Daphnis é Chloé
1982
Chorégraphe(s) : Gallotta, Jean-Claude (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Compagnie Jean-Claude Gallotta - Groupe Emile Dubois , Centre national de la danse
Producteur vidéo : Centre chorégraphique national de Grenoble
Daphnis é Chloé
1982
Chorégraphe(s) : Gallotta, Jean-Claude (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Compagnie Jean-Claude Gallotta - Groupe Emile Dubois , Centre national de la danse
Producteur vidéo : Centre chorégraphique national de Grenoble
Daphnis é Chloé
Les personnages de Daphnis et Chloé, aux origines enfouies, nés d'un roman grec attribué à Longus, sont venus jusqu'à nous essentiellement par la musique de Maurice Ravel écrite en 1912 pour les Ballets russes, où triompha Nijinski dans le rôle-titre.
Quand, en 1982, quelques mois après son ballet Ulysse, Jean-Claude Gallotta présente ce pas de trois, il en a moins retenu l'argument (Chloé, épouse du jeune berger Daphnis, enlevée par des pirates est ramenée à lui par un miracle du Dieu Pan) qu'il n'a cherché à en travailler le mouvement, à saisir l'énergie, la douceur, la violence de la joute amoureuse.
Créée pour le Festival d'Avignon, interprétée à l\'époque par Mathilde Altaraz, Jean-Claude Gallotta et Pascale Gravat, mise en musique et jouée sur scène par Henry Torgue, cette chorégraphie émut par sa capacité à mêler cérébralité, animalité, humour et joie des sens. Elle reçut alors un accueil enthousiaste de la presse : « sorte de petit chef d'œuvre » pour Libération ; « l'une des plus belles choses qu'il ait été donné de voir » pour le Nouvel Observateur ; « l'essence des rapports amoureux » pour Le Monde
Extraits de presse (1982)
"Sans doute l'une des plus belles choses qu'il ait été donné de voir. Une pièce où tout est de la plus exquise finesse, de la poésie la plus déliée, la plus subtile. Daphnis é Chloé est un enchantement, une jubilation de tous les sens. Rarement voit-on la cérébralité rejoindre avec tant de bonheur la joie des sens."
Raphaël de Gubernatis – Nouvel Observateur
"Tissée d'hésitations, de petits gestes inachevés des mains et des pieds, de cris silencieux qu'une soudaine pudeur interrompt, la danse de Gallotta rayonne pourtant de force retenue. Sans éclairages sophistiqués, sans accessoires, elle a l'art de jeter des arbres entre les pas, des lacs d'eau tranquille entre les corps, elle suggère la nature, la vie, la sexualité comme seul peut le faire un tempérament profondément méditerranéen. Et en même temps, elle reste chaque fois en deçà de l'effet. Gallotta est à la fois prince de la joie et pince sans rire."
Jean Lebrun – La Croix
"La chorégraphie riche et complexe est plus proche du baroque que de l'art minimal, avec des enchaînements répétitifs cassés net, des hochements de têtes et tous les petits gestes tendres, qui n'appartiennent qu'à Gallotta."
Marcelle Michel – Le Monde
Gallotta, Jean-Claude
Après un séjour à New York à la fin des années 70 où il découvre l'univers de la post-modern Dance (Merce Cunningham, Yvonne Rainer, Lucinda Childs, Trisha Brown, Steve Paxton, Stuart Sherman...), Jean-Claude Gallotta fonde à Grenoble – avec Mathilde Altaraz – le Groupe Émile Dubois qui deviendra Centre chorégraphique national en 1984. Installé depuis ses débuts à la Maison de la culture (dont il sera le directeur de 1986 à 1989), il y crée plus de soixante chorégraphies présentées sur tous les continents, dont Ulysse, Mammame, Docteur Labus, Presque Don Quichotte, les Larmes de Marco Polo, 99 duos, Trois générations, Cher Ulysse...
Il a également chorégraphié plusieurs pièces pour le Ballet de l'Opéra de Lyon et pour le Ballet de l'Opéra de Paris. Invité par le metteur en scène Tadashi Suzuki à Shizuoka (Japon), il y a créé et fait travailler une compagnie japonaise de 1997 à 2000. Après l'Homme à tête de chou (à partir de l'album de Serge Gainsbourg dans une version d'Alain Bashung) en 2009, il crée en 2011 Daphnis é Chloé (Théâtre de la Ville) et le Sacre du printemps (Théâtre national de Chaillot) ; fin 2012, il présente Racheter la mort des gestes - Chroniques chorégraphiques 1 au Théâtre de la Ville, puis à la MC2 ; début 2013, la recréation d'Yvan Vaffan cherchant ainsi patiemment à partager avec le public un même récit, celui d'une histoire et d'un avenir artistique communs.
