Le corps de la ville #09
2015 - Réalisateur-rice : Habas, Nicolas
Chorégraphe(s) : Attou, Kader (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Nicolas Habas , Le corps de la ville
Producteur vidéo : studio Un poil court / Festival La Rochelle Cinéma
Le corps de la ville #09
2015 - Réalisateur-rice : Habas, Nicolas
Chorégraphe(s) : Attou, Kader (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Nicolas Habas , Le corps de la ville
Producteur vidéo : studio Un poil court / Festival La Rochelle Cinéma
Le corps de la ville #09
Cet épisode a été tourné par Nicolas Habas avec des jeunes du Collectif Ultimatum, un jour de pluie, toujours avec la complicité de Kader Attou, caché parmi les corps. Le trouverez-vous ?
Attou, Kader
Danseur, chorégraphe et directeur artistique de la Cie Accrorap, Kader Attou est un des représentants majeurs de la danse hip-hop. Avec une démarche artistique humaniste et ouverte sur le monde qui fusionne les influences et décloisonne les genres, Kader Attou a contribué à transformer le hip hop en une nouvelle scène de danse, faisant émerger une danse d’auteurs reconnue comme une vraie spécificité française.
LA FIÈVRE DES ANNÉES 1990
En 1989, dans la fièvre de la découverte du breakdance, Kader Attou crée la Cie Accrorap avec ses amis du cirque Eric Mezino, Chaouki Saïd, Lionel Frédoc et Mourad Merzouki pour sortir de la performance de rue et apporter du sens à leur chorégraphie. Acrobaties, break et danse classique font le succès d’Athina lors de la Biennale de la danse de Lyon en 1994, qui préfigure une révolution chorégraphique et consacre la naissance d’une danse hip hop capable d’investir un plateau de théâtre.
VOYAGES ET RENCONTRES : LE COEUR D’UNE DÉMARCHE ARTISTIQUE
Depuis 1996, Kader Attou dirige seul la Cie Accrorap poursuivant cette aventure collective avec de nombreuses créations et tournées en France et à l’étranger. Il inscrit sa danse dans le partage, le dialogue des cultures et le croisement des esthétiques.
Son écriture s’inspire de différentes disciplines comme le cirque, la danse contemporaine et la danse indienne, les arts visuels, la musique traditionnelle arabe, classique, hip hop ou électro acoustique. Il cherche dans les voyages et les rencontres la matière qui nourrit ses œuvres. Ainsi, Anokha (2000) mêle hip hop et classique indien tandis qu’avec Les corps étrangers (2006), il crée un pont entre la France, l’Inde, le Brésil, l’Algérie et la Côte d’Ivoire. Enfant de l’immigration, les questions de l’identité, de la différence et de l’altérité fondent sa démarche, transformant sa danse en un lieu de convergence où se construit une communauté de corps et d’émotions.
CRÉER DES UNIVERS SENSIBLES POUR RÉVÉLER LA POÉSIE DU HIP-HOP
Dès le début, il considère la danse hip-hop comme une discipline d’art et de recherche mais aussi, et c’est ce qui fait sa singularité, comme un moyen de témoigner sur la condition humaine, de réfléchir sur des questions de société.
Prenant la liberté d’inventer une danse riche qui ne s’interdit rien, il ne cesse de renouveler le hip hop avec créativité sans renier ses valeurs fondatrices. Avec Symfonia Pieśni Żałosnych du compositeur polonais Henryk Górecki, il sera le seul chorégraphe hip hop à créer à partir d’une oeuvre musicale intégrale et classique, explorant le lien entre les énergies, les intentions de sa danse plurielle et celles de la musique et des instruments. En 2021, il crée Les Autres, une pièce pour six danseurs issus des esthétiques hip hop et contemporaines, et deux musiciens aux instruments aussi rares qu’atypiques, un Cristal Baschet et un thérémine. Avec cette création, Kader Attou renoue le dialogue entre la musique, la danse et la scénographie dans un univers qui fait la part belle à l’étrange poétique.
DES ACTES ET UNE RECONNAISSANCE
En 2008, Kader Attou est nommé directeur du CCN de La Rochelle et du Poitou-Charentes, devenant ainsi le premier chorégraphe hip hop à la tête d’une telle institution. Il développe un projet culturel de territoire d’envergure avec une forte dimension internationale. Il accompagne l’émergence de nombreuses compagnies et crée en 2016, le Festival Shake qui soutient la diversité de la danse hip hop. En 2013, il est promu au rang de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres. En 2015, il est nommé Chevalier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur.
