Retrospective : 2001 [EN]
30 ans de danse2018 - Réalisateur-rice : Meinsohn, Bérénice
Chorégraphe(s) : Verret, François (France) Nadj, Josef (Hungary) Bel, Jérôme (France) Rizzo, Christian (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Numeridanse , 30 ans danse - Version Anglaise
Retrospective : 2001 [EN]
30 ans de danse2018 - Réalisateur-rice : Meinsohn, Bérénice
Chorégraphe(s) : Verret, François (France) Nadj, Josef (Hungary) Bel, Jérôme (France) Rizzo, Christian (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Numeridanse , 30 ans danse - Version Anglaise
Retrospective : 2001
À l'occasion des 30 ans des Centres Chorégraphiques Nationaux, 30 pastilles qui évoquent à travers un montage d’archives l’histoire des CCN, des chorégraphes et de la danse en France ces 30 dernières années ont été créées.
Focus sur l'année 2001 et les productions de François Verret, Josef Nadj, Jérôme Bel, Christian Rizzo.
Retranscription du texte :
En 2001, au fil des ans, la danse a trouvé sa place sur les planches grâce aux différents labels qui l’ont légitimée dans les théâtres et les festivals comme Montpellier, Lyon ou Avignon.
Si l’on parle parfois de la danse comme d’une théâtralité sans texte, ou de mise en scène non narrative, les références littéraires y abondent.
Si les liens sont anciens, raison de plus pour les revisiter, en jouer, et détourner les figures traditionnelles du spectacle.
Les conventions c’est fait pour être remis en cause. Et Jérôme Bel s’y attaque joyeusement, quitte à dérouter son public.
Quant à Christian Rizzo, il nous sert sur un podium une belle galerie de saltimbanques façon freaks dans l’ambigüité d’un clair obscur qui accentue la confusion des genres. C’est de la mode ? de l’art ? ou du design ?
Qui l’eut cru? c'est seulement au premier janvier 2001 que le rideau s’est conjointement levé sur le XXIème siècle et le troisième millénaire. Une curiosité calendaire qui fait que les zéros comptent pour du beurre.
Verret, François
Architecte de formation, il découvre la danse en 1975 avec Karine Saporta chez qui il est aussi interprète. Il poursuit sa formation auprès de Susan Buirge et Jacques Patarozzi, tout en commençant ses recherches avec divers partenaires. Après avoir rejoint un an Hideyuki Yano et Elia Wolliaston, il fonde son propre groupe en 1979. Primé à Bagnolet en 1980, il prend très vite ses distances avec les circuits institutionnels de productions et de diffusion pour développer, en marge, des collaborations avec divers artistes : comédiens, musiciens, danseurs, plasticiens, éclairagistes. En 1994, il s'installe dans la banlieue parisienne et ouvre son propre lieu, Les Laboratoires d'Aubervilliers, lieu de recherche et de création qu'il dirige jusqu'en 2000.
En 2002 il reçoit le prix Chorégraphie décerné par la SACD ; la même année, il devient artiste associé au Théâtre national de Bretagne.
En 2014, il est en résidence à L'Apostrophe, scène nationale à Cergy (Val-d'Oise) où il propose un projet au long cours pour quatre ans : Chantiers 2014-2018. Dans le cadre de ce projet, qu'il développe ensuite sur plusieurs villes (Strasbourg, Le Mans, Nîmes, Tarbes), il crée Rhapsodie Démente (2015), Le Pari (2017) et 1000 jours qui ébranlèrent le monde (création en 2018/2019).
Tout en s'appuyant sur de grands textes littéraires (de Goethe à Péguy, Kafka, Melville, Musil ou Faulkner), il reste attaché à l'idée de « chorégraphier le réel » en interrogeant l'espace et les gestes, et privilégie l'expérimentation, les processus. Métaphoriques, ses pièces questionnent le social, le politique ou explore la valeur du travail et la mémoire, l'énigme humaine. Si son travail interroge l'espace public et témoigne d'un fort souci éthique, sa poétique proche de l'univers de Kafka, le porte à concevoir des spectacles aux rouages complexes où corps et machines sont la proie des plus grands dérèglements. Insolites, ses pièces jouent sur le fil de la dérision et réinterrogent la relation au public.
Source : Irène Filiberti, Myriam Blœdé, Dictionnaire de la danse, sous la direction de Philippe Le Moal, Larousse, 2008
ParisArt, Wikipedia
Nadj, Josef
Josef Nadj est né en 1957 à Kanjiza (province de Voïvodine en ex-Yougoslavie, actuelle Serbie).
Dès l'enfance, il dessine, pratique la lutte, l'accordéon, le football et les échecs, et se destine à la peinture.
Entre l'âge de 15 et 18 ans, il fait des études secondaires au lycée des beaux-arts de Novi Sad (capitale de Voïvodine). Puis, pendant quinze mois, son service militaire en Bosnie-Herzégovine.
