Bernice
2006 - Réalisateur-rice : Leccia, Ange
Présentée dans la/les collection(s) : Les Ballets de Monte-Carlo
Producteur vidéo : Les Ballets de Monte-Carlo
Bernice
2006 - Réalisateur-rice : Leccia, Ange
Présentée dans la/les collection(s) : Les Ballets de Monte-Carlo
Producteur vidéo : Les Ballets de Monte-Carlo
Bernice
Un film qui dresse le portrait de la danseuse étoile des Ballets de Monte-Carlo Bernice Coppieters.
Source : Ballets de Monte Carlo
En savoir plus : http://www.balletsdemontecarlo.com/
Coppieters, Bernice
Belge, née à Termonde en Belgique le 16 novembre 1970
LA FORMATION
1980 Bernice Coppieters étudie la danse à l’Institut de Ballet d’Anvers
1988 Elle entre à la Juilliard School of New-York. La même année, elle obtient le Prix de Lausanne.
L’ARTISTE CHORÉGRAPHIQUE
1988 Elle est engagée au Ballet Royal de Flandres où elle est nommée soliste. De cette période, elle garde notamment en mémoire son interprétation du Tchaïkovski / Pas de deux de Balanchine.
1991-2014 Elle rejoint les Ballets de Monte-Carlo. La rencontre avec Jean-Christophe Maillot, nommé Chorégraphe Directeur en 1993, marque le début d’une collaboration exceptionnelle qui dure depuis plus de 20 ans. Bernice Coppieters inspire à Jean-Christophe Maillot les personnages les plus marquants des ballets qui font la réputation de la compagnie dans le monde entier : Juliette dans Roméo et Juliette (elle interprétera également Lady Capulet) / la Fée/Mère et la Marâtre dans Cendrillon / Meier dans le couple « Drosselmeier » de Casse-Noisette Circus / La Belle dans La Belle / Titania dans Le Songe / La Mort dans Faust / La princesse Schéhérazade dans Schéhérazade / La mère du Cygne Noir dans LAC.
Elle incarne également les rôles majeurs dans les ballets Concert d’Anges, Dov’è la Luna, Duo d’anges, Home, Sweet Home, Thème et quatre variations, Ubuhuha, Vers un pays sage, in Volo, l’île, Opus 40, Œil pour œil, Entrelacs, D’une rive à l’autre, Atro Canto I et II Fauves (avec Gil Roman), Men’s dance for women, Daphnis et Chloé, Choré, Casse-Noisette Compagnie, Switch (avec Diana Vishneva).
Bernice Coppieters interprète également les rôles prépondérants du répertoire des Ballets Russes dont la principauté de Monaco fut le berceau il y a 100 ans (Schéhérazade, les Sylphides, l’Oiseau de Feu, Petrouchka, L’Après-midi d’un Faune) ainsi que le répertoire de George Balanchine (Agon, Les Quatres Tempéraments, le Fils Prodigue, La Valse, Sérénade, Violin Concerto, Who Cares ?, Thème et variations).
Elle collabore également avec de nombreux chorégraphe contemporains dont les pièces sont entrées au répertoire des Ballets de Monte-Carlo, ou qui sont venus y créer des rôles pour elle : Duende de Nacho Duato, In the Middle, Somewhat Elevated, Approximate Sonata, The Vile Parody of Address et The Second Detail de William Forsythe, Watching Waters de Renato Zanella, Return to a Strange land, Bella Figura, Sechs Tänze, No more play et Silent cries de Jiri Kylian, et des pièces de Karole Armitage, Lucinda Childs (The Chairman Dances), Twyla Tharp, Kevin O’Day, Angelin Preljocaj, Uwe Sholz, Jacopo Godani, Sidi Larbi Cherkaoui (In Memoriam, Mea Culpa), Johan Inger, Alonzo King, Marco Goecke (solo créé pour elle : Tué), et Maurice Béjart qui lui offre le privilège de danser son Boléro.
Ces dernières années, Elle remonte pour Jean-Christophe Maillot plusieurs de ses productions pour de grandes compagnies telles que le Royal Swedish Ballet, le Ballet de Essen, Le Ballet National de l’Opéra de Vienne, le Ballet National de Corée, le Pacific Northwest Ballet, le Théâtre National de Prague, l’Atlanta Ballet Company.
COLLABORATIONS ARTISTIQUES
Ernest Pignon-Ernest
Avec le plasticien, Bernice Coppieters vit une complicité qui dure depuis 12 ans. Vers les années 2000, il lui confie son désir de réaliser un projet autour de 7 femmes mystiques. La danseuse sera son modèle pendant une décennie. En juillet 2008, l’artiste investit la chapelle Saint Charles d’Avignon (puis le Grimaldi Forum l’année suivante) pour exposer le fruit de cette collaboration. L’exposition fait l’objet d’un livre, Extases, Gallimard, 2008.
