Combat de Carnaval et Carême
Création 20162016 - Réalisateur-rice : Vayssié, César
Chorégraphe(s) : Grandville, Olivia (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Olivia Grandville
Combat de Carnaval et Carême
Création 20162016 - Réalisateur-rice : Vayssié, César
Chorégraphe(s) : Grandville, Olivia (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Olivia Grandville
Combat de Carnaval et Carême - Olivia Grandville
Le projet Combat de Carnaval et Carême, repose sur un processus d’écriture que j’utilise déjà depuis plusieurs années, il s’agit d’initier la danse à partir d’actions concrètes, qui suivant leurs modalités d’exécution, qualités, rythmes, espaces, vitesses d’enchaînement, prennent un tour plus ou moins narratif, expressionniste, plastique ou abstrait.
La danse étant le mouvement qui relie une posture à une autre, il est possible d’écrire du mouvement à partir d’un corpus de gestes empruntés, qu’il s’agisse de gestes du quotidien ou du travail, ou bien d’iconographies plus spécifiques : picturale, photographique, cinématographique...
Entre deux formes se déploie le mouvement, il n’est donc que d’en organiser la succession.
C’est à partir de cette idée que j’ai réalisé le projet Foules : partition audio, communiquée via des smartphones à une centaines d‘amateurs qui les exécutent en temps réel.
Cette expérience m’a permis de vérifier la richesse de ce procédé de composition et la singularité de la danse qu’il produit, puisque la mémoire n’y intervient pas, laissant place à l’immédiateté de l’interprétation.
Après ce travail, destiné aux amateurs, j’ai voulu réitérer l’expérience avec des danseurs professionnels, à même de s’approprier le mouvement en y instillant leur propre savoir chorégraphique, ce sera le Combat de Carnaval et Carême.
Olivia Grandville
Grandville, Olivia
Formée à l’Opéra de Paris (elle y danse de 1981 à 1988), Olivia Grandville s’oriente très vite vers la danse contemporaine. Entre 1983 et 1988, elle a l’opportunité de traverser, outre le répertoire classique, des œuvres de Balanchine, Limon, Cunningham, de participer aux créations de Alvin Ailey, Karole Armitage, Maguy Marin, Dominique Bagouet, Bob Wilson... Elle quitte cette maison – faute de pouvoir la changer de l’intérieur - pour rejoindre la compagnie de Dominique Bagouet (1988). Pendant quatre ans, elle s’imprègne de son écriture virtuose, précise et teintée d’humour. Puis à la mort du chorégraphe en 1992, elle co-fonde, avec plusieurs interprètes de la compagnie, Les Carnets Bagouet qui s’est donné pour but de conserver et transmettre l’héritage de ce chorégraphe.
Déjà chez Bagouet, la danseuse amorçait ses premiers projets de chorégraphe ; elle s’y consacrera ensuite tout au long de sa carrière. Difficile de résumer en quelques mots la direction de cette artiste guidée par diverses expérimentations, son esthétique a quelque chose d’insaisissable, d’inclassable. Elle ose mêler les disciplines ou encore s’attaquer à des sujets denses et complexes, parfois clivants, comme le lettrisme et Isidore Isou dans Le Cabaret discrépant en 2011, l’écriture complexe des Ryoanji de John Cage qu’elle met en danse en 2012 ou l’hommage qu’elle rend à la culture amérindienne à travers À l’Ouest en 2018.
Aussi habituée aux soli, à l’instar du Grand jeu dialogue avec le cinéma de John Cassavetes - qu’aux pièces pour de grands groupes – comme Foules en 2015, qui mobilisait une centaine d’amateurs - elle tisse toujours des liens étroits entre texte et chorégraphie. Plusieurs de ses spectacles ont une relation directe avec la littérature : L’Invité mystère (2014), mis en scène à partir d’un texte de Grégoire Bouillier, Toute ressemblance ou similitude (2015) basé sur un texte d’Aurore Jacob ou La guerre des pauvres (2021), adapté du roman d’Éric Vuillard. La parole fait aussi souvent irruption, la preuve avec Klein (2020), basée sur la conférence Le dépassement de la problématique de l’art, d’Yves Klein ou Débandade (2021), qui livre les récits de sept jeunes hommes pour exprimer leur rapport à la masculinité.