En octobre 2013, il co-signe le spectacle l'Histoire du soldat de Stravinsky et l'Amour sorcier de Manuel de Falla avec le chef d'orchestre Marc Minkowski et le metteur en scène Jacques Osinski. En 14-15, il présente le Sacre et ses révolutions à la Philharmonie de Parie et en juin, crée l'Étranger à partir du roman d'Albert Camus à la MC2 : Grenoble.
Il ouvre la saison 2015-2016 avec My Rock à la MC2 : Grenoble, puis au Théâtre du Rond-Point à Paris.
Groupe Émile Dubois
À la fin des années soixante-dix, une poignée de jeunes chorégraphes surgit sur la scène française. Jean-Claude Gallotta est de ceux-là. En 1981, Il crée sa compagnie, le Groupe Emile-Dubois avec Mathilde Altaraz, et huit danseurs (quatre garçons, quatre filles), inspiré par la révolution chorégraphique de Merce Cunningham et John Cage à New York. Ces danseurs ne sont pas recrutés sur les seuls critères techniques mais sur leur personnalité, leur différence, leur désir de s’intégrer dans un groupe ; l’un vient du théâtre, un autre de l’architecture, une troisième est médecin.
Le G.E.D. est invité à s’installer comme cellule de création dans les murs de la Maison de la Culture de Grenoble. Une de ses premières pièces, Ulysse (1981), est tout de suite reconnue comme fondatrice de la nouvelle danse française. Le chorégraphe surprend, avec un « ballet blanc » qui ne détruit pas le tissu classique, mais joue avec et l’intègre dans la gestuelle contemporaine.
Dans ces premières années, le G.E.D. contribue à faire naitre l’idée des Centres chorégraphiques nationaux. Celui de Grenoble est un des premiers, il lui est attribué en 1984.
Au début des années 90, le G.E.D. produit des spectacles appelés D.T.M (danse, texte, musique) selon cette idée que la notion de danse doit dépasser la simple question du mouvement des corps et doit intégrer le son, la voix, la parole, le sens.
Au fil du temps, l’équipe de danseurs se renouvelle mais l’importance que le chorégraphe accorde à la qualité des rapports humains entraine chaque interprète à suivre la compagnie sur plusieurs spectacles, à l’exemple de Thierry Verger depuis 1992, de Béatrice Warrand depuis 1995.
Le G.E.D. fait ainsi voyager dans le monde entier un style chorégraphique qui, à partir de la source Cunningham, s’est développé de façon très personnelle avec notamment l’introduction d’un humour gestuel et d’une réflexion permanente sur la singularité du corps de « ceux qui dansent, ceux qui ont dansé, ceux qui aimeraient bien, ceux qui ne danseront peut-être jamais".
Fin 2015, le G.E.D. quitte l’écrin du Centre chorégraphique national et reprend son identité première tout en continuant à travailler à l’intérieur de la MC2 Grenoble. Jean-Claude Gallotta devient également auteur associé du Théâtre du Rond-Point à Paris.
Le G.E.D. a présenté Volver en 2016, a repris My Rock, a créé My Ladies Rock en 2017 et prépare Comme un trio d’après Bonjour Tristesse de Françoise Sagan (automne 2018) ainsi que la recréation de l’Homme à tête de chou (printemps 2019).
Outre les créations de Jean-Claude Gallotta, le G.E.D. gère également la transmission de pièces de répertoire et des actions de sensibilisation auprès de publics scolaires et amateurs.
Le Groupe Émile Dubois / Cie Jean-Claude Gallotta est soutenu par le Ministère de la culture et de la communication en tant que Compagnie à rayonnement national et international. Il est également soutenu par la Région Auvergne-Rhône-Alpes et le Département de l’Isère.
Source : Groupe Émile Dubois
En savoir plus : www.gallotta-danse.com
Daphnis é Chloé
Chorégraphie : Jean-Claude Gallotta
Interprétation : Mathilde Altaraz, Jean-Claude Gallotta, Pascal Gravat
Musique originale : Henry Torgue
Lumières : Manuel Bernard
Costumes : Jean-Yves Langlais
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Groupe Emile Dubois et Maison de la culture de Grenoble
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