Kaspar Konzert
2001 - Réalisateurs : François Verret - Sylvie Blum
Chorégraphe(s) : Bolze, Mathurin (France) Verret, François (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture
Producteur vidéo : Ina, Arte/France, Compagnie F.V., SFP
Kaspar Konzert
2001 - Réalisateurs : François Verret - Sylvie Blum
Chorégraphe(s) : Bolze, Mathurin (France) Verret, François (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture
Producteur vidéo : Ina, Arte/France, Compagnie F.V., SFP
Kaspar Konzert
Kaspar Hauser "vit le jour" à Nuremberg en mai 1828, il avait 17 ans. Jusqu'alors séquestré dans un cachot, il savait à peine parler, se mouvoir et avait le comportement d'un très jeune enfant. Son cas défraya la chronique de son temps et ne cessa depuis de passionner les scientifiques et d'inspirer les poètes. En 1998, François Verret lui a, à son tour, dédié une pièce dont ce film est l'adaptation.
À partir des observations publiées à l'époque par le président de la Cour d'appel de Bavière, Verret s'est moins intéressé au secret des origines de Kaspar Hauser qu'aux conditions de sa séquestration, ce "crime contre l'âme humaine", puis à son apprentissage et à sa confrontation avec la société des hommes. Fidèle à une préoccupation récurrente dans son œuvre, le chorégraphe fait ressortir la violence exercée par cette société dans sa volonté impérieuse de normalisation, et l'exclusion que subit du même coup le sujet hors-norme – dont elle fait un cobaye ou un monstre de foire. Filmé à l'aide de caméras légères qui placent le spectateur au cœur du dispositif conçu par Claudine Brahem et l'immergent dans l'univers mental d'un Kaspar superbement interprété par Mathurin Bolze, Kaspar Konzert met en évidence les qualités propres à l'écriture de François Verret – une écriture non narrative et disloquée, à la croisée des arts de la scène et où la musique joue un rôle déterminant.
Source : Myriam Bloedé
Bolze, Mathurin
Mathurin Bolze s’initie au spectacle avec le metteur en scène Jean-Paul Delore puis effectue un stage chez Archaos (Tournée Métal clown) avant d’intégrer le Centre National des Arts du Cirque. A sa sortie, il rejoint le collectif de cirque Anomalie au cours de la tournée du Cri du caméléon créé par chorégraphe Joseph Nadj. Il est dès lors partie prenante des créations collectives de la compagnie telles que 33tours de piste (concert cirque) ou Et après on verra bien…. Suite à leur rencontre à l’occasion du spectacle de promotion du CNAC Sur un air de Malbrough, il retrouve François Verret pour la création de Kaspar Konzert puis, pour Chantier Musil et Sans retour (Avignon 2006). Conjointement, il participe aux travaux de recherche chorégraphique en apesanteur menés par Kitsou Dubois.
En 2001, il est fonde la Compagnie Mpta (les mains, les pieds et la tête aussi) au sein de laquelle il crée les solos La Cabane aux fenêtres en 2001 et Fenêtres en 2002, Tangentes en 2005, le duo Ali en 2008 avec Hèdi Thabet, Du goudron et des plumes en 2010, A bas bruit en 2012, Barons perchés en 2015.
En 2009, il reçoit le prix « arts du cirque » de la SACD.
Il est par ailleurs regard extérieur de la création Singularités ordinaires proposée par le Collectif du GdRA, d’une collaboration entre le jongleur Jérôme Thomas et le musicien Roland Auzet intitulée Deux hommes jonglaient dans leurs têtes et plus récemment de Samedi détente proposée par Dorothée Munyaneza.
Dans le cadre du festival utoPistes, porté par la Compagnie Mpta dans la métropole lyonnaise, il crée in situ utoPistes / le spectacle en 2011 avec la Cie Xy et les musiciens Louis Sclavis et Jean Pierre Drouet, Nuage avec Alexandre Tharaud et Yoann Bourgeois en 2013 et Ici ou là, maintenant ou jamais avec le Cheptel Aleïkoum et Christian Lucas (2016).
En 2013, il répond à l’invitation d'Ali & Hèdi Thabet et participe à la création de Nous sommes pareils à ces crapauds qui dans l’austère nuit des marais s’appellent et ne se voient pas, ployant à leur cri d’amour toute la fatalité de l’univers dont la Cie Mpta conduira la diffusion jusqu’en 2016.
Il intervient régulièrement au CNAC, à l’ENSATT, au CNR et à l’Ecole de cirque de Lyon.
En 2015, il intègre le collectif artistique de La Comédie de Valence - CDN Drôme-Ardèche dirigé par Richard Brunel et à ce titre, conçoit régulièrement des projets pour l'espace public dans le cadre de leur festival Ambivalence(s). Il réalise également une nocturne au Musée Picasso à Paris.
En 2015 toujours, il crée Ninet’InfernO, en duo avec Pascal Greggory, mis en scène par Roland Auzet. Parallèlement, il transmet le spectacle Fenêtres à l’acrobate Karim Messaoudi et crée avec lui un duo dans cette même baraque penchée intitulée Barons perchés.
