Welcome / Waxtaan - Afro-Dites
2015
Chorégraphe(s) : Acogny, Germaine (Senegal) Baïz, Josette (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : Maison de la Danse
Welcome / Waxtaan - Afro-Dites
2015
Chorégraphe(s) : Acogny, Germaine (Senegal) Baïz, Josette (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : Maison de la Danse
Waxtaan / Afro-Dites
Chorégraphie : Germaine et Patrick Acogny - 14'
Transmission des chorégraphies : Germaine et Patrick Acogny, Bertrand Saki
Design sonore : Oumar Fandy Diop et les musiciens de l’École des Sables
Afro-Dites
Transmission des chorégraphies : Germaine Acogny et Bertrand Saki
Design sonore : Fabrice Bouillon Laforest
« Waxtaan » est un mot wolof qui signifie « palabre », « discussion ». Cette œuvre est basée sur les danses traditionnelles de plusieurs pays africains. Elle met en valeur leurs incroyables richesses gestuelles et rythmiques et pose un regard neuf sur ces danses dont les images habituelles sont celles de folklores populaires. La relecture de ces danses traditionnelles reste contemporaine.
Programme Maison de la Danse
Welcome
Les danseurs de la Compagnie Grenade aiment le mouvement, la prise d’espace, le rythme et se délectent à partager les recherches chorégraphiques et les émotions entre eux et avec d’autres. Ils sont prêts a aller à la rencontre d’autres univers.
C’est pour cette raison que j’ai souhaité cette année continuer de travailler avec d’autres chorégraphes dont l’étrangeté, le décalage et l’humour peuvent mettre en valeur la qualité de ces danseurs.
Pour les 20 ans de Grenade (création 2011), les chorégraphes invités étaient essentiellement masculins ; il m’a paru intéressant de poursuivre cette expérience avec la participation de chorégraphes femmes. J’ai ainsi demandé à des chorégraphes français ou étrangers, reconnues ou émergentes, une de leurs pièces les plus typiques de leur univers fort et singulier : Blanca Li, Sun-A Lee, Katharina Christl, Eun-Me Ahn, Dominique Hervieu, Germaine et Patrick Acogny. Autant de visions décalées et personnelles du monde pour un programme riche et festif.
josette-baiz.com/compagnie-grenade/
Générique
Interprètes : Aurore Indaburu, Axel Loubette, brian Caillet, Félix Heaulme, Lola Cougard, Michaël Jaume, Mylène Lamugnière, Noëlle Quillet, Nordine belmekki, Pierre boileau, Sinath Ouk
Lumière : Dominique Drillot
Régie générale : Erwann Collet
Régie son : Mathieu Maurice
Costumes (re-création) : Philippe Combeau, Julie Yousef, Christiane Crochat et Sylvie Le Guyader
Avec le soutien de : Klap - Maison pour la Danse (résidence de finalisation mai 2014).
La compagnie Grenade est conventionnée par le Ministère de la culture et de la communication – Drac paca, et subventionnée par le conseil Général des Bouches-du-rhône, le conseil régional paca, la Ville de Marseille et la Ville d’aix-en-provence.
Réalisation vidéo : Fabien Plasson
Production : Maison de la Danse - 2015
Acogny, Germaine
Germaine Acogny est l'une des personnalités les plus connues de la scène africaine de la danse contemporaine, notamment dans le domaine de l'enseignement et du développement de la danse contemporaine en Afrique.
Sénégalaise et française, elle a participé de 1962 à 1965 à la formation à l'école de Simon Siegel (la directrice était Mme Marguerite Lamotte) à Paris et a obtenu un diplôme d'éducation physique et de gymnastique harmonieuse. Puis, elle a fondé son premier studio de danse à Dakar, en 1968. Grâce à l'influence des danses qu'elle avait héritées de sa grand-mère, un prêtre yoruba, et à ses études des danses traditionnelles africaines et des danses occidentales (classique, moderne) à Paris et à New York, Germaine Acogny a créé sa propre technique de danse africaine moderne et est considérée comme la "mère de la danse africaine contemporaine".
Entre 1977 et 1982, elle a été directrice artistique de MUDRA AFRIQUE (Dakar), créé par Maurice Béjart et le président et poète sénégalais Léopold Sedar Senghor. En 1980, elle a écrit son premier livre intitulé "Danse africaine", édité en trois langues. Après la fermeture de Mudra Afrique, elle s'est installée à Bruxelles pour travailler avec la compagnie de Maurice Béjart, où elle a organisé des ateliers internationaux de danse africaine, qui ont connu un grand succès auprès des étudiants européens. Cette même expérience s'est répétée en Afrique, à Fanghoumé, un petit village de Casamance, dans le sud du Sénégal. Des gens d'Europe et du monde entier s'y sont rendus.
