Retrospective : 1986
2015
Chorégraphe(s) : Decouflé, Philippe (France) Larrieu, Daniel (France) Appaix, Georges (France) Gallotta, Jean-Claude (France) Bagouet, Dominique (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse , 30 ans danse - Version Française
Producteur vidéo : 24images production
Retrospective : 1986
2015
Chorégraphe(s) : Decouflé, Philippe (France) Larrieu, Daniel (France) Appaix, Georges (France) Gallotta, Jean-Claude (France) Bagouet, Dominique (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse , 30 ans danse - Version Française
Producteur vidéo : 24images production
Retrospective : 1986
À l'occasion des 30 ans des Centres Chorégraphiques Nationaux, 30 pastilles qui évoquent à travers un montage d’archives l’histoire des CCN, des chorégraphes et de la danse en France ces 30 dernières années ont été créées.
Focus sur l'année 1986 et les productions de Daniel Larrieu, Georges Appaix, Philippe Découflé, Jean-Claude Gallotta et Dominique Bagouet.
Retranscription du texte :
En 1986, le Centre National de la Danse Contemporaine fait déjà éclore de jeunes talents depuis 8 ans à Angers. Et cette année là, à la piscine Jean Bouin, Daniel Larrieu puise dans ce vivier et s'immerge dans un Waterproof resté célèbre. La natation synchronisée n'a fait son apparition qu'aux Jeux olympiques précédents, et le public découvre l'interaction du pince-nez, du grand bassin et de la vidéo grand écran.
Et c'est à Angers que le chorégraphe Georges Appaix installe ses quartiers d'été : comme c'est les vacances, l'école de danse se transforme en résidence de création.
Pendant qu’à Tchernobyl le cœur du réacteur fait boum, les clips et la pub, c'est une affaire qui roule, et qui popularise la cadence de la rue, sur des musiques, des costumes et des couleurs qui resteront indissociables des années clip-clac Kodak.
Aux antipodes du chic et choc, Jean-Claude Gallotta recherche de nouvelles formes de fiction chorégraphique avec le cinéaste Raoul Ruiz.
Et Dominique Bagouet signe Assaï pour la Biennale de Lyon, en plongeant au cœur d'une composition de Pascal Dusapin. 10 danseurs composent avec un orchestre philarmonique une écriture des corps ciselée et précise. On va appeler ça le baroque contemporain.
Decouflé, Philippe
Danseur, chorégraphe. Né à Paris, le 22 octobre 1961
Après s’être formé au cirque, au mime et à la danse contemporaine, Philippe Decouflé fonde en 1983 la compagnie DCA. Avec des influences aussi variées qu'Oskar Schlemmer et son Ballet Triadique, Tex Avery, Alwin Nikolaïs ou Groucho Marx, il trouve une signature hybride, entre mouvement, machinerie de théâtre et magie du cinéma. Il créé des spectacles comme Codex, Triton ou Shazam! mais orchestre aussi des événements populaires comme les cérémonies des Jeux Olympiques d’Albertville (1992), du 50e Festival de Cannes (1997) ou La Mêlée des mondes pour la Coupe du monde de rugby (2007). En 2006, il présente à La Villette L’Autre défilé, déployant les extravagants costumes de l’Opéra de Paris et de la Comédie-Française. Après Désirs, relecture de la revue du Crazy Horse présentée en 2009 et toujours à l’affiche, Philippe Decouflé crée en 2010 Octopus. En 2011, il répond à l’invitation du Cirque du Soleil en créant Iris, spectacle permanent sur le thème du cinéma, au Kodak Theater de Los Angeles. Pour Panorama, créé en 2012, il revisite l’ensemble de son travail avec la Compagnie DCA de Vague Café (1983) à Sombrero (2006). La même année est créé le projet Opticon, exposition d’installations ludiques et interactives autour de l’optique. En 2014, il crée Contact, une comédie musicale et visuelle pour seize danseurs, acteurs, chanteurs et musiciens. En 2015, Philippe Decouflé crée Wiebo, un concert performance en hommage à David Bowie, commande de la Philharmonie de Paris parallèlement à l’exposition événement Bowie is...
