Sutra
2014 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien
Chorégraphe(s) : Cherkaoui, Sidi Larbi (Belgium)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : Maison de la Danse
Sutra
2014 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien
Chorégraphe(s) : Cherkaoui, Sidi Larbi (Belgium)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : Maison de la Danse
Sutra
Fasciné dans sa jeunesse par l’agilité et la maîtrise corporelle de Bruce Lee, le chorégraphe a décidé de se rapprocher des moines Shaolin et de les mettre en scène dans un spectacle où danse et arts martiaux se mélangent et se complètent jusqu’à devenir indissociables. Sur scène, 17 moines bouddhistes du temple Shaolin enchaînent, avec brio, des éléments de tai-chi, de kung fu et de danse contemporaine. Sidi Larbi Cherkaoui explore de nouvelles terres. Il a conçu cette pièce comme un rêve d’enfant passionné d’arts martiaux. Il est, pour l’occasion, accompagné du sculpteur Antony Gormley, qui a conçu une scénographie-décor très étonnante. Cette pièce de danse, à la fois profondément hypnotique, ludique et sportive, met en jeu une belle confrontation entre l’Occident et l’Orient et interroge à la fois sur le conflit des générations et des cultures et sur notre vision du monde et de l’autre.
Sutra est une forme de journal de voyage, qui a mené Sidi Larbi Cherkaoui vers l’une des sources de son inspiration, le temple Shaolin en Chine, berceau du kung-fu, lieu mythique où l’on croise le fantôme de Bruce Lee et l’une des pensées du corps les plus élaborées au monde, la spiritualité monacale et la pratique des arts martiaux. Travaillant sur place au monastère de Henan, Sidi Larbi Cherkaoui a recherché une double initiation : il reçoit gestes, rituels, rythmes et intuitions des moines du temple Shaolin, tout en leur proposant un cadre chorégraphique contemporain, fait d’autres dispositions des corps, d’autres vitesses, d’autres musicalités. Cet échange, replacé sur le plateau d’un spectacle, ressemble à l’apprentissage d’une nouvelle langue, écrite entre Orient et Occident, qui respecte la tradition du kung-fu et lui apporte un point de vue original. Comme s’il s’agissait de se replacer aux origines d’un art qui est aussi un mode de vie. C’est le corps et son énergie, maîtrisée, libérée, vitale, animale, qui animent la scène de Sutra, où dix-sept moines Shaolin entourent Sidi Larbi Cherkaoui dans une chorégraphie qui fuit la reconstitution folklorique pour mieux réinventer une philosophie de la vie à travers ses vitesses et ses pauses, ses éclats et ses retraits, sa vivacité apparente et son relâchement intérieur, son inspiration animalière et ses élans spirituels. L’artiste anglais Antony Gormley compose la part visuelle et scénographique de cet univers, tandis que le musicien polonais Szymon Brzóska travaille à sa révélation la plus intime, entre rythme impulsif et sagesse mélancolique. Dans cette étrange zone, où les corps font feu de tout bois tout en préservant les pouvoirs apaisants de la méditation, s’écrit une grammaire physique faite de tradition et de modernité, de matière et d’imaginaire, qui cherche à construire un passage entre une civilisation et les regards qui la découvrent : cette traversée initiatique qui mène à la beauté du geste.
source : programme la Comédie de Clermont-Ferrand
Cherkaoui, Sidi Larbi
Sidi Larbi Cherkaoui a débuté comme chorégraphe en 1999 dans Anonymous Society, une comédie musicale contemporaine d’Andrew Wale. Depuis lors, il a signé plus de 50 chorégraphies, qui lui ont valu une série de prix parmi lesquels deux Oliviers Awards, trois titres de meilleur chorégraphe de l’année par le magazine Tanz (2008, 2011, 2017) et le Kairos Prize pour sa vision artistique et sa recherche d’un dialogue culturel (2009).
Sidi Larbi Cherkaoui a réalisé ses premières chorégraphies en tant que membre du collectif les ballets C de la B – Rien de Rien (2000), Foi (2003), Tempus Fugit (2004). Parallèlement, il a collaboré à divers projets qui ont élargi et consolidé sa vision artistique: d’avant (2002) avec Damien Jalet et la compagnie Sasha Waltz & Guests; zero degrees (2005) avec Akram Khan. De 2004 à 2009, il est basé à Anvers en tant qu’artiste en résidence au Toneelhuis où il a créé les productions Myth (2007) et Origine (2008).
2008 voit la première de Sutra a Sadler’s Wells. Cette production avec l’artiste Antony Gormley et les moines Shaolin, récompensée de nombreux prix, continue sa tournée dans le monde avec un grand succès. Après sa première pièce en Amérique du Nord, Orbo Novo (Cedar Lake Contemporary Ballet) et une série de duos comme Faun (présentée à Sadler’s Wells dans le cadre de In the Spirit of Diaghilev) ou Dunas avec la danseuse de flamenco María Pagés (2009) il crée sa propre compagnie Eastman, en résidence au DE SINGEL International Arts Centre (Anvers).