À partir de 2011, Olivia Grandville est installée à Nantes, elle devient artiste associée du lieu unique, scène nationale, de 2017 à 2022. Elle y développe des dispositifs à danser comme le Koréoké (karaoké chorégraphique) et le principe de théâtre d’opérations chorégraphiques (Le Dance-Park en 2019, en collaboration avec Yves Godin). À ce moment, elle mène des projets de grande ampleur, notamment Jour de colère (2019), pour vingt-et-un interprètes du Ballet de Lorraine et débute une recherche autour des utopies, à l’occasion du cinquantième anniversaire de Woodstock, avec un groupe d’étudiants qui deviendra ensuite la création Nous vaincrons les maléfices (2020). Ce projet est le point de départ de la réflexion autour de Débandade. En 2022, elle prend la direction du CCN de La Rochelle. La chorégraphe compte y insuffler son goût pour le polymorphisme de la danse, à l’image de son parcours.
Brouaye, Jeanne
Jeanne Brouaye est une artiste française qui vit entre Paris, Lyon et Bruxelles. Formée à l’ENSATT après ses études de lettres, elle exerce dans un premier temps son métier de comédienne auprès de Christian Schiaretti dans la troupe du TNP qu’elle quitte au bout de cinq ans. Sa pratique assidue de la danse contemporaine fait du corps une pierre angulaire dans son approche du plateau et l’écriture chorégraphique l’attire. En 2011 elle part à New-York se former au View point et crée dans la foulée sa première pièce à la biennale off de la danse à Lyon. Puis une série de nouvelles collaborations s’enclenche : Constanza Macras (Argentine) dans le cadre de la Nouvelle Ecole des Maitres, Pietro Marullo, (Belgique), Agnieszka Ryskiewicz, (France) , Baptiste Tanné pour le projet musical folk/rock Electric blue girl dans lequel elle compose et interprète, Robin Renucci (tréteaux de France) et enfin Olivia Grandville dont elle devient la complice sur Foules et Combat de Carnaval et Carême.
Vayssié, César
Diplômé de l'école Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Dijon avec les félicitations du jury. Entre 1992 et 1995, César Vayssié est l'auteur de plusieurs courts et longs-métrages expérimentaux : "Les Quatre saisons" (60'), "La cinquième saiso"n (11')... Cette série de films est montrée au Centre Georges Pompidou, au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris et au National Film Archives de New York. A cette période, il produit et réalise une série de documentaires sur des artistes contemporains ("Il faut être inexact mais précis", "Conscience", "Rire Jaune"). Il travaille aux côtés d'Eric Colliard dans le cadre de Nouvelles Scènes, festival de créations contemporaines à Dijon. En parallèle, il produit et réalise des films de fiction ("Un jour son prince", "It's wonderful"...). Entre 1995 et 1996 il réalise des films pour le spectacle vivant et entame une collaboration avec Odile Duboc. Il est assistant de Philippe Decouflé pour la réalisation de films publicitaires. De septembre 1996 à septembre 1997, il est pensionnaire à la Villa Médicis à Rome où il rencontre l'écrivain Yves Pagès avec qui il écrit le scénario "Elvis de Médicis". Le film est tourné à Rome en août 1997 et sa finalisation se poursuit jusqu'en 1999. Pendant ce temps, il réalise "Les Disparates", film d'après une chorégraphie originale de Boris Charmatz et Dimitri Chamblas. Il s'en suit plusieurs collaborations avec Boris Charmatz ("Education", "héâtre-élévision", "Tarkos Training").
César Vayssié partage son activité entre des réalisations d'œuvres de fictions ("Elvis de Médicis", "Aujourd'hui Madame", "Phénix"), des productions expérimentales ("American Forsythe", "The circle X", "The playlist"...) , des collaborations avec l'art contemporain où le spectacle vivant, des films publicitaires et des clips (Laurent Garnier, Keren Ann, Avia). Il est leader du groupe rock situationniste « Groupederock ». Actuellement il est interprète dans la dernière création de Philippe Quesne "Big-Bang". Il prépare un long-métrage de fiction "Tomber pour France".
