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Le grand jeu

Création 2013-14

Mille Plateaux, CCN La Rochelle 2014 - Réalisateur-rice : Laly, Sophie

Chorégraphe(s) : Grandville, Olivia (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Olivia Grandville

Producteur vidéo : Sophie Laly

en fr

Le grand jeu

Création 2013-14

Mille Plateaux, CCN La Rochelle 2014 - Réalisateur-rice : Laly, Sophie

Chorégraphe(s) : Grandville, Olivia (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Olivia Grandville

Producteur vidéo : Sophie Laly

en fr

Le grand jeu - Olivia Grandville

Un quasi-solo ; Genèse et partition


- Elle attend dans la rue, bras croisés sur un pull camionneur, robe courte, chaussettes roses tirées à mi-mollet sur des espadrilles compensées, elle parle toute seule, mi-Popeye mi-Marilyn, secoue la tête, se gratte le nez, fait un demi-tour sur elle-même, met ses mains dans des poches qu’elle n’a pas, interpelle une passante qui s’écarte, insiste, s’énerve, l’insulte, risque sa vie au milieu des voitures, trépigne, fait de grand gestes, saute de joie, bat des mains.


Je revois le film Tout sur ma mère de Pedro Almodovar. Une pièce au coeur d’un film, une voiture sous la pluie, un jeune homme qui meurt, une dédicace à Bette Davis, Vivien Leight, Marilyn Monroe, Gena Rowlands… Un film dédié aux femmes et aux actrices, un film sur le théâtre, un film poupée russe, hommage à Opening night de Cassavetes, lui-même inspiré de All about Eve de Mankiewicz. Emboîtement.


- Elle chante, déplace des objets inutilement, allume une cigarette, met un air d’Opéra, danse, va ouvrir une porte, la referme aussitôt s’assoit sur une chaise, se relève, répond au téléphone, raccroche, se rassoit… regard fixe… fume assise sur une chaise… se ressert à boire et fume.


C’est le moment, c’est maintenant, l’heure de la « seconde femme ».

Ce n’est pas un solo sur l’âge, Opening night n’est pas un film sur l’âge, Opening night est un film sur la confusion nécessaire entre le jeu et la vie, c’est une femme qui joue sa vie, qui joue à être, Huma, Mabel, Myrtle, Gloria, la jeune fille, la femme mûre, la vieille femme, elle les joue toutes et le jeu lui sauve la vie. 


- Elle danse sur la mort du cygne, un ballon rouge accroché par un fil au bout du doigt, elle fait avancer un vélo d’enfant, un pied sur la pédale comme une trottinette, elle se jette sur un lit le visage enfoui dans le creux de son bras, sa main dressée s’ouvre et se ferme.

 

C’est une histoire de fantôme, une femme hantée par d’autres, l‘actrice, l’amante, la mère, son propre fantôme à venir.


- Elle ouvre une porte se cogne au chambranle, reçoit un coup invisible, glisse le long du mur, se redresse, tente de parler, glisse encore, saigne. Elle tombe, vrille de tout le corps depuis la tête, effet de ralenti donné par le mouvement des cheveux, elle dit « PAN » et rit. Elle monte un escalier à quatre pattes, cherche un appui inexistant, tangue d’un mur à l’autre comme par gros temps. Trois paires de main la maquillent, la coiffent, la propulsent sur scène.


C’est un hymne à l’instabilité, instable comme deux chevilles de verre sur des sandales à talon ou comme un pied de nez à cloche-pied.

C’est un hymne à la vitalité, à la rapidité, à l’urgence, celle d’une femme qui traverse une rue en courant, un enfant à la main, se cache sous une porte cochère, hèle un taxi, sort un flingue de son sac et le brandit droit devant elle, campée sur ses mollets de coq.


Elle se rattrape du bout des doigts, signes cabalistiques pour conjurer le sort, les deux index en croix, le pouce dressé en manière de défi, ses petits poings serrés de boxeur anémique prêts à en découdre.

