Programme court avec essorage
2002
Chorégraphe(s) : Charmatz, Boris (France) Cima, Julia (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , CCN de Rennes et de Bretagne , Musée de la danse (2009-2018)
Producteur vidéo : association edna, Musée de la danse
Programme court avec essorage
2002
Chorégraphe(s) : Charmatz, Boris (France) Cima, Julia (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , CCN de Rennes et de Bretagne , Musée de la danse (2009-2018)
Producteur vidéo : association edna, Musée de la danse
Programme court avec essorage
Pour cette œuvre, à l'initiative du plasticien Gilles Touyard, le corps dansant est activé par une contrainte spatio-temporelle mécanique, celle d'un programme de lavage d'une machine à laver. Les deux danseurs, installés sur deux plateaux tournants, sont tributaires du mouvement rotatif d'un espace chorégraphique minimum. La rotation, le rythme, la vitesse vont impacter les expériences dansées : le mouvement est contraint par son environnement et, notamment, par la gravité et la force centrifuge rendues variables par le mouvement des plateaux. Avec ce projet coopératif entre la machine et le corps, Boris Charmatz et Julia Cima –rôle repris ici par Eric Martin– exposent toute la valeur de l'équilibre et du déséquilibre en danse et explorent des mises en mouvement troublées et déformées par la contrainte du programme de lavage. La dramaturgie chorégraphique est prise en charge par le système mécanique ce qui expose la dramaturgie du geste, la construction et déconstruction du mouvement dansé, la tentative, la fugacité et la fragilité du corps en mouvement. Danse à 360°, "Programme court avec essorage" explore un trait important du travail de Boris Charmatz, celui de l'engagement physique dans la danse, celui de l'outrepassement de sa maîtrise de danseur, pour atteindre des états de corps instables. Cette œuvre intègre régulièrement "Statuts" (2001-2002) un projet d'exposition à géométrie variable.
Source : Boris Charmatz
En savoir plus :
Charmatz, Boris
Né le 3 janvier 1973 à Chambéry.
Danseur, chorégraphe, mais aussi créateur de projets expérimentaux comme l’école éphémère Bocal, le Musée de la danse ou [terrain], institution future sans murs ni toit, Boris Charmatz soumet la danse à des contraintes formelles qui redéfinissent le champ de ses possibilités. La scène lui sert de brouillon où jeter concepts et concentrés organiques, afin d’observer les réactions chimiques, les intensités et les tensions naissant de leur rencontre.
Après des études à l’école de danse de l’Opéra National de Paris et au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon, il crée et interprète avec Dimitri Chamblas À bras-le-corps (1993), pièce charnière encore présentée aujourd’hui et entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra National de Paris en 2017.
S’ensuivent une série de pièces qui ont fait date dont Aatt enen tionon (1996), herses (une lente introduction) (1997), Con forts fleuve (1999) ou encore régi (2006) en parallèle de ses activités d’interprète et d’improvisateur (notamment avec Médéric Collignon, Anne Teresa De Keersmaeker, Odile Duboc et Tino Sehgal).
De 2009 à 2018, Boris Charmatz dirige le Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne et y déploie le Musée de la danse, paradoxe tirant sa dynamique de ses propres contradictions, espace expérimental pour penser, pratiquer, mettre sens-dessus-dessous les rapports établis entre le public, l’art et ses territoires physiques et imaginaires. Le Musée de la danse articule le vivant et le réflexif – art et archive, création et transmission.
