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Yātrā

Maison de la danse 2017 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien

Chorégraphe(s) : Marin, Andrés (Spain) Attou, Kader (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019

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Yātrā

Maison de la danse 2017 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien

Chorégraphe(s) : Marin, Andrés (Spain) Attou, Kader (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019

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Yātrā

À l’apogée de son flamenco, Andrés Marín part en pèlerinage aux sources mythiques de son art — Yātrā  signifie voyage en sanscrit — et s’expose à un pas de deux pleinement maîtrisé avec les danseurs de la compagnie de Kader Attou. Les deux chorégraphes se sont rencontrés pour se fondre dans l’esthétique de  l’autre et poser un regard actuel sur leur propre danse pour mieux en  retrouver l’essentiel et l’intensité. Ce dialogue entre le hip hop  solaire et épuré de Kader Attou et le flamenco iconoclaste d’Andrés Marín est emporté par le souffle des joutes musicales et vocales de  l’Ensemble Divana, magnifique formation de musiciens traditionnels du  Rajasthan. Une aventure rare — commande de la Philharmonie de Paris — où  les contraires s’unissent pour former un spectacle dans lequel chacun  garde ses forces vives, tout en s’ouvrant à l’autre.


Source : Maison de la Danse, programme

Marin, Andrés

Andrés Marín est l'un des danseurs les plus  singuliers de la scène flamenca actuelle. Ses productions se sont  concentrées sur la tradition du flamenco et plus particulièrement sur  les cantes classiques, mais pas dans une perspective conventionnelle,  mais à travers un style très personnel et une esthétique d'une  contemporanéité absolue. Directeur chorégraphique, artistique et musical  de sa propre compagnie, ses créations reflètent la liberté expressive  d'une profonde recherche artistique. Cela donne lieu à une poétique  riche en images suggestives, au service de son engagement envers l'art  et envers lui-même. Il est actuellement l'un des grands rénovateurs du  genre.

Andrés Marín est né à Séville en 1969. Fils  d'artistes flamenco, il vit cet art depuis son enfance, tant par la  danse à l'école de son père que par le chant, dont il est un grand  aficionado et un profond connaisseur. S'il y a un trait qui définit sa  carrière, ce serait celui de l'indépendance et le fait qu'il  n'appartient à aucune entreprise ou école en dehors de l'enseignement de  son père. Autodidacte inclassable, il a commencé sa carrière  professionnelle en 1992 en tant que soliste et chorégraphe pour  différents spectacles et événements jusqu'à ce qu'il fonde sa propre  compagnie en 2002.

Dans toutes les œuvres d'Andrés Marín,  l'expérimentation et le risque règnent en maître, éléments que l'artiste  considère comme essentiels pour que l'art flamenco reste vivant : Más allá del tiempo (2002), Asimetrías (2004), El alba del último día (2006), Vanguardia Jonda (2006), El cielo de tu boca (2008), La pasión según se mire (2010), Op.24 (2011), Tuétano (2012), Ad Libitum (2014), Yatra (2015), Carta Blanca (2015), D.Quixote (2017), La Vigilia Perfecta (2020) et Éxtasis Ravel  (2021). Ses créations ont été reçues par les principaux circuits  européens de flamenco et de danse contemporaine, notamment la Maison de  la Danse de Lyon, los Teatros del Canal de Madrid, le Théâtre National  de Chaillot à Paris, le Sadler's Wells de Londres, la Biennale de  Flamenco de Séville, Montpellier Danse, le Musée National Picasso-Paris,  l'Opéra de Lille, le Lucent DansTheater de La Haye, l'Opéra National de  Lettonie, le Théâtre de la Ville de Paris, la MC2 : Grenoble, le  Festival de Danse de Cannes, la Biennale d'Art Flamenco à Paris, le  Festival de Nîmes, le Festival de Jerez, Flamenco Viene del Sur, la Sala  Pleyel à Paris, le Festival ¡Mira ! Festival et le Mercat de les Flors à  Barcelone.