Pluie, applaudissement, piano, grain d’une voix :


The whole world…

Everybody wants to be loved…

When I was seventeen

I could do anything… It was so easy

My emotions were so close to the surface

I’m finding it… harder… and harder…

To stay in touch.

Grandville, Olivia

Formée à l’Opéra de Paris (elle y danse de 1981 à 1988), Olivia Grandville s’oriente très vite vers la danse contemporaine. Entre 1983 et 1988, elle a l’opportunité de traverser, outre le répertoire classique, des œuvres de Balanchine, Limon, Cunningham, de participer aux créations de Alvin Ailey, Karole Armitage, Maguy Marin, Dominique Bagouet, Bob Wilson... Elle quitte cette maison – faute de pouvoir la changer de l’intérieur - pour rejoindre la compagnie de Dominique Bagouet (1988). Pendant quatre ans, elle s’imprègne de son écriture virtuose, précise et teintée d’humour. Puis à la mort du chorégraphe en 1992, elle co-fonde, avec plusieurs interprètes de la compagnie, Les Carnets Bagouet qui s’est donné pour but de conserver et transmettre l’héritage de ce chorégraphe.

Déjà chez Bagouet, la danseuse amorçait ses premiers projets de chorégraphe ; elle s’y consacrera ensuite tout au long de sa carrière. Difficile de résumer en quelques mots la direction de cette artiste guidée par diverses expérimentations, son esthétique a quelque chose d’insaisissable, d’inclassable. Elle ose mêler les disciplines ou encore s’attaquer à des sujets denses et complexes, parfois clivants, comme le lettrisme et Isidore Isou dans Le Cabaret discrépant en 2011, l’écriture complexe des Ryoanji de John Cage qu’elle met en danse en 2012 ou l’hommage qu’elle rend à la culture amérindienne à travers À l’Ouest en 2018.

Aussi habituée aux soli, à l’instar du Grand jeu dialogue avec le cinéma de John Cassavetes - qu’aux pièces pour de grands groupes – comme Foules en 2015, qui mobilisait une centaine d’amateurs - elle tisse toujours des liens étroits entre texte et chorégraphie. Plusieurs de ses spectacles ont une relation directe avec la littérature : L’Invité mystère (2014), mis en scène à partir d’un texte de Grégoire Bouillier, Toute ressemblance ou similitude (2015) basé sur un texte d’Aurore Jacob ou La guerre des pauvres (2021), adapté du roman d’Éric Vuillard. La parole fait aussi souvent irruption, la preuve avec Klein (2020), basée sur la conférence Le dépassement de la problématique de l’art, d’Yves Klein ou Débandade (2021), qui livre les récits de sept jeunes hommes pour exprimer leur rapport à la masculinité.

À partir de 2011, Olivia Grandville est installée à Nantes, elle devient artiste associée du lieu unique, scène nationale, de 2017 à 2022. Elle y développe des dispositifs à danser comme le Koréoké (karaoké chorégraphique) et le principe de théâtre d’opérations chorégraphiques (Le Dance-Park en 2019, en collaboration avec Yves Godin). À ce moment, elle mène des projets de grande ampleur, notamment Jour de colère (2019), pour vingt-et-un interprètes du Ballet de Lorraine et débute une recherche autour des utopies, à l’occasion du cinquantième anniversaire de Woodstock, avec un groupe d’étudiants qui deviendra ensuite la création Nous vaincrons les maléfices (2020). Ce projet est le point de départ de la réflexion autour de Débandade. En 2022, elle prend la direction du CCN de La Rochelle. La chorégraphe compte y insuffler son goût pour le polymorphisme de la danse, à l’image de son parcours.

Legrand, Catherine

Danseuse, interprète, enseignante.
En février 1982, lors d'une audition, elle rencontre Dominique Bagouet, rejoint sa compagnie et y danse jusqu'en 1993. 