Après quoi, il part étudier l'histoire de l'art et de la musique, et s'initie à l'expression corporelle et au jeu d'acteur à l'université de Budapest.
En 1980, il part pour Paris afin de poursuivre sa formation auprès de Marcel Marceau et Etienne Ducroux. En parallèle, il découvre la danse contemporaine alors en pleine expansion en France, suit l'enseignement de Larri Leong (qui mêle danse, kinomichi et aikido) et d'Yves Cassati, prend des cours de tai-chi, de butô ou de danse contact (avec Mark Tompkins), commence à enseigner l'art du geste à partir de 1983 (en France et en Hongrie) et participe, en tant qu'interprète, aux créations de Sidonie Rochon ("Papier froissé", 1984), Mark Tompkins ("Trahison Men", 1985), Catherine Diverrès ("l'Arbitre des élégances", 1988) ou François Verret ("Illusion comique" et "La", commande du GRCOP, 1986).
En 1986, il crée sa compagnie, Théâtre JEL (« jel » signifie « signe » en hongrois) et monte sa première pièce, Canard Pékinois, qu'il présente en 1987 au Théâtre de la Bastille et qui sera accueillie dès la saison suivante au Théâtre de la Ville à Paris.
Il est, à ce jour, l'auteur d'une trentaine de créations et performances.
En 1982, Josef Nadj a complètement arrêté le dessin et la peinture pour se consacrer à la danse. Il n'y reviendra qu'une quinzaine d'années plus tard. Cependant, en 1989, il commence à pratiquer la photographie, activité qu'il poursuit sans discontinuer jusqu'à aujourd'hui. Á partir de 1996, ses œuvres graphiques et plastiques – sculptures-installations, dessins, photos –, le plus souvent conçues en cycles ou séries, font régulièrement l'objet d'expositions dans des galeries ou des théâtres.
En 2006, Josef Nadj est l'Artiste associé du 60e Festival d'Avignon : il présente Asobu dans la Cour d'Honneur du Palais des Papes, en ouverture du festival, ainsi qu'une performance en collaboration avec le peintre Miquel Barcelo, "Paso doble", à l'église des Célestins. Puis en 2010, il y retourne pour "Les Corbeaux", performance où il partage la scène avec son complice Akosh S. (saxophoniste et poly-instrumentiste).
A l'occasion du 150e anniversaire de la naissance d'Anton Tchekhov, Valéri Chadrine, directeur du Festival International de Théâtre Tchekhov et directeur artistique de l'Année France-Russie 2010, a invité Josef Nadj pour la création d'un spectacle dédié au dramaturge, spectacle présenté à Moscou et Saint Pétersbourg.
Josef Nadj était aussi présent à la Quadriennale de Prague du 16 au 26 juin 2011. Cette Quadriennale se tient à Prague depuis 1967 ; c'est l'événement le plus renommé au monde pour les arts vivants. Plus d'une soixantaine de pays, y sont présents cette année. Josef Nadj a été sélectionné pour participer au projet « Intersection » basé sur l'intimité et le spectacle : village éphémère composé de boîtes "Whites cubes / black boxes" dressé pour une trentaine d'artistes mondialement reconnus, chacun investissant sa propre boîte.
Josef Nadj a été directeur du Centre Chorégraphique National d'Orléans de 1995 à 2016. En 2017, il établit à Paris sa nouvelle compagnie Atelier 3+1.
Source : Josef Nadj
En savoir plus : http://josefnadj.com/
Bel, Jérôme
Dans ses premières pièces (nom donné par l’auteur, Jérôme Bel, Shirtologie…), Jérôme Bel applique des opérations structuralistes à la danse pour isoler les éléments premiers du spectacle théâtral. La neutralisation des critères formels et la distance prise avec le langage chorégraphique le conduisent à réduire ses pièces à leur minimum opérant pour mieux faire émerger une lecture critique de l’économie de la scène, comme du corps qui s’y produit.
Son intérêt se déplace par la suite de la danse comme pratique scénique à la question de l’interprète comme individu particulier. La série des portraits de danseurs (Véronique Doisneau, Cédric Andrieux, Xiao Ke…) aborde la danse par le récit de ceux·elles qui la font, met en avant la parole dans un spectacle chorégraphique et impose la question de la singularité sur scène. La critique formelle et institutionnelle prend ici la forme d’une déconstruction par le discours, dans un geste subversif qui radicalise son rapport à la chorégraphie.
Par le recours au biographique, Jérôme Bel politise ses interrogations, attentif à la crise du sujet dans la société contemporaine et aux modalités de sa représentation sur scène. En germe dans The show must go on, il nourrit des interrogations sur ce que peut politiquement le théâtre qui s’affirment à partir de Disabled Theater et de Gala. Proposant la scène à des interprètes non traditionnel·le·s (amateur·rice·s, handicapé·e·s moteurs et mentaux·ales, enfants…), il privilégie la communauté des différences au groupe formaté, le désir de danser à la chorégraphie, pour mettre en œuvre les moyens d’une émancipation par l’art.
