No more play
[Black & White ballets]1996
Chorégraphe(s) : Kylián, Jiří (Czech Republic)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse
Producteur vidéo : NPS ; Arthaus Musik
No more play
[Black & White ballets]1996
Chorégraphe(s) : Kylián, Jiří (Czech Republic)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse
Producteur vidéo : NPS ; Arthaus Musik
No more play
Pour ce morceau, Jiři Kylián fut inspiré par une petite sculpture d'Alberto Giacometti : un simple plateau de jeu, sans ornements, avec de petits copeaux de bois, des creux et deux figures de bois ressemblant à des êtres humains. La fascination du chorégraphe pour cette oeuvre d'art s'exprime dans le ballet "No more Play", dominé non seulement par une dynamique pleine de tension mais également par un sentiment d'inexorabilité : le spectateur se voit participer à un jeu primitif et brutal dont les règles sont cependant tombées dans l'oubli depuis longtemps.
Ces consignes, il ne les redécouvre qu'une par une, toujours trop tard, alors qu'il est déjà tombé dans le piège. Jiři Kylián accorde une importance primordiale à la musique en tant que base de son travail ; grâce à la chorégraphie sérielle et aléatoire qui caractérise "No more Play", il devient tout de suite évident que seul Anton Webern peut être l'auteur d'une telle composition. Musique et mouvement se fondent en une unité si naturelle qu'il serait difficile de les diviser à nouveau. Les costumes rococo ne font ici que de fugitives apparitions, comme pour ne pas distraire le spectateur des jeux de lumière. Ceux-ci, à peine plus fragmentaires, soulignent en particulier la chorégraphie asymétrique exécutée par deux groupes de danseurs : un couple et un groupe de trois s'adaptent avec finesse à la structure morcelée des cinq phrases pour quatuor à cordes d'Anton Webern.
D'une manière aussi souple que précise, les danseurs tempèrent cette partition éclatée, en particulier pendant les élévations au ralenti.
Les mouvements semblent gelés et se prolongent jusqu'au moment où l'on croit que les artistes vont perdre l'équilibre.L'emphase de ces gestes correspond à la structure musicale du quatuor, dans lequel le compositeur unit les formes classiques de l'imitation telles que la variation ou le contrepoint et sa technique de composition sérielle. En arrière-plan, des danses transforment le fond de la scène en un espace vivant, ce qui constitue l'une des idées centrales au sein du travail artistique de Jiři Kylián. Ceci étant, il ne s'agit pas uniquement d'un artifice, mais d'un phénomène à chaque fois naturellement engendré par le thème de la chorégraphie correspondante, comme par l'agacement de la lumière ou les décors (costumes et décors furent ici créés par le chorégraphe en personne). Dans "No more play", les danseurs traversent le fond de la scène, se plongent dans les ténèbres où, dans le glissement des figures, on ne peut distinguer que les ombres du décor. Les jeux de lumières créent une sorte de frise constituée de personnages, un relief devant lequel un couple, rampant sur le sol ) l'avant de la scène, exécute un "pas de deux".
Source : Arthaus musik
DVD DISPONIBLE CHEZ ARTHAUS MUSIK : arthaus-musik.com/
Kylián, Jiří
Pendant plus de trente ans, le chorégraphe international Jiří Kylián (Tchécoslovaquie, 1947) a été directeur artistique et chorégraphe résident au Nederlands Dans Theater. Tout au long de sa carrière, il a créé un total de 75 chorégraphies pour le NDT. En 2009, sa pièce « Mémoires d’Oubliettes » a marqué la fin de leur collaboration. Depuis lors, il oriente son approche créative vers des projets à plus petite échelle. Kylián crée de nombreuses autres pièces pour des compagnies du monde entier, telles que le Stuttgart Ballet, l’Opéra de Paris, le Munich Bayerisches Staatsballett ou le Ballet de Tokyo. Il a reçu de nombreuses récompenses et distinctions internationales prestigieuses.
Jiří Kylián débute sa carrière à l’âge de neuf ans à l’École du Ballet national de Prague. En 1962, il est accepté au Conservatoire de Prague. Il quitte la ville en 1967 après avoir reçu une bourse de la Royal Ballet School de Londres. Il rejoint ensuite le Stuttgart Ballet dirigé par John Cranko et y fait ses débuts de chorégraphe avec « Paradox » pour le Noverre Gesellschaft. Après la création de trois ballets pour le NDT (« Viewers », « Stoolgame » et « La Cathédrale Engloutie »), il devient en 1975 le co-directeur artistique de la compagnie avec Hans Knill. Au cours du festival de Charleston de 1978, aux États-Unis, Kylián place le NDT sur la scène internationale avec « Sinfonietta » (Leoš Janácek). La même année, il fonde le NDT 2, aux côtés de Carel Birnie, dont l’objectif d’alors, et encore celui d’aujourd’hui, est de donner aux jeunes danseurs la possibilité de faire progresser leurs compétences et leurs talents. En 1991, il lance le NDT 3, une compagnie qui crée des opportunités pour les danseurs les « plus anciens ». Le NDT se distingue comme la première compagnie du monde à mettre en évidence les trois étapes de la vie d’un danseur. Après des états de service extraordinaires, Kylián cède la direction artistique en 1999 tout en restant associé à la compagnie de danse en tant que chorégraphe résident jusqu’en 2009.
