Les Trois Contents
2009 - Réalisateur-rice : Pasquier, Arnold
Chorégraphe(s) : Desprairies, Julie (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse
Producteur vidéo : Compagnie des prairies
Les Trois Contents
2009 - Réalisateur-rice : Pasquier, Arnold
Chorégraphe(s) : Desprairies, Julie (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse
Producteur vidéo : Compagnie des prairies
Les Trois Contents
Les trois contents (2008) est un court métrage d’Arnold Pasquier. Il a été réalisé à la Manufacture nationale de Sèvres à partir d’une chorégraphie de Julie Desprairies. Il a été créé dans le cadre d’une résidence de la Compagnie des prairies à la Manufacture nationale de Sèvres.
Note d’Arnold Pasquier en 2019 :
"Pendant un an, la chorégraphe Julie Desprairies a travaillé régulièrement à la Manufacture nationale de Sèvres à la collecte des gestes de fabrication de la porcelaine et des formes de corps produites par les céramistes (les fameux "biscuits" de Sèvres). Par les matériaux et outils utilisés, le mobilier et le volume des ateliers, la Manufacture est un lieu habité, à la fois photogénique et potentiellement fictionnel. La permanente cohabitation de céramistes dans leurs actions précises et minutieuses, avec des pièces de porcelaine anciennes et contemporaines, sont chaque fois des promesses de fiction.
J’ai proposé une transcription de la patiente appropriation des mouvements dans un récit qui se déroule dans les différents ateliers de la manufacture."
Desprairies, Julie
Julie Desprairies est née à Paris en 1975. Elle crée son premier spectacle en 1998 dans des carrières de pierre du Pont-du-Gard. Matériaux, usages et spécificités du site sont à l’origine de son travail. Elle affirme sa démarche contextuelle en l’appliquant à plusieurs architectures modernes et contemporaines (Hôtel de ville de Blanc-Mesnil, Centre Pompidou-Metz, Auditorium-Opéra de Dijon).
Ses chorégraphies sont écrites et présentées dans les bâtiments, dont les caractéristiques spatiales, historiques, humaines orientent ses choix dramaturgiques, plastiques et chorégraphiques. Elle revendique une danse appliquée — comme on parle d’« art appliqué » — le corps servant d’outil de mesure des espaces construits. Son goût des gestes prélevés dans les lieux qu’elle investit l’amène à s’intéresser aux gestes du travail (deux ans de résidence à la manufacture de Sèvres). Elle associe très souvent à ses créations les personnes rencontrées sur place (140 habitants et commerçants des Gratte-ciel de Villeurbanne, 192 voisins et employés de l’Opéra de Lyon), considérant qu’elles apportent au projet une connaissance corporelle intime des lieux.
Si la majorité de ses créations sont situées, écrites pour des lieux précis et non reproductibles, elle développe deux projets déclinables : une fête foraine chorégraphique qui s’appuie sur les savoir-faire des habitants d’une ville et Tes jambes nues, une création liée aux gestes, récits, outils, techniques agricoles d’un territoire. Randonnée chorégraphique à travers les espaces naturels de Cluses (Haute-Savoie), pièce pour une ferme laitière en Chartreuse (Isère), excursion chorégraphique en forêt ardennaise, Julie Desprairies développe aussi des projets en milieu rural.
Elle a monté plusieurs projets à l’étranger en invitant des danseurs locaux : de la Favela da Mare pour l’aéroport de Rio de Janeiro (Brésil), employés de la foire d’art contemporain Abu Dhabi Art (Émirats Arabes Unis) danseurs et musiciens folkloriques pour Eleusis (Grèce).
Elle a réalisé une émission de radio pour France Culture et coréalisé quatre films (Les Trois Contents avec Arnold Pasquier, Après un rêve 2 avec Louise Narboni, Cinq points de vue autorisés sur les Courtillières, avec Vladimir Léon et L’Architecte de Saint-Gaudens, avec Serge Bozon) sélectionnés dans de nombreux festivals (Locarno, Jeonju, Pantin, Belfort...).
Elle a écrit un Manuel d’entraînement régulier du danseur urbain qui a donné lieu à une adaptation sonore par Le Pacifique-CDCN de Grenoble, Mon corps est une ville https://soundcloud.com/lepacifique-grenoble/sets/mon-corps-est-une-ville
Elle collabore régulièrement avec des artistes de différents domaines : Elise Ladoué, Mickaël Phelippeau, Hélène Iratchet, Daniel Larrieu, Thierry Niang (danseurs et chorégraphes), Arnold Pasquier, Serge Bozon, Vladimir Léon, Louise Narboni (cinéastes), Barbara Carlotti, Mehdi Zannad, Olivier Marguerit (chanteurs), Archimusic et Soundinitiative (ensembles de musique contemporaine), Mathieu Riboulet, Thomas Clerc (écrivains), Raphaël Zarka, Cécile Paris, Françoise Pétrovitch, Jean-Luc Bichaud, Melina Faka (plasticiens), Pedro Varella (architecte), David Enon (designer)...
