Aller au contenu principal
Retour à la recherche
  • Ajouter à la playlist

Retrospective : 2002 [EN]

30 ans de danse

Numeridanse 2018 - Réalisateur-rice : Meinsohn, Bérénice

Chorégraphe(s) : Robbe, Hervé (France) Gallotta, Jean-Claude (France) Montet, Bernardo (France) Malandain, Thierry (France) Nijinska, Bronislava (Russian Federation) Armitage, Karole (United States)

Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Numeridanse , 30 ans danse - Version Anglaise

en fr

Retrospective : 2002 [EN]

30 ans de danse

Numeridanse 2018 - Réalisateur-rice : Meinsohn, Bérénice

Chorégraphe(s) : Robbe, Hervé (France) Gallotta, Jean-Claude (France) Montet, Bernardo (France) Malandain, Thierry (France) Nijinska, Bronislava (Russian Federation) Armitage, Karole (United States)

Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Numeridanse , 30 ans danse - Version Anglaise

en fr

Retrospective : 2002

À l'occasion des 30 ans des Centres Chorégraphiques Nationaux, 30 pastilles qui évoquent à travers un montage d’archives l’histoire des CCN, des chorégraphes et de la danse en France ces 30 dernières années ont été créées. 

Focus sur l'année 2002 et les productions de Hervé Robbe, Jean-Claude Gallotta, Bernardo Montet, Thierry Malandain, Karole Armitage.

Retranscription du texte :

Nous sommes en 2002 et les chorégraphes explorent tous azimuts et s’ouvrent au monde façon documentaire.
Comment danser un jardin ? comment danser dehors tout en étant dedans ?
Hervé Robbe et ses interprètes se fondent dans le paysage pour mieux nous entrainer dans l’idée d’un jardin.
Depuis Grenoble, Jean-Claude Gallotta lui, se réjouit de la diversité humaine. Ses duos font évoluer sur la même scène les corps juvéniles et virtuoses des danseurs professionnels et la gestuelle émouvante et fragile de corps chargés d’histoire.
En 2002, Bernardo Montet revient sur la création de O.More dans un documentaire qui retrace les répétitions en Afrique de sa pièce avec des musiciens Gnawas.
Le ballet néo-classique n’est pas en reste dans ce vent d’ouverture. On nous propose ainsi une remise au goût du jour un rien dévergondée. Les biches de 1924 se font relooker en meneuses de revue comme à la parade.  
Et le CCN-Ballet de Lorraine pratique aussi l’ouverture en invitant celle que l’on appelle la ballerine punk à chorégraphier un poème de Tennessee Williams qui parle de rapprochement des corps et de solitude des âmes.
Dernière nouveauté, cette année-là, les subventions aux compagnies vont se verser en euros. 

Robbe, Hervé

Après quelques années d'études d'architecture, Hervé Robbe se destine à la danse. Il reçoit principalement l'enseignement de Mudra, l'école de Maurice Béjart à Bruxelles. Il débute sa carrière d'interprète en dansant le répertoire néo-classique, puis collabore avec différents chorégraphes contemporains.

Dès 1987, il fonde sa compagnie "le Marietta secret".
 Son travail associe à la présence chorégraphique, des univers visuels, sonores et technologiques. Ses projets, œuvres polysémiques, prennent des formes multiples : spectacles frontaux, spectacles déambulatoires et installations. La place du public, sa présence et son regard, y est déterminante, l'espace scénique étant régulièrement questionné. 
En 1999, Hervé Robbe est nommé directeur du Centre chorégraphique national (CCN) du Havre Haute-Normandie. Il y crée le solo autobiographique Polaroïd. En 2000, il explore la thématique de la maison avec Permis de construire - Avis de démolition, diptyque composé d'une installation et d'un spectacle, puis appréhende en 2002, celle du jardin avec Des horizons perdus.
 Dans un univers construit d'écrans, réceptacles de corps virtuels, évocateurs de la mort, il engage dans le duo << REW, un dialogue entre l'homme et la femme sur le thème du suicide. En 2004, il renoue dans la pièce de groupe Mutating score, avec l'occupation commune par le public et les danseurs de l'espace scénique. En 2006, il conçoit l'installation, So long as baby...love and songs will be, manifeste de toutes les préoccupations qui sous-tendent son travail. Hervé Robbe y prenait ses distances avec le plateau pour y revenir dans la création Là, on y danse (2007). Depuis il poursuit son parcours en réalisant avec le vidéaste Vincent Bosc, les films Un appartement en centre ville et Une maison sur la colline en 2009, et parallèlement crée pour le plateau la pièce Next Days. En 2011, il retrouve le sculpteur anglais Richard Deacon pour un dialogue sur la forme avec Un terrain encore vague. 
Tout en poursuivant sa démarche au sein de ses productions, il répond régulièrement à des commandes pour l'Opéra de Lyon, le ballet Gulbenkian, le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP) et pour l'Academy of performing arts de Hong Kong.

