Retrospective : 2000 [EN]
30 ans de danse2018 - Réalisateur-rice : Meinsohn, Bérénice
Chorégraphe(s) : La Ribot (Spain) Rizzo, Christian (France) Robbe, Hervé (France) Monnier, Mathilde (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Numeridanse , 30 ans danse - Version Anglaise
Retrospective : 2000 [EN]
30 ans de danse2018 - Réalisateur-rice : Meinsohn, Bérénice
Chorégraphe(s) : La Ribot (Spain) Rizzo, Christian (France) Robbe, Hervé (France) Monnier, Mathilde (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Numeridanse , 30 ans danse - Version Anglaise
Retrospective : 2000
À l'occasion des 30 ans des Centres Chorégraphiques Nationaux, 30 pastilles qui évoquent à travers un montage d’archives l’histoire des CCN, des chorégraphes et de la danse en France ces 30 dernières années ont été créées.
Focus sur l'année 2000 et les productions de La Ribot, Christian Rizzo, Hervé Robbe, Mathilde Monnier.
Retranscription du texte :
L'an 2000 qu’on attendait tous est enfin arrivé !!
La danse contemporaine se permet des écarts loin de la scène traditionnelle, en cultivant des connivences avec les arts plastiques et la performance dans les lieux qui leurs sont dédiés. Ainsi, La Ribot propose à de distingués propriétaires d'acheter des pièces unique qu'elle exécute dans toutes sortes d'endroits.
Une danse sans danseur, ce n'est plus de la danse ? en tout cas c’est bien l'idée de la danse que Christian Rizzo et l’éclairagiste Caty Olive mettent en lumière dans une installation chorégraphique.
À la croisée de la vidéo et de l'architecture, la danse s’expose aussi au gré des lieux de spectacle et de culture : une installation audiovisuelle d'Hervé Robbe inscrit le geste danseur dans le cadre d'un espace où le spectateur est invité à déambuler.
À Montpellier, Mathilde Monnier invente un nouveau genre : le journal chorégraphique, à propos des lieux communs de la danse, qu'elle et sa compagnie ont exploré pendant deux ans. Et c'est cette année-là qu'elle met en place dans son CCN une formation pour les danseurs qui prend en compte toute la complexité du métier. Un exercice à mille lieues de la complaisance.
La Ribot
La Ribot, née à Madrid, vit et travaille à Londres entre 1997 et 2004. Aujourd'hui elle vit et travaille à Genève. Sous le nom de diva La Ribot, elle a créé des pièces de danse qui ont obtenu de nombreuses récompenses et qui se situent au croisement de la danse contemporaine, des arts vivants, de la performance et de la vidéo.
Ces dix dernières années, La Ribot a créé un vocabulaire exigeant quoique empreint d'humour et explorant le champ de la géométrie à travers sa célèbre série de pièces de distinguished series.
Le travail de La Ribot constitue un système qui lui permet de faire de la recherche, de développer et de questionner les limites temporelles, spatiales et conceptuelles de la danse puisque son travail repose sur les confluences des arts vivants, de la performance et des arts graphiques.
Depuis 2000, La Ribot s'intéresse fortement à la vidéo et ses fonctions de base. C'est ce qui l'a conduit à construire des pièces filmées en direct du point de vue du corps en mouvement. En présentant son travail dans des galeries, des théâtres, des festivals de danse, d'arts vivants ou de performances de renommée internationale, La Ribot utilise la danse de façon pertinente et logique comme moyen de défier la disciplinarité.
Rizzo, Christian
Né en 1965 à Cannes, Christian Rizzo fait ses débuts artistiques à Toulouse où il monte un groupe de rock et crée une marque de vêtements, avant de se former aux arts plastiques à la villa Arson à Nice et de bifurquer vers la danse de façon inattendue.
Dans les années 1990, il est interprète auprès de nombreux chorégraphes contemporains, signant aussi parfois des bandes sons ou la création des costumes. Ainsi, on a pu le voir chez Mathilde Monnier, Hervé Robbe, Mark Tompkins, Georges Appaix puis rejoindre d’autres démarches artistiques auprès de Vera Mantero, Catherine Contour, Emmanuelle Huynh, Rachid Ouramdane.
