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El final de este estado de cosas, redux

Maison de la danse 2021 - Réalisateur-rice : Picq, Charles

Chorégraphe(s) : Galván, Israel (Spain)

Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2000 > 2009

Producteur vidéo : Maison de la Danse de Lyon

en fr

El final de este estado de cosas, redux

Maison de la danse 2021 - Réalisateur-rice : Picq, Charles

Chorégraphe(s) : Galván, Israel (Spain)

Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2000 > 2009

Producteur vidéo : Maison de la Danse de Lyon

en fr

El final de este estado de cosas, redux

«… et sur son front un nom écrit : Mystère, Babylone la Grande, la mère des fornications et des abominations de la terre…» Apoc, 17, 5


En répétant l’Apocalypse

Quand Eugenia de los Reyes, mère d’Israel Galván, a donné le titre pour cette représentation, le long travail du danseur était arrivé à sa fin. Ou était à son commencement : en lisant le texte biblique (le livre comme appendice dans tant de voyages sur terre, mer et air), en s’en approchant de manières si distinctes (depuis Los zapatos rojos jusqu’à Arena Israel Galván a toujours projeté sur ses spectacles l’ombre de ces révélations), en étudiant les danses les plus extrêmes (de la tarantella au butô, et bien sûr, le flamenco). Il ne s’agit pas de représenter le livre complet de l’Apocalypse, ni de montrer in extenso toutes les révélations qui s’y trouvent. Il s’agit de lire le texte, de le lire comme seul peut le faire le corps d’un danseur, en incarnant mot à mot les versets, les phrases, les soulignements qui l’intéressent le plus. Jeter les mots au pied des chevaux. Mettre le texte au pied de la lettre.


Mise en scène

Ainsi, la mise en scène devient nécessairement une messe inversée. Avec une claire intention de renverser ces mots depuis le monde flamenco : villancicos, saetas, salves et autres chants en guettant la liturgie. Un travail de lecture très personnelle, unique manière de comprendre un texte comme celui-là : terrible, brigand, malade. Le corps d’Israel, son incarnation en sismographe, polygraphe et encéphalogramme. La danse presque comme une analyse philologique, un alphabet, une dactylographie.

Où les autres perçoivent des émotions, des expressions, le danseur déploie une série de signes qui, avec attention, peuvent être lus comme un texte. La grande intuition d’Israel : que la patá, plus qu’un simple jeu ou qu’une dextérité athlétique, constitue l’outil le plus puissant pour travailler un propre langage du flamenco. La patá atteint ici des dimensions stratosphériques.


Babylone

Une patá qui abattra le monde. Nous savons qu’arrivera «la fin du monde», disait Pericón de Cadix. Et voilà qu’il y a quelque chose dans le flamenco, quelques manières, quelques outils, qui nous enseignent les techniques de survie avec lesquelles affronter n’importe

quel chagrin, n’importe quelle catastrophe. Des seguiriyas aux accents ironiques, des bulerías aux terribles paroles.


« Babylone a coulé

Parce qu’elle a manqué de fondation

Notre amour ne finit pas

Bien qu’il manque le firmament»

dit la soleá.

«La grande Babylone est tombée,

et est devenue la chambre des démons,

et l’abri de tout esprit immonde,

et l’hébergement de tous les oiseaux

sales et détestables »

prie Saint Jean à Patmos.

Pedro G. Romero



Source : Programme de salle de la Maison de la Danse de Lyon 2010

Galván, Israel

Fils des bailaores José Galván et Eugenia de los Reyes, Israel Galván  est né en 1973 à Séville, où il a grandi dans l’atmosphère des tablaos,  des académies de danse flamenco et des fêtes.
Grâce à des créations audacieuses nées d’une parfaite maîtrise de la  culture chorégraphique flamenca et composées à partir de ses états  intérieurs, il s’est forgé une stature internationale. Chacune de ses  créations marque le surgissement d’une nouvelle hardiesse, d’un refus de  ses propres conventions.   