Après treize années passées à la direction du CCN du Havre Haute-Normandie, Hervé Robbe prolonge désormais son travail de recherche artistique et pédagogique au sein d'une nouvelle structure de production nommée Travelling & Co. Une de ses orientations artistiques consistera à inventer une hybridation singulière entre danse et image filmée et à proposer des objets artistiques au public.

Récemment, il a créé Slogans (2012), suivit de Dahlias Song (2013). Tout en poursuivant son travail personnel au sein de Travelling & Co, Hervé Robbe est nommé directeur artistique du Programme Recherche et Composition Chorégraphiques de la Fondation Royaumont, où il a pris ses fonctions en avril 2013.


Source : Programme de salle Centre national de la danse et Fondation Royaumont

Gallotta, Jean-Claude

Après un séjour à New York à la fin des années 70 où il découvre l'univers de la post-modern Dance (Merce Cunningham, Yvonne Rainer, Lucinda Childs, Trisha Brown, Steve Paxton, Stuart Sherman...), Jean-Claude Gallotta fonde à Grenoble – avec Mathilde Altaraz – le Groupe Émile Dubois qui deviendra Centre chorégraphique national en 1984. Installé depuis ses débuts à la Maison de la culture (dont il sera le directeur de 1986 à 1989), il y crée plus de soixante chorégraphies présentées sur tous les continents, dont Ulysse, Mammame, Docteur Labus, Presque Don Quichotte, les Larmes de Marco Polo, 99 duos, Trois générations, Cher Ulysse...


Il a également chorégraphié plusieurs pièces pour le Ballet de l'Opéra de Lyon et pour le Ballet de l'Opéra de Paris. Invité par le metteur en scène Tadashi Suzuki à Shizuoka (Japon), il y a créé et fait travailler une compagnie japonaise de 1997 à 2000. Après l'Homme à tête de chou (à partir de l'album de Serge Gainsbourg dans une version d'Alain Bashung) en 2009, il crée en 2011 Daphnis é Chloé (Théâtre de la Ville) et le Sacre du printemps (Théâtre national de Chaillot) ; fin 2012, il présente Racheter la mort des gestes - Chroniques chorégraphiques 1 au Théâtre de la Ville, puis à la MC2 ; début 2013, la recréation d'Yvan Vaffan cherchant ainsi patiemment à partager avec le public un même récit, celui d'une histoire et d'un avenir artistique communs.

En octobre 2013, il co-signe le spectacle l'Histoire du soldat de Stravinsky et l'Amour sorcier de Manuel de Falla avec le chef d'orchestre Marc Minkowski et le metteur en scène Jacques Osinski. En 14-15, il présente le Sacre et ses révolutions à la Philharmonie de Parie et en juin, crée l'Étranger à partir du roman d'Albert Camus à la MC2 : Grenoble.

Il ouvre la saison 2015-2016 avec My Rock à la MC2 : Grenoble, puis au Théâtre du Rond-Point à Paris.

 

 

Montet, Bernardo

Bernardo Montet est actuellement artiste associé au projet SEcW à Morlaix et en résidence d'artiste au Théâtre Louis Aragon à Tremblay en France. Il a été à la direction du Centre chorégraphique national de Tours de 2003 à fin 2011.

Après un passage à l’école Mudra de Maurice Béjart à Bruxelles, il poursuit sa carrière auprès de la chorégraphe Catherine Diverrès, et codirige avec elle le Centre chorégraphique national de Rennes jusqu’en 1998. A partir de 1997, Bernardo Montet s’entoure d’une équipe de collaborateurs fidèles :  Tal Beit Halachmi, Taoufiq Izeddiou, Dimitri Tsiapkinis et Marc Veh, avec lesquels il compose un répertoire d’une vingtaine de pièces.  Depuis Pain de Singe, solo fondateur imaginé avec le cinéaste Téo Hernandez (1987), il signe entre autres en 1997 Issê Timossé (avec la complicité de Pierre Guyotat, auteur et récitant), en 1998 Beau Travail (en collaboration avec Claire Denis), en 2001 Bérénice de Racine (coécrit avec Frédéric Fisbach), ou encore O.More (avec des musiciens gnawas) en 2002.

