Les cahiers retrouvés de Nina Vyroubova
1995 - Réalisateur-rice : Delouche, Dominique
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture
Producteur vidéo : Films du Prieuré, France 2, France supervision
Les cahiers retrouvés de Nina Vyroubova
1995 - Réalisateur-rice : Delouche, Dominique
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture
Producteur vidéo : Films du Prieuré, France 2, France supervision
Les cahiers retrouvés de Nina Vyroubova
Elle fut la muse de Serge Lifar, des ballets du marquis de Cuevas, de Roland Petit. La petite Russe de Meudon devenue étoile de l'opéra de Paris note alors dans des cahiers d'écolière les dessins des chorégraphies créées pour elle. A partir de ces cahiers, Dominique Delouche emmène Nina Vyroubova dans un voyage à travers ses rôles.
Tout au long du film, les images d'archives du Spectre de la danse ou de Giselle alternent avec celles de Nina Vyroubova aujourd'hui, transmettant ses rôles à de jeunes danseuses. On la suit également à Saint-Pétersbourg, un voyage sentimental qui la mène de la datcha de son grand-père à l'Académie du ballet russe où elle est acclamée. Ses souvenirs ponctuent les images d'anecdotes, notamment lorsqu'elle évoque son arrivée à l'opéra de Paris. Serge Lifar lui avait demandé de venir remplacer "l'irremplaçable" Yvette Chauviré et, du jour au lendemain, Nina Vyroubova s'est retrouvée propulsée dans le tout Paris des années 40. Un conte de fées moderne qui fait encore briller les yeux de la danseuse.
Source : Fabienne Arvers
Vyroubova, Nina
Nina Vyroubova est née en 1921 en Crimée (Ukraine), d'un père russe et d'une mère bretonne. Ses parents fuient la Révolution en 1924 et viennent se réfugier en France. Elle commence la danse peu après son arrivée auprès de professeurs renommés : Olga Preobrajenska, Vera Trefilova, Lubov Egorova et Boris Kniassef.
Dés 1937, elle danse son premier rôle de soliste dans Coppélia où elle apparaît sous les traits de Swanilda. Mes ses débuts sont difficiles et pour gagner sa vie elle est obligée de danser dans des cabarets. Sa carrière va prendre un grand tournant après la Seconde Guerre mondiale, tout d'abord elle se fait remarquer en dansant dans les « Soirées de la danse » données au Théatre Sarah Bernardt mais c'est surtout grâce à son engagement par Roland Petit au théâtre des Champs-Elysées qu'elle va connaître un véritable triomphe. Il lui confie le rôle de la « Belle endormie » des Forains et c'est un véritable succès pour la danseuse. Elle danse au sein de cette compagnie « la Sylphide » au côtés de Roland Petit dans la version de Victor Gsovsky. Serge Lifar l'engage en 1949 à l'Opéra de Paris avec le titre de danseuse étoile, elle reprend alors les rôles d'Yvette Chauviré. Nina Vyroubova débute à l'Opéra le 12 octobre 1949 dans Divertissement de Tchaïkovsky et pour sa seconde apparition, elle danse la variation difficile de la « Cigarette » de Suite en blanc de Lifar.
Elle quitte l'Opéra en 1956 et un an plus tard, elle est engagée au Ballet du Marquis de Cuevas où elle crée de nombreux rôles. Elle danse la Belle au bois dormant aux côtés de Rudolph Noureev, elle a ainsi été sa première partenaire après son passage à l'Ouest. Elle quitte cette troupe en 1962 et se tourne vers l'enseignement. Elle ouvre un cours à la salle Pleyel qui rencontre un grand succès et où se côtoient les grands danseurs de l'époque : Claire Sombert, Yannick Stephan (première danseuse à l'opéra) ou Simone Courtheoux. En 1983, suite à une histoire de bail, ele est contrainte de fermer son cours.
Nina Vyroubova apparaît dans un film de Dominique Delouche « Les carnets oubliés de Nina Vyroubova » (1996).
Nina Vyroubova a été une des plus belles étoiles de la danse de son époque, une artiste sachant faire oublier la technique pour faire place à l'expression. Son plus grand rôle a été Giselle qu'elle dansa sur les plus grandes scènes du monde.
