Arrêtez, arrêtons, arrête
1997 - Réalisateur-rice : Urréa, Valérie
Chorégraphe(s) : Monnier, Mathilde (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Compagnie Mathilde Monnier - Association MM
Producteur vidéo : centre chorégraphique national de montpellier languedoc-roussillon
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Arrêtez, arrêtons, arrête
1997 - Réalisateur-rice : Urréa, Valérie
Chorégraphe(s) : Monnier, Mathilde (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Compagnie Mathilde Monnier - Association MM
Producteur vidéo : centre chorégraphique national de montpellier languedoc-roussillon
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Arrêtez, arrêtons, arrête
...Si la réalité n'existait pas, la littérature, la danse, le théâtre, etc, n'existeraient pas, n'est-ce pas ? La réalité c'est surtout pour cela qu'on l'aime, son utilité. C'est d'elle qu'on part mais ça s'arrête là. Une sorte de racine à la surface pour pouvoir descendre, dans nos grottes, galeries, sous-sols, labyrinthiques parfois, cul-de-sac parfois, impasses. Impasse d'ailleurs, peut-être là, ce que vous allez voir.
Mathilde se demandait "l'état intérieur d'un être c'est quoi ?" Comment faire avec ce genre de question ?
L'état intérieur d'un être ne se communique pas. Au départ elle se demandait "est-ce l'enfermement qui me fascine tellement ?" On a changé de sujet, craignant les questions des journalistes, voulant y couper court. On a changé de sujet plusieurs fois, de "mon cul sur la commode" à "arrêtez d'aboyer saloperie de chiens". Qu'on a retenu finalement. Parce que l'état intérieur des êtres, c'est ça. L'état enfermé des êtres c'est ça : Des choses en soi et autour de soi qui aboient. Des choses qui aboient à travers soi. Qui hurlent ou qui gémissent ou qui sont là. On a pris comme sujet les choses qui sont là. Dans la tête, qu'on entend, qui sont là. Ces choses que parfois soi-même on aboie. Toutes ces phrases. Qui sont là. Dans le silence, dans la tête, qui passent, même les sourds doivent en entendre. On ne sait pas. Justement, ce qui est enfermé à l'intérieur des êtres, on ne le sait pas. Toutes ces phrases, même quand on regarde un spectacle, ou dans la nuit. Comme un chat, ça ne s'attarde pas, ça saute très vite d'une chose à une autre, ça revient obsessionnellement toujours plus ou moins aux mêmes endroits. Ça prend des arrêts. Ou pas, parfois ça ne revient pas. Comme un chat, le corps à chaque fois qui se fixe, et le regard, pour vite repartir sur une autre branche plus haute. Plus basse, ou une armoire. Sans jamais se faire mal, c'est ça...
Source : Christine Angot . juin 1997
Monnier, Mathilde
De pièce en pièce, Mathilde Monnier déjoue les attentes en présentant un travail en constant renouvellement.
Sa nomination à la tête du Centre chorégraphique de Montpellier Languedoc-Roussillon en 1994 marque le début d'une série de collaborations avec des personnalités venant de divers champs artistiques.
De la plasticienne Beverly Semmes au philosophe Jean-Luc Nancy ou en passant par la cinéaste Claire Denis, Mathilde Monnier ne cesse de repousser les frontières pour nourrir un travail qui est expérience avant toute chose.
La création musicale occupe une place de choix à travers des collaborations très variées qui touchent autant aux musiques savantes que populaires : le jazzman Louis Sclavis, les compositeurs David Moss et Heiner Goebbels, le platiniste virtuose eriKm.
Elle s'appuie aussi bien sur la musique de la rockeuse P.J. Harvey que sur l'univers pop en rose du spectacle 2008 vallée qu'elle co-signe avec le chanteur Philippe Katerine dans un final en beauté à la Cour d'honneur du festival d'Avignon 08.
Fascinée par l'idée de l'unisson elle crée le bucolique Tempo 76 au festival Montpellier Danse 07 sur la musique de Gyôrgy Ligeti.
En février 2008, elle accepte la commande de l'Orchestre Philharmonique de Berlin dirigé par Simon Rattle et chorégraphie l'Opéra Surrogate Cities de Heiner Goebbels. Plus de 130 amateurs sur scène participent à cet opéra centré sur la ville et les rapports de pouvoir qui s'y opèrent. La même année, elle présente au festival Montpellier Danse 08 le burlesque duo Gustavia dans lequel elle se met en scène au côté de la performeuse espagnole La Ribot.
En 2009, Mathilde Monnier s'intéresse à La Mort du cygne à travers une pièce, Pavlova 3'23'', qui travaille l'idée d'une danse de la fin.
En 2010, c'est en étroite collaboration avec le peintre Dominique Figarella que Mathilde Monnier signe la pièce Soapéra, puis elle rend hommage à Merce Cunningham au travers du spectacle Un américain à paris.
En 2011, Mathilde Monnier crée Nos images avec le chorégraphe Loïc Touzé et l'écrivain Tanguy Viel, une pièce autour du cinéma.
Elle recrée avec Jean-François Duroure Pudique acide / Extasis au Festival Montpellier danse 11, deux duos créés par les chorégraphes en 1984 et 1985.
Source : Mathilde Monnier
En savoir plus : www.mathildemonnier.com
Urréa, Valérie
Après avoir suivi des cours à l’Ecole nationale Louis Lumière, Valérie Urréa affirme dès 1987 son engouement pour les arts visuels et le spectacle vivant. Documentaires, captations, fictions, de Bruit Blanc à L’Homme qui danse, ses films principalement coproduits par ARTE, interrogent tous des sujets aussi sensibles que l’autisme, la masculinité, ou les questions de la race, à travers des visions artistiques. Plusieurs fois primés, ses films sont régulièrement présentés dans des festivals internationaux. Par deux fois, elle a été artiste invitée à la commission Image Mouvement de la Délégation des Arts plastiques. Parallèlement, elle a enseigné plusieurs années les relations entre images et spectacle vivant à l’Ecole de cinéma de Marrakech (l'ESAV).
Source : Valérie Urréa
Arrêtez, arrêtons, arrête
Chorégraphie : Mathilde Monnier
Assistance à la chorégraphie : Herman Diephuis
Interprétation : Seydou Boro, Dimitri Chamblas, Herman Diephuis, Corinne Garcia, Éric Houzelot, Joël Luecht, Rita Quaglia, Eszter Salamon, Salia Sanou
Conseil artistique / Dramaturgie : Christine angot
Scénographie : Annie Tolleter
Lumières : Éric Wurtz
Costumes : Dominique Fabrègue
Son : Christophe Séchet
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Festival Montpellier danse 1997, Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon Avec le soutien de Danse à Lille
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