Bien avant la goyesque Fiesta (2017 Cour d’Honneur du  Festival d’Avignon), les spectacles d’Israel Galván se sont toujours  avancés, dès leur titre, sous le signe de la rupture et de la sortie de  route : ¡ Mira ! / Los Zapatos Rojos ! (1998), La Metamorfosis (2000), Arena (2004), La Edad de Oro (2005), El Final de este estado de cosas (2009), La Curva (2010), Lo Real/Le Réel/The Real  (2012), en solo, en duo, en chef d’une bande déglinguée, Israel  Galván  travaille toujours simultanément la fin d’un moment et sa suite,  peut-être une façon, pour ce maître du compás de débuter à chaque fois  sur le dernier temps. On l’a vu ainsi croiser les cornes avec Akram Khan  dans TOROBAKA (2015), spectacle qui reposait sur les  oppositions et les complémentarités – l’Andalousie et l’Inde, le taureau  (lâché) et la vache (sacrée). Puis dans un Solo promené partout dans le  monde, qui l’exposait à nu, à cru, à vif, sans aucun autre  accompagnement que les sons d’une pièce ou d’une ville et la présence  d’un public tout proche.
A suivi FLA. CO. MEN (2013), un jeu de chamboule-tout débridé  et jouissif, un terrain de fredaines partagées où il faisait aussi bon  déchaîner sa virtuosité irrépressible que d’écouter dans le noir la  radio des voisins. La Fiesta était une autre suite, ni  solitude, ni clan, ni commencement ni fin. Spectacles déstabilisants,  revigorants, à la fois joyeux et austères, provoquant sans provoc toutes  sortes d’ébranlements. Des terrains mouvants, on se demande où on a mis  les pieds. Après les libertés de La Fiesta, l’indomptabilité  des chats et les Tziganes du Cirque Romanès (2018), sou double en  intelligence artificielle (Israel & Israel 2019). Passant là où on  ne l’attendait pas, Israel Galván a poursuivi en toute logique sa  trajectoire avec de nouvelles aventures en trio, reposant pour la  première fois sur une partition, celles de De Falla – El Amor Brujo  (2019) – et Le Sacre du Printemps de Stravinsky (2019) avec  Sylvie Courvoisier et Cory Smythe. Ce qui ne saurait dire que tout était  déjà écrit: trouver l’inédit, tout en respectant le texte a été sa  folie nouvelle.   

Côté cinéma, Israel Galván est l’un des six chorégraphes portraitisés  par Thierry Demaizières et Alban Teurlai pour la première série  documentaire produite par NETFLIX sur l’univers de la danse et diffusée  sur la plateforme dès le 23 novembre 2020.   

De nombreux prix sont venus honorer son travail dont le Prix national  de la Danse  (Espagne), le New York Bessie Performance  Award (USA), le  National Dance Award for Exceptional Artistry (UK). En 2016, il a été  promu Officier dans l’Ordre des Arts et des Lettres en France.   

Israel Galván est artiste associé au Théâtre de la Ville à Paris.   

Picq, Charles

Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise  d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le  groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.

Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse  contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges". 

Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :

   • Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
  •  Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
  •  Il initie les "présentations de saisons" en image.
  •  Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.

   •  Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web,  il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
 

Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
  Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
 

Source : Maison de la Danse de Lyon

El final de este estado de cosas, redux

Direction artistique / Conception : Pedro G. Romero

Chorégraphie : Israel Galván

Assistance à la chorégraphie : Marco de Ana, Atsushi Takenouchi

Interprétation : Israel Galván

Mise en scène : Txiki Berraondo

Musique live : Inés Bacán (chant), Juan José Amador (chant), Alfredo Lagos (guitare), José Carrasco (percussions), Bobote (danse, palmas, compás), Eloísa Cantón (violon), Marco Serrato (basse), Ricardo Jimenez (guitare), Borja Díaz (batterie), Antonio Moreno (percussions), Juan Jiménez Alba (saxos)

Lumières : Ruben Camacho

Costumes : Soledad Molina (Mangas Verdes)

Décors : Pablo Pujol, Pepe Barea

Direction technique : Pablo Pujol

Son : Felix Vázquez

Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : A Negro Producciones

Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse de Lyon - Charles Picq, 2010

Durée : 100'

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