Nina Vyroubova est décédée en juin 2007.
mise à jour : Février 2016
Delouche, Dominique
"Venu de l’Ecole des Beaux-Arts et pourvu d’une excellente formation musicale, il fut l’assistant de Fellini et auteur de courts métrages couronnés dans tous les festivals avant de passer à la réalisation d’œuvres plus importantes dont l’élégance et le raffinement font ouvertement penser à Ophuls. Nul mieux que lui n’a su capter en images la Danse et rendre sensible sur le plan visuel le charme de la musique." Jean Tulard (Dictionnaire des Cinéastes)
« Esprit classique, Dominique Delouche s'intéresse à la logique qui détermine les vocations et à la singularité des destinées qu'elles entraînent. Il ne s'est jamais contenté, comme tant d'autres, de filmer la danse ou l'opéra. Dès le commencement, son regard précis et passionné s'est consacré à l'observation des mécanismes subtils qui permettent aux gestes et à la voix d'atteindre leur métamorphose et à la mémoire d'en transmettre le secret. Seule une éthique rigoureuse et un amour absolu des interprètes guident cette démarche constamment aux prises avec l'invisible. » Patrick Bensard
Après des études de piano et de chant aux Beaux-Arts, Dominique Delouche fut l’assistant de Federico Fellini de 1955 à 1960 (« Les Nuits de Cabiria »). Il réalise son premier film « Le Spectre de la Danse » en 1960. Jusqu’en 1985, il produit et réalise d’autres court-métrages de danse dont « Aurore » et « La dame de Monte Carlo ». En 1968, il met en scène Danielle Darrieux dans une adaptation de la nouvelle de Stefan Zweig « 24h de la vie d’une femme » (Festival de Cannes 1968), et dans la comédie musicale « Divine » en 1975. Il réalise d’autres long-métrages comme « Une étoile pour l’exemple » (1988), « L’homme de désir » (1970). En 1971, il monte et filme pour la télévision française l’opéra « La Voix humaine » (texte de Cocteau, musique de Poulenc) avec la soprano Denis Duval avec qui il travailera de nouveau sur "Denise Duval revisitée, ou la "voix" retrouvée" (1999). Le dernier film de son répertoire est « Balanchine in Paris » (2011). Gabriel Dussurget dans les années 1970 ("Béatris, "Esther" et "Didon et Enée") ouvrit à Dominique Delouche les portes de la mise en scène d'opéra ; relayé par Rolf Libermann à l'Opéra de Paris en 1978 pour la production de "Werther" (mise en scène, décors, costumes).
Source : Site de Dominique Delouche
En savoir plus : dominique.delouche.pagesperso-orange.fr
Ballet de l'Opéra national de Paris
Le Ballet de l'Opéra de Paris constitue le berceau de la danse classique. Son origine remonte aux ballets de cour du règne de Louis XIV et à l'Académie royale de danse, créée en 1661, où furent établis les principes de base et les codes toujours en vigueur. Ne formant au départ qu'un seul et même corps (la comédie-ballet), opéra et ballet se sont peu à peu dissociés et ont pris chacun leur indépendance. L'Opéra a toujours eu une double vocation de maintien de la tradition classique - le Ballet de l'Opéra est une compagnie de répertoire - et d'ouverture à la création contemporaine. Dès le XVIIIe siècle, danseurs et chorégraphes français allèrent dispenser leur art à travers toute l'Europe, recevant en retour l'influence de l'étranger (en particulier d'Italie et de Russie) ; aujourd'hui encore sont invités à l'Opéra les plus grands chorégraphes et danseurs du moment.
Source : Ivor Guest, Le Ballet de l'Opéra de Paris : Trois siècles d'histoire et de tradition. 2001, Flammarion : Paris. 336p.
Les cahiers retrouvés de Nina Vyroubova
Interprétation : Nina Vyroubova
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : films du Prieuré, France 2, France supervision / Participation : CNC, ministère des affaires étrangères, ministère de la culture (DMD)
Durée : 90'
James Carlès
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