Source : Site du NDT
En savoir plus : ndt.nl/en/home.html
Nederlands dans theater
Direction artistique: Jiří Kylián
Année de création: 1978
Le Nederlands Dans Theater (NDT) est l’une des compagnies de danse les plus productive des Pays-Bas, si ce n’est du monde entier. Avec six programmes et neuf premières mondiales au cours de la saison 2015/2016, le NDT affiche un nombre sans précédent de nouveaux ballets. Son directeur artistique, Paul Lightfoot, a sciemment choisi de faire peu de reprises : « Il s’agit de création artistique, pas simplement de chorégraphie ».
La compagnie fait preuve depuis toujours de personnalité et d’ambition. Depuis sa création en 1959 par Benjamin Harkarvy, Aart Verstegen et Carel Birnie en collaboration avec dix-huit danseurs du Het Nationaal Ballet (le Ballet National), NDT s’efforce de tracer sa voie dans le domaine de la danse moderne. De manière évidente, Glen Tetley et Hans van Manen ont marqué le NDT par leur esthétique avant-gardiste, et leurs créations progressistes et non-conformistes ont placé la compagnie sur la scène nationale et internationale.
Dans les années 80 et 90, Jiri Kylián a insufflé sa propre philosophie, ce qui a modifié le profil chorégraphique de la compagnie. Kylián est également précurseur en choisissant de se concentrer sur l’éclosion de talents au sein de la compagnie et en offrant à de jeunes professionnels internes mais également venus de l’extérieur, l’occasion de devenir des danseurs et des chorégraphes de renommée internationale. Sol León et Paul Lightfood, tous deux chorégraphes internes du NDT depuis 2002, en sont les premiers exemples.
Depuis 2011, Paul Lightfoot est également directeur artistique de l’ensemble de la compagnie alors que Sol León l’accompagne depuis 2012 en tant que conseillère artistique. Lightfoot et León travaillent ensemble depuis 1989 et ont fêté cette saison le 25e anniversaire de leur collaboration avec de nouvelles œuvres et des reprises de « Sad Case » et « Subject to Change » (NDT 2) et « Sehnsucht and Schmetterling » (NDT 1).
L’idée de séparer en deux la compagnie : une orientée vers le développement de talents (NDT 2), la seconde permettant aux danseurs plus confirmés (NDT 1) de développer pleinement leur personnalité artistique, est appliquée depuis trente ans. Les danseurs du NDT 2 rejoignent le NDT 1 lorsqu’ils répondent aux attentes de la direction artistique. Ces exigences élevées leur permettent d’obtenir l’adhésion du public mais également de nombreuses récompenses internationales. Le danseur et chorégraphe, Medhi Walerski, remporte en 2013 le prestigieux prix Zwaan pour le “meilleur spectacle de danse”. Le rapport du jury du prix VSCD indique « Grâce à son impressionnante apparence et à sa sensibilité théâtrale, sa présence garde tout son sens et il conserve l’attention du public en le fixant continuellement. Walerski est un grand magicien du temps et de l’espace. »
Le niveau n’est pas seulement élevé pour les danseurs mais également pour les chorégraphes (invités). Le NDT est l’un des rares établissements de création mettant à disposition de nombreux chorégraphes extérieurs une scène et l’occasion de créer une œuvre aux côtés d’une compagnie de danse virtuose. Il n’y a donc rien de surprenant à ce que des chorégraphes internationaux maintes fois récompensés comme Crystal Pite, Hofesh Shechter ou encore Marco Goecke soient des invités réguliers du NDT. Leur présence a suscité de fructueux échanges créatifs et des ballets inoubliables, de renommée internationale. Des chefs d’œuvre tels que « Bella Figura », « Symphony in D » et « Déjà Vu » font partie des classiques de la compagnie, dont certains ont même intégrés les archives du musée municipal de la Haye (Gemeentemuseum Den Haag), ce qui représente un phénomène unique dans le monde du ballet néerlandais.
Source : Nederlands Dans Theater
En savoir plus : ndt.nl/home.html
No more play
Chorégraphie : Jiři Kylián
Interprétation : The Nederlands Dans Theater
Musique additionnelle : Anton Webern, "Cinq phrases pour quatuor à cordes, op 5" - Quartetto Italiano
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : George Van Breemen
Arthaus Musik
Arthaus Musik est un label de musique classique sur DVD et Blu-ray. La société appartient à Studio Halle GmbH et gère la filiale Monarda Arts.
Arthaus Musik GmbH a été fondée à Munich en mars 2000 et est établie à Halle (Saale) depuis 2007. Le label publie depuis treize ans des disques d'opéras, de ballets, de concerts classiques, de jazz, de productions théâtrales et de documentaires sélectionnés sur la musique et les arts. Depuis lors, plus de 700 titres ont été publiés sur DVD et Blu-ray, avec un maximum de 100 par an.
Parmi les publications figurent des enregistrements avec des artistes tels que Plácido Domingo, Cecilia Bartoli, Luciano Pavarotti, Maria Callas, Jonas Kaufmann, Burkard Schliessmann et des chefs d'orchestre tels que Carlos Kleiber, Claudio Abbado, Nikolaus Harnoncourt, Lorin Maazel, Pierre Boulez et Zubin Mehta. Les enregistrements proviennent d’opéras tels que La Scala, l’Opéra d’État de Vienne, l’Opéra Royal Covent Garden, l’Opéra National de Paris et l’Opéra de Zurich.
En savoir plus : arthaus-musik.com/
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