A Tours, il crée neuf pièces : Parcours 2C (vobiscum) (avec le plasticien Gilles Touyard) en 2004, Coupédécalé avec Eran Tzur pour la composition musicale (2005), Les batraciens s’en vont (2006) et Batracien, l’après-midi (2007), deux pièces réalisées avec Lorella Abenavoli pour la création électroacoustique, Apertae (2008), Switch me off (coécrit avec Thomas Ferrand, 2009), God needs sacrifice (2010), Isao, un solo écrit pour et en collaboration avec la chorégraphe malgache Gaby Saranouffi et Des Hommes, une pièce de groupe en collaboration avec l’historienne et critique Geneviève Vincent en décembre 2011.

En juillet 2011, il est nommé Officier de l'ordre des Arts et des Lettres.

En 2012, Bernardo Montet accompagne Madeleine Louarn sur le spectacle Les Oiseaux d’Aristophane, parallèlement il travaille sur un duo intitulé (Des)incarnat(s), avec un des comédiens de l’Atelier Catalyse, sur la notion de Vulnérable.

Toutes ses pièces, portées par l’exigence et la radicalité, traitent de sujets qui lui sont chers : le colonialisme, la mémoire, l’identité, la conscience des corps, la résistance… Chaque chorégraphie surgit de la précédente pour tisser une image à la fois semblable et différente : les corps, dans leur dimension poétique et politique, rejouent le monde qui nous entoure.

Bernardo Montet développe également des projets singuliers avec des enfants tels que ChOral (2013), Mom’arts (2011 et 2014), et dans l’espace urbain avec Pas à Pas (2013), La marche des Anges (2007), Veiller par le geste (2008, 2010).
 

Plus d'infos : www.ciemawguerite.com

Malandain, Thierry

Thierry Malandain, né le 13 avril 1959 à  Petit-Quevilly, a suivi le parcours naturel du danseur classique, mais  avec un goût marqué pour les marges et une ténacité hors du commun.  Ainsi, plutôt que de suivre les grandes formations reconnues, il passe  par l’enseignement de Jacques Chaurand, Monique Le Dily, René Bon,  Daniel Franck, Gilbert Mayer et Raymond Franchetti : tous éminents et  passionnants enseignants à la personnalité aussi forte que pittoresque…  Violette Verdy qui préside le concours de Lausanne où il se présente en  1978, l’engage à l’Opéra de Paris pour la saison 1977-1978. Il y  rencontre Jean Sarelli, alors « Le » maître de ballet, et le suit  lorsque ce dernier prend la direction du Ballet du Rhin. Thierry  Malandain reste à Mulhouse jusqu’en 1980, puis rejoint le Ballet Théâtre  Français de Nancy que dirige Hélène Traïline et Jean-Albert Cartier.  Cela jusqu’en 1986. C’est au cours de ces six années lorraines qu’il  fait, avec succès, ses premières expériences de chorégraphe : en 1984,  il obtient le 1er Prix du concours Volinine avec Quatuor op3, musique de Guillaume Lekeu, puis après Maguy Marin, en 1985 et 1986, le 1er  Prix du concours de Nyon en Suisse avec Sonatine, musique de Karlheinz  Stockhausen et Métamorphosis, musique de Benjamin Britten. On notera  déjà le choix très exigeant de la musique et l’ambition de ses  propositions.

