La place du singe
2005 - Réalisateur-rice : Zeriahen, Karim
Chorégraphe(s) : Monnier, Mathilde (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Compagnie Mathilde Monnier - Association MM
Producteur vidéo : Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
La place du singe
2005 - Réalisateur-rice : Zeriahen, Karim
Chorégraphe(s) : Monnier, Mathilde (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Compagnie Mathilde Monnier - Association MM
Producteur vidéo : Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Place du singe (La)
de Mathilde Monnier et Christine Angot
Création Festival Montpellier danse 2005
8 ans après "Arrêtez, arrêtons, arrête", Mathilde Monnier retrouve l'écrivain Christine Angot mais cette fois les deux artistes sont elles mêmes sur le plateau. Elles s'expriment dans un duo où chacune va prendre la parole, par la danse, par le texte. L'enjeu, c'est de faire l'expérience de ce qu'on peut avoir à dire ensemble sur scène.
"Qu'est-ce que la bourgeoisie ? Qu'est-ce que le bonheur ? Est-ce que je suis bourgeoise, est-ce que je suis heureuse ? Y a-t-il des critères ? Est-ce que je les connais ? Comment je les connais ? Qui me les a enseignés ? Mathilde Monnier est née dans une famille bourgeoise d'industriels alsaciens de Mulhouse. Dans laquelle elle ne s'est jamais sentie bien. On ne se sent donc pas bien dans la bourgeoisie ? Pourtant c'est notre modèle à tous. Et moi, quelles sont mes racines sociales ? Quelles sont nos racines sociales, et nos aspirations bourgeoises, est-ce que nous y comprenons quelque chose ? Quel est mon rapport à la bourgeoisie, à quel degré j'en viens ? Par rapport à la bourgeoisie, quel est notre mélange de fascination, de fierté et de détestation ? Est-ce que nous comprenons les codes bourgeois ? Se contenir. Le bourgeois c'est celui qui accepte tout pour se fondre dans sa classe. Il n'étouffe pas. Il aménage des bouffées d'oxygène, où il satisfait certains désirs personnels, certaines pulsions. L'art, le théâtre, c'est quoi pour lui ? Une bouffée d'oxygène aussi, ou d'angoisse? Qui lui rappelle qu'il a une vie de rêve, qu'il possède tout sur terre sauf le plateau, la littérature, l'imaginaire ?" Christine Angot
Date de mise à jour 10 octobre 2013
Monnier, Mathilde
Mathilde Monnier occupe une place de référence dans le paysage de la danse contemporaine française et internationale. De pièce en pièce, elle déjoue les attentes en présentant un travail en constant renouvellement.
Sa nomination à la tête du Centre chorégraphique de Montpellier Languedoc-Roussillon en 1994 marque le début d’une série de collaborations avec des personnalités venant de divers champs artistiques (Jean-Luc Nancy, Katerine, Christine Angot, La Ribot, Heiner Goebbels...).
Elle crée plus de 50 pièces chorégraphiques présentées sur les grandes scènes internationales du festival d’Avignon au Théâtre de la Ville de Paris en passant par New York, Vienne, Berlin, Londres et reçoit plusieurs prix pour son travail (prix Ministère de la culture, Grand Prix SACD).
Après avoir dirigé le CN D Centre national de la danse à Paris, Mathilde Monnier reprend en 2019 son travail de création avec plusieurs pièces Please Please Please (2019) qu’elle crée en collaboration avec La Ribot & Tiago Rodiguez, Records (2021) et Black Lights (2023).
Depuis 2020, Mathilde Monnier est résidente avec sa compagnie à la Halle Tropisme à Montpellier.
Source et en savoir plus : https://www.mathildemonnier.com/fr/
Zeriahen, Karim
Un autre mouvement
Des images du spectacle vivant au vivant des images, le réalisateur et artiste vidéaste Karim Zeriahen semble avoir trouvé le chemin le plus court. Depuis le début des années 90, où il embarque sur la tournée Sud-Américaine du Cargo avec Philippe Decouflé, il met en mouvement l'art de la scène, la danse contemporaine le plus souvent.
Karim Zeriahen entame un compagnonnage fructueux avec Mathilde Monnier installée à Montpellier. Stop, Videlilah ou Le jour de nuit, courts films adaptés de créations de la chorégraphe puis La place du singe, captation d'un duo vivifiant où Mathilde Monnier y donne la réplique à l'écrivaine Christine Angot sont les témoins de ces échanges. A chaque fois la caméra de Karim Zeriahen investit ses territoires en mouvement, une gestuelle non pas figée mais magnifiée.
Le chorégraphe Herman Diephuis rejoint bien vite cette galerie de portraits dansants. On aura vu également des documentaires qui d'Albert Maysles à Hubert de Givenchy de Joe Dalessandro à Paul Morrissey imposent la signature de Karim Zeriahen. Une manière de filmer à la gestuelle assurée. Aujourd'hui, le réalisateur s'attache dans un projet nouveau à "aller chercher au delà des traits physiques dans les infimes mouvements du langage du corps". Soit une collection de portraits filmés comme autant de pièces uniques qui ne sont pas sans rappeler la tradition des portraits de maîtres ou de commande. Ces tableaux vivants voient les modèles poser devant la caméra de Karim Zeriahen pendant un temps donné quasiment immobiles laissant apparaître d'infimes traces de respiration, de battements de cils, de mouvements d'yeux. Filmés puis retransmis en boucle sur une écran plat doté d'une carte mémoire.
Avec cette collection en train de se constituer, Karim Zeriahen s'interroge, à sa façon documentaire autant que plasticienne, sur ce monde virtuel abreuvé d'images. En prenant le temps de la pause, et ses modèles avec lui, il questionne notre regard.
A vue d'œil.
Source : Philippe Noisette, Site internet de Karim Zeriahen
En savoir plus : www.karimzeriahen.com
Place du signe (La)
Direction artistique / Conception : Mathilde Monnier, Christine Angot
Chorégraphie : Mathilde Monnier
Interprétation : Mathilde Monnier, Christine Angot avec Annie Tolleter
Conseil artistique / Dramaturgie : Rita Quaglia
Lumières : Éric Wurtz
Son : Olivier Renouf
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Festival Montpellier danse 2005, Théâtre Garonne - Toulouse, Scène nationale de Cavaillon, Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon Avec le soutien de la Fondation Beaumarchais - SACD
Durée : 60'
Rencontres avec la littérature
La collaboration entre chorégraphe et écrivain fait apparaître de multiples combinaisons. Parfois, ce n’est plus le chorégraphe qui « met en danse » le texte d’un auteur, c’est l’écrivain qui prend la danse pour sujet ou matière de son texte.