Invitée à piloter des projets associant d’autres chorégraphes (mission de réflexion sur l’avenir du Théâtre municipal de Grenoble ou La Beauté du geste au Théâtre de Brétigny), Julie Desprairies a enseigné 2 ans à l’école d’architecture Paris-Malaquais, est artiste encadrante à Lips le laboratoire de pratiques scéniques et sonore du Grame (Lyon) et intervient régulièrement dans des écoles d’art, d’architecture, universités, séminaires et tables rondes traitant du rapport entre la danse et l’architecture, l’urbanisme et l’aménagement urbain, la danse et le cinéma ou bien la création participative avec les amateurs (Formation Prototype 4, Royaumont).
En savoir plus : compagniedesprairies.com
Pasquier, Arnold
Arnold Pasquier est un vidéaste et réalisateur de cinéma, né en 1968 à Paris. Il est l’auteur d'une œuvre qui couvre les champs de la fiction, du documentaire, de l'essai et du cinéma expérimental. Il partage son activité entre projets personnels, enseignement et collaborations en tant que chef-opérateur et monteur.
Dès ses études d’arts plastiques et de cinéma, il réalise des essais en Super 8 et en vidéo où il mêle journaux filmés et fictions. À vingt ans, il se rapproche de la danse contemporaine et collabore avec des chorégraphes comme documentariste (Mathilde Monnier, Josef Nadj, Dominique Boivin, Christian Rizzo) et comme danseur (Ami Garmon, Régis Huvier, Felix Ruckert, Julie Desprairies).
En 1997, il est résident au Fresnoy, Studio national des arts contemporains à Tourcoing. En 2004, à la faveur d’une bourse « Villa Médicis hors-les-murs» de l’AFAA, il réalise au Brésil le film de long métrage « Celui qui aime a raison ». Cette expérience marque un intérêt pour la représentation de la ville et de l’architecture qui se développera notamment avec « L'Italie » (2012) ou « Borobudur » (2015), et avec plusieurs projets en lien avec l'oeuvre et la pensée de l'architecte Lina Bo Bardi (2016-2019).
Biographie sensible d’Arnold Pasquier par lui-même (2019) :
« Être né rue des Martyrs à Paris ne lui porte pas ombrage. Il passe les premières années de sa vie à jouer, à Paris puis à Yerres, charmante ville de banlieue, avantageusement proche de la capitale. Il aime alors les châteaux-forts et déjà Venise, les ruines, et veut être archéologue. Il incommode les guides de ses questions pressantes et toujours pertinentes lors de visites de sites remarquables, et son père n’hésite pas à le réveiller tôt un dimanche matin pour écouter le cinéaste Jean Renoir parler à la radio. Sa cinéphilie est dévorante et il voue un culte païen à quelques actrices, quelques acteurs, quelques films. Tous les matins sous la douche, il répète la bande-son du film "Les Enfants du paradis". Après s’être essayé à plusieurs sports, c’est la natation qui a ses faveurs et il s’entraine régulièrement au niveau régional puis national. L’option "Arts plastiques" qu’il choisit pour entrer en seconde au Lycée de Montgeron lui offre des rencontres essentielles. Il s’essaye à la création de costumes, tout d’abord pour s’habiller, puis pour agencer des défilés-spectacles qui sont autant d’occasions de convoquer sa cinéphilie et les arts. A Senigallia, en Italie, il rencontre la belle Angela qui est son inspiratrice, son modèle, son actrice. Pour elle, il fait des robes, des films et l'évoque dans son premier roman, "Période Simple", qui rassemble, dans une maison de banlieue, une bande d’amis et d’amants. Sa disparition, sidérante et brutale, remue le champ de ses attentions. Il abandonne la mode qui le lui rend bien, transforme son manuscrit de roman en un scénario de long-métrage et s’adonne plus que jamais aux arts. Il découvre la danse contemporaine dont les spectacles l’enchantent. Il s’en approche en la filmant puis en dansant. La chorégraphie est un contour de son travail et elle s’invite dans l’ensemble d’une œuvre qui croise art vidéo, fiction, documentaire, émission de radio, spectacle. Il collabore régulièrement sur des films comme chef-opérateur ou monteur et enseigne le cinéma dans des écoles d’art, de design et d’architecture. Cette dernière discipline, l'architecture, rassemble en un même lieu ce qui l’attire aujourd’hui : une scène où se construit le rapport entre un lieu et un corps. »
Source : https://arnoldpasquier.com
Les Trois Contents
Direction artistique / Conception : Arnold Pasquier
Chorégraphie : Julie Desprairies
Interprétation : Nedjma Merahi, Élise Ladoué, Olivier Renouf
Musique additionnelle : Stretchandrelax (Elise Ladoué & Félicia Atkinson)
Costumes : Juliette Barbier, assistée de Lucille Vareilles
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Compagnie des prairies
Noé Soulier : Repenser le mouvement
Le corps et les conflits
Regard sur les liens qui semblent émerger entre le corps dansant et le monde envisagé comme un organisme vivant.
Danse et performance
Echantillon d’extraits des figures burlesques de la Performance en danse.
Le Butô
Une découverte de la danse japonaise du Butô.
Les états de corps
Explication du terme « état de corps » pour la danse.
La Maison de la Danse de Lyon
Pantomimes
Présentation de la pantomime dans les différents courants de la danse.