Avec son mari, Helmut Vogt, elle a créé en 1985, à Toulouse, en France, le "Studio-Ecole-Ballet-Théâtre du 3è Monde".
Après avoir été absente de la scène pendant plusieurs années, Germaine Acogny la fait revenir comme danseuse et chorégraphe en 1987. Elle a travaillé avec Peter Gabriel pour un clip vidéo et a créé son solo "Sahel". D'autres chorégraphies suivent. Son solo "YE'OU", créé en 1988, tourne sur tous les continents et remporte le "London Contemporary Dance and Performance Award" en 1991.
En 1995, elle décide de retourner au Sénégal, dans le but de créer un Centre International des Danses Africaines Traditionnelles et Contemporaines : un point de rencontre pour les danseurs venant d'Afrique et du monde entier et, un lieu de formation professionnelle pour les danseurs du toute l'Afrique dans le but de les guider vers une Danse Africaine Contemporaine. La construction du Centre -également appelé "L'Ecole des Sables"- a été achevée en juin 2004. Pourtant, depuis 1998, des ateliers professionnels de trois mois pour danseurs et chorégraphes africains étaient organisés chaque année. Une quarantaine de danseurs venus de toute l'Afrique se sont rencontrés, ont échangé et travaillé ensemble à chaque fois.
En 1997, Germaine Acogny devient directrice artistique de la "section danse d'Afrique en créations" à Paris, poste qu'elle occupe jusqu'en septembre 2000. Pendant cette période, elle a été responsable du Concours de danse africaine contemporaine, une importante plateforme pour les jeunes chorégraphes africains.
En 2005, elle a été invitée comme régente à l'UCLA (Université de Los Angeles).
Son solo "Tchouraï", créé en 2001 et chorégraphié par Sophiatou Kossoko, a été présenté avec succès en tournée jusqu'en 2008. Elle l'a présenté en France (Théâtre de la Ville, Paris), en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas, au Danemark, en Italie, aux États-Unis (New York, Chicago), au Brésil et en Chine (premier festival de danse contemporaine à Shanghai).
En 2003/2004, elle a créé la pièce "Fagaala", pour sa compagnie JANT-BI, basée sur le génocide au Rwanda. Elle a été co-chorégraphiée avec Kota Yamazaki/Japon pour 7 danseurs africains, une fusion entre le Butoh et les danses africaines traditionnelles et contemporaines. Il a déjà connu trois tournées très réussies aux États-Unis, et a été présenté en Europe, en Australie (Festival de Melbourne, Opéra de Sydney) et au Japon.
En 2007, elle et Kota Yamazaki ont reçu un BESSIE Award (New York Dance and Performance Award) pour "Fagaala".
Plus tard cette année-là, le grand défi était la partie chorégraphique de l'OPERA du SAHEL, une importante création africaine, initiée et produite par la Fondation Prince Claus en Hollande. Elle a été créée à Bamako en février 2007, suivie de représentations à Amsterdam et à Paris et d'une première tournée africaine en 2009.
En 2008, un autre travail chorégraphique a été organisé en collaboration entre la compagnie Jant-Bi (7 danseurs) et la compagnie Urban Bush Women (7 danseuses afro-américaines) de New York. Cette nouvelle création "Les écailles de la mémoire" a été créée par elle et Jawole Zollar, la directrice artistique de Urban Bush Women, et a connu un grand succès lors de plusieurs tournées aux États-Unis et en Europe. Sa création, le solo "Songook Yaakaar" a été présenté en première à la Biennale de la danse de Lyon en septembre 2010.
En 2014, le chorégraphe français Olivier Dubois a créé un solo pour Germaine Acogny "Mon élue noire - Sacre no.2" basé sur la musique originale du "Sacre du printemps". En 2015, sa nouvelle création en solo "Somewhere at the beginning", est sortie en collaboration avec le directeur de théâtre Mikael Serre, une création qui combine la danse, le théâtre et la vidéo. La première a eu lieu au Grand Théâtre de la Ville du Luxembourg en juin 2015. Elle continue à collaborer avec des écoles internationales et des centres de danse et donne régulièrement des master classes. A partir de janvier 2015, elle a confié la direction artistique de l'Ecole des Sables à son fils Patrick Acogny.
En 2020, Germaine Acogny et Helmut Vogt ont pris la décision de confier le rôle de direction artistique et de gardien de l'Ecole des Sables à deux de ses anciens élèves de confiance, également titulaires du diplôme de technique Acogny : Alesandra Seutin et Wesley Ruzibiza, pour travailler aux côtés de Paul Sagne, qui a travaillé et évolué au sein de l'Ecole des Sables pendant les 15 dernières années et qui a maintenant été nommé directeur administratif.