De sa réunion avec le chorégraphe Damien Jalet et Antony Gormley au printemps 2010 nait Babel(words) qui gagne un prix Olivier. La même année il crée Rein, un duo avec Guro Nagelhus Schia et Vebjørn Sundby, Play, duo avec la danseuse de Kuchipudi Shantala Shivalingappa et Bound, un duo pour Shanell Winlock et Gregory Maqoma dans le cadre de Southern Bound Comfort. En 2011 il crée TeZukA et Labyrinth (pour le Ballet National Néerlandais). En 2012 il crée Puz/zle qui lui vaut un second prix Olivier. Dans le courant de cette année il travaille avec Joe Wright sur son film Anna Karenina pour lequel il assure la chorégraphie.
En 2013 ont lieu les premières de 4D et 生长genesis au sein de sa compagnie, ainsi que la création de Boléro (co-créé avec Damien Jalet et Marina Abramović) à l’Opéra de Paris et celle de m¡longa pour Sadler’s Wells. Il rejoint également Joe Wright pour la mise en scène de A Season in the Congo au théâtre Young Vic. En 2014, il crée Noetic pour la GöteborgsOperans Danskompani, Mercy (issu de Solo for Two) pour Natalia Osipova et Ivan Vasiliev (au London Coliseum) et il met en scène son premier opéra, Shell Shock, pour La Monnaie, avec la musique de Nicholas Lens et les textes de Nick Cave. Il crée aussi Harbor Me pour le L.A. Dance Project.
En Janvier 2015 a lieu la première de Pluto à Tokyo, où il met en scène une nouvelle adaptation au théâtre du manga d’Urasawa, produite par le Bunkamura. Il continue en Allemagne avec la chorégraphie de l’Oiseau de Feu de Stravinsky pour les Ballets de Stuttgart. En août dernier, Sidi Larbi Cherkaoui assure la chorégraphie du mouvement pour Hamlet, mis en scène par Lynsdey Turner à Londres avec la participation de Benedict Cumberbatch. La première de Fractus V, une pièce sur la rupture naturelle nécessaire pour grandir et devenir plus fort, a lieu en septembre 2015 à Anvers.
En 2015, Sidi Larbi Cherkaoui est nommé directeur artistique du Royal Ballet Flanders, où il a créé Fall (2015), Exhibition (2016) et Requiem (2017). Il associe cette fonction à la direction artistique de sa compagnie Eastman, et il continue à produire de nouvelles oeuvres avec l’entourage artistique de cette compagnie, dont Icon (2016) et Stoic (2018), complétant sa trilogique pour GöteborgsOperans Danskompani, Session (2019) avec l’artiste de danse irlandaise traditionnelle Colin Dunne, Nomad (2019) et 3S (2020), un ensemble de trois solos pour Kazutomi “Tsuki” Kozuki, Jean Michel Sinisterra Munoz et Nicola Leahey commandés par le festival TorinoDanza. Il dirige les opéras Les Indes galantes (2016) et Alceste (2019) pour le Bayerische Staatsoper, Satyagraha (2017) pour le Theater Basel et Pelléas et Mélisande (2018) avec Damien Jalet et Marina Abramović pour Opera Vlaanderen. Ses plus récentes commandes de ballet incluent Medusa (2019) avec Natalia Osipova dans le rôle-titre au Royal Ballet de Londres, Exposure (2020) pour le ballet de l’Opéra national de Paris, et Laid in Earth (2020), une pièce pour quatre interprètes du English National Ballet. Entre 2017 et 2021, il chorégraphie plusieurs longs métrages y compris Girl de Lukas Dhont et Radioactive de Marjane Satrapi, et aussi le film Cyrano, pas encore diffusé, de Joe Wright et Rebel des directeurs belgo-marocains Adil El Arbi et Bilall Fallah. En 2019, Cherkaoui fait ses débuts Broadway en tant que chorégraphe pour la production musicale Jagged Little Pill de Alanis Morissette, dirigée par Diane Paulus et avec un livre de Diablo Cody. Celle-ci lui mérite une nomination Tony Award dans la catégorie Meilleure chorégraphie. Il est le premier chorégraphe belge à entrer dans cette catégorie.
A partir de la saison 2022-2023, Sidi Larbi Cherkaoui dirigera le Ballet du Grand Théâtre de Genève. Il est également artiste associé au Sadler’s Wells (Londres) et au Théâtre National de Bretagne (Rennes).
Source : Eastman⎜Sidi Larbi Cherkaoui
En savoir plus : east-man.be
Plasson, Fabien
Fabien Plasson est réalisateur, principalement dans le domaine du spectacle vivant (danse, musique, etc.).
C’est au cours de sa formation à l’École Nationale Supérieur des Beaux-Arts de Lyon qu’il intègre en 1995 que Fabien découvre l’art vidéo. Il se forme alors auprès de divers artistes vidéastes (Joël Bartoloméo, Pascal Nottoli, Eric Duyckaerts, etc).
