Variation n° 1

(commande 2025)

Fin du 1er cycle

Unisexe

NOTE D’INTENTION ET PRÉCISIONS CHORÉGRAPHIQUES

Pour répondre à l’exercice difficile mais passionnant d’écrire une variation d’examen pour de jeunes danseurs, j’ai souhaité m’appuyer sur certains objectifs : 

• Tout d’abord, permettre à l’enfant d’aiguiser sa musicalité et de s’exprimer au travers de plusieurs qualités, induites par les univers musicaux proposés. La partition musicale composée par Gwendal Giguelay, a donc été créée en lien étroit avec la composition chorégraphique. 

En amont de la transmission, il serait intéressant de faire repérer à l’élève, la structure de la musique, ses différents tempi, caractères et son phrasé (swing et pétillant au début, romantique et délicat au moment de l’adage, la notion de boucle avec la reprise du thème modifié à la fin,etc.) 

Plus tard, certains éléments plus subtils pourront être portés à l’écoute des élèves, comme les rubato ou les ralentis, qui ont vocation de faire respirer leur danse, étirer le mouvement, soutenir et aider à la suspension. 

• Proposer un travail non exhaustif mais le plus complet possible des éléments techniques et artistiques attendus en fin de cycle 1, avec une possibilité bien entendu pour chaque      professeur d’adapter la partition chorégraphique, afin que l’élève se sente le plus disponible et à l’aise possible pour danser (je pense      particulièrement au petit jeté avant l’assemblé ou à la diagonale de      fin). 
• Valoriser les notions d’ancrage et de lié (particulièrement dans l’adage). 
• Distinguer la clarté rythmique des jambes du côté plus fluide et expressif des ports de bras, en s’appuyant notamment sur le couple piano/violoncelle. 
• Mettre en valeur le lien à l’espace par l’utilisation de différentes orientations, directions et projections du regard, et en incorporant des éléments impliquant un dos présent (la course d’entrée, pas de basque en remontant, les arabesques      dans l’adage...) 

La variation est donc découpée en quatre parties musicalement distinctes, précédées par une introduction musicale de 8 mesures, sur laquelle le.la danseur.se entre en scène. 

· Dans la première partie (4 x 8), l’accent est porté sur la précision du bas de jambe dans les petits pas de bases et le côté swing de la musique vient dynamiser l’ensemble. L’élève sera attentif.ve à ce que cela n’empiète ni sur la souplesse des bras, ni sur la qualité d’ancrage (le brossé des pas de bourrées) ou la qualité de suspension des pirouettes (l’arpège au piano soutient la pirouette en-dehors qui démarre de cinquième de dos, tandis que la note tenue soutient la pirouette en-dedans). 

· La deuxième partie (4 x 8) débute par les sauts. Le jeu de question/réponse entre les deux instruments pourrait être comparé au dialogue essentiel entre le plié et le repoussé du sol qui propulse pour un saut, ou celui qui permet d’aller vers un piqué. Quelques points d’attention pour cette partie : le brossé avant l’assemblé seconde, une jambe de terre qui s’allonge dans le retiré passé devant, la propulsion pour la sissone, et la qualité du plié avant la glissade à la seconde et dans le temps lié en arrière. 

· L’adage (4 x 8), seule partie ternaire, est la partie du lié, du temps étiré, de la suspension et du transfert de poids contrôlé (notamment le passage par la quatrième 1⁄2 pointes avant les deux arabesques qui remontent en diagonale). Le legato du violoncelle vient aider l’enfant à trouver cet état de corps qui s’allonge depuis ses appuis pour chercher l’équilibre et l’amplitude.

Il incite également l’enfant à utiliser la respiration, essentielle à ce stade de la variation.
 Note pour cette partie : le développé quatrième devant se finit sur plié à 90 degrés et dans l’idéal, la jambe de terre se rallonge au moment de la descente finie par pointé effacé devant. 

· Enfin, dans la dernière partie, la division musicale est différente : 1 x 8, 1 x 4, 1 x 8, 1 x 4.
 La boucle se termine avec une reprise du thème musical initial et du motif « mains derrière le dos », sauf dans la version garçon, où je propose les mains à la taille pour les petits temps de valse qui remontent (ou toute autre proposition à la liberté de l’enseignant). La diagonale de piqués, vient clôturer la variation, en référence à de nombreuses variations du répertoire classique.

Dans la version garçon, je propose également de modifier la fin de la variation : après le port de bras couronne, relevé cinquième sur 1, plié cinquième sur 3 et un demi ou un tour en l’air complet sur 4, puis détourné cinquième et préparation pointé devant sur 7 et 8, puis un piqué, un tour piqué et temps lié quatrième effacée (main gauche à la taille et bras droit qui offre au public) sur le glissando du violoncelle. 

Le mot de la fin... 

Je souhaite à tous les élèves (et leurs professeurs) un très bon travail, qui leur procurera je l’espère, autant de plaisir que j’ai pu en ressentir tout au long de cette aventure de création collective. Les enfants, cette variation est désormais la vôtre, faites-la résonner avec votre propre personnalité ! 

Vivez la musique et amusez-vous en dansant sur et dans l’intervalle entre les notes ! 

Relevez avec confiance le défi des éléments que vous trouvez les plus difficiles (soyez attentifs aux conseils de vos professeurs) sans perdre de vue que la danse est un cheminement et que la perfection n’existe pas ! 

