Fuenteovejuna
1996 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Gades, Antonio (Spain)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 1990 > 1999
Producteur vidéo : Maison de la Danse de Lyon
Fuenteovejuna
1996 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Gades, Antonio (Spain)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 1990 > 1999
Producteur vidéo : Maison de la Danse de Lyon
Fuenteovejuna
« Fuenteovejuna est inspiré d’une histoire vraie qui a eu lieu dans un village du même nom sous le règne des Rois catholiques. Félix Lope de Vega (1562-1635), grand dramaturge du Siècle d'or espagnol, a su à merveille comprendre la valeur symbolique de cette histoire et la morale qui en découle : le commandeur Fernán Gómez Guzman, « un monstre ivre d’arrogance et de luxure », opprime le peuple en permanence, sans qu’aucune autre autorité ne vienne mettre un terme à ses abus de pouvoir. Son despotisme provoque la révolte de tout le village : le peuple de Fuenteovejuna, encouragé par l’une des victimes, se soulèvera contre le tyran et, armé d’outils de ferme, le tuera dans son palais. Il ne s’agit pas d’une vengeance soudaine, mais d’une punition mûrement réfléchie. Près de quatre siècles après avoir été écrite, l’œuvre de Lope de Vega continue de donner une leçon politique qui reste d’actualité car elle décrit l’histoire d’un village désespéré, poussé à la révolte. A la question posée par le juge : « Qui a tué le commandeur ? », une seule réponse des villageois : « Fuenteovejuna, Monsieur ! ». Cette question est devenue, depuis, un emblème populaire contre la tyrannie. »
José Manuel Caballero Bonald
Vingt ans après Noces de Sang et onze ans après Carmen, Antonio Gades avait conçu son dernier et admirable spectacle Fuenteovejuna (1994), inspiré du drame de Lope de Vega. Une histoire d’amour, de violence, d’oppression, située au XVe siècle : une chorégraphie qui mêle avec flamboyance flamenco, école Bolera et danses espagnoles, et met en scène danseurs, chanteurs et guitaristes en des images fortes et impressionnantes. Drame intense, du sang et du deuil, Fuenteovejuna porte aussi une grande bouffée d’espérance.
Source : www.theatreonline.com
Gades, Antonio
Antonio Gades est né à Elda, dans la province de Alicante, en 1936. A l'âge de onze ans, il abandonne l'école et cherche du travail. Il fait l'apprentissage de la vie d'adulte dans les arrières boutiques des photographes, en tant qu'apprenti toreador, garçon de courses ou encore apparenti dans les ateliers d'un journal. Ses premiers gains il les consacre à payer ses premiers cours de danse. En 1952 il est présenté à Pilar Lopez, une grande figure du flamenco, et un an plus tard, son nom figure en bonne place sur les affiches du monde entier. Il considèrera toujours Pilar Lopez comme son véritable professeur. En 1960, il quitte Pilar Lopez pour réaliser une chorégraphie du Boléro de Ravel à l'Opéra de Rome. A la même époque, il fait une création pour le Festival de Spoleto, puis accepte les fonctions de premier danseur, de chorégraphe et de maître de ballet à la Scala de Milan. Il abandonne temporairement le flamenco et a l'occasion de collaborer avec des artistes de formation classique : Anton Dolin, Carla Fracci et Giancarlo Menotti. Il part ensuite à l'Actors Studio et fait un bref séjour à Paris. De retour dans son pays, il forme sa compagnie de ballet. Il connaît ses premiers succès à Barcelone et se produit dans le monde entier. Gadès devient l'artiste préféré des intellectuels catalans des années soixantes. Des gens comme Tapies, Miro et Brossa l'aident à se faire engager à l'exposition universelle de New-York, ce sera sa consécration.
En 1978, il est nommé directeur du Ballet National d'Espagne, poste qu'il abandonne quelques temps après, pour reformer une nouvelle compagnie: la compagnie Antonio Gadès, dans laquelle se retrouvent Cristina de Hoyos, Juan Antonio Jimenez, Pilar Gardenas, Enrique Estevez et le compositeur et guitariste Emilio de Diego. Dans son approche très contemporaine du flamenco, il suit fidèlement le chemin tracé par Vicente Escudero, considéré par Gadès comme le maître indiscutable. Il monte alors “Noces de Sang”, ballet inspiré de l'oeuvre de Federico Garcia Lorca, et porté au cinéma par le célèbre réalisateur Carlos Saura. Cette collaboration avec le cinéaste se renouvelle avec “Carmen”, dont ils signent ensemble le ballet et le film. Ce ballet est créé au Théâtre de Paris et le film obtient deux prix au Festival de Cannes. Il a dansé plus de 1500 fois “Carmen”, (250 fois par an) et à peu près autant “Noces de Sang”.
Source : Fondation Antonio Gades
En savoir plus : valprod.fr
Picq, Charles
Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.
Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges".
Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :
• Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
• Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
• Il initie les "présentations de saisons" en image.
• Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.
• Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web, il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
Source : Maison de la Danse de Lyon
Compania Antonio Gades
Direction artistique: Stella Arauzo
Année de création: 2004
Peu avant la mort d'Antonio Gades est née la Fondation Gades pour protéger, montrer et transmettre l' œuvre du créateur, ambassadeur de la danse espagnole, à travers le monde. Mais le plus important projet que la Fondation Antonio Gades a entrepris, et le plus grand hommage que nous pourrions lui rendre, est la création de la compagnie de danse pour interpréter les cinq chef d'oeuvres d'Antonio Gades : « Flamenco Suite » (1968), « Noces de sang » (1974), « Carmen » (1983), « Feu » (1989) et « Fuenteovejuna» (1994) Chaque membre de la compagnie a reçu la confiance d'Antonio et la plupart d'entre eux ont été engagés par le chorégraphe. Les mises en scène suivent à la lettre les recommandations initiales de son créateur. La Fondation Antonio Gades, en tant qu'administrateur des droits des ballets signés Gades, fournit à la nouvelle compagnie le décor et les costumes pour chacune des pièces citées ci-dessus. En accord avec les souhaits d'Antonio Gades, la Fondation est à la fois le productif exécutif et le producteur artistique des ballets. La Compagnie, qui fait la promotion de l'oeuvre de Gades à travers le monde, reste le principal collaborateur de la Fondation, et participe aux différentes activités générées par la Fondation, dont le prestigieux Concours de la danse espagnol - Antonio Gades, des séminaires et des cours spécifiques sur la chorégraphie Antonio Gades. La présidente de la Fondation est actuellement Maria Esteve, la fille d'Antonio Gades, qui succède à Faustino Nunez.
Dirigée par sa veuve Eugenia Eiriz avec l’appui d’un de ses plus proches collaborateurs Josep Torrent, et présidée par María Esteve (fille de Gades et actrice), la Fondation concentre son activité autour de quatre pôles clés : conservation, diffusion, formation et action sociale. Pour ce faire, la Fondation conserve et répertorie les fonds documentaires qu’Antonio Gades laissa à sa mort, soutient financièrement et surveille la reconstitution de ses chorégraphies, édite des séries de publications permettant d’approfondir son œuvre et organise des activités pédagogiques destinées à rapprocher le grand public de la danse espagnole et du flamenco.
La création de la Fondation Antonio Gades est l’occasion de la renaissance de la Compagnie Antonio Gades, que le chorégraphe avait dissoute lui-même en 1998. La Compagnie compte actuellement une trentaine de membres. En résidence à Getafe depuis 2006, elle est dirigée par Stella Arauzo, partenaire de Gades sur scène et elle-même ancienne titulaire du rôle de Carmen.
Véritable gardienne du répertoire du légendaire chorégraphe, quoiqu’ouverte à l’innovation, la Compagnie est aujourd’hui un pilier majeur de la danse espagnole et du flamenco, et peut se concevoir comme le parangon d’un style devenu une référence incontournable. Toujours composée de danseurs qui travaillèrent aux côtés du maître d’Alicante, elle s’est donné pour mission d’aider les nouveaux membres à assimiler la philosophie esthétique et éthique que ce dernier appliquait à la danse. Leurs spectacles, qui sont toujours exécutés avec la rigueur, le talent, l’unité conceptuelle et la profondeur qu’exigeait Gades de son vivant, sont peut-être le moyen le plus efficace de diffuser l’intensité de son art. Ce dernier puise autant dans la richesse du folklore espagnol et des formes d’expression populaire que dans l’héritage historique et dans le langage du ballet classique. Ce travail, parallèlement à celui qu’effectue la Fondation, est ce qui permet à ce jour aux nouvelles générations de danseurs de connaître l’héritage et la figure mythique d’Antonio Gades, ainsi que de découvrir son « pour quoi je danse ». Comme il le disait souvent : « La danse, ce n’est pas seulement des pas, c’est ce qu’il se passe entre les pas ».
Depuis 2004, la compagnie Antonio Gades est en tournée sur les scènes les plus importantes d’Espagne et du monde, où elle présente en continu à un public toujours ravi les ballets légendaires du maître. En reconnaissance de son travail, mais aussi en tenant compte de la popularité de ses différentes productions en Espagne, la compagnie s’est vu décerner plusieurs prix. On compte notamment le Giraldillo d’Or de la Biennale du Flamenco de Séville, le prix Demofilo de la Fondation Machado et le Prix du Teatro Rojas de Tolède, octroyé par le public. En décembre 2012, la compagnie Antonio Gades monte sur les planches parisiennes du Palais des Congrès, et présente pour la première fois en alternance Noces de Sang, la Suite Flamenca, Fuenteovejuna, d’après Lope de Vega, et enfin la fameuse Carmen. Un franc succès puisque près de 20 000 spectateurs sont venus rendre hommage au génie du chorégraphe.