Depuis lors, elle transmet régulièrement le répertoire de Dominique Bagouet dans le mouvement de l'association les Carnets Bagouet à différentes compagnies : Ballet Atlantique Régine Chopinot, Dance Theatre of Ireland, Ballet de Lyon, Ballet du Rhin, CCN-Ballet de Lorraine, Compagnie de Paracuru au Brésil.
Et aux écoles de danse : Ecole du Ballet national de Marseille, CNDC d'Angers, Conservatoire de la Rochelle, Conservatoire de Rennes. 

En 2012 en collaboration avec Anne-Karine Lescop et le Triangle de Rennes elle recrée Jours étranges pour un groupe de danseurs adolescents. 

Entre 1990 et 2010, elle est interprète pour Michel Kelemenis, Olivia Grandville et Xavier Marchand, Hervé Robbe, Alain Michard, Boris Charmatz, Sylvie Giron, Dominique Jégou, Laurent Pichaud, Deborah Hay, Loic Touzé.
En 1997 et 2000 elle donne naissance à ses deux enfants.

Depuis 2010 et actuellement elle est interprète pour : Boris Charmatz (Levée des conflits), Olivia Grandville (Une semaine d'art en Avignon, Le Cabaret discrépant), Dominique Jégou (Accumulation #2 et #3 et La grande forme), Emmanuelle Huynh (A Vida enorme)

Elle assiste Olivia Grandville sur le projet Le grand jeu.
Elle continue à mener des ateliers de pratique artistique dans des lycées, collèges, écoles primaires, intervient ponctuellement pour des projets de création ou transmission auprès des élèves de conservatoires.
En partenariat avec le TNB, Rennes, ou l'association Danse à tous les étages, Rennes/ Brest, elle propose des sessions d'ateliers de création pour des groupes de personnes en difficultés sociales ou des personnes en hôpital de jour, ou encore des personnes âgées. Ces projets donnent parfois lieu à un travail en collaboration comme avec le metteur en scène  Pierre Lamandé ou l'écrivaine Nathalie Burrel.  

Laly, Sophie

Née en 1973, diplômée des beaux-arts de dijon, Sophie Laly réalise des installations vidéo, et des vidéos questionnant, décortiquant, les notions de temps et d'espace-temps. Son travail s'inspire, traverse divers domaines, tels que le cinéma, la biologie et la physique. Elle devient projectionniste à Paris en 1999.

Par affinité, elle se rapproche de la danse contemporaine, réalisant des films de danse pour Daniel Larrieu, Alain Buffard, Emmanuelle Huynh, Latifa Laâbissi, Boris Charmatz, Christian Rizzo, David Wampach, Deborah Hay, Marco Berettini, Yves-Noël Genod, Carlotta Sagna, Lionel Hoche, Laure Bonicel, Thierry Baë, Sylvain Prunenec ainsi que pour la SACD (depuis 2007 pour les Sujets à Vifs - Festival d'Avignon).

Elle participe en tant que collaboratrice artistique et/ou vidéaste à différents projets : Emmanuelle Huynh Ligne d'arrivée (2004), Rachid Ouramdame A l'oeil nu (2003 / 2005), Les morts pudiques (2004), Cover (2005), Richard Siegal Stranger/stranger report (2006), Daniel Larrieu pour une régie vidéo de Waterproof (2006), Latifa Laabissi Habiter (2007), Dysfashionai - adventure in post-style (Luxembourg 2007), Elisabeth Naud et Luc Poux architectes pour une mise en espace d'un diaporama pour l'exposition à la Galerie d'Architecture Paris (2008), réalise des portraits filmés pour l'Agence Pargade Architecte pour l'exposition « Subjectiver le lieu » à la Galerie d'Architecture Paris (2012), travaille avec  Kader Attia pour le montage vidéo de ses pièces vidéographiques depuis 2011.

Depuis 2008, elle collabore avec Christian Rizzo en tant que vidéaste et assistante à la mise en scène sur plusieurs projets : Mon amour (2008), Ni cap, ni grand canyon  (2009), pour l'Opéra de Lyon), L'oubli, toucher du bois (2010) , Le bénéfice du doute (2012), ainsi qu' Ewartung, Pierrot lunaire, la voix humaine (2010),« Tannhäuser » (2012) opéras produits par le théâtre du Capitole de Toulouse.