En 2016, il répond à une nouvelle commande du Cirque du Soleil. Il crée une comédie musicale pour Broadway pour 38 interprètes, intitulé Paramour au Lyric Theater, devenant ainsi le premier metteur en scène français à présenter un spectacle sur la 42e rue. Après un bref retour en France pour Courtepointe, série de performances présentée au Théâtre National de Bretagne, il part ensuite au Japon pour une nouvelle comédie musicale Watashi wa Shingo, adaptation du manga éponyme. 2017 voit la création de Nouvelles Pièces Courtes. En 2019, l’un des tableaux de ce spectacle est porté à l’écran sous le nom de Vivaldis, court-métrage, filmé dans la nature. Cette même année Tout doit disparaître, événement réunissant 40 artistes de la compagnie et retraçant 35 ans de création, est présenté à Chaillot.
La pièce Shazam est remontée en 2021 avec une partie des interprètes de la version de 1998 et d’autres qui collaborent depuis plus récemment avec la Compagnie DCA.
En 2022, Philippe Decouflé crée une nouvelle pièce à l’énergie rock pour 5 danseurs et 3 musiciens, Stéréo.
Source : Site de la Cie DCA
En savoir plus : cie-dca.com
Larrieu, Daniel
Né en 1957 à Marseille, Daniel Larrieu fait ses débuts de danseur professionnel au début des années 1980 avec Wes Howard, Anne-Marie Reynaud et Régine Chopinot. Le deuxième prix au Concours de Bagnolet en 1982, Chiquenaudes révèle l’originalité de son langage chorégraphique. En une dizaine d’années, il multiplie les expériences, passant des Jardins du Palais Royal où il répète, à la piscine d’Angers où il crée Waterproof, tentant à chaque fois de renouveler l’expérience de son écriture dans des rencontres chorégraphiques, plastiques, scénographiques et musicales. Il traverse ainsi l’aventure de la danse des années 80, ses audaces et la curiosité pour des lieux et des expériences atypiques.
Il assure la programmation danse du Festival d’Avignon en 1989, carte blanche confiée par Alain Crombecque. De 1990 à 1992, il est créateur associé au Centre d’art et de culture de Marne-la-Vallée à La Ferme du Buisson. Il est aussi invité par de grandes institutions chorégraphiques : Opéra de Paris, Attentat poétique, Conservatoires nationaux supérieurs de musique et de danse de Paris et de Lyon, Ballet de Francfurt, Jungle sur la planète Vénus, Festival d’Avignon, Coda, Festival d’Automne.
En 1994, il est nommé directeur du centre chorégraphique national de Tours et reçoit du Ministre de la Culture le Grand Prix National de la danse. En 1995, il réalise un jardin pour le Festival international des jardins de Chaumont sur Loire.
Daniel Larrieu poursuit son travail de chorégraphe dans le cadre des missions du CCN de Tours – création d’œuvres nouvelles, diffusion nationale et internationale du répertoire, sensibilisation des publics, accueil et accompagnement de jeunes compagnies, organisation du festival Le Choré-graphique.
Il créé des pièces d’envergure : On était si tranquille en 1998, Feutre en1999, Cenizas en 2001, mais aime à chorégraphier de petites formes.
Daniel Larrieu quitte volontairement le CCN de Tours fin 2002 pour retrouver la compagnie Astrakan à Paris. En novembre 2003, il crée N’oublie pas ce que tu devines, pièce pour six interprètes. Il obtient en 2004, le prix de la chorégraphie de la SACD et réalise cette même année un projet pour jardins, Marche, danses de verdure ainsi qu’un solo dans le cadre du Vif du sujet au festival de Montpellier, action culturelle de la Sacd, pour Julie Dossavi, À chaque vent, le papillon se déplace sur le saule.
En juin 2006, il reprend Waterproof pour les 20 ans de la création au CNDC d’Angers, et crée une nouvelle pièce pour huit danseurs Nevermind à la MC2 de Grenoble, reprise au Théâtre de la Ville à Paris.