Depuis 2022, il s’est installé à la Friche la Belle de Mai à Marseille et s’implante dans la Région Sud. Il est artiste associé à Scènes et Cinés, Scène conventionnée Art en territoire – Istres Ouest Provence.
Source : Compagnie Accrorap
En savoir plus : accrorap.com
Collectif Ultimatum
Landry, Yohan
Yohan Landry est compositeur. Par la diversification de ses expressions créatives, il revendique ouvertement l'éclectisme. Celui-ci s'illustre par la multiplicité de ses inspirations et son attrait particulier pour les formes instrumentales, qu'elles soient minimalistes, d'orchestrations ou répétitives. Au-delà de ses pratiques personnelles, il propose également des approches transversales pour la création de projets artistiques en collaboration.
Guitariste, batteur et claviériste de formation autodidacte, il a enrichi son expérience d'artiste par l'obtention d'un DEM en 2007 pour s'orienter vers la prise en charge de toute la chaîne de création musicale, de la composition à l’interprétation, en passant par l’enregistrement et le mixage. Ses techniques de travail englobent aujourd'hui la pratique instrumentiste et la compétence technique comme outils de création et d’expérimentation, utilisant ainsi les multiples possibilités qu’offre la musique assistée par ordinateur.
Cette orientation actuelle est le fruit d'une évolution cohérente de son travail consacré au lien entre le son et l’image. Son approche de la musique s'est en effet progressivement étoffé au contact de pratiques artistiques diverses (danse, concerts, ciné-concerts, documentaires...) pour s'ancrer aujourd’hui dans la réalisation de projets alliant le visuel à l'auditif. Depuis sa participation au groupe Microfilm, il s’est orienté vers la création pour l'image à travers l’écriture comme support de documentaires, et l'élaboration de ciné-concerts. Le travail musical est ici au service de l'image, pour coller au plus près à l’esthétisme et au propos du film tout en y apportant sa sensibilité.
Habas, Nicolas
Nicolas Habas vient du cinéma d’abord, comme scénariste et réalisateur de plusieurs courts métrages de fiction dont Le mal de Claire, diffusé sur France 3 et de documentaires (La parole en chantier, triptyque sur un quartier populaire en renouvellement urbain). Il est très intéressé par les tensions entre le réel et l’imaginaire, la société et l’intime, la géographie et les territoires.
En 2014, il développe la web série dansée Le corps de la ville, accompagné par le Festival La Rochelle Cinéma, qui l’emmène aux quatre coins de la France et dans plusieurs pays européens. Réalisée dans le cadre du 30° anniversaire des Eurockéennes de Belfort et diffusée sur Arte Concert, Mouvements est sa deuxième web série.
Le corps de la ville, décliné au format documentaire 52’, est aujourd’hui un programme diffusé par Canal +, France Télévision, la RTS en Suisse et Radio-televizija Srbije (Serbie). Parallèlement, Nicolas continue de développer une approche personnelle de l’écriture corps/caméra dans l’espace, notamment au travers de sa collaboration avec le chorégraphe Bouziane Bouteldja, dont il vient d'adapter la pièce Ruptures.
Plus d'informations : cliquez ici
Filmographie sélective :
2024 Le corps de la ville en Guadeloupe - Documentaire 52 ‘(support : HD, © JPL Productions/ WIPS Productions/ Canal +) - en cours de post production -
2023 L'envol - Court métrage documentaire d'après Ruptures de Bouziane Bouteldja (support : 4k, durée 28' © Cie Dans6T/Cie CinéDanse). Best Cinematography Award, 2024 Breaking Walls Dance Film Festival (Le Caire, Égypte), International competition / Special screening InShadow Festival 2024 (Lisbonne, Portugal).
2022 Le corps de la ville en Guyane - pilote du documentaire 52’ (support : HD, durée : 5’, © JPL Productions/ WIPS Productions). Sélection officielle : Festival Cinédanse Quebec, Danca Em Foco (Rio de Janeiro, Brésil), Wyoming Dance Film Festival (Cheyenne, USA) Cuerpo Mediado Festival de Videodanza (Rosario, Argentine).
2022 Danse ton île - Documentaire 52’ (support : HD, © JPL Productions/ AV Com Productions/ France Télévision).
2021 Le corps de la ville en Martinique - Documentaire 52 ‘ et web série (support : HD, durée : 10 x 5’, © JPL Productions/ WIPS Productions/ France Télévision).