Son approche s’inscrit d’abord dans une recherche plastique avec la création d’installations et d’objets filmiques.
En 2001, il rejoint l’équipe de la Maison de la Danse de Lyon et s’occupe durant 10 ans de la programmation du Vidéo-Bar Ginger&Fred. Il découvre alors l’univers chorégraphique et les enjeux de la vidéo pour la diffusion et la transmission de la danse aux côtés de Charles Picq alors vidéaste et directeur du service vidéo de la Maison de la Danse.
En parallèle, il continue son activité de création plastique, réalise des vidéos de concerts, de pièces de théâtre et crée également des décors vidéos pour le spectacle vivant.
Aujourd’hui, Fabien Plasson est réalisateur vidéo au Pôle Image de la Maison de la Danse de Lyon et pour Numeridanse.tv, vidéothèque internationale de danse en ligne.
Source : Maison de la Danse, Fabien Plasson
Sutra
Direction artistique / Conception : Sidi Larbi Cherkaoui
Chorégraphie : Sidi Larbi Cherkaoui
Assistance à la chorégraphie : Ali Thabet, Damien Fournier
Interprétation : Ali Thabet, Chen qi, dong Ganglong, Chen Xianglu, Wang dezhi, dou Shipeng, Guan Tingdong, Hu Jun, Guo Chenglong, kang Wei, Liu Shijie, Jiahao Huang, Jiang Hao, Li Xin, Song Xingping, Li yongmeng, Liu yangqun, Wang Jingfei, Li Chengbin, Wu Yuanhang, Yan Kunnan
Mise en scène : Lou Cope, An-Marie Lambrechts (aides)
Musique originale : Szymon Brzóska (composition), Szymon Brzóska (Piano), Emilia Goch, Olga Wojciechowska (Violon), Laura Anstee (Violoncelle), Raimund Wunderlich (Percussions)
Lumières : Ben Nichols, Adam Carrée (consultant)
Costumes : Leila ransley
Son : Jon Beattie
Autres collaborations : Antony Gormley (création plastique), Izzy Perrin (Régisseur plateau), Simon young (Régisseur charpentier), Zhang Lifei (Manager et traducteur du Temple)
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Production Sadler’s Wells (Londres) / Coproduction Festival d’Athènes, Festival Grec (Barcelone), Grand Théâtre de Luxembourg, la Monnaie (Bruxelles), Festival d’Avignon, Fondazione Musica per Roma et la Shaolin cultural communications Company / Sadler’s Wells Suzanne Walker (production executive), Dawn Prentice (Chef de tournée), Sandra Castell-Garcia (Productrice adjointe), Isabelle drummond (Coordinatrice de production et de tournée), Georgia Kersh (Stagiaire pour la production et la tournée), Hisashi Itoh (Production originale et producteur associé), Maître Shi yongxin (Directeur général du Temple de Shaolin, moine de Shaolin), Maître Shi yan zhuang (Chef des moines guerriers), Qian Daliang (Directeur général Shaolin intangible assets Management co.ltd)
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse - 2015
À corps et à cris
Danse et arts numériques
Noé Soulier : Repenser le mouvement
(LA)HORDE : RÉSISTER ENSEMBLE
James Carlès
les ballets C de la B et l'esthétique du réel
Danse et performance
Echantillon d’extraits des figures burlesques de la Performance en danse.
Les états de corps
Explication du terme « état de corps » pour la danse.
La Fondation BNP Paribas
Corps dansants
Focus sur la variété des corps que propose la danse contemporaine et la manière de montrer ces corps : de la nudité complète au corps tout à fait caché ou recouvert.
Danse et arts plastiques
Danse et arts plastiques sont parfois en collaboration sur scène. Ce Parcours ne peut aborder toutes les formes de leurs relations ; il tente seulement de montrer l'importance de la création plastique dans certaines chorégraphies.
La filiation « américaine » de la danse moderne. [1930-1950] De la Modern Dance expressive à une vision moderne abstraite.
Charles Picq, réalisateur en danse
Danses noires
Pourquoi je danse ?
L’espace scénique
Un spectacle de danse se déroule dans une zone spatiale définie ou non. Ce parcours permet de comprendre l’occupation de l’espace scénique en danse.
Les arts du mouvement
Des genres et des styles
La danse est un terme bien vaste qui comprend beaucoup de spécificités. Ils dépendent de la culture d’un pays, d’une époque, d’un lieu. Ce Parcours propose une visite entre les genres et les styles de la danse.
La filiation « américaine » de la danse moderne. [1960-1990] Postmodern dance et Black dance, des postures artistiques engagées dans leurs temps
Alors que les différentes visions de la Modern dance développées depuis la fin des années 1920 continuent à être actives, à se transformer et que leur rayonnement à l’international croît, une nouvelle génération de danseurs émerge dans une Amérique en pleine mutation.