Source : César Vayssié
CCN de La Rochelle
Bref historique :
1974-1985 Expérience pionnière du Théâtre du Silence dirigé par Jacques Garnier et Brigitte Lefèvre, labellisé Centre chorégraphique de Poitou-Charentes en 1984.
1986-2008 Régine Chopinot succède à Brigitte Lefèvre.
2008-2022 Kader Attou est directeur du CCN.
Janvier 2022 Olivia Grandville nommée directrice du CCN
Projet du CCN :
Mille Plateaux, Centre Chorégraphique National La Rochelle, abrite le nouveau projet d’Olivia Grandville depuis janvier 2022.
Mille Plateaux se veut un espace de création, d’expérimentation, et d’innovation artistique ; il souhaite refléter la vitalité et la diversité de la scène contemporaine, être une maison des cultures chorégraphiques au sens large.
Le premier semestre 2022 sera un prélude expérimental au projet dont l’inauguration est programmée pour l’automne 2022.
HABITER
Mille Plateaux est implanté à la chapelle Fromentin, un bâtiment d’exception du 17e siècle situé au cœur de la ville. Un lieu singulier et central pour un projet artistique curieux et excentrique qui embrasse les différents champs de l’art contemporain. Ouvert sur la ville et sur le monde, artistes émergents et figures emblématiques, de la scène locale à la scène internationale, pratiquants amateurs ou professionnels sont invités à faire projet dans ces Mille Plateaux.
DÉPLACER
Mobile et aventureux, ce nouveau CCN se délocalisera aussi pour partir à la rencontre des habitants du territoire. Avec son Unité Mobile d’Actions Artistiques, un dispositif de diffusion itinérant qui verra le jour au printemps 2023, Mille Plateaux investira les lieux publics et les paysages pour emmener la danse partout, avec l’envie de partager un espace, de proposer des occupations in situ à même de déplacer les regards et abolir les frontières entre acteurs et spectateurs, avec une promesse : l’art comme expérience.
ACCUEILLIR
Mille Plateaux, maison des cultures chorégraphiques, engage un dialogue transgénérationnel et transculturel pour s’emparer de toutes les danses et troubler les frontières. Mille Pratiques sera le reflet de la diversité des techniques de corps qui nourrissent la danse d’aujourd’hui : voix, arts martiaux, pratiques kinesthésiques, techniques de danses multiples, des plus traditionnelles aux plus récentes, des plus savantes aux plus populaires.
RENCONTRER
Participez au temps de création de Foules, une pièce pensée pour un groupe composé d’une centaine de performeurs amateurs, habitants du territoire de 10 à 80 ans. Vivez de l’intérieur l’expérience d’un travail chorégraphique ! La création sera présentée pendant la saison 2022/2023, des temps de répétitions spécifiques seront organisés en amont.
INNOVER
Novateur et ludique, Faune est le plateau virtuel de ces Mille Plateaux, un pôle de productions numériques, piloté par l’artiste visuel César Vayssié. Il dévoile, à l’instar d’une programmation de spectacles, une collection particulière d’objets filmiques à découvrir à partir de l’été 2022, sur sa plateforme en ligne dédiée.
COOPÉRER
Tisser un réseau de partenaires pour soutenir mutuellement les artistes, de l’accueil en résidence jusqu’à l’accompagnement en diffusion est une ligne directrice fondamentale de Mille Plateaux. Créer aussi une communauté d’artistes, pour que le CCN soit un lieu vivant, un lieu d’accueil, un lieu traversé. Pour impulser cette forte envie, nous invitons le collectif Ès (Lyon) et La Tierce (Bordeaux) à être les artistes associés du projet pour les trois premières années.
TRANSMETTRE
La notion de transmission est essentielle. Des actions avec le monde de l’éducation et de l’enseignement artistique du territoire seront menées sans oublier les autres publics et notamment les jeunes en formation professionnelle ou éloignés de toute culture chorégraphique mais aussi les plus anciens, toutes populations où la pratique du corps peut apporter un soin particulier dans la vie de tous les jours.
