À nos héros
1988 - Réalisateur-rice : Pasquier, Arnold
Chorégraphe(s) : Preljocaj, Angelin (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse
Producteur vidéo : Arnold Pasquier
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
À nos héros
1988 - Réalisateur-rice : Pasquier, Arnold
Chorégraphe(s) : Preljocaj, Angelin (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse
Producteur vidéo : Arnold Pasquier
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
À nos héros
« L'appel du Héros est au plan spirituel le moteur de l'évolution créatrice. L'action héroïque est stimulatrice de l'émotion et de la création. Elle est aussi l'abnégation de l'individu face aux événements ».
Angelin Preljocaj
Note du vidéaste (2019) :
"À partir de l'imagerie tirée du réalisme socialiste, Angelin Preljocaj crée un langage chorégraphique exprimant les différentes facettes du héros. Le mythe du héros suscite en nous des sensations souvent ambiguës et contradictoires mais toujours paroxysmiques. Il est à la fois un personnage public, universellement reconnu, et profondément isolé, seul face à ses actes. Il suscite le sublime et le dérisoire, l'identification et le rejet. Il est créateur de l'événement, agit pour et par l'exemple.
En mêlant le style monumental du décor à l'expression géométrique de la chorégraphie, l'univers de la pièce prend sa vraie dimension poétique.
A l’adolescence, je suis cinéphile, mais la danse fait irruption alors que j’accompagne ma mère voir des spectacles, au Centre Pompidou, et au CEC de la ville où je réside, à Yerres, qui programme à l’époque la fine fleur de la jeune danse française. Je me rappelle avoir découvert le spectacle d’Angelin Preljocaj alors que je « traine » au Centre Pompidou. J’y passe mes journées, entre la bibliothèque, les expositions, et j’ai dû voir l’annonce de la représentation de « A nos héros ». Avec suffisamment d’argent en poche, je prends un billet et c’est une révélation. La qualité chorégraphique, la musique contemporaine, tout m’impressionne. C’est à la faveur d’une tournée à Yerres que je filmerai cette captation, sans autorisation.
Captation du spectacle. Lieu de tournage : CEC, Yerres (Essonne).
Preljocaj, Angelin
Né en 1957 en région parisienne, Angelin Preljocaj débute des études de danse classique avant de se tourner vers la danse contemporaine auprès de Karin Waehner, Zena Rommett, Merce Cunningham, puis Viola Farber et Quentin Rouillier. Il rejoint ensuite Dominique Bagouet jusqu’à la création de sa propre compagnie en décembre 1984. Il a chorégraphié depuis 60 pièces, du solo aux grandes formes et s’associe régulièrement à d’autres artistes dans des domaines divers tels que la musique (Goran Vejvoda, Air, Laurent Garnier, Granular Synthesis, Karlheinz Stockhausen), les arts plastiques (Claude Lévêque, Subodh Gupta, Adel Abdessemed), le design (Constance Guisset), la mode (Jean Paul Gaultier, Azzedine Alaïa), le dessin (Enki Bilal), la littérature (Pascal Quignard, Laurent Mauvignier) et le cinéma d’animation (Boris Labbé)…
Ses créations sont présentées dans le monde entier et reprises au répertoire de nombreuses compagnies, dont il reçoit également des commandes comme le New York City Ballet, le Staatsoper de Berlin ou le Ballet de l’Opéra national de Paris. Il réalise également des courts-métrages et des films mettant en scène ses chorégraphies. Il a reçu plusieurs prix dont le « Grand Prix National de la danse » (1992), le « Benois de la danse » (1995), le « Bessie Award » (1997), « Les Victoires de la musique » (1997), le « Globe de Cristal » (2009) et le « Prix Samuel H. Scripps » de lʼAmerican Dance Festival pour lʼensemble de son œuvre (2014). Son premier long-métrage, Polina, danser sa vie, réalisé avec Valérie Müller et adapté de la bande-dessinée de Bastien Vivès, est sorti en salle en novembre 2016.
En avril 2019, il est nommé à l’Académie des Beaux-Arts dans la nouvelle section chorégraphie. La même année, il crée Winterreise pour La Scala de Milan, ainsi que Soul Kitchen avec des détenues du Centre pénitentiaire des Baumettes à Marseille, résultats de quatre mois d’ateliers menés au sein de la prison. Le documentaire Danser sa peine réalisé par Valérie Müller voit le jour la même année et livre un regard intime sur cette création en milieu carcéral. Le film remporte le premier prix Fipadoc en 2020.
Après Le Lac des cygnes en 2020 et Deleuze / Hendrix en 2021, il chorégraphie et met en scène l’opéra Atys de Lully pour le Grand Théâtre de Genève en 2022. Parallèlement, il imagine une courte chorégraphie pour l’application « Danse Europe ! », projet participatif ouvert à tous. Pour Dior, Il crée la chorégraphie et le film Nuit romaine avec les danseurs du Ballet de l’Opéra de Rome dans le cadre de la Journée internationale de la danse. Il participe par ailleurs à la série télévisée Irma Vep de Olivier Assayas, en tant qu’acteur et chorégraphe.
En juillet 2022, il présente sa création Mythologies pour les danseurs du Ballet Preljocaj et du Ballet de l’Opéra de Bordeaux sur une musique originale pour orchestre de Thomas Bangalter. En février 2023 il crée Birthday Party pour des interprètes seniors au Théâtre National de Chaillot sur une commande de l’Aterballetto et Torpeur en juin 2023 au Festival Montpellier Danse. Sa dernière création Requiem(s) a vu le jour en mai 2024.
