Evidentia (évidence)
1995
Chorégraphe(s) : Ek, Mats (Sweden)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture
Producteur vidéo : France2, RD Studio productions, SVT1, BBC
Evidentia (évidence)
1995
Chorégraphe(s) : Ek, Mats (Sweden)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture
Producteur vidéo : France2, RD Studio productions, SVT1, BBC
Evidentia (Blue Yellow)
Dans ce film expérimental concocté par Sylvie Guillem elle-même, les chorégraphes se font danseurs ou cinéastes : ainsi William Forsythe se livre à un superbe solo et Mats Ek filme son frère et Sylvie Guillem dans Smoke, duo onirique et sensuel où l'illusion le dispute sans cesse à l'émotion.
A l'évidence, Sylvie Guillem n'a pas mis tout son talent dans l'art d'enchaîner arabesques et grands jetés, même si son incroyable courbure de pied s'inscrit régulièrement et malicieusement à l'écran. Dans ce film en effet, chaque artiste se propose de clarifier le paradoxe des films de danse : "Pour l'écran, explique Mats Ek, il s'agit de produire une image qui soit une extension du mouvement. Sur scène, on travaille le mouvement lui-même." Après "Mouvement", montage de moments de danse et d'images diverses - extrait de film de Buster Keaton, courses d'animaux au ralenti, courbure de statue grecque, etc. -, Sylvie Guillem livre la clé d'Evidentia : "On a toujours voulu filmer la danse, mais là c'est le contraire : on laisse danser le film."
Source : Fabienne Arvers
Ek, Mats
Mats Ek né en 1945 en Suède, fils de birgit Cullberg - danseuse et chorégraphe, fondatrice de la compagnie qui porte son nom - et d’Anders Ek - acteur de théâtre et de cinéma, que l’on a vu dans les films d’Ingmar Bergman -, s’oriente d’abord vers le théâtre, tout en suivant les cours de danse de Donya Feuer (américaine, pratiquant la technique Graham, installée à Stockholm). il commence à chorégraphier en 1976, ses créations disent déjà son engagement de « citoyen du monde » et retiennent l’attention de la critique internationale. En 1980, Mats Ek assume les fonctions de co-directeur artistique de la compagnie avec Birgit Cullberg, et en 1985, lorsque sa mère se retire définitivement, il en reste le seul directeur. Ses « relectures » audacieuses et virulentes de La Maison de Bernarda (1978), Giselle (1982), Le Sacre du printemps (1984), Le Lac des cygnes (1987), Carmen (1992), La Belle au bois dormant (1996) confirment son talent à creuser les apparences pour faire jaillir la psychologie tourmentée des personnages et bousculer les conventions du ballet. Depuis 1993, il travaille en free-lance et crée pour le Nederlands Dans theater, l’Opéra de Paris, la Compañia Nacional de Danza/Nacho Duato, pour Ana Laguna et Mikhaïl Baryshnikov, pour le ballet de l’Opéra royal de Suède, pour Sylvie Guillem. Plus que jamais, Mats Ek cherche à « danser pour dire quelque chose... J’ai envie de refléter l’image de la réalité ». il a également effectué un retour au théâtre en mettant en scène Molière, Racine, Shakespeare, tchekhov, Strindberg, ainsi que l’opéra de Gluck Orphée et Eurydice, au Grand théâtre de Genève (2011). En trente ans, il a imposé sa vision caustique des comportements humains, dans un style personnel qui exacerbe le mouvement, chargeant le corps des désarrois de l’âme. Dans ses réinterprétations psychanalytiques des « classiques » comme dans l’observation aiguë des frustrations de chacun, il ose l’essentiel. En 2004, il crée et interprète avec Ana Laguna le duo Memory, et proposeront une nouvelle version lors de la saison . En 2012, il crée Bye Bye pour Sylvie Guillem.
Source : Programme Maison de la Danse
Guillem, Sylvie
Ses débuts à l’Opéra
En 1976, alors qu'elle effectue un stage à l'Opéra de Paris, elle est repérée par la directrice, Claude Bessy, qui lui fait intégrer l'école de l'Opéra. A seize ans, elle intègre le corps de ballet où elle est d'abord Coryphée (en 1982) puis Sujet (en 1983).
Cette même année, elle reçoit son premier prix, la médaille au Concours International de Ballet de Varna en Bulgarie.
L'année 1984 est celle de la consécration pour Sylvie Guillem. Tout d'abord nommée première danseuse le 24 décembre, elle ne garde son titre que cinq jours, puisqu'à l'issue de la représentation du 29 décembre du "Lac des Cygnes", elle est nommée Danseuse Etoile par Rudolf Noureev, alors directeur de la danse à l'Opéra.
Elle danse les rôles de nombreux ballet, dont "Don Quichotte" et "Romeo et Juliette", et part régulièrement en tournée en Europe, aux Etats-Unis et au Japon.
Sa carrière
En 1989, elle quitte l'Opéra de Paris pour le Royal Ballet de Londres, où on lui donne le titre de "Principal Guest Artist". Elle se fait là-bas une réputation de jeune femme capricieuse qui lui vaut le surnom de Mademoiselle Non-Non. C'est à Londres qu'elle danse pour William Forsythe dans "Somewhat elevated" qui fera prendre à sa carrière une nouvelle direction, une ouverture vers la danse moderne et contemporaine.
Bien que principalement basée à Londres, Sylvie se produit dans d'autres ballets, aussi bien en Europe (l'Opéra de Berlin, la Scala de Milan, etc.) que dans le reste du monde (Tokyo Ballet, American Ballet Theater, etc.), où elle collaborera entre autre avec Maurice Béjart ("le Sacre du Printemps") et Russel Mallifant ("Broken Fall").
A partir de 1998, elle revient à l'Opéra de Paris comme Artiste Invitée et danse les rôles principaux de plusieurs grands ballets comme "le Lac des Cygnes" ou "Gisèle".
De multiples récompenses
Outre sa nomination très jeune comme Danseuse Etoile, la carrière de Sylvie Guilleme est jalonnée de multiples récompenses reçues par la profession et de décorations remises par différents représentants de l'Etat.
Elle reçoit dès le début de sa carrière des récompenses pour son travail, le Prix Carpeaux de la meilleure jeune danseuse (1984) et le Prix Andersen de la Meilleure Danseuse (1988), ainsi que plusieurs autres grands prix de danse, le dernier qu'elle ait reçu datant de 2003. En France, elle a été couronnée, entre autre, par la Légion d'Honneur.
Mise à jour : Février 2016
Evidentia (évidence)
Direction artistique / Conception : Sylvie Guillem, Mats Ek, William Forsythe
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Gunilla Wallin, Mats Ek, Thomas Lovell Balogh, Adam Roberts, Ha Van (camera). Production France2, RD Studio productions, SVT1, BBC. Participation CNC, ministère de la Culture (DMD).