Artiste inquiet, toujours à la recherche de nouvelles façons  d'immerger la tradition flamenca dans des eaux inexplorées, Andrés Marín  a collaboré avec des artistes de différentes disciplines tout au long  de sa carrière, convaincu que le flamenco peut dialoguer sans complexe  avec les autres arts :
Pilar Albarracín, artiste visuelle. Action vidéo "Bailaré sobre tu tumba" (Je danserai sur ta tombe) (2004)
Blanca Li, chorégraphe. "Poeta en Nueva York"  (2007-2008) Nommé aux Max Awards de la meilleure performance de danse  masculine pour son rôle de Lorca.
Llorenç Barber, compositeur expérimental (cloches). "El  cielo de tu boca" (2008-2011).  Bartabas, directeur du théâtre équestre  et musical Zíngaro. "Golgota" (2013-2016)
Kader Attou, danseur hip-hop et directeur du Centre  chorégraphique national de La Rochelle (CCN) "Rencontres" (2014) et  "Yatra" (2015-2018).
Ensemble Divana, musiciens du Rajasthan. Festival mondial de l'esprit sacré 2016, Jodpur (Inde)
Laurent Berger, dramaturge et metteur en scène de théâtre contemporain. "D.Quixote" (2017-2019)
Marie-Agnés Gillot, danseuse Étoile. Christian Rizzo, chorégraphe, artiste audiovisuel. "Magma" (2019-2021)
José Miguel Pereñíguez, artiste visuel. "La vigilia perfecta" (2020), "Éxtasis Ravel" (2021)
Jon Maya, Basque dantzari. "Yarin" (2022)

L'artiste  combine son activité chorégraphique et artistique avec la gestion  d'Andrés Marín Flamenco Abierto, son propre bureau de production et  studio de danse basé à Séville.

Source et en savoir plus : https://www.andresmarin.es/fr/

Attou, Kader

Danseur, chorégraphe et directeur artistique de la Cie Accrorap,  Kader Attou est un des représentants majeurs de la danse hip-hop. Avec  une démarche artistique humaniste et ouverte sur le monde qui fusionne  les influences et décloisonne les genres, Kader Attou a contribué à  transformer le hip hop en une nouvelle scène de danse, faisant émerger  une danse d’auteurs reconnue comme une vraie spécificité française.


LA FIÈVRE DES ANNÉES 1990
En 1989, dans la fièvre de la découverte du breakdance, Kader Attou crée  la Cie Accrorap avec ses amis du cirque Eric Mezino, Chaouki Saïd,  Lionel Frédoc et Mourad Merzouki pour sortir de la performance de rue et  apporter du sens à leur chorégraphie. Acrobaties, break et danse  classique font le succès d’Athina lors de la Biennale de la  danse de Lyon en 1994, qui préfigure une révolution chorégraphique et  consacre la naissance d’une danse hip hop capable d’investir un plateau  de théâtre.

  

VOYAGES ET RENCONTRES : LE COEUR D’UNE DÉMARCHE ARTISTIQUE
Depuis 1996, Kader Attou dirige seul la Cie Accrorap poursuivant cette  aventure collective avec de nombreuses créations et tournées en France  et à l’étranger. Il inscrit sa danse dans le partage, le dialogue des  cultures et le croisement des esthétiques.
Son écriture s’inspire de différentes disciplines comme le cirque, la  danse contemporaine et la danse indienne, les arts visuels, la musique  traditionnelle arabe, classique, hip hop ou électro acoustique. Il  cherche dans les voyages et les rencontres la matière qui nourrit ses  œuvres. Ainsi, Anokha (2000) mêle hip hop et classique indien tandis qu’avec Les corps étrangers (2006),  il crée un pont entre la France, l’Inde, le Brésil, l’Algérie et la  Côte d’Ivoire. Enfant de l’immigration, les questions de l’identité, de  la différence et de l’altérité fondent sa démarche, transformant sa  danse en un lieu de convergence où se construit une communauté de corps  et d’émotions.