Sources : Val prod ; Programme Maison de la Danse
En savoir plus : valprod.fr/compagnie-antonio-gades
Fuenteovejuna
Direction artistique / Conception : J. M. Caballero Bonald, Antonio Gades
Chorégraphie : Antonio Gades
Assistance à la chorégraphie : Juanjo Linares
Texte : Faustino Núñez
Musique additionnelle : Anton García Abril, Modest Mussorsky, música barroca, Gades, Solera et Núñez
Lumières : Antonio Gades
Costumes : Pedro Moreno
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse de Lyon
Durée : 75'
Fondation Antonio Gades
La Fondation Antonio Gades est une institution privée à but non lucratif créée en 2004 dans le but d'assurer la continuité, le niveau et la diffusion du travail du chorégraphe et danseur espagnol. A cette fin, la FAG conserve et catalogue les fonds d’archives léguées par Antonio Gades, soutient et supervise la reconstruction de ses chorégraphies, édite des publications qui approfondissent son travail et promeut des activités éducatives visant à rapprocher le public de la danse espagnole et du flamenco.
Dirigée par sa veuve, Eugenia Eiriz avec le soutien de son proche collaborateur Josep Torrent, et sous la présidence de María Esteve (fille de Gades, actrice), elle structure ses lignes d'action dans les domaines suivants: Conservation, Diffusion, Formation et Action Sociale.
Voici ses principales réalisations: l'édition numérique de la trilogie Gades, enregistrée au Teatro Real et diffusée dans les cinémas et les télévisions du monde entier, l'édition de divers matériels visant à rapprocher les œuvres de Gades des nouvelles générations, la création d'œuvres de Gades par d'autres compagnies (Ballet Nacional de España, Ballet de Magdeburg, Ballet Nacional de Cuba), l'institution d'une archive historique sur la vie d'Antonio Gades ouverte aux chercheurs, l'organisation de l'exposition El Arte de Gades y Antonio Gades, 60 años de danza española (L’Art de Gades et Antonio Gades, 60 ans de danse espagnole) et Antonio Gades, visto por Antoni Miró (Antonio Gades, vu par Antoni Miró), la création d'un vaste programme pédagogique, qui comprend le programme Flamenco en el Aula, destiné à aider les enseignants des écoles primaires et secondaires à initier les élèves au flamenco, et un programme éducatif réussi qui, sous le titre, Movimientos, la danza de la punta al tacón, (Mouvements, la danse de la pointe au talon) a pour but d'aider les nouvelles générations à découvrir et à apprécier l'un des atouts culturels les plus riches et les plus appréciés de l'univers ibéro-américain: la danse espagnole
En savoir plus : https://antoniogades.com/fr/
Les racines de la diversité en danse contemporaine
CHRISTIAN & FRANÇOIS BEN AÏM ET L'ÉLAN VITAL - échappées chorégraphiques salvatrices
La compagnie Vlovajobpru
40 ans de rock et danse
[1930-1960] : Entre Europe et Etats-Unis, un néoclassicisme à l’écoute de son temps
Les Ballets russes ont ouvert la porte à ce qui sera nommé plus tard : le néoclassique. A l’époque, l’expression « ballet moderne » est souvent utilisée pour définir ce renouvellement esthétique : un savant mélange de tradition et d’innovation définit par chaque chorégraphe.
La Nouvelle Danse Française des années 80
En France, à l’aube des années 80, une génération de jeunes s’empare du corps dansant pour esquisser leur vision singulière du monde.
Le corps et les conflits
Regard sur les liens qui semblent émerger entre le corps dansant et le monde envisagé comme un organisme vivant.
les ballets C de la B et l'esthétique du réel
Rencontres avec la littérature
La collaboration entre chorégraphe et écrivain fait apparaître de multiples combinaisons. Parfois, ce n’est plus le chorégraphe qui « met en danse » le texte d’un auteur, c’est l’écrivain qui prend la danse pour sujet ou matière de son texte.
Quand le réel s'invite
Comment les œuvres témoignent-elles du monde ? L’artiste contemporain est-il lui-même le produit d’une époque, d’un milieu, d’une culture ?
Danse et performance
Echantillon d’extraits des figures burlesques de la Performance en danse.
Folklores dites-vous ?
Présentation de la manière dont les chorégraphes contemporains revisitent le Folklore.
La Fondation BNP Paribas
L'improvisation
Découverte des spécificités de l’improvisation en danse.
Corps dansants
Focus sur la variété des corps que propose la danse contemporaine et la manière de montrer ces corps : de la nudité complète au corps tout à fait caché ou recouvert.
Pantomimes
Présentation de la pantomime dans les différents courants de la danse.
Danse et arts plastiques
Danse et arts plastiques sont parfois en collaboration sur scène. Ce Parcours ne peut aborder toutes les formes de leurs relations ; il tente seulement de montrer l'importance de la création plastique dans certaines chorégraphies.