Helmut Newton
Bernice Coppieters a collaboré à de nombreuses reprises avec le photographe. Elle figure dans le célèbre album SUMO publié chez Taschen.
Ange Leccia
En 2006, le plasticien réalise pour elle Bernice, un film qui dresse le portrait de la danseuse et qui sera diffusé sur de nombreuses chaines.
PRIX ET DISTINCTIONS
1988 Prix de Lausanne 1995 Nommée Danseuse Etoile des Ballets de Monte-Carlo par S.A.R. La Princesse de Hanovre 2002 Nommée Officier de l’Ordre du Mérite Culturel de la Principauté de Monaco 2003 Reçoit le prix Positano « Léonide Massine » 2005 Élue « Etoile de l’Année » par le Jury du Prix Danza & Danza présidé par Mario Pasi 2011 Elle reçoit des mains de Youri Grigorovitch le Benois de la danseuse 2011.
Mise à jour Avril 2015
Leccia, Ange
Depuis les années 1980, Ange Leccia mène simultanément une réflexion sur l’objet et un travail sur l’image en mouvement, qui renvoient « à un état non définitif des choses, à une pratique de réemploi de matériels préexistants destinés à endosser d’autres sens » (Giorgio Verzotti). Il attire ainsi notre attention sur la violence et la puissance de certains objets contemporains issus de l’industrie technologique en confrontant des voitures ou des motos, des téléviseurs ou des projecteurs… La disposition en face à face d’objets identiques, souvent reliés par la lumière, efface leur fonctionnalité au profit d’une réflexion sur leur signification et la manière dont ils reflètent la société qui les utilise. Parallèlement, Ange Leccia se sert de la vidéo, non dans un contexte narratif comme dans un film cinématographique, mais plutôt par la répétition d’images en boucle, permettant au spectateur de saisir l’œuvre dans l’instant ou de l’appréhender dans le temps sur un mode contemplatif. Mais ici, il s’agit de la contemplation d’une image-mouvement. Le cinéma, qui reste par ailleurs une source d’inspiration, est le matériau même d’une partie de ses œuvres, dans lesquelles il isole et repasse de manière ininterrompue une séquence remarquable de l’histoire du cinéma, comme une explosion extraite de Pierrot le fou de Jean-Luc Godard en 1986. Que ce soit par la sérénité ou la violence des images, Ange Leccia interroge le spectateur sur leur sens.
À travers une partie de son travail vidéo, Ange Leccia explore les éléments. Dans les années 1990, il réalise des œuvres basées sur la répétition de phénomènes naturels : avec La Mer (1991), il filme le flux et le reflux des vagues sur le rivage corse. Au cours d’un séjour à La Réunion, il s’intéresse aux Fumées (1995) qui s’échappent de la cheminée d’une usine de sucre. Le ressac de la mer comme le mouvement des fumées créent un effet très pictural que l’on retrouve dans l’Orage. La lumière des éclairs sur fond sombre s’inscrit dans la continuité de la peinture de paysage. L’étude de la luminosité et l’effet produit par les contrastes rappellent les œuvres du Lorrain ou de Joseph Vernet. Mais cette œuvre est également en mouvement et sonore : le spectateur se trouve dans un espace à l’intérieur duquel il perçoit l’orage dans ses manifestations visuelles et auditives. Les différentes parties de l’écran s’éclairent tour à tour en fonction du jeu des éléments climatiques. Le clignotement lumineux des éclairs qui zèbrent le ciel et illuminent les nuages noirs, les grondements sourds du tonnerre et le crépitement de la pluie évoquent un véritable déluge, le paysage n’est que lumière. Le visiteur est au cœur de la pièce, en déplacement face à cette œuvre en mouvement. Le dispositif place ainsi le spectateur dans un environnement visuel et sonore lui restituant les sensations du déchaînement climatique, la fascination de l’esthétique du spectacle naturel et les frayeurs enfantines qui y sont liées.
Sans titre de 1985 révèle un autre aspect essentiel du travail d’Ange Leccia, le questionnement des objets de notre société : des morceaux de parpaings brisés laissent apparaître au centre d’un cube de béton la « neige » de l’écran d’un téléviseur.
L’artiste utilise l’élément d’un univers technologique chargé de transmettre des images et des informations. À l’inverse de l’objectif visé, non seulement l’écran, mis en abime, est en grande partie caché comme au fond d’un puits, mais la lumière qui s’en dégage n’exprime que le vide et la vacuité de l’information, voire son leurre. Ici, le vide est associé à la violence tant dans le choix des matériaux qui renvoient à la guerre et à la destruction que par le désagrément auditif. L’éblouissement et le crépitement qui émanent de ce dispositif questionnent le spectateur sur le rôle de l’image et des médias dans notre société de l’information.
Source : Site du MAC-VAL, Musée d’art contemporain du Val-de-Marne, V. D.-L.
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