Les Aventures d'Ivan Vaffan [acte 2]
2010
Chorégraphe(s) : Gallotta, Jean-Claude (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Compagnie Jean-Claude Gallotta - Groupe Emile Dubois , Centre national de la danse
Producteur vidéo : Centre chorégraphique national de Grenoble
Les Aventures d'Ivan Vaffan [acte 2]
2010
Chorégraphe(s) : Gallotta, Jean-Claude (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Compagnie Jean-Claude Gallotta - Groupe Emile Dubois , Centre national de la danse
Producteur vidéo : Centre chorégraphique national de Grenoble
Les Aventures d'Ivan Vaffan
"Les Aventures d'Ivan Vaffan. Cela sonne russe et, pourtant, dans la biographie jointe au programme, on apprend que le Vaffan en question serait né à Istanbul. La date n'est pas précisée. Et pour cause!La biographie est imaginaire. Ce qui rassure immédiatement ceux qui craignent toujours d'avoir un trou dans leur culture. Il y a bien un trou mais il est imaginaire et donc d'autant plus inquiétant. Et tout de suite, les aventures viennent combler tout risque de trou. Les aventures, ça court, ça court ; pas le temps de sonder les profondeurs abyssales ! Les Aventures d'Ivan Vaffan sont d'autant plus véloces qu'elles adoptent les deux registres les plus rapides et les plus propices à rebondissements dramatiques. Celui de la guerre et celui de l'érotisme."
Hervé Gauville - Libération
"Qui est Ivan Vaffan? C'est un non inventé?
Oui c'est un nom inventé. Avec la chorégraphie, le champ est tellement ouvert qu'on ne sait pas ce que va être le spectacle. En même temps, je n'ai pas envie de travailler sans titre. Quelqu'un m'a fait découvrir que souvent je prenais un nom propre : Yves P., Ulysse, Daphnis é Chloé. Un nom, un être, permet d'avoir tous les possibles et toutes les contradictions. L'image première, c'est celle d'un être, avec tout ce qu'il a pu faire, avec ses aventures les plus philosophiques et les plus narratives, les plus intérieures et les plus extraverties.
Je me suis amusé à écrire des choses sur Ivan Vaffan. C'était entre l'aphorisme et le conte philosophique, avec un côté Zarathoustra. Ces notes, je ne m'en suis pas servi pour la chorégraphie. Mais, ce qui reste important, c'est toute la divagation, toutes les résonances du trivial au sacré, qui peuvent se produire à partir d'un nom. En évitant bien sûr le mime et le théâtre. Pas le théâtre au sens général du terme, mais le théâtre comme support à des actions conventionnelles.
La seconde partie du spectacle s'intitule le Studio blanc et s'organise autour de deux barres de danse disposées en oblique. Avez-vous voulu délibérément présenter une réflexion sur le cube scénographique?
Pas du tout, il s'agissait simplement d'imaginer deux barres de studio et de faire en sorte qu'on voie toujours les danseurs, même lorsqu'ils sont en file indienne. Je suis parti de l'idée du studio de danse comme une sorte de creuset où l'on va toujours se ressourcer. Après le premier acte, qui est très fort au sens physique du terme, il fallait s'arrêter et repartir de quelque chose de premier : l'origine du danseur, le studio. Mais cela, c'est une chose que je découvre peut-être a posteriori (...)."
Propos recueillis par Alain Philippon - Le Monde
Gallotta, Jean-Claude
Après un séjour à New York à la fin des années 70 où il découvre l'univers de la post-modern Dance (Merce Cunningham, Yvonne Rainer, Lucinda Childs, Trisha Brown, Steve Paxton, Stuart Sherman...), Jean-Claude Gallotta fonde à Grenoble – avec Mathilde Altaraz – le Groupe Émile Dubois qui deviendra Centre chorégraphique national en 1984. Installé depuis ses débuts à la Maison de la culture (dont il sera le directeur de 1986 à 1989), il y crée plus de soixante chorégraphies présentées sur tous les continents, dont Ulysse, Mammame, Docteur Labus, Presque Don Quichotte, les Larmes de Marco Polo, 99 duos, Trois générations, Cher Ulysse...
Il a également chorégraphié plusieurs pièces pour le Ballet de l'Opéra de Lyon et pour le Ballet de l'Opéra de Paris. Invité par le metteur en scène Tadashi Suzuki à Shizuoka (Japon), il y a créé et fait travailler une compagnie japonaise de 1997 à 2000. Après l'Homme à tête de chou (à partir de l'album de Serge Gainsbourg dans une version d'Alain Bashung) en 2009, il crée en 2011 Daphnis é Chloé (Théâtre de la Ville) et le Sacre du printemps (Théâtre national de Chaillot) ; fin 2012, il présente Racheter la mort des gestes - Chroniques chorégraphiques 1 au Théâtre de la Ville, puis à la MC2 ; début 2013, la recréation d'Yvan Vaffan cherchant ainsi patiemment à partager avec le public un même récit, celui d'une histoire et d'un avenir artistique communs.