2020 Pères en prison - Court métrage documentaire (support HD, durée 5’ © Festival La Rochelle Cinéma/ studio Un Poil Court)
2019 Le corps de la ville à Nouméa - Documentaire 52 ‘ et web série (support : HD, durée : 10 x 5’, © JPL Productions/ AV Com Productions/ France Télévision).
2018 Mouvements - Documentaire 26’ et web série (support : HD, durée : 18 x 3’, © Séquence SDP/ Eurockéennes de Belfort/ Viadanse/ Ccn de Belfort/ Arte Concert).
2014/2019 Le corps de la ville - web série (support : HD, durée : 36 x 4’, © studio Un Poil Court en partenariat avec le Festival La Rochelle Cinéma, Studio Chérie (Berlin), le Périscope (Lyon), Le Festival Nocte Graus (Espagne), le Festival DAN.CIN.FEST, Le CCN de La Rochelle, la Cie En Knap (Slovénie), la Cie Hors Série, la Cie Propos, la Cie Jean Claude Gallotta et le CNSMD de Lyon).
2011 Mauvaise graine - Court métrage de fiction (support : 35 mm, durée : 21’, © CLC Productions/ Lyon TV).
2006/2012 La parole en chantier - Triptyque documentaire (support : HDV, durée : 3x40’, © Petits bolides films/ Espace Louis Aragon).
2004 Le mal de Claire - Court métrage de fiction (support : Super 16 mm, durée 14’, © Lumina Films/France Télévision).
2000 En attendant septembre - Court métrage de fiction (support : DV, durée : 30’, © Petits Bolides films/ Carré Image).
1998 Marie au parc - Vidéo danse (support : S-VHS, durée 7’, auto production).
Le corps de la ville #9
Direction artistique / Conception : Nicolas Habas
Chorégraphie : Kader Attou
Interprétation : Collectif Ultimatum
Musique originale : Yohan Landry
Son : Thomas Baudouin
Autres collaborations : direction de production : Floriane Rigaud
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : studio Un Poil Court et Le Festival International du film de la Rochelle, en partenariat avec le Centre Chorégraphique National de La Rochelle / Compagnie Accrorap
Le corps de la ville
Un lieu dans la ville... Un ou plusieurs danseurs... Un film de 4 minutes.
Chaque épisode est tourné dans un lieu unique et singulier avec, à chaque fois, un nouveau danseur.
Véritable hommage croisé au cinéma et à la danse, Le corps de la ville est à la recherche d'un pont, d’un endroit où les deux arts pourraient s'éclairer mutuellement.
Pensée pour la caméra et élaborée sur place en amont du tournage, la chorégraphie intègre systématiquement l’éventualité d’une interaction avec les passants et, plus généralement, la ville.
Il s’agit de mettre en valeur le patrimoine architectural qui a une histoire sociale et humaine, et de revaloriser certains lieux oubliés ou dénigrés en apportant une nouvelle dimension à leur mémoire, un regard neuf sur l’expérience vécue par les usagers de la ville.
L’objectif est de générer des formes courtes et séduisantes, porteuses d’une poésie empreinte de quotidien : des parenthèses poétiques susceptibles de parler à chacun, à commencer par les usagers du lieu.
Même si les films sont très faciles d'accès, ils s'appuient sur un travail de recherche cinématographique et chorégraphique exigeant, en prise directe avec le territoire, ses habitants et ses usagers.
En parallèle du travail avec les danseurs professionnels, des épisodes sont réalisés avec des groupes de non danseurs, accompagnés par des chorégraphes reconnus, et nous donnent un autre regard sur la danse, le corps et la ville.
Les films mis bout à bout constituent une collection, un voyage poétique à travers la ville de Lyon dans un premier temps, puis à travers la France (Saint-Etienne, Grenoble, Bordeaux, Angoulême, La Rochelle...), Les DOM-TOM (Nouvelle Calédonie, Martinique...) et l’Europe (Espagne, Slovénie, Croatie, Allemagne).
Le Corps de la ville réunit aujourd’hui 56 épisodes réalisés dans 12 villes réparties sur 5 pays de l’Union Européenne, avec plus de 200 danseurs, de l’amateur complet au chorégraphe renommé (Jean-Claude Gallotta, Kader Attou, Denis Plassard, Hamid Ben Mahi…), pour bientôt 4 heures de programme diffusées sur Internet au format web série, à la télévision au format 52' et dans le cadre de ciné concerts.
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