Sur une commande du Musée de la danse / CCN Rennes/Bretagne - Boris Charmatz, un film est cours de réalisation sur les enfants d'Enfants, création Avignon (2011).

En 2011, elle obtient une bouse Beaumarchais, pour l'aide à l'écriture pour un long métrage en cours d'écriture.

« PA », le plus petit de ses court-métrage vient de recevoir un prix spécial du très court métrage au CHERIES-CHERIS 2012, Festival international du film gay, lesbien, bi et trans ++++ (LGBT) de Paris.

CCN de La Rochelle

Bref historique :
1974-1985 Expérience pionnière du Théâtre du Silence dirigé par Jacques Garnier et Brigitte Lefèvre, labellisé Centre chorégraphique de Poitou-Charentes en 1984.
1986-2008 Régine Chopinot succède à Brigitte Lefèvre.

2008-2022 Kader Attou est directeur du CCN.

Janvier 2022 Olivia Grandville nommée directrice du CCN



Projet du CCN :


Mille Plateaux, Centre Chorégraphique National La Rochelle, abrite le nouveau projet d’Olivia Grandville depuis janvier 2022.
Mille  Plateaux se veut un espace de création, d’expérimentation, et  d’innovation artistique ; il souhaite refléter la vitalité et la  diversité de la scène contemporaine, être une maison des cultures  chorégraphiques au sens large. 

Le premier semestre 2022 sera un prélude expérimental au projet dont l’inauguration est programmée pour l’automne 2022.

HABITER

Mille  Plateaux est implanté à la chapelle Fromentin, un bâtiment d’exception  du 17e siècle situé au cœur de la ville. Un lieu singulier et central  pour un projet artistique curieux et excentrique qui embrasse les  différents champs de l’art contemporain. Ouvert sur la ville et sur le  monde, artistes émergents et figures emblématiques, de la scène locale à  
la scène internationale, pratiquants amateurs ou professionnels sont  invités à faire projet dans ces Mille Plateaux.

DÉPLACER

Mobile et aventureux, ce nouveau CCN se délocalisera aussi pour partir à la rencontre des habitants  du territoire. Avec son Unité Mobile d’Actions Artistiques, un dispositif de diffusion itinérant qui verra le jour au printemps 2023,  Mille Plateaux investira les lieux publics et les paysages pour emmener  la danse partout, avec l’envie de partager un espace, de proposer des occupations in situ à même de déplacer les regards et abolir les frontières entre acteurs et spectateurs, avec une promesse : l’art comme expérience.

ACCUEILLIR

Mille Plateaux, maison des cultures chorégraphiques, engage un dialogue transgénérationnel et transculturel pour s’emparer de toutes les danses et troubler les  frontières. Mille Pratiques sera le reflet de la diversité des techniques de corps qui nourrissent la danse d’aujourd’hui : voix, arts martiaux, pratiques kinesthésiques, techniques de danses multiples, des plus traditionnelles aux plus récentes, des plus savantes aux plus populaires.

RENCONTRER

Participez au temps de création de Foules, une pièce pensée pour un groupe composé d’une centaine de performeurs amateurs, habitants du territoire de 10 à 80 ans. Vivez de l’intérieur l’expérience d’un travail chorégraphique ! La création sera présentée  pendant la saison 2022/2023, des temps de répétitions spécifiques seront organisés en amont.

INNOVER

Novateur et  ludique, Faune est le plateau virtuel de ces Mille Plateaux, un pôle de  productions numériques, piloté par l’artiste visuel César Vayssié. Il dévoile, à l’instar d’une programmation de spectacles, une collection particulière d’objets filmiques à découvrir à partir de l’été 2022, sur sa plateforme en ligne dédiée.