CRÉER DES UNIVERS SENSIBLES POUR RÉVÉLER LA POÉSIE DU HIP-HOP
Dès le début, il considère la danse hip-hop comme une discipline d’art  et de recherche mais aussi, et c’est ce qui fait sa singularité, comme  un moyen de témoigner sur la condition humaine, de réfléchir sur des  questions de société.
Prenant la liberté d’inventer une danse riche qui ne s’interdit rien, il  ne cesse de renouveler le hip hop avec créativité sans renier ses  valeurs fondatrices. Avec Symfonia Pieśni Żałosnych du  compositeur polonais Henryk Górecki, il sera le seul chorégraphe hip hop  à créer à partir d’une oeuvre musicale intégrale et classique,  explorant le lien entre les énergies, les intentions de sa danse  plurielle et celles de la musique et des instruments. En 2021, il crée Les Autres,  une pièce pour six danseurs issus des esthétiques hip hop et  contemporaines, et deux musiciens aux instruments aussi rares  qu’atypiques, un Cristal Baschet et un thérémine. Avec cette  création,  Kader Attou renoue le dialogue entre la musique, la danse et la  scénographie dans un univers qui fait la part belle à l’étrange  poétique.


DES ACTES ET UNE RECONNAISSANCE
En 2008, Kader Attou est nommé directeur du CCN de La Rochelle et du  Poitou-Charentes, devenant ainsi le premier chorégraphe hip hop à la  tête d’une telle institution. Il développe un projet culturel de  territoire d’envergure avec une forte dimension internationale. Il  accompagne l’émergence de nombreuses compagnies et crée en 2016, le  Festival Shake qui soutient la diversité de la danse hip hop. En 2013,  il est promu au rang de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres. En  2015, il est nommé Chevalier dans l’Ordre National de la Légion  d’Honneur.

Depuis 2022, il s’est installé à la Friche la Belle de Mai à  Marseille et s’implante dans la Région Sud. Il est artiste associé à  Scènes et Cinés, Scène conventionnée Art en territoire – Istres Ouest  Provence.


Source : Compagnie Accrorap

En savoir plus : accrorap.com

Plasson, Fabien

Fabien Plasson est réalisateur, principalement dans le domaine du spectacle vivant (danse, musique, etc.).

C’est au cours de sa formation à l’École Nationale Supérieur des Beaux-Arts de Lyon qu’il intègre en 1995 que Fabien découvre l’art vidéo. Il se forme alors auprès de divers artistes vidéastes (Joël Bartoloméo, Pascal Nottoli, Eric Duyckaerts, etc).
Son approche s’inscrit d’abord dans une recherche plastique avec la création d’installations et d’objets filmiques.

En 2001, il rejoint l’équipe de la Maison de la Danse de Lyon et s’occupe durant 10 ans de la programmation du Vidéo-Bar Ginger&Fred. Il découvre alors l’univers chorégraphique et les enjeux de la vidéo pour la diffusion et la transmission de la danse aux côtés de Charles Picq alors vidéaste et directeur du service vidéo de la Maison de la Danse.

En parallèle, il continue son activité de création plastique, réalise des vidéos de concerts, de pièces de théâtre et crée également des décors vidéos pour le spectacle vivant.

Aujourd’hui, Fabien Plasson est réalisateur vidéo au Pôle Image de la Maison de la Danse de Lyon et pour Numeridanse.tv, vidéothèque internationale de danse en ligne.


Source : Maison de la Danse, Fabien Plasson

Yātrā

Chorégraphie : Andrés Marín et Kader Attou

Musique originale : Composition musicale live Régis Baillet, Ensemble Divana (Rajasthan)

Lumières : Fabrice Crouzet

Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Coproduction Le Manège - Scène Nationale de Maubeuge, Philharmonie de Paris, Artemovimiento

Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse de Lyon

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