Childs / Carvalho / Lasseindra / Doherty
2022 - Réalisateur-rice : Carré, Josselin
Chorégraphe(s) : Childs, Lucinda (United States) Carvalho, Tânia (Portugal) Ninja, Lasseindra (France) Doherty, Oona (Ireland)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse
Childs / Carvalho / Lasseindra / Doherty
2022 - Réalisateur-rice : Carré, Josselin
Chorégraphe(s) : Childs, Lucinda (United States) Carvalho, Tânia (Portugal) Ninja, Lasseindra (France) Doherty, Oona (Ireland)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse
Childs / Carvalho / Lasseindra / Doherty
Le collectif (LA)HORDE initie une rencontre entre les chorégraphes Lucinda Childs, Tânia Carvalho, Lasseindra Ninja et Oona Doherty. Bouillonnant !
La danse contemporaine de Lucinda Childs et Tânia Carvalho, le voguing de Lasseindra Ninja et le théâtre physique d’Oona Doherty entrent en écho sur la scène du MC2 Grenoble. Quatre chorégraphes, quatre œuvres et quatre univers unis dans un même désir d’inclusion et une même énergie créatrice par les danseurs du Ballet national de Marseille.
Ce spectacle polyptyque est l’occasion pour les chorégraphes invitées d’expérimenter, de revisiter, de s’interroger. Ainsi, Lucinda Childs renoue avec le Ballet national de Marseille pour revisiter une œuvre qu’ils avaient créée ensemble en 2009 : Tempo Vicino, Tânia Carvalho s’inspire de l’expressionnisme cinématographique pour présenter One of Four Periods in Time (Ellipsis), Lasseindra Ninja fait voguer pour la première fois un groupe de danseurs grâce à Mood et Oona Doherty transforme son célèbre solo Hope Hunt and the Ascension into Lazarus en une chorégraphie plurielle.
Décloisonner la danse contemporaine et militer pour une vision engagée de l’art, voici ce à quoi nous invite ce spectacle impulsé par (LA)HORDE.
Programme :
Tempo Vicino de Lucinda Childs
One Of Four Periods In Time (Ellipsis) de Tânia Carvalho
Mood de Lasseindra Ninja
Lazarus de Oona Doherty
Spectacle filmé le 9 mars 2022 au MC2 de Grenoble.
Childs, Lucinda
Lucinda Childs s'initie dès le lycée à la danse classique et au théâtre, puis découvre la danse moderne à l'université auprès de Hanya Holm. Prenant des cours avec Merce Cunningham, elle comprend toute l'importance des concepts qu'il partage avec John Cage et s'inscrit avec Yvonne Rainer aux cours de Robert Dunn. Elle danse alors avec Yvonne Rainer, Steve Paxton, Robert Morris dans des spectacles expérimentaux au Judson Dance Theater où elle crée ses premières pièces personnelles (Pastime, 1963 ; Geranium, 1965). Elle fonde sa compagnie en 1973.
Utilisant parfois à ses débuts le monologue comme le fait Rainer, elle s'oriente délibérément vers un minimalisme répétitif qui, dansé dans le silence, souhaite « donner à voir et à entendre la danse ». Les déplacements des corps tracent des figures de plus en plus complexes dont le parcours est donné par des dessins géométriques qu'elle imagine. Rythme, énergie et répétition et sensation d'espace créent par leur continuum un véritable mouvement perpétuel qui rejoint la fascination cosmique (Radial Courses, 1976). Cette même année elle danse également un solo très remarqué dans Einstein on the Beach de Robert Wilson dont Andy Degroat règle la chorégraphie. Dance (1979), sa plus belle pièce, marque le début de sa collaboration avec des musiciens (Philip Glass d'abord, puis Jon Gibson, Steve Reich, John Adams) et des plasticiens dont Sol Lewitt. Après Available Light (1983), elle oscille entre un style plus académique (Calyx, 1987) et un retour à la simplicité (Concerto, 1993).
Elle signe des œuvres pour de nombreuses compagnie et crée deux solos pour Mikhaïl Baryshnikov (Largo, 2001 ; Opus One, 2003). Elle se produit aussi dans des pièces de Robert Wilson (I Was Sitting on My Patio, 1977 ; Quartett, 1987 ; La Maladie de la mort, 1996) et, à partir des années 90, travaille régulièrement pour l'opéra (Salome, 1992, mise en scène de Luc Bondy ; Moïse et Aaron, 1995, mise en scène de Peter Stein ; Doctor Atomic, 2005, musique de John Adams).
