Après un rêve
2012 - Réalisateur-rice : Narboni, Louise
Chorégraphe(s) : Desprairies, Julie (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse
Producteur vidéo : film de l'air
Après un rêve
2012 - Réalisateur-rice : Narboni, Louise
Chorégraphe(s) : Desprairies, Julie (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse
Producteur vidéo : film de l'air
Après un rêve
Après un rêve n'est ni une fiction, ni un documentaire.
Il n'est pas porté par une narration, mais par un parcours. Il n'a pas de protagoniste, mais une énergie qui se déplace. Il n'y a pas non plus de personnages, mais des rencontres. C'est le suivi du corps d'une danseuse dans le corps de la ville. Cela tient de la performance, du poème visuel, c'est un essai de ré-enchantement.
En 1968, une coopérative militante d'architectes et d'urbanistes imagine un nouveau type de grand ensemble à même de « changer la ville pour changer la vie ». Porté par toutes les idées novatrices de l'époque (en matière d'éducation, de santé, de culture et d'habitat), en dialogue avec le paysage, l'ensemble urbain célèbre la mixité des usages, des générations et des populations. Cette avant-garde sociale et architecturale devient fameuse, Godard y tient un atelier vidéo, Rohmer en réalise le portrait...
En juillet 2010, alors que Julie Desprairies vient d'y terminer un Atelier de Création Radiophonique pour France Culture - un carnet de travail sonore d'un spectacle à venir dans pour le quartier - des violences éclatent à La Villeneuve. Le site devient tristement célèbre, le Président Sarkozy y tient son fameux discours de Grenoble sur sa vision de la sécurité.
Julie Desprairies décide de réagir aux images effrayantes de vitrines cassées, de voitures enflammées et d'habitants désespérés et demande à la réalisatrice Louise Narboni de venir filmer le travail chorégraphique accompli avec les habitants et usagers depuis un an là-bas. Des écoliers, des collégiens, des étudiants, des travailleurs et des retraités, une chorale, un maraîcher et un pédiatre, des danseurs, des chanteurs, tous habitants ou usagers de La Villeneuve ont collaboré à l'écriture d'Après un rêve.
Élise Ladoué, danseuse, déambule du nord au sud du quartier, d'espaces ouverts en appartement, de groupe en groupe, de terrasse en jardin, de couleur en couleur.
Elle rencontre les habitants des lieux. S'esquissent alors des bribes de conversations, des chants et des danses.
Source : Compagnie des prairies
En savoir plus : http://www.compagniedesprairies.com/
Desprairies, Julie
Julie Desprairies est née à Paris en 1975. Elle crée son premier spectacle en 1998 dans des carrières de pierre du Pont-du-Gard. Matériaux, usages et spécificités du site sont à l’origine de son travail. Elle affirme sa démarche contextuelle en l’appliquant à plusieurs architectures modernes et contemporaines (Hôtel de ville de Blanc-Mesnil, Centre Pompidou-Metz, Auditorium-Opéra de Dijon).
Ses chorégraphies sont écrites et présentées dans les bâtiments, dont les caractéristiques spatiales, historiques, humaines orientent ses choix dramaturgiques, plastiques et chorégraphiques. Elle revendique une danse appliquée — comme on parle d’« art appliqué » — le corps servant d’outil de mesure des espaces construits. Son goût des gestes prélevés dans les lieux qu’elle investit l’amène à s’intéresser aux gestes du travail (deux ans de résidence à la manufacture de Sèvres). Elle associe très souvent à ses créations les personnes rencontrées sur place (140 habitants et commerçants des Gratte-ciel de Villeurbanne, 192 voisins et employés de l’Opéra de Lyon), considérant qu’elles apportent au projet une connaissance corporelle intime des lieux.