Florence LEROUX-COLÉNO

D’abord initiée à la musique dans le Morbihan, Florence poursuit son parcours de danse au CRR de Nantes puis dans la classe d’insertion professionnelle de Raymond Franchetti à l’ENSDM de Marseille. En 2002, elle commence sa carrière professionnelle au Ballet National de Marseille, sous la direction de Marie-Claude Pietragalla (puis Frédéric Flamand / Éric Vu-An). Maurice Béjart l’engage ensuite au sein du Béjart Ballet Lausanne où elle dansera pendant 7 ans, avant de rejoindre le West Australian Ballet où elle est promue soliste. 

C’est en terre australe que l’envie d’enseigner grandit et où les opportunités de chorégraphier pour la compagnie lui ouvrent de nouvelles perspectives. De retour en Europe, après quelques représentations avec le Ballet Nice Méditerranée et le Royal Swedish Ballet, elle s’engage sur le chemin de l’enseignement. 

Après avoir obtenu son diplôme d’État de professeure de danse classique au titre de la renommée particulière et validé son DNSP au PNSD de Cannes, elle intègre le Pont Supérieur de Nantes (Pôle d’enseignement supérieur du spectacle vivant et centre habilité à dispenser la formation au DE de professeur de danse) et obtient son DE de professeure de danse contemporaine en 2020.

Sensible à l’accessibilité de la danse et de l’art en général à un public en situation de handicap (moteur, psychique ou social), elle se forme parallèlement en art-thérapie moderne et est certifiée par l’AFRATEM de Tours (Association Française de Recherches et Applications des Techniques Artistiques en Pédagogie et Médecine). 

Depuis 2020, Florence est professeure de danse classique au Pont Supérieur et au CRR de Nantes (classes à horaires aménagés principalement). Elle dispense également des cours à un public de danseurs amateurs, au sein d’écoles nantaises. Elle est régulièrement invitée à enseigner lors de stages en conservatoire ou écoles ainsi que par le Ballet Preljocaj (CCN d’Aix-en-Provence).

Soucieuse de renouveler en permanence ses outils pédagogiques et ses ressources d’enseignement, elle intègre en juillet 2024 la formation diplômante du Certificat d’Aptitude aux fonctions de professeur au CNSMD de Lyon. 

Gwendal GIGUELAY est un pianiste d’origine bretonne. Formé à Rennes puis aux Conservatoires Nationaux Supérieurs de Musique et de Danse de Paris et de Lyon, il remporte à Barcelone le Prix Scaramuzza du Concours Les Corts (2008) ainsi que le Prix Musiciens entre guerre et paix de l’Académie Ravel de Saint-Jean-de-Luz (2010). Il se produit en soliste en France et à l’étranger et a enregistré les 24 Études opus 10 et 25 de Chopin pour le label BY Classique (2022). 

Chambriste passionné, il forme également un duo avec le violoncelliste Louis Rodde avec lequel il enregistre Le CD Sonates (Fauré, Ropartz), paru chez le label NoMadMusic (2016). Il collabore régulièrement avec Catel et Bocquet, l’Octuor de France, l’Orchestre national d’Île-de-France ou l’Académie Musicale de Villecroze. 

Spécialiste de l’improvisation, il accompagne régulièrement le cinéma muet et se prête à des expériences artistiques originales telles que les concerts-BD, les performances à la Biennale de Venise, ou encore le cinéma : il est à l’écran dans le film Noces de Philippe Béziat (2011). 

Gwendal Giguelay entretient une relation privilégiée avec le monde de la danse et du mouvement. Il a collaboré avec de multiples compagnies et institutions telles que le Ballet de l’Opéra National de Paris, le Alvin Ailey American Danse Theater, le danseur et chorégraphe Pichet Klunchun, le Centre National de la Danse de Pantin ainsi que l’INSEP (natation synchronisée). 

Titulaire du Certificat d’Aptitude aux fonctions de professeur, Gwendal Giguelay enseigne le piano et l’improvisation ; il est régulièrement invité en tant que pédagogue en Asie et en Afrique. Il a reçu en 2016 le Prix de l’Enseignement Musical de la Chambre Syndicale des Éditeurs de Musique de France. 

Ses trois ouvrages pédagogiques sont parus aux Éditions First : Improviser au piano pour les nuls (2017), Les Grands Classiques du piano pour les nuls (2018) et Les Chefs- d’œuvre du classique au cinéma pour les nuls (2020). 

Directeur de la société de production La Huit depuis 1990, Gilles Le Mao a produit et réalisé, pour le compte de la Délégation Générale à la Création Artistique, plus de 300 déclinaisons des « Épreuves de Danse » depuis 1996.

Producteur délégué de quelque 400 programmes audiovisuels et cinématographiques à La Huit, il réalise également de grands entretiens sur des personnalités de l'ethnologie, de l'architecture, du paysage et de l'histoire de l'art avec le ministère de la Culture. Prix 2009 du coup de cœur Musique du Monde de l'Académie Charles Cros pour le film « Les tambours de Tokyo », il a produit une cinquantaine de concerts documentés sur le jazz, les musiques du monde et la musique classique depuis 1999.

Il est également membre de différentes commissions sélectives cinéma depuis 2009 au CNC et dans les régions Limousin, Normandie et Grand-Est. Depuis 1995, il travaille avec le Ministère de la Culture - Drac Ile de France en lycée et BTS section cinéma et production.

Numeridanse est une plateforme de consultation en ligne uniquement, le téléchargement des vidéos et musiques de variations est donc impossible. 

Vous retrouverez toutes les informations dont vous avez besoin sur la page dédiée du site du ministère de la culture : culture.gouv.fr