Artiste associé de l’édition 2011 du Festival d’Avignon, Boris Charmatz propose Une école d’art, et crée à la Cour d’honneur du Palais des papes enfant, pièce pour 26 enfants et 9 danseurs, recréée à la Volksbühne Berlin en 2018 avec un groupe d’enfants berlinois. Invité au MoMA (New York) en 2013, il y propose Musée de la danse : Three Collective Gestures, projet décliné en trois volets et visible durant trois semaines dans les espaces du musée. Après une première invitation en 2012, Boris Charmatz est à nouveau présent en 2015 à la Tate Modern (Londres) avec le projet If Tate Modern was Musée de la danse ? comprenant des versions inédites des projets chorégraphiques À bras-le-corps, Levée des conflits, manger, Roman Photo, expo zéro et 20 danseurs pour le XXe siècle. La même année, il ouvre la saison danse de l’Opéra National de Paris avec 20 danseurs pour le XXe siècle et invite 20 danseurs du Ballet à interpréter des solos du siècle dernier dans les espaces publics du Palais Garnier. En mai 2015, il propose à Rennes Fous de danse, une invitation à vivre la danse sous toutes ses formes de midi à minuit. Cette « assemblée chorégraphique » qui réunit professionnels et amateurs, connaît deux autres éditions à Rennes (en 2016 et 2018) et d’autres à Brest, Berlin et Paris (au Festival d’Automne en 2017). Boris Charmatz est artiste associé de la Volksbühne durant la saison 2017-2018 au cours de laquelle il présente danse de nuit (2016), 10000 gestes (2017), A Dancer’s Day (2017) et enfant (2018).
Fin 2018, Boris Charmatz quitte le Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne et crée pour l’occasion La Ruée au TNB, performance collective inspirée de l’ouvrage Histoire mondiale de la France dirigé par Patrick Boucheron.
En janvier 2019, il lance [terrain], structure implantée en Région Hauts-de-France et associée au phénix scène nationale de Valenciennes, à l’Opéra de Lille et à la Maison de la Culture d’Amiens. Boris Charmatz est également artiste accompagné par Charleroi danse (Belgique) de 2018 à 2022.
À l’été 2019, le Zürcher Theater Spektakel lui donne carte blanche pour investir le site du festival, au bord d’un lac : terrain | Boris Charmatz : Un essai à ciel ouvert. Ein Tanzgrund für Zürich lance ainsi le premier test du projet terrain, espace vert chorégraphique où les corps viennent composer une architecture humaine. Pendant trois semaines, tous les jours, par tous les temps, échauffements publics, workshops pour enfants, amateurs et professionnels, performances et symposium sont proposés.
En 2020, le festival d’Automne à Paris présente le Portrait Boris Charmatz, composé de pièces du répertoire et de nouvelles créations : La Ruée (2018), (sans titre) (2000) de Tino Sehgal, La Fabrique (2020), Aatt enen tionon (1996), 20 danseurs pour le XXe siècle et plus encore (2012), boléro 2 (1996) et étrangler le temps (2009), 10000 gestes (2017). Dans ce cadre également, il créée La Ronde pour l’événement de clôture du Grand Palais, performance collective de 12 heures qui fait l’objet d’un film et d’un documentaire diffusés sur France Télévision.
Il orchestre, en juin 2021, la performance Happening Tempête, pour l’ouverture du Grand Palais Éphémère. En juillet, il ouvre le Manchester International Festival avec Sea Change, une création chorégraphique avec 150 danseurs amateurs et professionnels. En novembre, il crée et interprète SOMNOLE, solo entièrement sifflé.
En septembre 2022, Boris Charmatz prendra la direction du Tanztheater Wuppertal Pina Bausch pour y développer, avec [terrain], un nouveau projet entre la France et l’Allemagne.
Boris Charmatz est l’auteur des ouvrages : Entretenir/à propos d’une danse contemporaine (2003, Centre national de la danse/Les presses du réel) cosigné avec Isabelle Launay ; Je suis une école (2009, Éditions Les Prairies Ordinaires), qui relate l’aventure que fut Bocal ; EMAILS 2009-2010 (2013, ed. Les presses du réel en partenariat avec le Musée de la danse) cosigné avec Jérôme Bel. En 2017, dans la collection Modern Dance, le MoMA (Museum of Modem Art, New York) publie la monographie Boris Charmatz, sous la direction d’Ana Janevski avec la contribution de Gilles Amalvi, Bojana Cvejić, Tim Etchells, Adrian Heathfield, Catherine Wood...
