De l'air et du vent
1996 - Réalisateur-rice : Droulers, Pierre
Chorégraphe(s) : Droulers, Pierre (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
De l'air et du vent
1996 - Réalisateur-rice : Droulers, Pierre
Chorégraphe(s) : Droulers, Pierre (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
De l'air et du vent
PIERRE DROULERS
Pièce pour 5 danseurs / 2010 / 1.15'
D'après une oeuvre originale de 1996
Créé en 1996, "de l'air et du vent" est l'une des pièces maîtresses de Pierre Droulers. Dans cette oeuvre profondément plasticienne, mais aussi d'une physicalité jubilatoire, le chorégraphe parvient à saisir l'insaisissable, à rendre visible l'invisible. Ici, malgré leur indicible fragilité, tant le mouvement que le son, la lumière et la scénographie - quelques rares objets ou matières flottant sur le plateau - acquièrent une densité singulière.
Construit sur la singularité et l'engagement de magnifiques interprètes, qui nous offrent aussi quelques séances dignes de comédies slapstick, le spectacle conjugue la matérialité des choses et la poésie de l'air. Le déchirement d'une feuille de papier résonne comme un coup de tonnerre, l'envol de sachets en plastique évoque une course de nuages...
Mais, surtout, les corps des cinq danseurs nous font ressentir l'air qui circule entre eux, qu'ils déplacent, contre lequel ils luttent, qui les isolent et les réunit. Ils font, véritablement, respirer l'espace, devenu palpable.
Dernière mise à jour : mai 2013
Droulers, Pierre
Après une formation artistique de trois ans à Mudra, école multidisciplinaire fondée à Bruxelles par Maurice Béjart, Pierre Droulers continue sa formation par un voyage en Pologne chez Grotowski. À Paris, il participe aux ateliers de Robert Wilson. Un voyage à New York lui fait découvrir le travail de la Judson Church en 1978 et le ramène à la danse après avoir vu Steve Paxton à St Mark’s Church. Il crée un solo à Bruxelles avec Steve Lacy, saxophoniste et compositeur (Hedges, 1979).
Après différents projets en tant que chorégraphe (Tao, avec Sheryl Sutton, 1980 - Tips avec le futur Grand Magasin, 1982 - Pieces for Nothing avec Minimal Compact, 1983 - Miserere avec Winston Tong et Sussan Deyhim, 1985 - Remains avec Steve Lacy,1991,...) ou interprète (entre autres chez Anne Teresa De Keersmaeker et Michèle Anne De Mey, de 1986 à 1989), il crée un diptyque à partir de Finnegan's Wake de James Joyce, jouant dans ses spectacles d’une pluralité de modes : joués, dansés, parlés, “musicalisés” (Comme si on était leurs Petits Poucets, 1991, et Jamais de l'Abîme, 1993).
En 1995, avec Michel François, il règle le compte des objets dans la pièce Mountain/Fountain. Cette création inaugure un nouveau cycle dans lequel la question de la forme amorce l’abstraction et évacue la théâtralité. Il poursuite sa collaboration sur les rêves de matières avec la plasticienne Ann Veronica Janssens, dans la pièce suivante De l’Air et du Vent, 1996. Il alterne petites et grandes formes, ressentant la nécessité d’être plus proche de l’interprète. Petites Formes en 1997 invite quatre interprètes, Stefan Dreher, Thomas Hauert, Tijen Lawton et Celia Hope-Simpson à produire chacun une petite forme parallèlement à celle que Pierre Droulers crée pour eux. Multum in Parvo, au Kunstenfestivaldesarts en 1998, réinterroge le collectif en invitant 26 danseurs.
En 2000, Pierre Droulers monte MA au Festival d’Automne avec Michel François, Ann Veronica Janssens et Yuji Oshima, une exploration de la flânerie urbaine dans l’architecture contemporaine des villes. En 2001, il reprend la scène avec Sames, un duo avec Stefan Dreher, autour de la question du double, du même et du différent. Pierre Droulers ouvre simultanément un lieu à Marseille, le studio Bird, un lieu de résidences d’artistes et de migrations nord/sud dans le site de Cap 15, qui regroupe différents ateliers d’artistes.
En 2003, il programme une Carte Blanche à la Balsamine à Bruxelles. Ouvert sur plusieurs lieux, moments et artistes (vélos et Scrub Color II d’Ann Veronica Janssens ; Alu de Michel François, La maison de Jan Hoet de Koen Theys), cet événement d’un seul tenant propose un itinéraire, une trame entre la danse, les arts plastiques et le son, reprenant la petite forme (Parades) et la composition-improvisation de groupe (Appartement). Il crée Inouï en 2004 qui est présentée en Belgique, France et Allemagne. En 2005, il participe au projet Agora présenté au cœur du Parc royal de Bruxelles dans le cadre du Kunstenfestivaldesarts, qui le réunit au plasticien Simon Siegmann, au compositeur George van Dam et à l’écrivain Jean-Michel Espitallier.
Nommé co-directeur artistique puis artiste associé au sein du Centre chorégraphique de Charleroi Danses de 2005 à 2016, il développe à La Raffinerie deux projets de programmation : le festival pluridisciplinaire Compil d’Avril et le programme DANSEUR qui remet l’interprète en lumière. Durant cette période, ses créations explorent des voies plus intimes et souterraines. Flowers, pièce pour 8 danseurs, propose une recherche sur le désir.
En 2007, il reçoit une commande du Ballet de l’Opéra de Lyon, qui donne lieu à la création de All in All. Avec Walk Talk Chalk en 2009, il s’empare des thèmes de la chute et de l’effondrement. En 2010, il reprend la pièce de l'air et du vent, présentée notamment au Théâtre de la Cité internationale de Paris. En 2013, avec un ensemble de neuf jeunes danseurs, il crée Soleils, jouant de l’ombre et de la lumière, et des rituels carnavalesques. Pour clore ce parcours à l’intérieur de l’institution et fêter ses quarante ans de créations, le chorégraphe revisite en 2016 son parcours de manière originale et transversale avec l’édition d’une publication ("Sunday", edité par le Fonds Mercator et Charleroi Danses), qui a été suivie d’une installation ("Dimanche") et d’une performance en 2017.
Droulers, Pierre
De l'air et du vent
Direction artistique / Conception : Pierre Droulers
Interprétation : Michel Yang, Katrien Vandergooten, Yoann Boyer, Stefan Dreher, Peter Savel
Scénographie : Thibault Vancraenenbroeck
Musique originale : Philippe Cam
Musique additionnelle : Gyorgy Kurtag, Luciano Berio, Jean-Philippe Rameau
Lumières : Jim Clayburgh
Costumes : Chevalier-Masson
Autres collaborations : Régie générale Nixon Fernandes, Gwenaël Laroche - Régie lumière Gwenaël Laroche - Régie son Benoît Pelé - Régie plateau Pierre Garnier
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Charleroi Danses, Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles
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