À partir de 2007, il entame un cycle de rendez-vous publics hors-champ de la représentation théâtrale classique. Ce projet est composé d’expériences menées dans des paysages spécifiques et avec des artistes, toutes disciplines confondues. Le numéro 0 a été crée au studio de la compagnie en septembre 2006 et le numéro 1 à l’espace 1789 de St Ouen en octobre 2007. La conférence La danse, j’aimerais bien mais… est complétée par un atelier de création radiophonique pour France Culture, Air de rien diffusé en février 2007. Création à Dijon dans le cadre du Festival Entre Cour et jardins, Voyage en Drakéole en août 2007, et pour le Lieu d’art contemporain de Sigean, Portrait à l’horizon pour Anne Laurent. A l’automne 2008, il travaille pour la pièce Equus de Peter Shaeffer, mise en scène par Didier Long au théâtre Marigny et réalise un temps de laboratoire avec le cinéaste Vincent Dieutre à La Ferme du buisson Acte de présence avec petites trouvailles, il est conseillé gestuel pour l’opéra Welcome To The Voice au théâtre du châtelet à Paris, avec les chanteurs Sting, Elvis Costello et Sylvia Schwartz… mise en scène de Muriel Téodori. Il reçoit le Bonnie Bird Award 2008 à Londres en octobre, il crée une pièce pour Transitions Dance Company installée au Laban centre sur une musique originale d’Antoine Herniotte Come Help Me Make a Forest. Il a crée en mai 2009 Bord de mer pour la nuit des musées au Havre, collaboration avec l’auteur Thierry Illouz pour Jérôme Andrieu. Il crée LUX en février 2010 à la Ferme du Buisson, Rose, pour la CIP de l’Ecole Nationale de Danse de Marseille en mars 2010. Il s’associe au Manège de Reims en collaboration avec le CDCN Hauts de France, l’Échangeur pour les années 2010-2013. Il participe en collaboration avec l’association les Robinsons des Glaces à une expédition ou il danse sur des plaques de glaces à la dérive pour attirer artistiquement l’opinion publique sur les changements climatiques avec le cinéaste Christian Merlhiot et produit une installation et un film ICE DREAM. En 2011-2012, il donne à Sciences Po Paris un atelier sur la composition et la pratique de la danse. Il expose pendant ces même années sous le pseudonyme Daan Larjew un travail de photographie.
Il créée en 2011 pour les 30 ans de la compagnie avec Pascale Houbin et Dominique Boivin un programme de danses sur des chansons françaises En Piste.
En 2012, il est acteur-danseur dans la mise en scène de Gloria Paris, Divine, ou il incarne seul, les figures singulières et interlopes de Notre-Dame-des-Fleurs de Jean Genet au théâtre de L’Athénée (éd Gallimard).
Il crée pour le VRAC festival de Bruxelles, un format court avec Karelle Ménine De l’air dans tes cheveux en février 2012, une performance écrite autour de textes écrits à partir de photos trouvées. Un duo avec l’auteur Arnaud Bertina pour le festival Concordanse et le WAR du Grand R de la Roche-sur-Yon, Sous la peau.
Collaboration avec le metteur en scène Jacques Vincey pour La Vie est un rêve de Calderon en 2012.
Il a participé à plusieurs films comme comédien et chorégraphe : Racines de Cécile Chaspoul en 2012 et Les Prolégomènes d’Haldernablou de Tom de Pékin en 2013.
Il travaille avec Jérôme Marin et Marianne Baillot à un récital de chansons inadmissibles en décembre 2013 pour la scène nationale d’Orléans L’Âme au diable.
Collaboration avec Jacques Vincey pour la production au CDR de Tours de Yvonne, Princesse de Bourgogne en septembre 2014, et pour le metteur en scène Guillaume Vincent production de Mimi opéra contemporain de Fréderic Verrieres, au théâtre des Bouffes du Nord en Novembre 2014 avec entre autres les chanteuses Camélia Jordana et Karoline Rose.
Il a publié chez Acte-Sud, un livre Mémento 1982-2012 qui retrace son parcours avec 200 documents et textes, ouvrage qui donne lieu à une lecture performative Avenir.
Il participe activement à la récolte des projets pour la soirée au théâtre national de Chaillot le 19 février 2015 qui fête les 30 ans de l’association des CCN.
Il créé avec la promotion 74 de l’ENSATT de Lyon, NUITS le 23 février 2015 pour 14 comédiens. Il joue le rôle de Daniel dans le film du réalisateur Chilien Nicolas Viléda avec Manu Gevara Le Diable est magnifique. En 2016, il crée une installation numérique à danser pour les enfants Flow 612. Il revient à l’interprétation pour les chorégraphes Pierre Pontvianne, là, et Thomas Lebrun, Avant Toutes Disparitions.
