Foules — Olivia Grandville — teaser
Pièce chorégraphique pour 100 interprètes amateurs — Création 20152015 - Director : Vayssié, César
Choreographer(s) : Grandville, Olivia (France)
Present in collection(s): Olivia Grandville
Foules — Olivia Grandville — teaser
Pièce chorégraphique pour 100 interprètes amateurs — Création 20152015 - Director : Vayssié, César
Choreographer(s) : Grandville, Olivia (France)
Present in collection(s): Olivia Grandville
Teaser
Teaser réalisé par César Vayssié au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, en juin 2015
Foules
« Car si l’homme est formé de circonstances, il importe de former des circonstances humaines. » Guy Debord
Foules est d’abord un projet chorégraphique pensé pour un grand groupe.
Foules est un projet d’écriture en forme de partition, gestuelle et littéraire.
Foules s’inscrit dans une logique de situation et non dans une imagerie.
Foules emprunte à l’analyse de l’espace, à la manière d’un Perec, et se désolidarise du sujet avec une insolence Lettriste.
Foules cligne des yeux du côté d’Allan Kaprow, d’Anna Halprin, d’Odile Duboc et de Jacques Tati.
Foules emprunte à la rue ses gestes et ses rythmes les plus évidents et les plus mystérieux.
Foules dessine des communautés concrètes, conscientes ou hasardeuses.
Foules se sert de communautés virtuelles pour s’ériger.
Foules n’est pas une analyse structurelle mais un portrait cubiste.
Foules s’intéresse aux équilibres internes et externes d’un groupe, à ses rythmes propres, et lui en imposera d’autres
Foules est un tableau vivant composé d’une multitude d’instantanés sur lesquels nous nous garderons de faire le point.
Soyons foules, oui ! Parce que justement il n’y a pas foule souvent sur les plateaux de danse contemporaine, et que de proposition intimiste en solo accompagné, le fantasme d’un grand corps en mouvement fini par nous hanter. Et est-ce seulement le fait de la raison économique, ou la tenace haine pour tout ce qui fait « corps » (de ballet ou d’armée), ou encore la présomption de penser que la qualité ne résiste pas à la quantité et/ou vice et versa. Allez, foulons donc au pied cette foule de questions et allons donc un peu nous y fondre, à défaut de la contenir ou de l’électriser, on pourra toujours y prendre un bain en souhaitant ne pas s’y faire lyncher.
Grandville, Olivia
Formée à l’Opéra de Paris (elle y danse de 1981 à 1988), Olivia Grandville s’oriente très vite vers la danse contemporaine. Entre 1983 et 1988, elle a l’opportunité de traverser, outre le répertoire classique, des œuvres de Balanchine, Limon, Cunningham, de participer aux créations de Alvin Ailey, Karole Armitage, Maguy Marin, Dominique Bagouet, Bob Wilson... Elle quitte cette maison – faute de pouvoir la changer de l’intérieur - pour rejoindre la compagnie de Dominique Bagouet (1988). Pendant quatre ans, elle s’imprègne de son écriture virtuose, précise et teintée d’humour. Puis à la mort du chorégraphe en 1992, elle co-fonde, avec plusieurs interprètes de la compagnie, Les Carnets Bagouet qui s’est donné pour but de conserver et transmettre l’héritage de ce chorégraphe.
Déjà chez Bagouet, la danseuse amorçait ses premiers projets de chorégraphe ; elle s’y consacrera ensuite tout au long de sa carrière. Difficile de résumer en quelques mots la direction de cette artiste guidée par diverses expérimentations, son esthétique a quelque chose d’insaisissable, d’inclassable. Elle ose mêler les disciplines ou encore s’attaquer à des sujets denses et complexes, parfois clivants, comme le lettrisme et Isidore Isou dans Le Cabaret discrépant en 2011, l’écriture complexe des Ryoanji de John Cage qu’elle met en danse en 2012 ou l’hommage qu’elle rend à la culture amérindienne à travers À l’Ouest en 2018.
Aussi habituée aux soli, à l’instar du Grand jeu dialogue avec le cinéma de John Cassavetes - qu’aux pièces pour de grands groupes – comme Foules en 2015, qui mobilisait une centaine d’amateurs - elle tisse toujours des liens étroits entre texte et chorégraphie. Plusieurs de ses spectacles ont une relation directe avec la littérature : L’Invité mystère (2014), mis en scène à partir d’un texte de Grégoire Bouillier, Toute ressemblance ou similitude (2015) basé sur un texte d’Aurore Jacob ou La guerre des pauvres (2021), adapté du roman d’Éric Vuillard. La parole fait aussi souvent irruption, la preuve avec Klein (2020), basée sur la conférence Le dépassement de la problématique de l’art, d’Yves Klein ou Débandade (2021), qui livre les récits de sept jeunes hommes pour exprimer leur rapport à la masculinité.
À partir de 2011, Olivia Grandville est installée à Nantes, elle devient artiste associée du lieu unique, scène nationale, de 2017 à 2022. Elle y développe des dispositifs à danser comme le Koréoké (karaoké chorégraphique) et le principe de théâtre d’opérations chorégraphiques (Le Dance-Park en 2019, en collaboration avec Yves Godin). À ce moment, elle mène des projets de grande ampleur, notamment Jour de colère (2019), pour vingt-et-un interprètes du Ballet de Lorraine et débute une recherche autour des utopies, à l’occasion du cinquantième anniversaire de Woodstock, avec un groupe d’étudiants qui deviendra ensuite la création Nous vaincrons les maléfices (2020). Ce projet est le point de départ de la réflexion autour de Débandade. En 2022, elle prend la direction du CCN de La Rochelle. La chorégraphe compte y insuffler son goût pour le polymorphisme de la danse, à l’image de son parcours.
Vayssié, César
César Vayssié produces films and performances. At the intersection of visual arts and dance, his work sidesteps all classification. His artist status is emblematic of a work permanently trying to find itself, starting from intra and extra cinematographic influences. After graduating from Beaux-Arts (art school), he joined the Académie de France-Villa Medici in Rome as a filmmaker. Alongside UFE(UNFILMÉVÈNEMENT), he created UFE performance at MuCEM - Actoral 15. During FIAC 2016 in Paris Vayssié premiered his piece COPROUDUCTION a series of improvised duets with experienced performers.
Source : César Vayssié
More information :
https://www.cesarvayssie.com/
CCN de La Rochelle
Mille Plateaux has been home to artist and choreographer Olivia Grandville's project since January 2022. Mille Plateaux aims to be a space for creation, experimentation and artistic innovation; it wishes to reflect the vitality and diversity of the contemporary scene, and to be a home for choreographic cultures in the broadest sense. The National Choreographic Centres are major players in the vitality and structuring of choreographic creation in France and constitute one of the labels of the French Ministry of Culture.
Générique
Artistic direction / Conception : Olivia Grandville
Video conception : César Vayssié
Lights : Yves Godin
Technical direction : Jeff Yvenou
Sound : Olivier Renouf, Jonathan Kingsley Seilman
Other collaborations : Transmission : Sylvain Riejou, Jeanne Brouaye, Aurélien Desclozeaux
Production / Coproduction of the choreographic work : Production : Mille Plateaux, CCN La Rochelle ; Co-production : Le Prisme, centre de développement artistique, Saint-Quentin-en-Yvelines
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