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La Minute du spectateur : Collectif FAIR[E] (2022)

Maison de la danse 2022 - Director : Plasson, Fabien

Choreographer(s) : Dia, Iffra (France) Faye, Johanna (France) Hayford, Linda (France) Ait Atmane, Bouside (France) Lehlouh, Saïdo (France) Sy, Ousmane (France)

Present in collection(s): Maison de la danse

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La Minute du spectateur : Collectif FAIR[E] (2022)

Maison de la danse 2022 - Director : Plasson, Fabien

Choreographer(s) : Dia, Iffra (France) Faye, Johanna (France) Hayford, Linda (France) Ait Atmane, Bouside (France) Lehlouh, Saïdo (France) Sy, Ousmane (France)

Present in collection(s): Maison de la danse

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The Spectator's Moment

The Spectator's Moment or how to discover an artist, a piece of work or a company in just two minutes. It is a collection of programmes produced by the Maison de la Danse in Lyon and presented by Dominique Hervieu. Each episode is devoted to an artist or a company that is programmed at the Maison de la Danse and offers the public keys or artistic benchmarks for better understanding and appreciating the choreographic art.
 



© Maison de la Danse de Lyon

Dia, Iffra

Of Mauritanian and Spanish descent, Iffra Dia joined the Black Blanc Beur company where he took his first steps in the dance world and acquired the tools and methods that enable him to transmit his passion.

He broadened his horizons by exploring contemporary, African and jazz dance, while also rubbing shoulders with the masters of hip-hop dance. This desire to decompartmentalize different styles and genres is at the heart of his approach to dancing and allows him to create his own choreographic language. Today he passes on his knowledge of a rich culture of various trends: graffitti art, dance, but also a new mastery of sound and music.

Updating: September 2013

Faye, Johanna

Lorsque le langage conventionnel ne suffit plus, le corps habité par le sens devient un vecteur d’histoires et de mises en dialogues des protagonistes. Trouver un terrain d’entente par le mouvement. Voilà une des préoccupations qui traversent le geste créatif de Johanna Faye. Une conversation qui trouve sa source dans les inspirations plurielles de la chorégraphe, où l’importance du rapport au sol extraite de sa pratique de b-girl côtoie la verticalité et l’approche sensible de la danse contemporaine.

Ce langage non verbal, Johanna Faye tient à le réhabiliter comme une nécessité de replonger nos attentions sur ce que les êtres sont par instinct. Dans le rapport à deux, tout d’abord grâce à Iskio, premier essai chorégraphique écrit et interprété en binôme avec Saïdo Lehlouh, où l’altérité sert de point d’appui à l’individu. Du duo au groupe, les deux membres de la compagnie Black Sheep passent le pas dans Fact, un second travail pour sept interprètes dans lequel l’environnement, humain comme matériel, conduit les êtres mouvants à dessiner de nouveaux contours à leurs interactions.

Finalement, c’est dans le « chiffre magique » représenté par le trio, que Johanna Faye trouve l’équilibre narratif pour sa pièce inaugurale en solo. Littéralement, « loin dedans », ou « éloigné de » en portugais, Afastado em retrace les cheminements conjugués de trois danseuses aux pratiques écartées, entre flamenco, krump et contemporain. Dans un va-et-vient décéléré, la pièce se présente comme une visite introspective des personnages par le geste extérieur, comme deux actes d’une même respiration contemplative.


source : site du CCN de Rennes et de Bretagne

facebook : @cieblacksheep @ccnrb.faire

instagram : @johfaye @cieblacksheep @ccnrb.faire

Hayford, Linda

Si Linda Hayford est reconnue comme une ambassadrice du popping, c’est dans la rencontre des genres et des postures que sa danse évolue. Avant tout adepte des danses debout inspirées du funk et de ses différentes esthétiques, elle entre en contact avec la hype, le popping, bien sûr, mais aussi le locking, le new style, puis la house sous l’impulsion de la versatilité et du mélange des styles qu’exigent les battles en équipe. Au sein du groupe Paradox-sal, initié par Ousmane Sy, ou de la compagnie INsideOut dont elle est instigatrice, la danseuse et chorégraphe rennaise poursuit une trajectoire faite d’ouverture et de pluralité.

À partir du croisement des styles, Linda Hayford tend un fil entre de multiples états émotionnels et physiques et amorce une recherche esthétique portant sur la métamorphose. Son solo inaugural,Shapeshifting, matérialise ce pouvoir que représente le passage d’une forme à une autre dans une fresque intimiste où les chimères se succèdent tour à tour. Au cours de cette quête de transformation, le « switch », instant de basculement des formes et des énergies, devient une ligne de conduite soutenue par un désir de rapprochement vers l’animalité du corps.
Dans AlShe/Me (prononcer « alchimie »), Linda Hayford se met en scène aux côtés de son frère aîné, Mike Hayford. Des années après lui avoir mis le pied à l’étrier du popping, le danseur l’accompagne dans un duo qui place le caractère transitoire de ce genre au centre des attentions. La chorégraphe trouve dans l’altération, l’objet d’une réflexion sur l’identité en perpétuelle évolution, dont chaque étape incarne une facette de l’humain qui trouve son aboutissement dans la complexité du déplacement.