En septembre 2016 à LUX Valence, une rétrospective de l’ensemble des installations, des archives et du travail photographique.
Il joue le rôle de Hunter dans Corps Étrangers de Stéphanie Marchais pour le metteur en scène de théâtre Titouan Huitric en avril 2017 à Lyon au Théâtre des Clochards Célestes.
Il crée une nouvelle pièce chorégraphique en 2017, autour de trois pièces dansées sous le titre Littéral.
Daniel Larrieu a été administrateur délégué à la danse à la SACD pendant deux mandats de trois ans. Il est officier des arts et des lettres et vice-président de l’ENSATT depuis 2016. Le 30 décembre 2017, Daniel Larrieu a été élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur.
En version courte…
Né à Marseille, Daniel Larrieu est un chorégraphe français.
Chiquenaudes révèle l’originalité de son langage chorégraphique et remporte le deuxième prix au Concours de Bagnolet en 1982. Il passe des Jardins du Palais Royal où il répète à la piscine d’Angers où il crée Waterproof. Il traverse l’aventure de la danse des années 80, curieux des lieux, des rencontres et des expériences atypiques.
Il est créateur associé à La Ferme du Buisson de 1990 à 1992. Il est invité par de grandes institutions chorégraphiques : Opéra de Paris, Attentat poétique, Conservatoires nationaux supérieurs de musique et de danse de Paris et de Lyon, Ballet de Francfurt, Jungle sur la planète Vénus, Festival d’Avignon, Coda, Festival d’Automne…
En 1994, il est nommé directeur du centre chorégraphique national de Tours et reçoit du Ministre de la Culture le Grand Prix National de la danse.
Il poursuit son travail de répertoire, de sensibilisation des publics et l’accueil et de jeunes compagnies et organise le festival Le Choré-graphique.
Il créé des pièces d’envergure : On était si tranquille en 1998, Feutre en1999, Cenizas en 2001.
Daniel Larrieu quitte le CCN de Tours fin 2002. En novembre 2003, il crée N’oublie pas ce que tu devines, pour six interprètes. Il obtient en 2004, le prix de la chorégraphie de la SACD et réalise la même année un spectacle pour jardins, Marche, danses de verdure ainsi qu’un solo dans le cadre du Vif du sujet, SACD pour le festival de Montpellier, pour Julie Dossavi, À chaque vent, le papillon se déplace sur le saule.
En 2006, il reprend Waterproof pour les 20 ans de la création au CNDC d’Angers, et crée une nouvelle pièce pour huit danseurs Nevermind à la MC2 de Grenoble.
À partir de 2007, il entame un cycle de rendez-vous publics hors-champ de la représentation théâtrale classique. Il crée LUX en février 2010 à la Ferme du Buisson.
Il danse sur des plaques de glaces à la dérive avec le cinéaste Christian Merlhiot et produit une installation et un film ICE DREAM.
Il créée en 2011 avec Pascale Houbin et Dominique Boivin un programme de danses sur des chansons françaises En Piste. En 2012, il est acteur-danseur dans la mise en scène de Gloria Paris, Divine, ou il incarne les figures singulières et interlopes de Notre-Dame-des-Fleurs de Jean Genet au théâtre de L’Athénée.
Il travaille avec Jérôme Marin et Marianne Baillot à un récital de chansons inadmissibles en décembre 2013 pour la scène nationale d’Orléans L’Âme au diable.
Il a publié chez Acte-Sud, un livre Mémento 1982-2012 qui retrace son parcours avec 200 documents et textes, ouvrage qui donne lieu à une lecture performative Avenir.
Il créé avec la promotion 74 de l’ENSATT de Lyon, NUITS le 23 février 2015 pour 14 comédiens. Il joue le rôle de Daniel dans le film du réalisateur Chilien Nicolas Viléda avec Manu Gevara Le Diable est magnifique. En 2016, il crée une installation numérique à danser pour les enfants Flow 612.
Il revient à l’interprétation pour les chorégraphes Pierre Pontvianne, là, et Thomas Lebrun, Avant Toutes Disparitions.