En 1986, Thierry Malandain  fait un pari. Il quitte le Ballet Théâtre Français de Nancy avec huit  danseurs et fonde la compagnie Temps Présent qui s’installe à Elancourt  (78), en banlieue parisienne. C’est délibérément choisir les marges et  s’assurer d’un travail de titan. Dès la saison suivante, il est lauréat  de la Fondation de la Vocation, de la Fondation Oulmont et reçoit le 1er Prix du concours chorégraphique de La Baule, le 1er  Prix du concours chorégraphique de Vaison-la-Romaine, et à Paris avec  Angelin Preljocaj et Claude Brumachon, le Prix de la Nuit des Jeunes  Créateurs… Des pièces comme l’Homme aux semelles de vent (1986) sur une  musique de Benjamin Britten, devenue Les Illuminations (1989) pour le danseur Patrick Dupond et le Ballet National de Nancy, ou Edgar Allan Poe (1988) qui s’appuie sur des partitions de Claude Debussy et André Caplet et surtout Folksongs (1986)  sur une musique de Benjamin Britten – repris par plusieurs compagnies –  dont le Ballet de Tours de Jean-Christophe Maillot – contribuent à le  faire reconnaître comme un jeune talent prometteur. Alors qu’en pleine  année de la danse (1988) on ne parle que des aventures de la Jeune Danse  Française, Thierry Malandain est ce chorégraphe qui, comme ses  collègues, travaille au développement de la danse en banlieue mais en  revendiquant son attachement au vocabulaire classique. Il chorégraphie  même des ballets pour les troupes des maisons d’opéra comme Danses qu’on croise  (1987), sur une musique de Johannès Brahms pour le Ballet de l’Opéra de  Nantes. Ce singulier positionnement déconcerte le milieu chorégraphique  français mais n’entrave pas l’audience internationale. Au contraire, on  commence à parler, en Belgique en particulier, du Français qui crée la  même année (1990) Les Sylphides, sur une musique de Frédéric Chopin pour le Ballet royal de Wallonie et Petite Lune (musique de Dmitri Chostakovitch) pour le Ballet royal de Flandres, une performance…

En 1991, Thierry Malandain monte Pulcinella d’Igor  Stravinski sur la scène de ce qui est encore la Maison de la Culture de  Saint-Etienne. Le directeur, Jean-Louis Pichon est en train de guider  l’institution vers son nouveau rôle d’Opéra-Théâtre (il deviendra  L’Esplanade en 1994). Il sait qu’il a besoin d’un chorégraphe sensible à  la musique et capable de proposer une activité forte sur le terrain. Il  propose à la compagnie Temps Présent de l’accueillir en résidence à  Saint-Etienne. C’est le début d’une aventure de six ans qui verra le  chorégraphe créer plusieurs de ses ballets les plus repérés : La Fleur de pierre (1994) de Serge Prokofiev, l’Après midi d’un faune (1995) de Claude Debussy, Ballet mécanique (1996) de Georges Antheil, Sextet (1996) de Steve Reich, Casse Noisette  (1997) de Piotr Ilitch Tchaïkovski… et engager une très originale  démarche : recréer les ballets du compositeur stéphanois Jules Massenet.


C’est alors en 1997 que le  chorégraphe reçoit une proposition : le Ministère de la Culture et de  la Communication et la ville de Biarritz lui offrent de fonder dans la  station balnéaire basque le premier Centre Chorégraphique Contemporain  de style classique. L’affaire se déroule assez rapidement au point que  dès septembre 1998, le Centre Chorégraphique National – Ballet Biarritz  voit le jour et s’installe dans la Gare du Midi, vaste édifice déserté  par les trains et qui domine de ses deux hautes tours carrées la douceur  des jardins biarrots. L’activité de la compagnie n’en diminue pas. A partir de 1999, toujours soutenue par Jean-Louis Pichon, commence l’intégrale Massenet, avec Le Cid, Le Carillon et Cigale. En 2000, La Chambre d’Amour, création musicale de Peio Çabalette évoque une belle légende locale comme hommage au nouvel ancrage du chorégraphe. En 2001, c’est un fameux programme d’Hommage aux Ballets russes plein de verve et d’irrévérence qui attendrit.

En 2003, avec Les Créatures,  musique de Ludwig van Beethoven, Ballet Biarritz franchit une étape  créative importante. La pièce, forte, graphique, ambitieuse, dégage un  sentiment de maturité et d’aisance qui lui assure une reconnaissance  importante. Pour la première fois, grâce à Dominique Hervieu et José  Montalvo, la troupe se produit officiellement à Paris (Théâtre national  de Chaillot), tandis qu’à Moscou, Les Créatures sont nominées aux Benois de la Danse et recoivent à Cuba, le Prix de la Critique du XIXème festival International de Ballet de La Havane.

 

En 2004, Le Sang des Etoiles  conforte ce succès. C’est à partir de ce moment que le CCN devient l’un  de ceux assurant le plus grand nombre de représentations annuelles  accompagné d’une forte présence internationale. L’institution monte  aussi en puissance. En 2000, sa capacité à susciter l’accord amène  presque naturellement Thierry Malandain à la tête du Temps d’Aimer,  festival qu’organise la ville. La même année, il fonde à Donostia-San  Sebastián un junior ballet transfrontalier avec la collectivité basque  espagnole. Pendant quatre ans, tout cela est mené de front.