Le Ballet Preljocaj compte aujourd’hui 30 danseurs permanents et réalise en moyenne 120 dates par an dans le monde entier.
En savoir plus : preljocaj.org
Pasquier, Arnold
Arnold Pasquier est un vidéaste et réalisateur de cinéma, né en 1968 à Paris. Il est l’auteur d'une œuvre qui couvre les champs de la fiction, du documentaire, de l'essai et du cinéma expérimental. Il partage son activité entre projets personnels, enseignement et collaborations en tant que chef-opérateur et monteur.
Dès ses études d’arts plastiques et de cinéma, il réalise des essais en Super 8 et en vidéo où il mêle journaux filmés et fictions. À vingt ans, il se rapproche de la danse contemporaine et collabore avec des chorégraphes comme documentariste (Mathilde Monnier, Josef Nadj, Dominique Boivin, Christian Rizzo) et comme danseur (Ami Garmon, Régis Huvier, Felix Ruckert, Julie Desprairies).
En 1997, il est résident au Fresnoy, Studio national des arts contemporains à Tourcoing. En 2004, à la faveur d’une bourse « Villa Médicis hors-les-murs» de l’AFAA, il réalise au Brésil le film de long métrage « Celui qui aime a raison ». Cette expérience marque un intérêt pour la représentation de la ville et de l’architecture qui se développera notamment avec « L'Italie » (2012) ou « Borobudur » (2015), et avec plusieurs projets en lien avec l'oeuvre et la pensée de l'architecte Lina Bo Bardi (2016-2019).
Biographie sensible d’Arnold Pasquier par lui-même (2019) :
« Être né rue des Martyrs à Paris ne lui porte pas ombrage. Il passe les premières années de sa vie à jouer, à Paris puis à Yerres, charmante ville de banlieue, avantageusement proche de la capitale. Il aime alors les châteaux-forts et déjà Venise, les ruines, et veut être archéologue. Il incommode les guides de ses questions pressantes et toujours pertinentes lors de visites de sites remarquables, et son père n’hésite pas à le réveiller tôt un dimanche matin pour écouter le cinéaste Jean Renoir parler à la radio. Sa cinéphilie est dévorante et il voue un culte païen à quelques actrices, quelques acteurs, quelques films. Tous les matins sous la douche, il répète la bande-son du film "Les Enfants du paradis". Après s’être essayé à plusieurs sports, c’est la natation qui a ses faveurs et il s’entraine régulièrement au niveau régional puis national. L’option "Arts plastiques" qu’il choisit pour entrer en seconde au Lycée de Montgeron lui offre des rencontres essentielles. Il s’essaye à la création de costumes, tout d’abord pour s’habiller, puis pour agencer des défilés-spectacles qui sont autant d’occasions de convoquer sa cinéphilie et les arts. A Senigallia, en Italie, il rencontre la belle Angela qui est son inspiratrice, son modèle, son actrice. Pour elle, il fait des robes, des films et l'évoque dans son premier roman, "Période Simple", qui rassemble, dans une maison de banlieue, une bande d’amis et d’amants. Sa disparition, sidérante et brutale, remue le champ de ses attentions. Il abandonne la mode qui le lui rend bien, transforme son manuscrit de roman en un scénario de long-métrage et s’adonne plus que jamais aux arts. Il découvre la danse contemporaine dont les spectacles l’enchantent. Il s’en approche en la filmant puis en dansant. La chorégraphie est un contour de son travail et elle s’invite dans l’ensemble d’une œuvre qui croise art vidéo, fiction, documentaire, émission de radio, spectacle. Il collabore régulièrement sur des films comme chef-opérateur ou monteur et enseigne le cinéma dans des écoles d’art, de design et d’architecture. Cette dernière discipline, l'architecture, rassemble en un même lieu ce qui l’attire aujourd’hui : une scène où se construit le rapport entre un lieu et un corps. »
Source : https://arnoldpasquier.com
À nos héros
Chorégraphie : Angelin Preljocaj
Musique originale : Marc Khanne
Musique additionnelle : Aram Khatchatourian
Conception vidéo : Arnold Pasquier
Lumières : Jacques Chatelet
Costumes : Annick Goncalves - Réalisation costumes Caroline Anteski
Décors : Annick Goncalves - Construction décor Pascal Legros
Autres collaborations : Choréologue Dany Lévêque
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : 1986, Maison de la Danse de Lyon
Durée : 46 minutes
Danse et musique
Le rapport entre musique et création chorégraphique se décline différemment selon les courants, selon les siècles.
Charles Picq, réalisateur en danse
Pourquoi je danse ?
Genèse des oeuvres
Un spectacle de danse se crée en plusieurs étapes qui se situent entre le moment où s’énonce un désir initial qui lance le projet, et celui de la première représentation.
Danses de mains
Ce parcours présente différents extraits vidéo où les mains sont au cœur du mouvement.
La chorégraphie Belge contemporaine
Ce parcours présente les différents chorégraphes qui ont marqué le territoire belge.
L’espace scénique
Un spectacle de danse se déroule dans une zone spatiale définie ou non. Ce parcours permet de comprendre l’occupation de l’espace scénique en danse.
Technique(s) contemporaine(s)
Ce parcours en forme de question part en quête de la ou des technique(s) que révèlent différents spectacles de danse contemporaine et donne une idée des modes de formation des danseurs contemporains.