source : site du CCN de Rennes et de Bretagne

facebook : @CieInsideOutDansehiphop @linda.hayford.7 @ccnrb.faire

instragram : @linda__hayford  @cieinsideout @ccnrb.faire

Ait Atmane, Bouside

La rencontre de Bouside Ait Atmane avec la danse a presque des allures d’accident de parcours. Dès ses premières séances d’initiation au hip hop menées par Emmanuel Oponga, il semble prédisposé pour le break et les passages au sol et n’augure sans doute pas mener sa vie de danseur debout. C’est pourtant à la verticale, en arborant l’étendard du locking, danse intimement liée au funk et à la spontanéité, qu’il s’accomplit comme performeur, puis comme interprète et chorégraphe.

Au coeur du cercle, espace central du battle, « ZID », s’exerce à la démonstration et au tour de force. En France ou ailleurs, seul comme en crew, il développe dans l’énergie de la confrontation un penchant pour le langage direct. De ce lexique naît la pièce Dans l’arène co-chorégraphiée en 2015 avec Yanka Pédron, second visage de la compagnie YZ. Cette pièce pour deux danseurs raconte l’inspiration immédiate tirée de l’affrontement, naviguant entre séances d’entraînement et moments de compétition, en enjambant le clivage traditionnel séparant le battle de la chorégraphie de plateau.

Deux ans plus tard, R1R2 START marque la première création entièrement écrite par Bouside Ait Atmane. Le chorégraphe s’y joue des codes numériques et des actions réelles dans un hommage didacticiel à la culture du jeu vidéo ; un point de sauvegarde analogue à son travail d’interprétation du « Tetris » au sein du groupe Géométrie Variable.

Autant de pièces qui donnent forme à une intention chorégraphique singulière, valorisant le geste musical comme un aboutissement technique et esthétique tenant aussi bien de la pugnacité des protagonistes en scène que du hasard créatif. Loading

source : site du CCN de Rennes et de Bretagne

facebook : @ziddancer @ccnrb.faire

instagram : @zid_yz @ccnrb.faire

Lehlouh, Saïdo

Au milieu des années 90, le style prodigué par la scène du b-boying parisien fait éclater aux yeux du monde une nouvelle vision du break. Wild Cat,  premier essai chorégraphique de Saïdo Lehlouh créé en 2018, met en  lumière ce style qui se distingue par sa fluidité et son apparente «  finesse » propre au félin. Cette sincérité dans le geste, le danseur et  chorégraphe la tire de son parcours de breaker au sein du Bad  Trip Crew, autant dirigé vers l’explosivité de la performance dans le  cercle, que vers l’introspection et l’assujettissement à la gravité.

Rompu à l’exercice du spectacle de rue, le chorégraphe donne une suite alternative à son premier spectacle en composant Apaches (2019).Ce  que l’improvisation permet d’authenticité, Saïdo Lehlouh s’en saisit  dans une proposition scénique à la distribution versatile, s’adaptant  perpétuellement au contexte de représentation. Dans l’espace public,  aussi bien que sur scène, Apaches organise et met en rythme les  corps dans un espace de passage où les énergies circulantes et  l’intention de sincérité constituent un propos en soi.

À travers la relation d’apprivoisement du sol par le toucher, «  Darwin » conduit la recherche continue d’un vocabulaire corporel  approprié à l’instant. Avec son binôme Johanna Faye, deuxième facette de  la compagnie Black Sheep, Saïdo Lehlouh visite, explore dans Iskio (2015), puis Fact (2018), les possibilités de prise de parole dans le dialogue chorégraphique. Ensemble, ils signent Earthbound (2021),  une chorégraphie qui célèbre la diversité d’une scène hip hop rebelle  et underground, tout en interrogeant les codes de la performance au  plateau.

Saïdo Lehlouh est artiste associé au Théâtre de la Ville-Paris et au Cratère, scène nationale d’Alès.


source : site du CCN de Rennes et de Bretagne

facebook : @saido.darwin @cieblacksheep @ccnrb.faire

instagram : @saidarwin @cieblacksheep @ccnrb.faire

Sy, Ousmane

Since his first footwork nearly thirty years ago,  Ousmane Sy has worked to translate his fascination with the  orchestrated movement of a soccer team into dance. His artistic world,  occupying various fields, is made up of step-overs, lunges between the  dance floor and the stage, and the irrepressible desire to overcome  oneself through the group.

One foot in the club, the other in battle: Ousmane Sy, nicknamed  “Babson,” stakes his belonging to house dance between these two spaces  of expression, becoming one of its major proponents in France. With the  “Battle of the Year,” won in 2001 with his crew the “Wanted Posse,” he  brought the “French touch” to the forefront of the international scene  by transposing androgynous gestures inspired by New York nightclubs into  the heart of the contest. Extending far beyond the boundaries of the  Marshall Plan, his dance practice has gradually turned to the hybrid  histories and African lineages of house rhythms. The result was “Afro  House Spirit,” a contemporary dance style marked by the heritage of  traditional African and Caribbean dances.