En 2005, souhaitant se  concentrer sur son travail, le chorégraphe abandonne la direction  artistique du festival le Temps d’Aimer. Il enchaîne alors deux pièces  sur l’esprit du ballet préromantique, Les Petits Riens (2005) de Wolfgang Amadeus Mozart et Don Juan (2006) sur la partition de Christoph Willibald Gluck tandis que sur une musique d’Alfred Schnittke, il honore avec L’Envol d’Icare  (2006), nominé à Moscou aux Benois de la Danse, sa première commande  pour le Ballet de l’Opéra national de Paris. Nombreuses des 80 œuvres de  Thierry Malandain sont d’ailleurs au répertoire d’autres grandes  compagnies, de Caracas à Hong Kong, en passant par West Palm Beach,  Aspen, le Caire, Riga, Tunis, Karlsruhe ou encore au Sadamatsu Hamada  Ballet, au Teatro di San Carlo de Naples, au Staatsoper, au Volksoper de  Vienne. En France, au Ballet de l’Opéra national du Rhin, au Ballet  national de Marseille, au Ballet de l’Opéra national de Bordeaux, au  Ballet du Capitole de Toulouse, etc.

2008, c’est l’année de L’Amour sorcier de Manuel de Falla et à l’écoute de Diego Vélasquez, Le Portrait de l’infante,  musique de Maurice Ravel avec sur scène trois Ménines du peintre et  sculpteur espagnol, Manolo Valdès. Mais il faut croire qu’il est  impossible de s’éloigner du travail de terrain. Fin 2008, après avoir  fêté les dix ans de présence dans la ville, à la demande de Didier  Borotra, maire de Biarritz, le chorégraphe reprend la direction du  festival le Temps d’Aimer. Ce qui ne l’empêche pas de remonter en  décembre une nouvelle production de Carmen (1996), musique de Franz Schubert, l’œuvre qui décida de sa nomination à la tête du CCN Ballet Biarritz.


En août 2009, Thierry  Malandain est élevé au grade d’officier des Arts et Lettres. C’est avec  une nouvelle appellation « Malandain Ballet Biarritz » que débute pour  le chorégraphe une nouvelle ère. S’ensuivent la création de Magifique (2009), musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski et du Roméo et Juliette (2010) d’Hector Berlioz, deux ballets qui rencontrent les faveurs du public et de la critique. Avec Lucifer (2011),  Thierry Malandain, pour la seconde fois de sa carrière collabore avec  un compositeur, Guillaume Connesson. La partition est créée par  l’Orchestre de Pau Pays de Béarn dirigé par son chef Fayçal Karoui,  également directeur musical du New York City Ballet. En 2012, pour fêter  les dix ans d’une riche collaboration, l’Opéra de Reims passe commande  d’un ballet auprès de Thierry Malandain. Ayant carte blanche, le  chorégraphe en profite pour explorer un autre univers musical en réglant  Une Dernière chanson sur des chants traditionnels français interprétés par Le Poème Harmonique  de Vincent Dumestre. Cette oeuvre est récompensée par le Grand Prix –  catégorie danse – du Syndicat de la Critique Théâtre, Musique et Danse  en 2012.

En 2013, alors que le  Malandain Ballet Biarritz dépasse désormais les cent représentations  annuelles, à la demande de Laurent Brunner, directeur de l’Opéra royal  de Versailles, le chorégraphe créé Cendrillon sur la partition  de Serge Prokofiev. Outre le merveilleux écrin de l’Opéra royal du  Château de Versailles, sous la direction de Josep Caballé-Domenech, les  représentations bénéficieront du concours de l’Orquesta Sinfónica de  Euskadi originaire de Donostia-San Sebastián. Triomphe d’humanité, Cendrillon fait  l’unanimité de la presse et du public et en 2014, Thierry Malandain  reçoit à Berlin le Prix du meilleur chorégraphe aux Taglioni European  Ballet Awards décerné par la fondation Malakhov.

En 2017, après ses représentations parisiennes de sa création Noé à  Chaillot-Théâtre national de la Danse, le Malandain Ballet Biarritz  reçoit le prix de la « meilleure compagnie » décerné par l’Association  professionnelle de la critique de théâtre, de musique et de danse.

