Bruit blanc
Autour de Marie-France1998 - Réalisateur-rice : Urréa, Valérie
Chorégraphe(s) : Monnier, Mathilde (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 1990 > 1999
Producteur vidéo : Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Bruit blanc
Autour de Marie-France1998 - Réalisateur-rice : Urréa, Valérie
Chorégraphe(s) : Monnier, Mathilde (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 1990 > 1999
Producteur vidéo : Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Bruit blanc [Autour de Marie-France]
Dans le cadre d'un atelier sur le mouvement avec des adultes autistes, Mathilde Monnier a rencontré Marie-France, jeune femme qui a fasciné et intrigué la chorégraphe. De ce premier échange est né un duo chorégraphique, inventé à partir d'un langage muet, hors du symbolique avec un ensemble de mouvement qui ont eu sens pour toutes les deux. Valérie Urréa s'attache à suivre la relation engagée entre la chorégraphe et Marie-France, la construction du duo, les réussites ou les résistances, un va-et-vient incessant entre réflexion et mise en application.
Deux films, une fiction et un documentaire, ont été réalisés à la suite d'un travail effectué par la chorégraphe Mathilde Monnier en direction de personnes autistes.
Dans le cadre de l'hôpital psychiatrique de la Colombière à Montpellier et en étroite collaboration avec l'association "les murs d'Aurelle", est né un atelier sur le mouvement avec des adultes vivant en structure hospitalière.
Mathilde Monnier a rencontré Marie-France, jeune femme qui dès le début des ateliers, a fasciné et intrigué la chorégraphe.
Fiction, une démarche artistique autour du geste perdu
Tourné en film, ce court-métrage est un duo chorégraphique entre Marie-France et Mathilde Monnier.
Ce duo s'est élaboré à partir d'une chorégraphie écrite ensemble. Il a fallu inventer à partir d'un langage muet, hors du symbolique, un ensemble de mouvements qui ont eu sens pour toutes les deux. Qui, de la danseuse qui sait et de celle qui ne sait pas, a été dans l'oubli du geste appris ou dans la découverte d'un mouvement, d'un rythme nouveau. Apprendre à désapprendre, apprendre à apprendre, il s'agit d'une gestuelle partagée qui s'est construite d'une séance à l'autre, basée sur l'improvisation. Une danse qui ne s'est pas écrite à l'avance, mais qui s'est inscrite dans une mémoire du corps.
Documentaire
Pour réaliser le court-métrage, une longue préparation a été nécessaire et faite de plusieurs séances de travail.
Ce documentaire s'est appuyé sur cette préparation pour rapporter et témoigner non seulement du processus de création mais aussi le rapport étroit établi entre Mathilde Monnier et Marie-France.
En suivant l'évolution du travail, les images révèlent la construction du travail, les propositions, les réussites ou les résistances, navigant dans un va-et-vient incessant entre réflexion et mise en application. D'autre part, ce film est à l'écoute du cadre quotidien de Marie-France, ce milieu spécifique qu'est l'hôpital. C'est en assistant à tous les moments qui se situent autour des séances de répétitions (de l'accompagnement à l'atelier aux discussions avec l'équipe des murs d'Aurelle ainsi qu'aux rencontres avec les psychiatres responsables, ...), que l'on a pu croiser les différents points de vue.
Marie-France a développé seule, des capacités physiques étonnantes, extra-ordinaires, lui permettant d'adopter des positions que même un danseur ne peut refaire. Elle a une façon de se mouvoir qui est un mélange de force et de grâce, prenant parfois des postures d'oiseaux ou semblant s'échauffer pendant des heures à des exercices d'assouplissement parfois semblables à ceux des danseurs à la barre.
Monnier, Mathilde
Mathilde Monnier occupe une place de référence dans le paysage de la danse contemporaine française et internationale. De pièce en pièce, elle déjoue les attentes en présentant un travail en constant renouvellement.
Sa nomination à la tête du Centre chorégraphique de Montpellier Languedoc-Roussillon en 1994 marque le début d’une série de collaborations avec des personnalités venant de divers champs artistiques (Jean-Luc Nancy, Katerine, Christine Angot, La Ribot, Heiner Goebbels...).
Elle crée plus de 50 pièces chorégraphiques présentées sur les grandes scènes internationales du festival d’Avignon au Théâtre de la Ville de Paris en passant par New York, Vienne, Berlin, Londres et reçoit plusieurs prix pour son travail (prix Ministère de la culture, Grand Prix SACD).
Après avoir dirigé le CN D Centre national de la danse à Paris, Mathilde Monnier reprend en 2019 son travail de création avec plusieurs pièces Please Please Please (2019) qu’elle crée en collaboration avec La Ribot & Tiago Rodiguez, Records (2021) et Black Lights (2023).
Depuis 2020, Mathilde Monnier est résidente avec sa compagnie à la Halle Tropisme à Montpellier.
Source et en savoir plus : https://www.mathildemonnier.com/fr/
Urréa, Valérie
Après avoir suivi des cours à l’Ecole nationale Louis Lumière, Valérie Urréa affirme dès 1987 son engouement pour les arts visuels et le spectacle vivant. Documentaires, captations, fictions, de Bruit Blanc à L’Homme qui danse, ses films principalement coproduits par ARTE, interrogent tous des sujets aussi sensibles que l’autisme, la masculinité, ou les questions de la race, à travers des visions artistiques. Plusieurs fois primés, ses films sont régulièrement présentés dans des festivals internationaux. Par deux fois, elle a été artiste invitée à la commission Image Mouvement de la Délégation des Arts plastiques. Parallèlement, elle a enseigné plusieurs années les relations entre images et spectacle vivant à l’Ecole de cinéma de Marrakech (l'ESAV).
Source : Valérie Urréa
Bruit blanc
Direction artistique / Conception : Valérie Urréa et Mathilde Monnier
Chorégraphie : Mathilde Monnier
Interprétation : Marie-France Canaguier et Mathilde Monnier
Scénographie : Annie Tolleter
Texte : Fernand Deligny "Cahiers de l'immuable N2 et N3" Édition Recherches N20/1975, N24/1976, autres textes Mathilde Monnier
Musique originale : Louis Sclavis (clarinettes et percussions)
Son : Franch Drougard
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : La sept ARTE, Unité de programmes spectacles Gabrielle Babin Gugenheim chargée de programmes Isabelle Mestre, Les Films Pénélope, Centre Chorégraphique National Montpellier Languedoc Roussillon Avec le soutien de la Procirep, Fondation Paribas Avec la participation du Ministère de la Culture et de la communication, Direction de la Musique et de la Danse et du Centre National de la Cinématographie