Ses projets font l’objet de différentes réalisations cinématographiques, parmi lesquelles Les Disparates (2000), réalisation César Vayssié ; Horace-Bénédict (2001), réalisation Dimitri Chamblas et Aldo Lee ; Une lente introduction (2007) réalisation Boris Charmatz et Aldo Lee ; Levée (2014) réalisation Boris Charmatz et César Vayssié ; Daytime Movements (2016), réalisation Boris Charmatz et Aernout Mik ; TANZGRUND (2021), réalisation César Vayssié ; étrangler le temps (2021) réalisation Boris Charmatz et Aldo Lee.
Source : Site personnel de Boris Charmatz
En savoir plus : http://www.borischarmatz.org/
Cima, Julia
Interprète pour Odile Duboc, Myriam Gourfink, Benoît Lachambre, Laure Bonicel, Élisabeth Schwartz, Gilles Touyard, Alain Michard ou Mathilde Monnier, Julia Cima accompagne le travail de Boris Charmatz au sein de l'Association Edna pendant onze ans. En 2005, elle crée « Visitations » et en 2007, l'auteur et metteur en scène Gildas Milin l'engage comme comédienne pour sa pièce « Machine sans cible ».
Dans la continuité de ce travail de comédienne, elle signe avec Denis Lavant « Brut de lettres », pour le Sujet à Vif du Festival d'Avignon 2008.
Guy Walter, directeur des Subsistances à Lyon, lui commande pour le festival « Ça valse ! » (octobre 2008), une courte pièce sur les valses viennoises célèbres : « Je suis enchantée », en duo avec le comédien Marc Arnaud et la participation de l'auteure Olivia Rosenthal.
Julia Cima poursuit un travail personnel avec son nouveau programme de soli, « Danse Hors-Cadre » (2009), et « POEM », duo avec un danseur coréen (2010). Depuis 2010, elle enseigne également le travail du mouvement à l'école du Théâtre national de Bretagne.
Dernière mise à jour : juin 2013
Musée de la danse
Né d’un croisement entre le musée, lieu de conservation, la danse, art du mouvement, et le centre chorégraphique, lieu de production et de résidence, le Musée de la danse est un espace pour penser, pratiquer et élargir les frontières de la danse. S’il est inscrit à Rennes, il est aussi une idée nomade. Dirigée par le chorégraphe Boris Charmatz, cette institution-laboratoire explore les possibilités de croisement entre exposition, geste performatif et articulation d’un discours. Ateliers, débats, spectacles, résidences d’artistes et de chercheurs ; propositions décalées et collections fantasmées naissent directement d’une réflexion sur ce que pourrait être ce musée ludique et hybride.
Le CCN de Rennes et de Bretagne, rebaptisé Musée de la danse par Boris Charmatz, a été dirigé par Gigi Caciuleanu jusqu'en 1993, par Catherine Diverrès et Bernardo Montet jusqu'en 1996, puis par Catherine Diverrès seule jusqu'en 2008. Depuis 2009, Boris Charmatz assure sa direction. A compter de janvier 2019, c'est le collectif FAIR[E] qui prendra le relais. Le collectif est composé de Bouside Aït-Atmane, Iffra Dia, Johanna Faye, Céline Gallet, Linda Hayford, Saïdo Lehlouh, Marion Poupinet et Ousmane Sy.
Le Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne est une association subventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Bretagne), la Ville de Rennes, le Conseil régional de Bretagne et le Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine.
Le Musée de la danse fait partie de l'Association des Centres chorégraphiques nationaux.
En savoir plus : www.museedeladanse.org
Programme court avec essorage
Direction artistique / Conception : Gilles Touyard
Assistance direction artistique / conception : Julia Cima, Boris Charmatz
Interprétation : Julia Cima, Eric Martin, Julien Gallée-Ferré, Boris Charmatz
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Association edna, Musée de la danse / CCNRB, Le Quartz - Centre National Dramatique et Chorégraphique de Brest, Théâtre National de Bretagne - Rennes
Durée : 22'
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