En octobre 2013, il co-signe le spectacle l'Histoire du soldat de Stravinsky et l'Amour sorcier de Manuel de Falla avec le chef d'orchestre Marc Minkowski et le metteur en scène Jacques Osinski. En 14-15, il présente le Sacre et ses révolutions à la Philharmonie de Parie et en juin, crée l'Étranger à partir du roman d'Albert Camus à la MC2 : Grenoble.
Il ouvre la saison 2015-2016 avec My Rock à la MC2 : Grenoble, puis au Théâtre du Rond-Point à Paris.
Groupe Émile Dubois
À la fin des années soixante-dix, une poignée de jeunes chorégraphes surgit sur la scène française. Jean-Claude Gallotta est de ceux-là. En 1981, Il crée sa compagnie, le Groupe Emile-Dubois avec Mathilde Altaraz, et huit danseurs (quatre garçons, quatre filles), inspiré par la révolution chorégraphique de Merce Cunningham et John Cage à New York. Ces danseurs ne sont pas recrutés sur les seuls critères techniques mais sur leur personnalité, leur différence, leur désir de s’intégrer dans un groupe ; l’un vient du théâtre, un autre de l’architecture, une troisième est médecin.
Le G.E.D. est invité à s’installer comme cellule de création dans les murs de la Maison de la Culture de Grenoble. Une de ses premières pièces, Ulysse (1981), est tout de suite reconnue comme fondatrice de la nouvelle danse française. Le chorégraphe surprend, avec un « ballet blanc » qui ne détruit pas le tissu classique, mais joue avec et l’intègre dans la gestuelle contemporaine.
Dans ces premières années, le G.E.D. contribue à faire naitre l’idée des Centres chorégraphiques nationaux. Celui de Grenoble est un des premiers, il lui est attribué en 1984.
Au début des années 90, le G.E.D. produit des spectacles appelés D.T.M (danse, texte, musique) selon cette idée que la notion de danse doit dépasser la simple question du mouvement des corps et doit intégrer le son, la voix, la parole, le sens.
Au fil du temps, l’équipe de danseurs se renouvelle mais l’importance que le chorégraphe accorde à la qualité des rapports humains entraine chaque interprète à suivre la compagnie sur plusieurs spectacles, à l’exemple de Thierry Verger depuis 1992, de Béatrice Warrand depuis 1995.
Le G.E.D. fait ainsi voyager dans le monde entier un style chorégraphique qui, à partir de la source Cunningham, s’est développé de façon très personnelle avec notamment l’introduction d’un humour gestuel et d’une réflexion permanente sur la singularité du corps de « ceux qui dansent, ceux qui ont dansé, ceux qui aimeraient bien, ceux qui ne danseront peut-être jamais".
Fin 2015, le G.E.D. quitte l’écrin du Centre chorégraphique national et reprend son identité première tout en continuant à travailler à l’intérieur de la MC2 Grenoble. Jean-Claude Gallotta devient également auteur associé du Théâtre du Rond-Point à Paris.
Le G.E.D. a présenté Volver en 2016, a repris My Rock, a créé My Ladies Rock en 2017 et prépare Comme un trio d’après Bonjour Tristesse de Françoise Sagan (automne 2018) ainsi que la recréation de l’Homme à tête de chou (printemps 2019).
Outre les créations de Jean-Claude Gallotta, le G.E.D. gère également la transmission de pièces de répertoire et des actions de sensibilisation auprès de publics scolaires et amateurs.
Le Groupe Émile Dubois / Cie Jean-Claude Gallotta est soutenu par le Ministère de la culture et de la communication en tant que Compagnie à rayonnement national et international. Il est également soutenu par la Région Auvergne-Rhône-Alpes et le Département de l’Isère.
Source : Groupe Émile Dubois
En savoir plus : www.gallotta-danse.com
Les Aventures d'Ivan Vaffan
Chorégraphie : Jean-Claude Gallotta
Interprétation : Eric Alfieri, Mathilde Altaraz, Christophe Delachaux, Juan Carlos-Garcia, Corinne Duval, Jean-Claude Gallotta, Pascal Gravat, Lucie Moormann, Deborah Salmirs, Robert Seyfried, Ana Teixido
Scénographie : Jean-Yves Langlais
Musique originale : Henry Torgue et Serge Houppin
Lumières : Manuel Bernard
Costumes : Jean-Yves Langlais
Durée : Acte 1 : 60' // acte 2 : 54'
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