COOPÉRER

Tisser un réseau de partenaires pour soutenir mutuellement les artistes, de l’accueil en résidence  jusqu’à l’accompagnement en diffusion est une ligne directrice fondamentale de Mille Plateaux.
 Créer aussi une  communauté d’artistes, pour que le CCN soit un lieu vivant, un lieu d’accueil, un lieu traversé. Pour impulser cette forte envie, nous invitons le collectif Ès (Lyon) et La Tierce (Bordeaux) à être les artistes associés du projet pour les trois premières années.

TRANSMETTRE

La  notion de transmission est essentielle. Des actions avec le monde de l’éducation et de l’enseignement artistique du territoire seront menées sans oublier
 les autres publics et notamment les jeunes en formation professionnelle ou éloignés de toute culture chorégraphique mais aussi les plus anciens, toutes populations où la pratique du corps peut apporter un soin particulier dans la vie de tous les jours. 


Mille  Plateaux parce qu’il nous faut trouver de nouvelles manières de penser  la communauté et les territoires, parce que nous voulons proliférer  horizontalement plutôt que de continuer à nous ériger, parce que nous sommes des multiplicités ouvertes, parce que l’art contemporain n’est fait que d’agencements, de logiques combinatoires qui migrent d’une  discipline à l’autre, d’une culture à l’autre, et que ce nomadisme fait  partie de son ADN, parce que plus que jamais cette pensée est précieuse et pertinente pour construire un art du vivre ensemble et que ses lignes de fuite nous invitent à rêver un futur désirable.



Source : https://www.milleplateauxlarochelle.com/ 

Le grand jeu

Direction artistique / Conception : Olivia Grandville

Chorégraphie : Olivia Grandville

Assistance à la chorégraphie : Catherine Legrand

Interprétation : Olivia Grandville

Conseil artistique / Dramaturgie : Catherine Legrand

Scénographie : Olivia Grandville, Yves Godin

Texte : Olivia Grandville

Musique additionnelle : Bo Harwood / John Cassavetes (Last room on the right) ; Pixies

Lumières : Yves Godin

Son : Nicolas Barillot

Autres collaborations : Remerciements à Stéphane Pauvret et Manuel Vallade pour leur collaboration amicale

Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Production : La spirale de Caroline / Co-production : La Ménagerie de Verre, CCAM Vandoeuvre-lès-Nancy, le Musée de la danse, Charleroi Danses

Durée : 55 minutes

Le grand jeu - Olivia Grandville

Prétexte:


« John m’avait demandé d’aller jusqu’au bout, de sortir le grand jeu. » 

Gena Rowlands (à propos d’Une femme sous influence)


Si Opening night constitue le point de départ du travail, c’est essentiellement la mise en abyme qu’il met en jeu qui m’intéresse. En tant que récit auto-fictionnel, réflexion sur le théâtre, regard porté sur les femmes. 


Comme dans d’autres films de Cassavetes, Opening night repose sur un principe d’emboîtement et joue sur une confusion permanente entre réalité et fiction, être et paraître, y compris dans la forme cinématographique à laquelle se mêle sans cesse la représentation théâtrale, jusqu’à intégrer la présence des spectateurs à l’image.


Le film commence par une mort, celle d’une jeune fille renversée par une voiture au moment où elle tente d’obtenir un autographe de sa star préférée, Myrtle Gordon. Cette jeune fille va devenir le double hallucinatoire de la comédienne, sa propre jeunesse, au moment où elle doit incarner le rôle d’une femme plus âgée qu’elle, dans une pièce intitulée : The Second Woman.


Mais le personnage de Myrtle dans Opening night pourrait aussi être la jumelle inversée de Mabel dans Une femme sous influence.

La folie de l’une, tolérée et protégée par son statut de star, celle de l’autre, rejetée, loin d’une « normalité » que Cassavetes ne cesse d’interroger. 


Au-delà du personnage de Myrtle, ce sont tous les corps imbriqués du cinéma de Cassavetes qui sont ici convoqués au travers de cette figure féminine centrale qui le traverse. Une figure féminine dont la physicalité tragique et bouffonne me touche très intimement, et avec laquelle je vais à mon tour jouer. 

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