Lucinda Childs
2006
Chorégraphe(s) : Childs, Lucinda (United States)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture
Producteur vidéo : Lieurac productions, Arte France, Mezzo
Lucinda Childs
2006
Chorégraphe(s) : Childs, Lucinda (United States)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture
Producteur vidéo : Lieurac productions, Arte France, Mezzo
Lucinda Childs
Lucinda Childs
1962, New York : un groupe d'artistes avant-gardistes crée le Judson Dance Theater qui va bouleverser les fondements de la danse moderne. Lucinda Childs y crée Carnation en 1964, un manifeste postmoderniste. Images d'archives, entretiens et extraits de spectacles dessinent le portrait d'une chorégraphe emblématique de la danse contemporaine américaine, dont la créativité toujours à l'œuvre ne cesse de nous surprendre.
Entre 1962 et 1966, le Judson Dance Theater était un lieu où chorégraphes, plasticiens et musiciens pouvaient s'épanouir dans un esprit de totale liberté. Sous l'impulsion de Merce Cunningham, Lucinda Childs élabore son vocabulaire chorégraphique : mouvement pendulaire des bras, scansion des pas, changements de direction sur les axes d'une structure géométrique complexe.
On la remarque à Paris au Festival d'Automne 1976, dans l'opéra fleuve de Bob Wilson et Philip Glass, Einstein on the Beach. Mais c'est en 1979, toujours au Festival d'Automne, que le public subjugué découvre Dance, spectacle hypnotique alliant danse minimaliste, vidéos monumentales de Sol LeWitt et musique de Philip Glass. Lucinda Childs fut immédiatement distinguée par la critique comme une artiste majeure.
Depuis quelques années, ses chorégraphies sont entrées au répertoire de plusieurs ballets d'opéras européens. Dans son workshop new-yorkais ou sa maison insulaire en face de Boston, elle retrace son parcours.
(Mario Fanfani)
Générique
2006, 52', couleur, documentaire
Réalisation : Patrick Bensard
Production : Lieurac productions, Arte France, Mezzo
Participation : CNC
Contact
Ministère de la Culture et de la Communication : claire.perrus@culture.gouv.fr
CNC Images de la culture : alain.sartelet@cnc.fr
Dernière mise à jour : août 2013
Childs, Lucinda
Lucinda Childs s'initie dès le lycée à la danse classique et au théâtre, puis découvre la danse moderne à l'université auprès de Hanya Holm. Prenant des cours avec Merce Cunningham, elle comprend toute l'importance des concepts qu'il partage avec John Cage et s'inscrit avec Yvonne Rainer aux cours de Robert Dunn. Elle danse alors avec Yvonne Rainer, Steve Paxton, Robert Morris dans des spectacles expérimentaux au Judson Dance Theater où elle crée ses premières pièces personnelles (Pastime, 1963 ; Geranium, 1965). Elle fonde sa compagnie en 1973.
Utilisant parfois à ses débuts le monologue comme le fait Rainer, elle s'oriente délibérément vers un minimalisme répétitif qui, dansé dans le silence, souhaite « donner à voir et à entendre la danse ». Les déplacements des corps tracent des figures de plus en plus complexes dont le parcours est donné par des dessins géométriques qu'elle imagine. Rythme, énergie et répétition et sensation d'espace créent par leur continuum un véritable mouvement perpétuel qui rejoint la fascination cosmique (Radial Courses, 1976). Cette même année elle danse également un solo très remarqué dans Einstein on the Beach de Robert Wilson dont Andy Degroat règle la chorégraphie. Dance (1979), sa plus belle pièce, marque le début de sa collaboration avec des musiciens (Philip Glass d'abord, puis Jon Gibson, Steve Reich, John Adams) et des plasticiens dont Sol Lewitt. Après Available Light (1983), elle oscille entre un style plus académique (Calyx, 1987) et un retour à la simplicité (Concerto, 1993).
Elle signe des œuvres pour de nombreuses compagnie et crée deux solos pour Mikhaïl Baryshnikov (Largo, 2001 ; Opus One, 2003). Elle se produit aussi dans des pièces de Robert Wilson (I Was Sitting on My Patio, 1977 ; Quartett, 1987 ; La Maladie de la mort, 1996) et, à partir des années 90, travaille régulièrement pour l'opéra (Salome, 1992, mise en scène de Luc Bondy ; Moïse et Aaron, 1995, mise en scène de Peter Stein ; Doctor Atomic, 2005, musique de John Adams).
Source : Lise Brunel, Dictionnaire de la danse, sous la direction de Philippe Le Moal, Larousse, 2008
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