The driving force behind All 4 House, Ousmane Sy endeavors to  harmonize, through the mise-en-scène of a multi-act performance, the  individual pathways of the female dancers from the group Paradox-Sal,  whom he has trained in house dance for years. Queen Blood (2019) and One Shot  (2021) were born from this approach: two “corps de ballets” alternating  between group choreographies and expressive solos for an encounter of  styles in the joyful spirit of confrontation. Ousmane Sy’s aesthetic  exploration is influenced as much by the mass as by the freestyle spirit  of hip hop. He strongly believes that identity must serve entity.

Source: CCN de Rennes et de Bretagne

Plasson, Fabien

Born in 1977, Fabien Plasson is a video director specialized in the field of performing arts (dance , music, etc).

During his studies at the Ecole Nationale des Beaux-Arts de Lyon (joined in 1995) Fabien discovered video art. He was trained by various video artists (Joel Bartoloméo Pascal Nottoli , Eric Duyckaerts , etc).
He first experimented with the creation of installations and cinematic objects.

From 2001 to 2011, he was in charge of Ginger & Fred video Bar’s programming at La Maison de la Danse in Lyon. He discovered the choreographic field and the importance of this medium in the dissemination, mediation and pedagogical approach to dance alongside Charles Picq, who was a brilliant video director and the director of the video department at that time.

Today, Fabien Plasson is the video director at La Maison de la Danse and in charge of the video section of Numeridanse.tv, an online international  video library, and continues his creative activities, making videos of concerts, performances and also creating video sets for live performances.

Sources: Maison de la Danse ; Fabien Plasson website

More information: fabione.fr

CCN de Rennes et de Bretagne

Le collectif FAIR-E

Bouside Ait Atmane, Iffra Dia, Johanna Faye, Céline Gallet, Linda Hayford, Saïdo Lehlouh, Marion Poupinet, Ousmane Sy

Issus du hip hop et de toutes ses influences, le collectif FAIR-E est le reflet d’une nouvelle génération de chorégraphes. La danse qui les anime, au même titre que l’art brut, est née de l’autodidactie et revêt une dimension universelle qui nourrit leurs valeurs. C’est elle qui leur permet de dialoguer en transversalité avec les autres esthétiques, d’être en prise avec le réel. Le collectif défend l’usage du faire comme façon de voir le monde. Comme une manière de s’approprier par action-réaction leur environnement immédiat et injecter, là où ils le peuvent, du désir, de la poésie, de l’équité, de l’imaginaire, de la joie, du partage, du commun…

Réunis ensemble, riches de leurs différences et de leurs individualités artistiques respectives, FAIR-E est en mesure de balayer le spectre des modalités d’écriture propres à leur champ esthétique. FAIR-E vous inite ainsi à découvrir leurs univers respectifs et partager avec eux une danse d’auteur qui s’inscrit pleinement dans le panorama de la danse contemporaine.


Le projet pour le CCN de Rennes et de Bretagne

La danse fait partie des mouvements artistiques qui engagent le spectateur à être acteur. Et inversement.

Nourri·e·s et inspiré·e·s par l’énergie et l’ouverture d’esprit qui les caractérisent, le collectif FAIR-E propose aujourd’hui un programme artistique et culturel protéiforme et innovant, réfléchit comme un espace de partage et de rencontres, au service des artistes, des créateurs, des pratiquant·e·s et des pratiques artistiques, qui fédèrent tous les publics. Pour ce projet, FAIR-E imagine cette maison comme un lieu audacieux où la création et l’exigence artistique s’ancrent sur le territoire par son socle public.

Un lieu d’art, de culture, de vie, de convivialité, en phase avec son temps et son environnement. Un lieu ouvert à de nouvelles formes de circulation, d’itinérance, de partage, qui rapprochent les auteurs, les oeuvres et les habitant·e·s. Un lieu précurseur et novateur dans le faire et dans l’usage, à l’image du monde de demain, en prise direct avec le réel pour faire de la Bretagne la caisse de résonance internationale de la vitalité et de la créativité de la danse.


Historique du CCN de Rennes et de Bretagne

La structure existe depuis 1978. Avant d’être labellisée Centre chorégraphique en 1982, l’institution a existé sous le nom de TCRB (Théâtre chorégraphique de Rennes et de Bretagne), dirigé par Gigi Caciuleanu jusqu’en 1993, puis par Catherine Diverrès et Bernardo Montet jusqu’en 1996. Catherine Diverrès continue de le diriger seule jusqu’en 2008. Boris Charmatz assure sa direction de janvier 2009 à décembre 2018, en renommant le lieu Musée de la danse. Depuis janvier 2019, le collectif FAIR-E composé de Bouside Ait Atmane, Iffra Dia, Johanna Faye, Céline Gallet, Linda Hayford, Saïdo Lehlouh, Marion Poupinet et Ousmane Sy dirige ce centre chorégraphique dont le nom est redevenu CCNRB.


source : site du CCN de Rennes et de Bretagne 

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