Il joue le rôle de Hunter dans Corps Étrangers de Stéphanie Marchais pour le metteur en scène de théâtre Titouan Huitric en avril 2017 à Lyon au Théâtre des Clochards Célestes.
Il crée en 2017 une nouvelle pièce chorégraphique, autour de trois pièces dansées sous le titre Littéral.
Daniel Larrieu a été administrateur délégué à la danse à la SACD pendant deux mandats de trois ans. Il est officier des arts et des lettres et vice-président de l’ENSATT depuis 2016. Le 30 décembre 2017, Daniel Larrieu a été élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur.
Source : Site de Daniel Larrieu
Appaix, Georges
Né en 1953 à Marseille, smuciste section football, gaucher, il découvre très tôt l’ennui, la rêverie et les voix de tierce des chansons populaires italiennes.
Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers, il découvre également au contact de Madeleine Chiche, Bernard Misrachi et d’Odile Duboc, les mystères de l’improvisation et les joies difficiles du travail sur le corps.
Il travaille parallèlement le saxophone qu’il renonce quelques années plus tard à maîtriser, préférant écouter John Coltrane. Devient danseur par effraction, puis chorégraphe sur le tas avec l’aide des danseurs.
En 1984, il fonde la compagnie La Liseuse, dont le nom évoquait avant tout « La Liseuse sur fond noir » de Matisse qui est sur le mur du bureau et dont les couleurs avait servi pour les costumes de la pièce « Le Bel Été », et, aussi, la littérature.
Installée à Marseille depuis 1991 et à la Friche la Belle de Mai depuis 1993, La Liseuse a produit une quarantaine de pièces de danse contemporaine, allant du solo à la pièce pour une dizaine d’interprètes.
Georges Appaix aime prendre la littérature au pied de la lettre, tout en se jouant des arts plastiques. De A à Z, il égrène l’alphabet comme le fil conducteur d’une danse musicale, donne du corps à la lettre, explore la beauté du déséquilibre, la fragilité de la communication, et s’amuse du sens, des sons et des mots.
En trente-cinq années de créations, il déroule son abécédaire chorégraphique de A comme Antiquités, pièce qui a fait sa réputation dès 1985, en passant par Gauche-Droite, Question de Goûts, Hypothèses Fragiles, M. Encore ! Immédiatement là tout de suite, Once Upon a time, Torgnoles, Vers un protocole de conversation ?, Basta ! jusqu’à XYZ ou comment parvenir à ses fins, son ultime création.
« Un pas final vers la liberté de laisser une œuvre à laquelle il faut avoir goûté au moins une fois, sous peine de passer à côté des plus délicieuses saveurs jamais sorties de nos cuisines chorégraphiques. » Thomas Hahn
Source : La Liseuse
En savoir plus : laliseuse.org
Gallotta, Jean-Claude
Après un séjour à New York à la fin des années 70 où il découvre l'univers de la post-modern Dance (Merce Cunningham, Yvonne Rainer, Lucinda Childs, Trisha Brown, Steve Paxton, Stuart Sherman...), Jean-Claude Gallotta fonde à Grenoble – avec Mathilde Altaraz – le Groupe Émile Dubois qui deviendra Centre chorégraphique national en 1984. Installé depuis ses débuts à la Maison de la culture (dont il sera le directeur de 1986 à 1989), il y crée plus de soixante chorégraphies présentées sur tous les continents, dont Ulysse, Mammame, Docteur Labus, Presque Don Quichotte, les Larmes de Marco Polo, 99 duos, Trois générations, Cher Ulysse...
Il a également chorégraphié plusieurs pièces pour le Ballet de l'Opéra de Lyon et pour le Ballet de l'Opéra de Paris. Invité par le metteur en scène Tadashi Suzuki à Shizuoka (Japon), il y a créé et fait travailler une compagnie japonaise de 1997 à 2000. Après l'Homme à tête de chou (à partir de l'album de Serge Gainsbourg dans une version d'Alain Bashung) en 2009, il crée en 2011 Daphnis é Chloé (Théâtre de la Ville) et le Sacre du printemps (Théâtre national de Chaillot) ; fin 2012, il présente Racheter la mort des gestes - Chroniques chorégraphiques 1 au Théâtre de la Ville, puis à la MC2 ; début 2013, la recréation d'Yvan Vaffan cherchant ainsi patiemment à partager avec le public un même récit, celui d'une histoire et d'un avenir artistique communs.