En 1996, il fonde l’association fragile et présente différentes performances, objets dansants et pièces solos ou groupes en alternance avec d’autres projets ou commandes pour l’opéra, la mode et les arts plastiques. Depuis, plus d’une trentaine de productions ont vu le jour, sans compter les activités pédagogiques.
Christian Rizzo enseigne régulièrement dans des écoles d’art en France et à l’étranger, ainsi que dans des structures dédiées à la danse contemporaine.
Au 1er janvier 2015, Christian Rizzo prend la direction du Centre chorégraphique national de Montpellier. Désormais intitulé ICI (Institut Chorégraphique International), le CCN propose une vision transversale de la création, de la formation, de l’éducation artistique et de l’ouverture aux publics. Prenant support sur les pratiques et les territoires, le projet est avant tout un espace prospectif qui prend à bras le corps, l’invitation d’artistes, l’écriture du geste chorégraphique et les manifestations de son partage.
Source : Site internet de l’ICI, CCN de Montpellier
En savoir plus :
Robbe, Hervé
Après quelques années d'études d'architecture, Hervé Robbe se destine à la danse. Il reçoit principalement l'enseignement de Mudra, l'école de Maurice Béjart à Bruxelles. Il débute sa carrière d'interprète en dansant le répertoire néo-classique, puis collabore avec différents chorégraphes contemporains.
Dès 1987, il fonde sa compagnie "le Marietta secret". Son travail associe à la présence chorégraphique, des univers visuels, sonores et technologiques. Ses projets, œuvres polysémiques, prennent des formes multiples : spectacles frontaux, spectacles déambulatoires et installations. La place du public, sa présence et son regard, y est déterminante, l'espace scénique étant régulièrement questionné. En 1999, Hervé Robbe est nommé directeur du Centre chorégraphique national (CCN) du Havre Haute-Normandie. Il y crée le solo autobiographique Polaroïd. En 2000, il explore la thématique de la maison avec Permis de construire - Avis de démolition, diptyque composé d'une installation et d'un spectacle, puis appréhende en 2002, celle du jardin avec Des horizons perdus. Dans un univers construit d'écrans, réceptacles de corps virtuels, évocateurs de la mort, il engage dans le duo << REW, un dialogue entre l'homme et la femme sur le thème du suicide. En 2004, il renoue dans la pièce de groupe Mutating score, avec l'occupation commune par le public et les danseurs de l'espace scénique. En 2006, il conçoit l'installation, So long as baby...love and songs will be, manifeste de toutes les préoccupations qui sous-tendent son travail. Hervé Robbe y prenait ses distances avec le plateau pour y revenir dans la création Là, on y danse (2007). Depuis il poursuit son parcours en réalisant avec le vidéaste Vincent Bosc, les films Un appartement en centre ville et Une maison sur la colline en 2009, et parallèlement crée pour le plateau la pièce Next Days. En 2011, il retrouve le sculpteur anglais Richard Deacon pour un dialogue sur la forme avec Un terrain encore vague. Tout en poursuivant sa démarche au sein de ses productions, il répond régulièrement à des commandes pour l'Opéra de Lyon, le ballet Gulbenkian, le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP) et pour l'Academy of performing arts de Hong Kong.
Après treize années passées à la direction du CCN du Havre Haute-Normandie, Hervé Robbe prolonge désormais son travail de recherche artistique et pédagogique au sein d'une nouvelle structure de production nommée Travelling & Co. Une de ses orientations artistiques consistera à inventer une hybridation singulière entre danse et image filmée et à proposer des objets artistiques au public.
Récemment, il a créé Slogans (2012), suivit de Dahlias Song (2013). Tout en poursuivant son travail personnel au sein de Travelling & Co, Hervé Robbe est nommé directeur artistique du Programme Recherche et Composition Chorégraphiques de la Fondation Royaumont, où il a pris ses fonctions en avril 2013.
Source : Programme de salle Centre national de la danse et Fondation Royaumont
Monnier, Mathilde
De pièce en pièce, Mathilde Monnier déjoue les attentes en présentant un travail en constant renouvellement.