En février 2021, le "Lion d'or pour l'ensemble de sa carrière" en danse a été décerné à Germaine Acogny par La Biennale de Venise..
Source : Site de l'Ecole des Sables
En savoir plus : ecoledessables.org
Baïz, Josette
Josette Baïz, formée par Odile Duboc, enseigne la danse contemporaine depuis 1978 à Aix-en-Provence, où elle crée ses premières chorégraphies pour de jeunes danseurs issus de ses cours.
En 1982, alors danseuse chez Jean-Claude Gallotta, Josette Baïz remporte au 14ème Concours International de Chorégraphie de Bagnolet le 1er Prix, ainsi que ceux du public et du ministère de la Culture. Elle fonde alors sa première compagnie : La Place Blanche, et a créé depuis lors, plus de 40 spectacles, aussi bien pour ses propres compagnies, que pour de nombreux ballets nationaux (Toulouse, Jeune Ballet de France du C.N.R de Lyon ...) ou internationaux (Boston, Ballet Royal de Phnom Penh, Allemagne, Vénézuela, Pays Bas...).
En 1989, le ministère de la Culture lui propose une résidence d'une année dans une école des quartiers nord de Marseille. Cette rencontre avec ces jeunes d'origines et de cultures diverses l'amène à repenser le sens de son travail et à modifier radicalement sa démarche artistique.
La confrontation avec des propositions aussi diverses que le break dance, le smurf, le hip hop, la danse orientale, gitane, indienne ou africaine, l'ont obligée à revoir entièrement ses acquis corporels et mentaux.
Les appuis, la façon d'utiliser le sol, les mouvements de hanches circulaires, les frappés acérés de flamenco et le bassin relâché des africains, rien de tout cela ne lui était familier.
Un processus d'échanges s'est alors mis en place : Josette Baïz enseignait le contemporain, le classique et la composition dans des ateliers de recherches ; les jeunes danseurs lui apprenaient leur façon d'affirmer leurs origines et leurs sentiments.
Naturellement Josette Baïz crée en 1992 le Groupe Grenade qui rassemble alors plus de trente jeunes danseurs. C'est en 1998 que Josette prend le parti de pérenniser le travail de métissage entrepris avec le Groupe Grenade, tout en restant dans une optique profondément contemporaine. Elle crée alors la Compagnie Grenade composé alors de cinq danseuses majeures issues du Groupe Grenade.
Depuis quelques années, Grenade s’est également ouvert à d’autres formes de danse contemporaine ; les plus jeunes ont dansé des pièces de Eun-Me Ahn, Jérôme Bel, Dominique Bagouet, Lucinda Childs, Philippe Découflé, Jean-Claude Gallotta, Emanuel Gat, Lucy Guerin, Rui Horta, Damien Jalet, Michel Kelemenis, Akram Khan, Abou Lagraa, (LA)HORDE, Jean-Christophe Maillot, Barak Marshall, Wayne McGregor, Angelin Preljocaj, Crystal Pite, Alban Richard, Hofesh Shechter, Wim Vandekeybus.
Les professionnels de la Compagnie Grenade ont, quant à eux, interprété des pièces de Germaine Acogny, Eun-Me Ahn, Kader Attou, Joëlle BOUVIER et Régis OBADIA, Claude Brumachon, Nicolas CHAIGNEAU et Claire LAUREAU, Katharina Christl, Patrick Delcroix, Sharon FRIDMAN, Dominique Hervieu, Sun-A Lee, Blanca Li, Aïcha M’BAREK et Hafiz DHAOU, Ohad Naharin, Iván Pérez, Angelin Preljocaj, Richard SIEGAL.
Josette Baïz souhaite continuer à enrichir ce répertoire chorégraphique en collaborant artistiquement, toujours et encore, avec des chorégraphes français et étrangers ; en participant à des projets pluridisciplinaires nouveaux et originaux, développant ainsi la rencontre et l'échange.
Source : site de la compagnie Grenade - Josette Baïz
En savoir plus
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40 ans de rock et danse
[1930-1960] : Entre Europe et Etats-Unis, un néoclassicisme à l’écoute de son temps
Les Ballets russes ont ouvert la porte à ce qui sera nommé plus tard : le néoclassique. A l’époque, l’expression « ballet moderne » est souvent utilisée pour définir ce renouvellement esthétique : un savant mélange de tradition et d’innovation définit par chaque chorégraphe.
La Nouvelle Danse Française des années 80
En France, à l’aube des années 80, une génération de jeunes s’empare du corps dansant pour esquisser leur vision singulière du monde.
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La danse au Québec : identités multiples
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Pourquoi je danse ?
Käfig, portrait d'une compagnie
Genèse des oeuvres
Un spectacle de danse se crée en plusieurs étapes qui se situent entre le moment où s’énonce un désir initial qui lance le projet, et celui de la première représentation.