / Kampnagel, Hambourg - Allemagne Gille Jobin bénéficie d'une convention de soutien conjoint pour la période 2007-2009 de la Ville de Genève, du Canton de Genève et de Pro Helvetia. aide à la tournée 2007 : La Loterie Romande, Corodis Gilles Jobin est artiste associé à Bonlieu Scène nationale, Annecy
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Cie Gilles Jobin, Maison de la Danse, 2007
40 ans de rock et danse
Pourquoi je danse ?
Asie, Ligne et Mouvements
Étranges spectacles
Des spectacles atypiques de danse contemporaine qui réinventent le rapport à la scène.
La Biennale de la danse
La danse classique occidentale entre dans la modernité du 20e siècle : Les Ballets russes et les Ballets suédois
Si le 19e siècle est celui du romantisme, l’entrée dans le nouveau siècle est synonyme de modernité ! Ce sera quelques décennies plus tard que lui sera attribué a posteriori un nom : « le néo-classique ».
[1970-2018] Développements néoclassiques : diffusion mondiale, répertoires multiples et dialogues avec la danse contemporaine
Avec les années 1970, l’élan des artistes vers un nouveau classique a plus d’un demi-siècle et ainsi plusieurs générations se sont déjà déployées depuis les Ballets Russes. Au fil des décennies, chacun a défendu ou défend la danse classique sous le signe de la nouveauté, de la singularité, de la connexion avec les autres arts et avec les préoccupations de son temps.