A l'issue d'une intervention pédagogique au Centre des arts du cirque, il initie un compagnonnage avec Juan Ignacio Tula et Stefan Kinsman dédié à leurs premières créations : Somnium en 2015 puis Santa Madera en 2017.
En 2017, il répond à l'invitation du CNAC et met en scène les treize étudiants de la 29ème promotion en y associant 6 étudiants concepteurs de l'ENSATT dans un atelier-spectacle intitulé Atelier 29.
Par la suite, avec Emma Verbeke et Corentin Diana, deux des étudiants de cette 29ème promotion du CNAC et en vue de poursuivre une recherche scénographique devenue commune, il initie un nouveau compagnonnage dédié à un double format de spectacle intitulé A nos vertiges créé en 2020 (forme courte) puis 2021 (forme longue).
Simultanément, il est également artiste associé du Manège – scène nationale de Reims durant 3 saisons (18/19, 19/20, 20/21) porteur d’actions culturelles et d’évènements artistiques dédiés à ce territoire.
En 2019, il collabore à une création commune avec Le Poème Harmonique intitulée Elévations réunissant un trio d’artistes de cirque et un ensemble de musique baroque. Cette même année, il créé Les hauts plateaux, en tant que concepteur et interprète aux cotés de 6 autres acrobates dont la tournée est actuellement interrompue par la situation sanitaire.
Source : Mpta
En savoir plus : mpta.fr
Verret, François
Architecte de formation, il découvre la danse en 1975 avec Karine Saporta chez qui il est aussi interprète. Il poursuit sa formation auprès de Susan Buirge et Jacques Patarozzi, tout en commençant ses recherches avec divers partenaires. Après avoir rejoint un an Hideyuki Yano et Elia Wolliaston, il fonde son propre groupe en 1979. Primé à Bagnolet en 1980, il prend très vite ses distances avec les circuits institutionnels de productions et de diffusion pour développer, en marge, des collaborations avec divers artistes : comédiens, musiciens, danseurs, plasticiens, éclairagistes. En 1994, il s'installe dans la banlieue parisienne et ouvre son propre lieu, Les Laboratoires d'Aubervilliers, lieu de recherche et de création qu'il dirige jusqu'en 2000.
Tout en s'appuyant sur de grands textes littéraires (de Goethe à Péguy, Kafka, Melville, Musil ou Faulkner), il reste attaché à l'idée de « chorégraphier le réel » en interrogeant l'espace et les gestes, et privilégie l'expérimentation, les processus. Métaphoriques, ses pièces questionnent le social, le politique ou explore la valeur du travail et la mémoire, l'énigme humaine. Si son travail interroge l'espace public et témoigne d'un fort souci éthique, sa poétique proche de l'univers de Kafka, le porte à concevoir des spectacles aux rouages complexes où corps et machines sont la proie des plus grands dérèglements. Insolites, ses pièces jouent sur le fil de la dérision et réinterrogent la relation au public.
Source : Irène Filiberti, Myriam Blœdé, Dictionnaire de la danse, sous la direction de Philippe Le Moal, Larousse, 2008
En savoir plus :
François Verret
Architecte de formation, il découvre la danse en 1975 avec Karine Saporta chez qui il est aussi interprète. Il poursuit sa formation auprès de Susan Buirge et Jacques Patarozzi, tout en commençant ses recherches avec divers partenaires. Après avoir rejoint un an Hideyuki Yano et Elia Wolliaston, il fonde son propre groupe en 1979. Primé à Bagnolet en 1980, il prend très vite ses distances avec les circuits institutionnels de productions et de diffusion pour développer, en marge, des collaborations avec divers artistes : comédiens, musiciens, danseurs, plasticiens, éclairagistes. En 1994, il s'installe dans la banlieue parisienne et ouvre son propre lieu, Les Laboratoires d'Aubervilliers, lieu de recherche et de création qu'il dirige jusqu'en 2000.
Tout en s'appuyant sur de grands textes littéraires (de Goethe à Péguy, Kafka, Melville, Musil ou Faulkner), il reste attaché à l'idée de « chorégraphier le réel » en interrogeant l'espace et les gestes, et privilégie l'expérimentation, les processus. Métaphoriques, ses pièces questionnent le social, le politique ou explore la valeur du travail et la mémoire, l'énigme humaine. Si son travail interroge l'espace public et témoigne d'un fort souci éthique, sa poétique proche de l'univers de Kafka, le porte à concevoir des spectacles aux rouages complexes où corps et machines sont la proie des plus grands dérèglements. Insolites, ses pièces jouent sur le fil de la dérision et réinterrogent la relation au public.
Source : Irène Filiberti, Myriam Blœdé, Dictionnaire de la danse, sous la direction de Philippe Le Moal, Larousse, 2008
En savoir plus :
http://www.compagniefrancoisverret.com/
Sylvie Blum
Kaspart Konzert
Direction artistique / Conception : François Verret, Sylvie Blum
Chorégraphie : François Verret
Interprétation : Mathurin Bolze
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Ina, Arte/France, Compagnie F.V., SFP. Participation : CNC
Durée : 26'
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