Source : Lise Brunel, Dictionnaire de la danse, sous la direction de Philippe Le Moal, Larousse, 2008
En savoir plus :
Carvalho, Tânia
Tânia Carvalho se forme dans les années 1990 à Lisbonne, à l’École Supérieure de Danse, au Forum Dança et suit le programme Arts et Création de la Fondation Calouste Gulbenkian. Elle est notamment interprète auprès des choré- graphes Francisco Camacho, Carlota Lagido, David Miguel, Filipe Viegas, Vera Mantero et Luis Guerra de Laocoi. Elle crée de nombreuses pièces avant de rejoindre le collectif Bomba Suicida, dont font partie Luís Guerra et Marlene Freitas. En 2004, le collectif est invité en résidence au festival NOW à Nottingham pour créer la pièce The secrets of my Nottingham Sleep.
Elle poursuit son travail de chorégraphe et crée If I could stay there forever (2005), A silent explosion is not quite disturbing (2005), I walk, you sing (2006), Orquéstica (2006), A slowness that looks like a velocity (2007), #1 Ricardo – Different movements (2007), Barulhada (2007), But from me I can’t escape, have patience ! (2008), Danza Ricercata (2008), Der Mann ist Verruckt (2009), Falling Eyes (2010), Icosahedron (2011), 27 Os (2012), Síncopa (2013) et The Recoil of Words (2013), commande passée par Les Subsistances dans le cadre du festival Aire de jeu.
Ninja, Lasseindra
Lasseindra Ninja est une danseuse queer professionnelle française née en 1986. C'est une figure emblématique du voguing en France (également appelé la vogue), danse urbaine inventée par les queers de couleurs à New York dans les années 80. Elle débute le voguing à 20 ans, en étant recrutée dans l'un des plus célèbres collectifs de New York avant d'importer le concept en France, principalement à Paris où elle organise ses propres balls (ou ballrooms) où drag queens et personnes transgenre peuvent exprimer librement leur identité.
Dans la vie quotidienne, Lasseindra Ninja ne se préoccupe pas du regard des autres et vit librement la représentation de son corps. Le voguing permet pour elle de se forger soi-même et de s'émanciper. "C'est ça le voguing, ça permet aux gens de se retrouver dans tout. Dans la sexualité, l'aspect physique, le féminin, le masculin, dans ce que tu es."
Source : Ballet de Marseille
Doherty, Oona
Irlandaise, Oona Doherty a étudié à l’école de danse contemporaine de Londres, à l’université d’Ulster et au conservatoire de LABAN à Londres. Elle crée, collabore et se produit au niveau international depuis 2010 avec des compagnies telles que TRASH (Pays-Bas), Abattoir Fermé (Belgique), Veronika Riz (Italie), Emma Martin/United Fall (Irlande), Enda Walsh & Landmark Productions (Irlande).
Tout en étant depuis 2016 artiste du Metropolitan Art Center de Belfast et du programme REVEAL de Prime Cut Productions, Oona présente ses propres chorégraphies en tournée, dont sa dernière pièce Lady Magma. Elle remporte de nombreux prix internationaux, notamment pour ses pièces Hope Hunt and the Ascension into Lazarus ou Hard to be Soft - A Belfast Prayer.
Artiste de la technique ISSAC pour artistes associés, elle est également engagée dans la transmission. Son travail, fortement inspiré de l’univers cinématographique, joue avec la barrière entre le public et la scène. Son œuvre relève d’un théâtre physique et porte un regard aigu sur la société.
En savoir plus : https://www.oonadohertyweb.com/
Carré, Josselin
Réalisateur, depuis une quinzaine d’années, de documentaires et de captations de spectacles vivants, Josselin Carré gravite principalement dans le milieu du jazz, ses musiques connexes ainsi que la danse contemporaine. En 2005, il tourne son premier documentaire au Théâtre de la Cité Internationale à l’occasion d’ateliers chorégraphiques “Danse et architecture” et son premier court-métrage de fiction Monsieur et Madame Mezieres ou les volutes du temps. Depuis 2006, il s’associe à de nombreux artistes, festivals, labels, sites internet pour tourner des formats courts (Cinedans, Julidans, Citizen Jazz, Centre Pompidou …).
