À Contre Danse
2011 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Brun, Davy (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : Maison de la Danse
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
À Contre Danse
2011 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Brun, Davy (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : Maison de la Danse
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
A contre danse
Soyons clairs, ce soir vous ne verrez pas de contredanse : « À Contre Danse » est une pièce sur le vécu, l'expérience et la mémoire. Comment le corps et l'esprit, suite à un travail spécifique, au travers de la contredanse, digèrent-ils et retranscrivent-ils le matériel appris ? Pour dépasser son vécu de la danse, son expérience de danseur et le substrat des créations de chorégraphes aînés, Davy Brun, après quelques pièces, a ressenti la nécessité de se ressourcer aux origines de la danse classique. La contredanse, danse populaire anglaise connue dès le XVIe siècle, est arrivée en France à la fin du XVIIe. La contredanse française (étymologiquement «danser l'un en face de l'autre») a alors donné naissance à une forme standardisée : le quadrille. Elle participe donc d'un univers de codes qui requiert une médiation des sentiments. L'accès à l'autre doit emprunter des canons symboliques rigoureux. Cette pièce s'est construite après un travail préparatoire avec Cathy Flahaut : «espace carré, vision démultipliée de déplacements à deux à l'unisson, les dessins s'enchevêtrent, les parcours se mêlent, se démêlent, et comme dans un kaléidoscope, le mouvement s'organise et construit ses figures». Que faire de cette danse aujourd'hui ? Comment la traiter ? Que faut-il en garder ? Quel est l'intérêt de la faire évoluer ou de la faire revivre ? Notons pour commencer que, si cette danse était une danse de représentation qu'une société se donnait d'elle-même, elle ignorait le rapport frontal entre le performeur et son public.
Davy Brun : «J'ai eu alors davantage besoin de faire vivre ce que je n'ai pas trouvé dans cette danse : utiliser le bras, le saut et aussi le contact physique, bref, tout ce qu'elle interdit. Il m'a été impérieux, plutôt que d'essayer de refaire ou retranscrire la contredanse, de construire notre travail sur ce constat. Quelle part du passé et quelle trace reste-t-il en nous ? Peut-on (ou comment) se débarrasser du passé et (ou) de notre vécu ? Sous quelles formes les influences apparaissent-elles ?»
La musique accompagne cette évolution de la pièce dans un univers contemporain tout en citant littéralement Haendel. Elle propose un collage où la musique du XVIIIe siècle s'allie avec des nappes sonores et la création musicale de Julien Tarride.
Deux mannequins sont utilisés pour la mise en scène. Ils font référence au passé de la contredanse, ils permettent aussi de garder le caractère du vis-à-vis, base du quadrille, dans l'écriture scénographique. Mais ancrés dans le présent, leur charisme par défaut réactualise l'éternelle question : comment atteindre l'autre, jusqu'où lui signifier ma présence consciente et incarnée ? Ce dis- positif permet ensuite de retrouver l'axe des recherches des deux danseurs par une succession sans fin de portés, d'en- roulements des corps... reconsidération de l'espace nécessaire à la relation. Le vide qui façonne les contours d'une relation fait place à un effarouchement apprivoisé.
Source : Maison de la Danse de Lyon
Brun, Davy
Danseur et jeune chorégraphe, Davy Brun a commencé sa formation au Conservatoire National de Région à Lyon puis à l’École de Danse de l’Opéra de Paris et avec son maître, Max Bozzoni. Les huit années passées au Ballet de l’Opéra de Lyon et les trois années au Grand Théâtre de Genève lui ont permis de découvrir de multiples gestuelles. Le travail avec les plus grands chorégraphes contemporains Mats Ek, Trisha Brown, William Forsythe, Maguy Marin, Philippe Decouflé, Mathilde Monnier, Jirí Kylián, Nacho Duato, l’a orienté vers un désir fort de vivre d’autres expériences en free-lance et l’a incité à créer ses propres chorégraphies : « Ando » (2006) et « El Parajò de Fuego » (2013) pour le Centre Chorégraphique de Valencia, « Pointless Monkey » en 2007 pour le Conservatoire National Supérieur Musique et Danse de Lyon, « Nosotros » en 2008 pour La Move à Zaragosa, « À Contre Danse » en 2009 pour sa propre compagnie Ando Danse Cie, « Curse » en 2010 pour la Bouandedance Company à Portland. En mars 2012, Davy Brun créera une pièce pour six danseurs, « Christoffa » au Toboggan à Décines en coproduction avec la Maison de la Danse. Il crée le solo « Renaissance » et la pièce pour danseur et plasticien Emergence.
Sources : Programme de salle Maison de la Danse ; Site de Davy Brun
En savoir plus : davybrun.fr
Picq, Charles
Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.
Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges".
Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :
• Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
• Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
• Il initie les "présentations de saisons" en image.
• Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.
• Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web, il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
Source : Maison de la Danse de Lyon
À contre danse
Chorégraphie : Davy brun
Interprétation : Davy Brun, Léonard Rainis
Musique originale : Julien Tarride
Lumières : Magalie Larché
Autres collaborations : Cathy Flahaut
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Avec le soutien de la DRAC Rhône- Alpes, de la Ville de Lyon et du Centre national de la Danse de Lyon
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse de Lyon - Charles Picq, 2011
Durée : 40'
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