Factory
1993
Chorégraphe(s) : Robbe, Hervé (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Travelling&Co - Hervé Robbe
Producteur vidéo : Marietta Secret (Le)
Factory
1993
Chorégraphe(s) : Robbe, Hervé (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Travelling&Co - Hervé Robbe
Producteur vidéo : Marietta Secret (Le)
Factory
Factory reste une des œuvres emblématiques du parcours artistique d'Hervé Robbe. Tout en préservant l'exigence d'une recherche chorégraphique et plastique, le partage de l'espace scénique avec le public suscite la convivialité et fait de ce spectacle un évènement. Dès ses premières expériences chorégraphiques, Hervé Robbe a privilégié l'aspect plastique et architectural de ses décors et révélé ainsi une capacité à jouer entre les volumes et la danse. Quand en 1993, on lui propose de créer une chorégraphie en collaboration avec un plasticien, Hervé Robbe s'adresse à Richard Deacon, un des représentants les plus intéressants de la sculpture anglaise des années 80. Le dialogue entre les deux créateurs s'instaure d'emblée grâce au désir du sculpteur d'approcher la danse. Richard Deacon et Hervé Robbe accordent une obsédante primauté au corps, en particulier autour de la valeur du "labeur". Ces deux personnalités éprouvent le besoin de livrer leurs émotions, au travers d'objets façonnés et réfléchis. L'implication du corps dans l'acte et dans l'espace est fondement de l’œuvre. C'est pour cette raison que Richard Deacon se considère comme un artisan. Par ailleurs, ses sculptures trouvent souvent leurs origines dans une figuration polymorphe du corps, tandis que les matériaux employés ont une valeur tactile très recherchée. Aux formes organiques, elles appellent le corps à s'y lover, propriété qui tisse une intimité avec le corps du danseur.
Si le labeur passe par l'épreuve physique, celui-ci alterne avec la détente. Il implique un repos du corps, mais peut également engager celui-ci dans une activité festive, synonyme de dépense d'énergie (référence par exemple au bal ...). Hervé Robbe et Richard Deacon ont été tentés de jouer sur ce glissement entre labeur et jeu.
Pour construire l’œuvre, Hervé Robbe n'a pas fixé de scénario, mais a préféré retenir quelques termes dont on trouve les indices dans la pièce une fois finalisée :
TRAVAIL - JEU - BLEU - BLEU DE TRAVAIL
D'autre part, ils ont décidé de rompre avec le rapport frontal. Les créateurs semblent en quête d'un espace scénique non-traditionnel. Hervé Robbe et Richard Deacon posent cette question : la position spatiale du spectateur (le récepteur) face à l'objet influence-t-elle l'impact (émotionnel) provoqué par l’œuvre ?
Réinterroger les possibles de ce dispositif scénique, recréer après quelques années une nouvelle danse pour cette pièce, tels sont les enjeux de cette recréation à un moment où de nombreux questionnements portent sur ces expériences interactives entre public et œuvre.
Source : Centre Chorégraphique National du Havre Haute-Normandie
Robbe, Hervé
Après quelques années d'études d'architecture, Hervé Robbe se destine à la danse. Il reçoit principalement l'enseignement de Mudra, l'école de Maurice Béjart à Bruxelles. Il débute sa carrière d'interprète en dansant le répertoire néo-classique, puis collabore avec différents chorégraphes contemporains.
Dès 1987, il fonde sa compagnie "le Marietta secret". Son travail associe à la présence chorégraphique, des univers visuels, sonores et technologiques. Ses projets, œuvres polysémiques, prennent des formes multiples : spectacles frontaux, spectacles déambulatoires et installations. La place du public, sa présence et son regard, y est déterminante, l'espace scénique étant régulièrement questionné. En 1999, Hervé Robbe est nommé directeur du Centre chorégraphique national (CCN) du Havre Haute-Normandie. Il y crée le solo autobiographique Polaroïd. En 2000, il explore la thématique de la maison avec Permis de construire - Avis de démolition, diptyque composé d'une installation et d'un spectacle, puis appréhende en 2002, celle du jardin avec Des horizons perdus. Dans un univers construit d'écrans, réceptacles de corps virtuels, évocateurs de la mort, il engage dans le duo << REW, un dialogue entre l'homme et la femme sur le thème du suicide. En 2004, il renoue dans la pièce de groupe Mutating score, avec l'occupation commune par le public et les danseurs de l'espace scénique. En 2006, il conçoit l'installation, So long as baby...love and songs will be, manifeste de toutes les préoccupations qui sous-tendent son travail. Hervé Robbe y prenait ses distances avec le plateau pour y revenir dans la création Là, on y danse (2007). Depuis il poursuit son parcours en réalisant avec le vidéaste Vincent Bosc, les films Un appartement en centre ville et Une maison sur la colline en 2009, et parallèlement crée pour le plateau la pièce Next Days. En 2011, il retrouve le sculpteur anglais Richard Deacon pour un dialogue sur la forme avec Un terrain encore vague. Tout en poursuivant sa démarche au sein de ses productions, il répond régulièrement à des commandes pour l'Opéra de Lyon, le ballet Gulbenkian, le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP) et pour l'Academy of performing arts de Hong Kong.
Après treize années passées à la direction du CCN du Havre Haute-Normandie, Hervé Robbe prolonge désormais son travail de recherche artistique et pédagogique au sein d'une nouvelle structure de production nommée Travelling & Co. Une de ses orientations artistiques consistera à inventer une hybridation singulière entre danse et image filmée et à proposer des objets artistiques au public.
Récemment, il a créé Slogans (2012), suivit de Dahlias Song (2013). Tout en poursuivant son travail personnel au sein de Travelling & Co, Hervé Robbe est nommé directeur artistique du Programme Recherche et Composition Chorégraphiques de la Fondation Royaumont, où il a pris ses fonctions en avril 2013.
Source : Programme de salle Centre national de la danse et Fondation Royaumont
Factory
Direction artistique / Conception : Hervé Robbe, Richard Deacon
Interprétation : Christian Rizzo, Emmanuelle Huynh, Hervé Robbe Françoise Rognerud, Catherine Girard, Rachid Ouramdane
Musique originale : Groupe LFO – Eric Sleichim / Blindman Quartet
Lumières : Yves Godin
Costumes : Dominique Fabrègue et Richard Deacon
Autres collaborations : Richard Deacon (sculpture)
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Coproduction La Ferme du Buisson – Centre d'Art et de Culture de Marne-La-Vallée, le Conseil Général de Seine et Marne, le Théâtre National de la Danse et de l'Image (Châteauvallon), la Biennale Nationale de Danse du Val de Marne, la Région Nord-Pas de Calais, le Marietta Secret.
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