Sa nomination à la tête du Centre chorégraphique de Montpellier Languedoc-Roussillon en 1994 marque le début d'une série de collaborations avec des personnalités venant de divers champs artistiques.
De la plasticienne Beverly Semmes au philosophe Jean-Luc Nancy ou en passant par la cinéaste Claire Denis, Mathilde Monnier ne cesse de repousser les frontières pour nourrir un travail qui est expérience avant toute chose.
La création musicale occupe une place de choix à travers des collaborations très variées qui touchent autant aux musiques savantes que populaires : le jazzman Louis Sclavis, les compositeurs David Moss et Heiner Goebbels, le platiniste virtuose eriKm.
Elle s'appuie aussi bien sur la musique de la rockeuse P.J. Harvey que sur l'univers pop en rose du spectacle 2008 vallée qu'elle co-signe avec le chanteur Philippe Katerine dans un final en beauté à la Cour d'honneur du festival d'Avignon 08.
Fascinée par l'idée de l'unisson elle crée le bucolique Tempo 76 au festival Montpellier Danse 07 sur la musique de Gyôrgy Ligeti.
En février 2008, elle accepte la commande de l'Orchestre Philharmonique de Berlin dirigé par Simon Rattle et chorégraphie l'Opéra Surrogate Cities de Heiner Goebbels. Plus de 130 amateurs sur scène participent à cet opéra centré sur la ville et les rapports de pouvoir qui s'y opèrent. La même année, elle présente au festival Montpellier Danse 08 le burlesque duo Gustavia dans lequel elle se met en scène au côté de la performeuse espagnole La Ribot.
En 2009, Mathilde Monnier s'intéresse à La Mort du cygne à travers une pièce, Pavlova 3'23'', qui travaille l'idée d'une danse de la fin.
En 2010, c'est en étroite collaboration avec le peintre Dominique Figarella que Mathilde Monnier signe la pièce Soapéra, puis elle rend hommage à Merce Cunningham au travers du spectacle Un américain à paris.
En 2011, Mathilde Monnier crée Nos images avec le chorégraphe Loïc Touzé et l'écrivain Tanguy Viel, une pièce autour du cinéma.
Elle recrée avec Jean-François Duroure Pudique acide / Extasis au Festival Montpellier danse 11, deux duos créés par les chorégraphes en 1984 et 1985.
Source : Mathilde Monnier
En savoir plus : www.mathildemonnier.com
Meinsohn, Bérénice
Auteur, réalisatrice & monteuse.
Ma démarche artistique est axée sur le réel et son détournement, avec une fascination pour les archives et les acteurs.
Après avoir signé une série sur de faux entretiens d’embauche pour des métiers insolites, j’ai poursuivi avec des court-métrages docu-fiction qui ont suscité l’intérêt du milieu publicitaire. Je me suis donc mise à réaliser des réclames pour la toile.
Actuellement je me concentre sur l’écriture et la mise en scène avec des acteurs professionnels ou non, ainsi que le cinéma du réel dans des formes très courtes.
Je travaille avec des acteurs culturels et des ONG.
Source : Site de Bérénice Meinsohn
En savoir plus : meinsohn.film
Retrospective : 1984 - 2018
Direction artistique / Conception : Julie Charrier (production et direction artistique), Laurent Duret (production et idée originale), Bérénice Meinsohn (montage et réalisation), Christophe Parre (chef de projet)
Assistance direction artistique / conception : Jérémy Aubert
Conseil artistique / Dramaturgie : Céline Roux (conseillère historique et recherche archives)
Texte : Sabine Glon
Musique additionnelle : Charlie Adamopoulos
Autres collaborations : Hortense Volle (voix)
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : L’Association des Centres Chorégraphiques Nationaux Le Ministère de la Culture et de la Communication / Direction Générale de la Création Artistique La SACD et copie privée avec la participation du Centre National de la Cinématographie et de l’image animée Et en partenariat avec Le Théâtre National de Chaillot Les Inrocks www.numeridanse.tv La Gaïté Lyrique
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