En 2018, Thierry Malandain est nommé aux Benois de la danse pour ce même ballet. En 2019, il crée Marie-Antoinette pour l’Opéra royal du Château de Versailles avec l’Orchestre symphonique d’Euskadi. Cette même année, Thierry Malandain est élu à l’Académie des beaux-arts au fauteuil numéro 1 de la section chorégraphie nouvellement créée, aux côtés de Blanca Li, Angelin Prejlocaj et Carolyn Carlson. 

En 2020, dans le cadre du 250ème anniversaire de Beethoven, Thierry Malandain crée La Pastorale  à Chaillot-Théâtre National de la Danse puis au Theater Bonn  (Allemagne) et se voit décerner le prix de la Société des auteurs et  compositeurs dramatiques (SACD), section chorégraphie. 

En 2021, dans son souhait  de soutenir la jeunesse et l’émergence, Thierry Malandain partage  l’affiche avec Martin Harriague, artiste associé au CCN Malandain Ballet  Biarritz autour d’une soirée Stravinski. Ils créent respectivement L’Oiseau de feu et le Sacre du printemps à la Scène nationale Le Cratère d’Alès puis à Chaillot-Théâtre national de la Danse à Paris.

En 2023, sur une idée de Laurent Brunner, directeur de Château de Versailles Spectacles et de Stefan Plewniak, violoniste et 1er chef d’orchestre de l’Opéra royal de Versailles, Thierry Malandain crée Les Saisons sur des musiques d’Antonio Vivaldi et Giovanni Antonio Guido. La première a eu lieu le 25 novembre 2023 au Palais des Festivals de Cannes – Festival de Danse Cannes – Côte d’Azur France puis à l’Opéra Royal de Versailles avec l’Orchestre Royal de Versailles dirigé par Stefan Plewniak. 


Source : Site du Malandain Ballet

En savoir plus : http://malandainballet.com/

Nijinska, Bronislava

Bronislava Nijinska est une des plus importantes chorégraphes féminines du début du 20e siècle. Comme son grand frère Vaslav Nijinsky, Nijinska est associée aux Ballets Russes, la compagnie lancée par Serge Diaghilev qui présente la danse moderniste et révolutionnaire. 

Une des œuvres les plus importantes de Nijinska pour les Ballets Russes s'intitule Les Noces (1923). Monté sur la musique d'Igor Stravinski, Les Noces raconte l'histoire des noces de deux paysans russes. Les Biches (1924) met en vedette des costumes et des décors à l'image de la mode de la haute société. Le ballet explore les thèmes interdits de la transgression des sexes et des relations lesbiennes, et présente des personnages féminins qui émanent la confiance sexuelle. 

Une autre pièce de 1924, Le Train bleu, représente une scène de plage de la Côte d'Azur. C'est une collaboration entre Nijinska et plusieurs artistes de renom de l'époque. Le dramaturge français Jean Cocteau fournit le scénario, la conceptrice de mode Coco Chanel crée les maillots de bain et vêtements sports portés par les interprètes, et Pablo Picasso crée un large rideau pour le cadre de la scène qui présente deux figurants qui s'élancent sur une plage. 

Après qu'elle quitte les Ballets Russes, Nijinska lance plusieurs compagnies de ballet et est engagé pour créer ou remonter ses chorégraphies pour d'autres troupes, y compris le Markova-Dolin Ballet. Finalement, elle prend sa retraite aux États-Unis. Dans les années 1960, Frederick Ashton du Royal Ballet invite Nijinska à monter Les Biches pour sa compagnie, ravivant ainsi l'intérêt pour sa chorégraphie.


Source : ArtsAlive

Armitage, Karole

Après des études de danse classique, Karole Armitage commence sa carrière professionnelle dans le corps de ballet du grand Théâtre de Genève, avec le répertoire de Balanchine. De retour aux Etats-Unis, elle découvre en 1975 l'enseignement de Merce Cunningham qui l'engage dans sa compagnie de 1976 à 1981. Dès 1978, passionnée par les courants rock et punk, elle réalise quelques performances dans les lofts de Soho (New York) puis réunit en 1980 un groupe de danseurs (dont Joseph Lennon et Michael Clark) et de musiciens (David Linton et Rhys Chatham) avec qui elle crée des oeuvres fracassantes telles que Vertige en 1980 ou encore Drastic Classicism en 1981.