Si la majorité de ses créations sont situées, écrites pour des lieux précis et non reproductibles, elle développe deux projets déclinables : une fête foraine chorégraphique qui s’appuie sur les savoir-faire des habitants d’une ville et Tes jambes nues, une création liée aux gestes, récits, outils, techniques agricoles d’un territoire. Randonnée chorégraphique à travers les espaces naturels de Cluses (Haute-Savoie), pièce pour une ferme laitière en Chartreuse (Isère), excursion chorégraphique en forêt ardennaise, Julie Desprairies développe aussi des projets en milieu rural.
Elle a monté plusieurs projets à l’étranger en invitant des danseurs locaux : de la Favela da Mare pour l’aéroport de Rio de Janeiro (Brésil), employés de la foire d’art contemporain Abu Dhabi Art (Émirats Arabes Unis) danseurs et musiciens folkloriques pour Eleusis (Grèce).
Elle a réalisé une émission de radio pour France Culture et coréalisé quatre films (Les Trois Contents avec Arnold Pasquier, Après un rêve 2 avec Louise Narboni, Cinq points de vue autorisés sur les Courtillières, avec Vladimir Léon et L’Architecte de Saint-Gaudens, avec Serge Bozon) sélectionnés dans de nombreux festivals (Locarno, Jeonju, Pantin, Belfort...).
Elle a écrit un Manuel d’entraînement régulier du danseur urbain qui a donné lieu à une adaptation sonore par Le Pacifique-CDCN de Grenoble, Mon corps est une ville https://soundcloud.com/lepacifique-grenoble/sets/mon-corps-est-une-ville
Elle collabore régulièrement avec des artistes de différents domaines : Elise Ladoué, Mickaël Phelippeau, Hélène Iratchet, Daniel Larrieu, Thierry Niang (danseurs et chorégraphes), Arnold Pasquier, Serge Bozon, Vladimir Léon, Louise Narboni (cinéastes), Barbara Carlotti, Mehdi Zannad, Olivier Marguerit (chanteurs), Archimusic et Soundinitiative (ensembles de musique contemporaine), Mathieu Riboulet, Thomas Clerc (écrivains), Raphaël Zarka, Cécile Paris, Françoise Pétrovitch, Jean-Luc Bichaud, Melina Faka (plasticiens), Pedro Varella (architecte), David Enon (designer)...
Invitée à piloter des projets associant d’autres chorégraphes (mission de réflexion sur l’avenir du Théâtre municipal de Grenoble ou La Beauté du geste au Théâtre de Brétigny), Julie Desprairies a enseigné 2 ans à l’école d’architecture Paris-Malaquais, est artiste encadrante à Lips le laboratoire de pratiques scéniques et sonore du Grame (Lyon) et intervient régulièrement dans des écoles d’art, d’architecture, universités, séminaires et tables rondes traitant du rapport entre la danse et l’architecture, l’urbanisme et l’aménagement urbain, la danse et le cinéma ou bien la création participative avec les amateurs (Formation Prototype 4, Royaumont).
En savoir plus : compagniedesprairies.com
Narboni, Louise
Louise Narboni est née en 1978. Après des études de cinéma et de chant lyrique, elle s'oriente vers la réalisation de films musicaux et de captations. Elle est également scripte-musicale, assistante à la mise en scène d'opéras et monteuse pour le cinéma, notamment des films de Jean-Paul Civeyrac, "Filles en noir" (2010) et "Malika s'est envolée" (2008). Parmi ses réalisations, on compte : en 2011, "Concerto pour piano n°2" de Brahms, "Symphonie n°5" de Dvorak, par l'Orchestre de Paris et Leif Ove Andsnes, "Les Contes du chat perché, opéra rural, mise en scène Caroline Gauthier, musique Jean-baptiste Singier (Arte).
Source : Site Les films de l'air
En savoir plus : lesfilmsdelair.com
Après un rêve
Direction artistique / Conception : Julie Desprairies
Interprétation : Élise Ladoué, Barbara Carlotti, habitants de La Villeneuve de Grenoble
Musique originale : Barbara Carlotti
Costumes : Juliette Barbier
Son : Rosalie Revoyre, Jocelyn Robert, Jérôme Ayasse
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Nora Philippe - Les films de l'air en partenariat avec la Compagnie des prairies