En octobre 2013, il co-signe le spectacle l'Histoire du soldat de Stravinsky et l'Amour sorcier de Manuel de Falla avec le chef d'orchestre Marc Minkowski et le metteur en scène Jacques Osinski. En 14-15, il présente le Sacre et ses révolutions à la Philharmonie de Parie et en juin, crée l'Étranger à partir du roman d'Albert Camus à la MC2 : Grenoble.
Il ouvre la saison 2015-2016 avec My Rock à la MC2 : Grenoble, puis au Théâtre du Rond-Point à Paris.
Bagouet, Dominique
Angoulême, 9 juillet 1951 - Montpellier, 9 décembre 1992
Elève de Rosella Hightower à Cannes dès 1965, il reçoit un enseignement classique et trouve son premier engagement chez Alfonso Cata au Ballet du Grand Théâtre de Genève en 1969. L'année suivante, il danse dans la compagnie de Félix Blaska puis entre aux Ballets du XXème siècle de Béjart à Bruxelles. L'expérience dure deux ans et se prolonge dans le groupe Chandra (où travaillait aussi Maguy Marin).
De retour à Paris en 1974, Dominique Bagouet prend des cours avec Carolyn Carlson et Peter Goss. Il danse aussi dans les compagnies de Joseph Russillo, Anne Béranger et Peter Goss. Il part quelques mois aux Etats-Unis où il découvre les techniques issues des écoles américaines, entre autres avec Jennifer Muller et Lar Lubovitch.
En 1976, à son retour en France, il présente sa première chorégraphie : « Chansons de nuit » au Concours de Bagnolet et remporte le premier prix avec mention « recherche ». Il fonde alors sa propre compagnie. Pour la faire vivre, il va enchaîner les créations à un rythme très soutenu qu'il déplore. Jusqu'en 1979, il crée quatorze pièces, parfois dans l'urgence et pas toujours de façon satisfaisante.
Avec « Sous la blafarde », le jeune chorégraphe commence à s'imposer et trouve un havre : la ville de Montpellier qui accueille la compagnie et lui donne les moyens d'exister puisqu'il est invité à mettre sur pied et à diriger le Centre chorégraphique régional de Montpellier. Il créera d'ailleurs dans cette ville le Festival International Montpellier Danse qu'il dirigera jusqu'en 1982.
Dominique Bagouet va alors créer certaines des pièces les plus marquantes de la chorégraphie contemporaine française, d' « Insaisies »(1982) jusqu'à « Necesito, pièce pour Grenade » (1991), ultime commande réalisée pour célébrer le 500ème anniversaire de la ville espagnole.
Avec des pièces comme « Déserts d'amour » (1984), « Le Crawl de Lucien » (1985) ou « Assaï » (1986), Dominique Bagouet impose clairement sa personnalité et son style. Il compose le mouvement de très nombreux petits gestes (jeux des pieds et des mains, inclinaison particulière du torse...) sans aucun maniérisme et d'une redoutable précision.
Autre constante, le chorégraphe a toujours su s'entourer d'artistes au talent reconnu. Il y eut Tristan Murail pour«Déserts d'amour », Pascal Dusapin pour « Assaï », Christian Boltanski pour « Le Saut de l'ange » (1987), ou l'actrice Nelly Borgeaud pour le superbe « Meublé sommairement » (1989), adaptation chorégraphique d'un roman d'Emmanuel Bove.
Avec Charles Picq, il a réalisé deux films : « Tant mieux, tant mieux ! » (1983) et « Dix anges, portraits » (1988) d'après « Le Saut de l'ange ».
S'il y avait un style Bagouet, il résiderait également dans cette curiosité qui a marqué toute une génération.
En 1993, les danseurs de sa compagnie fondent Les Carnets Bagouet afin de préserver et transmettre le patrimoine artistique du chorégraphe. Ils proposent le répertoire à d'autres compagnies et de nombreuses écoles.
Source : Philippe Verrièle - Extrait de « 99 biographies pour comprendre la jeune danse française », Les Saisons de la danse-hors série été 97.
En savoir plus : www.lescarnetsbagouet.org
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