Son ascension est rapide : elle passe à un plus grand nombre de danseurs, les commandes pour les compagnies étrangères se multiplient (Massacre sur MacDougal Street, 1982, The Mollino Room, 1985). Après son séjour à l'Opéra de Paris, elle redécouvre la danse classique et commence à travailler une danse basée sur la technique classique. en 1985, elle associe à ses projets le peintre David Salle (The Elizabethan Phrasising of the late Albert Ayler, 1986, Les Anges Ternis Belle, 1987 avec l'Opéra de Paris) et l'artiste Jeff Goon (Gogo Ballerina, 1988, Contempt, 1989).

En 1982, elle forme sa compagnie Armitage Gone ! Dance, basée à New York, qui tourne régulièrement en Europe, en Asie, en Amérique du Sud et aux USA. Elle signe la chorégraphie de plusieurs films et clips vidéos dont Vogue de Madonna et In the Closet de Michael Jackson. Nommée en 1985 comme directrice du MaggioDanza di Firenze, compagnie de Florence, elle dirige 45 danseurs dans un répertoire allant du classique  aux chefs d'oeuvres du XX ème siècle (Balanchine, Forsythe, Kylian...), en passant par des créations (Montalvo, Byrd, Kinkalieri...). Elle fait 2 créations : Apollo et Dafne (1987) avec des décors et costumes de James Ivory, et Pinocchio en 1998, avec des costumes de Jean-Paul Gaultier. En 1999, née une importante collaboration avec Peter Speliopoulos qui fait ses costumes.

Au delà de son style contestataire, sa façon déglinguée d'envoyer bras et jambes en tous sens, en utilisant la technique classique, répond au besoin d'aller à l'extrême de l'énergie et de la rapidité. Rendre le corps électrique par une musique poussée au volume maximal et privilégier une virtuosité lui permet de laisser exploser un élan brut allant jusqu'à la violence. Extrême par la tension qu'elle provoque entre une danse débridée, une rapidité, une virtuosité, une énergie maximum, et l'environnement plastique de ses pièces, Karole Armitage à l'instar d'un William Forsythe refonde le ballet classique dans une démarche d'une grande modernité. elle est associée depuis 2000 au CCN - Ballet de Lorraine pour développer et approfondir son style et sa recherche.

Source : CCN - Ballet de lorraine, programme 2002 – 2003

En savoir plus : www.armitagegonedance.org/

Meinsohn, Bérénice

Auteur, réalisatrice & monteuse.

Ma démarche artistique est axée sur le réel et son détournement, avec une fascination pour les archives et les acteurs.

Après avoir signé une série sur de faux entretiens d’embauche pour  des métiers insolites, j’ai poursuivi avec des court-métrages  docu-fiction qui ont suscité l’intérêt du milieu publicitaire. Je me  suis donc mise à réaliser des réclames pour la toile.

Actuellement je me concentre sur l’écriture et la mise en scène avec  des acteurs professionnels ou non, ainsi que le cinéma du réel dans des  formes très courtes.

Je travaille avec des acteurs culturels et des ONG.


Source : Site de Bérénice Meinsohn


En savoir plus : meinsohn.film

Retrospective : 1984 - 2018

Direction artistique / Conception : Julie Charrier (production et direction artistique), Laurent Duret (production et idée originale), Bérénice Meinsohn (montage et réalisation), Christophe Parre (chef de projet)

Assistance direction artistique / conception : Jérémy Aubert

Conseil artistique / Dramaturgie : Céline Roux (conseillère historique et recherche archives)

Texte : Sabine Glon

Musique additionnelle : Charlie Adamopoulos

Autres collaborations : Hortense Volle (voix)

Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : L’Association des Centres Chorégraphiques Nationaux Le Ministère de la Culture et de la Communication / Direction Générale de la Création Artistique La SACD et copie privée avec la participation du Centre National de la Cinématographie et de l’image animée Et en partenariat avec Le Théâtre National de Chaillot Les Inrocks www.numeridanse.tv La Gaïté Lyrique

Our themas and videos suggestions

Aucun Résultat

En naviguant sur ce site, vous reconnaissez et acceptez l'usage de cookies pour faciliter votre navigation.
Vous pouvez bloquez ces cookies en modifiant vos paramètres de sécurités de votre navigateur ou en cliquant surce lien.
J'accepte En savoir plus