En 2010, il participe à la série de documentaire Jazzlive initiée par Oléo films. En 2014, il termine son portrait intimiste “Médo(S)” sur le musicien Médéric Collignon, sélectionné dans de nombreux festivals.
Josselin Carré a filmé de nombreux artistes dans des festivals et théâtres nationaux : Jazz in marciac, Sons d’hiver, Au fil des voix, Jazzdor, D’jazz Nevers, Festival Banlieues Bleues, The brain festival, Jazz Day initié par l’UNESCO, Danse Elargie, Théâtre de la ville, Théâtre de la Cité Internationale, Palais de Chaillot… Ses films sont diffusés principalement sur Mezzo, Arte Concert, Culture box, Arte.tv, TVM, TV SUD.
Il travaille principalement avec les sociétés de productions Oléo films, La Huit, Les canards sauvages, 24 images, Bocalupo Films, Readymade factory
En savoir plus : josselincarre.com
(La)Horde
Marine Brutti, Jonathan Debrouwer, Arthur Harel
À la direction du CCN Ballet national de Marseille depuis 2019, (LA)HORDE réunit depuis 2013 les artistes Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel.
À travers des films et performances (Novaciéries, 2015 ; Cloud Chasers, 2016 ; The Master’s Tools, 2017 ; Cultes, 2019 ; Room With A View, 2020 ; Ghosts, 2021), des pièces chorégraphiques (Night Owl, 2016 ; To Da Bone, 2017 ; Marry Me in Bassiani, 2019 ; Room With A View, 2020), (LA)HORDE interroge la portée politique de la danse et cartographie les formes chorégraphiques de soulèvement populaire, qu’elles soient massives ou isolées, des raves aux danses traditionnelles en passant par le jumpstyle.
Leur exploration des nouvelles dynamiques de circulation et de représentation de la danse et du corps qui se développent en ligne les amène notamment à former le concept de « danses post-internet ». En diversifiant les supports, (LA)HORDE interroge la sérendipité quasi infinie qu’offre ce nouveau territoire et propose des regards multiples sur les révoltes que portent ces communautés avec lesquelles le collectif travaille de façon hétérarchique.
Créée avec l’artiste Rone, Room With A View est leur première pièce chorégraphique avec le Ballet national de Marseille, aujourd’hui composé de vingt-sept danseur·euse·s de seize nationalités. L’année suivante, iels invitent quatre chorégraphes pour un programme mixte : Lucinda Childs, Tânia Carvalho, Lasseindra Ninja and Oona Doherty, chacune incarnant une écriture chorégraphique emblématique, inclusive et engagée.
En 2022, iels présentent Roommates, un programme de six pièces courtes connectant hyperéalisme et minimalisme signées Lucinda Childs, Claude Brumachon et Benjamin Lamarche, Peeping Tom, Cecilia Bengolea et François Chaignaud, (LA)HORDE, ainsi qu’une grande exposition dansée, We Should Have Never Walked on the Moon mêlant le registre de la comédie musicale et du cinéma d’action avec celui de l’avant-garde chorégraphique. Le collectif prépare également pour 2023 une nouvelle pièce chorégraphique avec le Ballet national de Marseille.
Childs / Carvalho / Lasseindra / Doherty
Direction artistique / Conception : (LA)HORDE - Marine Brutti, Jonathan Debrouwer, Arthur Harel
Assistance direction artistique / conception : Julien Ticot
Chorégraphie : Lucinda Childs, Tânia Carvalho, Lasseindra Ninja, Oona Doherty
Interprétation : Ballet National de Marseille - Sarah Abicht, Nina Laura Auerbach, Isaïa Badaoui, Alida Bergakker, Martha Eckl, Riley Fitzgerald, Myrto Georgiadi, Vito Giotta, Nathan Gombert, Ibai Jimenez Gorostizu-Orkaiztegi, Jonatan Jorgensen, Nonoka Kato, Yoshiko Kinoshita, Angel Martinez Hernandez, Hanna May Porlon, Aya Sato, Noam Segal, Dovydas Strimaitis, Elena Valls Garcia, Nahimana Vandenbussche, Antoine Vander Linden
Lumières : Eric Wurtz
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Ballet national de Marseille - (LA)HORDE, Théâtre de la Ville-Paris, Théâtre du Châtelet
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : ARTE, MC2 - Maison de la Culture de Grenoble
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