Mille Plateaux parce qu’il nous faut trouver de nouvelles manières de penser la communauté et les territoires, parce que nous voulons proliférer horizontalement plutôt que de continuer à nous ériger, parce que nous sommes des multiplicités ouvertes, parce que l’art contemporain n’est fait que d’agencements, de logiques combinatoires qui migrent d’une discipline à l’autre, d’une culture à l’autre, et que ce nomadisme fait partie de son ADN, parce que plus que jamais cette pensée est précieuse et pertinente pour construire un art du vivre ensemble et que ses lignes de fuite nous invitent à rêver un futur désirable.
Combat de Carnaval et Carême
Direction artistique / Conception : Olivia Grandville
Chorégraphie : Olivia Grandville
Assistance à la chorégraphie : Jeanne Brouaye
Interprétation : Bryan Campbell, Konan Dayot, Tatiana Julien, Gaspard Guilbert, Maximin Marchand (chant), Aurélie Mazzeo, Martina Musilova, Sylvain Riejou, Asha Thomas et Lise Vermot
Scénographie : Yves Godin, Olivia Grandville, Daniel Jeanneteau
Musique originale : Antonio Vivaldi, Robert Hood
Lumières : Yves Godin
Son : Olivier Renouf
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Production : Mille Plateaux, CCN La Rochelle / Co-production : Le Lieu Unique, Nantes – CCAM Vandœuvre-lès-Nancy – Le Théâtre, Saint-Nazaire – Pole Sud, Centre de Développement Chorégraphique, Strasbourg – La ménagerie de verre, Paris - Le Prisme, Elancourt – Charleroi danses Avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France, Ministère de la culture et de la communication au titre de l’aide à la compagnie (2015) et la Direction Régionale des Affaires Culturelles des Pays de la Loire (2016) – ADAMI, société des artistes-interprètes – Région des Pays de la Loire – Ville de Nantes – Fonds d’Insertion pour Jeunes Artistes Dramatiques, DRAC et Région Provence-Alpes-Côte d’Azur – Le Centre National de la Danse Contemporaine, Angers Avec la participation du DICRéAM
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Production : César Vayssié / Co-Production : ADAMI, société des artistes-interprètes
Durée : 50 minutes
À corps et à cris
ANIMAL KINGODM, Parole des participants
Les racines de la diversité en danse contemporaine
Noé Soulier : Repenser le mouvement
(LA)HORDE : RÉSISTER ENSEMBLE
CHRISTIAN & FRANÇOIS BEN AÏM ET L'ÉLAN VITAL - échappées chorégraphiques salvatrices
Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis
La compagnie Vlovajobpru
Latitudes contemporaines
40 ans de rock et danse
[1930-1960] : Entre Europe et Etats-Unis, un néoclassicisme à l’écoute de son temps
Les Ballets russes ont ouvert la porte à ce qui sera nommé plus tard : le néoclassique. A l’époque, l’expression « ballet moderne » est souvent utilisée pour définir ce renouvellement esthétique : un savant mélange de tradition et d’innovation définit par chaque chorégraphe.
Danses indiennes
Une découverte de la danse indienne au travers de créations chorégraphiques qui la dévoilent, la suggèrent, la revisitent ou la transforment !
Amala Dianor : danser pour donner à voir
La Nouvelle Danse Française des années 80
En France, à l’aube des années 80, une génération de jeunes s’empare du corps dansant pour esquisser leur vision singulière du monde.
Le corps et les conflits
Regard sur les liens qui semblent émerger entre le corps dansant et le monde envisagé comme un organisme vivant.
James Carlès
les ballets C de la B et l'esthétique du réel
Rencontres avec la littérature
La collaboration entre chorégraphe et écrivain fait apparaître de multiples combinaisons. Parfois, ce n’est plus le chorégraphe qui « met en danse » le texte d’un auteur, c’est l’écrivain qui prend la danse pour sujet ou matière de son texte.
Quand le réel s'invite
Comment les œuvres témoignent-elles du monde ? L’artiste contemporain est-il lui-même le produit d’une époque, d’un milieu, d’une culture ?
Folklores dites-vous ?
Présentation de la manière dont les chorégraphes contemporains revisitent le Folklore.