Depuis 2019, pour des raisons écologiques, Jérôme Bel et sa compagnie n'utilisent plus l'avion pour leurs déplacements et c’est avec ce nouveau paradigme que ses derniers spectacles (Xiao Ke, Laura Pante, Danses pour Wu-Kang Chen…) ont été créés et produits.
Invité lors de biennales d'art contemporain et dans des institutions muséales (TATE Modern, MoMA, Documenta 13, Louvre…), il y intervient en présentant des performances et des films. Deux d’entre eux, Véronique Doisneau et Shirtologie, font partie des collections du Musée National d’Art Moderne-Centre Pompidou. Jérôme Bel est régulièrement convié à donner des conférences dans des universités (Waseda, UCLA, Stanford…). En 2013, il co-signe, avec le chorégraphe Boris Charmatz, Emails 2009-2010, publié aux Presses du Réel.
En 2005, Jérôme Bel reçoit un Bessie Award pour les représentations de The show must go on à New York. Trois ans plus tard, il est avec Pichet Klunchun récompensé par le Prix Routes Princesse Margriet pour la Diversité Culturelle (Fondation Européenne de la Culture) pour le spectacle Pichet Klunchun and myself. Disabled Theater est sélectionné en 2013 pour le Theatertreffen à Berlin et reçoit le Prix suisse de danse « création actuelle de danse ». En 2021, Jérôme Bel et Wu-Kang Chen ont reçu le Taishin Performing Arts Award pour le spectacle Danses pour Wu-Kang Chen.
Source : Site de Jérôme Bel
En savoir plus : jeromebel.fr
Rizzo, Christian
Né en 1965 à Cannes, Christian Rizzo fait ses débuts artistiques à Toulouse où il monte un groupe de rock et crée une marque de vêtements, avant de se former aux arts plastiques à la villa Arson à Nice et de bifurquer vers la danse de façon inattendue.
Dans les années 1990, il est interprète auprès de nombreux chorégraphes contemporains, signant aussi parfois des bandes sons ou la création des costumes. Ainsi, on a pu le voir chez Mathilde Monnier, Hervé Robbe, Mark Tompkins, Georges Appaix puis rejoindre d’autres démarches artistiques auprès de Vera Mantero, Catherine Contour, Emmanuelle Huynh, Rachid Ouramdane.
En 1996, il fonde l’association fragile et présente différentes performances, objets dansants et pièces solos ou groupes en alternance avec d’autres projets ou commandes pour l’opéra, la mode et les arts plastiques. Depuis, plus d’une trentaine de productions ont vu le jour, sans compter les activités pédagogiques.
Christian Rizzo enseigne régulièrement dans des écoles d’art en France et à l’étranger, ainsi que dans des structures dédiées à la danse contemporaine.
Au 1er janvier 2015, Christian Rizzo prend la direction du Centre chorégraphique national de Montpellier. Désormais intitulé ICI (Institut Chorégraphique International), le CCN propose une vision transversale de la création, de la formation, de l’éducation artistique et de l’ouverture aux publics. Prenant support sur les pratiques et les territoires, le projet est avant tout un espace prospectif qui prend à bras le corps, l’invitation d’artistes, l’écriture du geste chorégraphique et les manifestations de son partage.
Source : Site internet de l’ICI, CCN de Montpellier
En savoir plus :
Meinsohn, Bérénice
Auteur, réalisatrice & monteuse.
Ma démarche artistique est axée sur le réel et son détournement, avec une fascination pour les archives et les acteurs.
Après avoir signé une série sur de faux entretiens d’embauche pour des métiers insolites, j’ai poursuivi avec des court-métrages docu-fiction qui ont suscité l’intérêt du milieu publicitaire. Je me suis donc mise à réaliser des réclames pour la toile.
Actuellement je me concentre sur l’écriture et la mise en scène avec des acteurs professionnels ou non, ainsi que le cinéma du réel dans des formes très courtes.
Je travaille avec des acteurs culturels et des ONG.
Source : Site de Bérénice Meinsohn
En savoir plus : meinsohn.film
Retrospective : 1984 - 2018
Direction artistique / Conception : Julie Charrier (production et direction artistique), Laurent Duret (production et idée originale), Bérénice Meinsohn (montage et réalisation), Christophe Parre (chef de projet)
Assistance direction artistique / conception : Jérémy Aubert
Conseil artistique / Dramaturgie : Céline Roux (conseillère historique et recherche archives)
Texte : Sabine Glon
Musique additionnelle : Charlie Adamopoulos
Autres collaborations : Hortense Volle (voix)
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : L’Association des Centres Chorégraphiques Nationaux Le Ministère de la Culture et de la Communication / Direction Générale de la Création Artistique La SACD et copie privée avec la participation du Centre National de la Cinématographie et de l’image animée Et en partenariat avec Le Théâtre National de Chaillot Les Inrocks www.numeridanse.tv La Gaïté Lyrique
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