Courte présentation du spectacle Si Pina m'avait demandé.. de Marion Schrotzenberger

« Si Pina m’avait demandé… » interroge tout autant l’âpreté du quotidien d’une mère célibataire que les rouages de la création de la chorégraphe, s’en amuse et s’en étonne, se console et nous console. Telle une chanson de karaoké qui reste dans la tête, une chaise sur laquelle on se cogne sans cesse ou une cigarette que l’on fume dans la pénombre, revient cette lancinante question : pourquoi se donne-t-on tant de mal ?

Il n’y a pas de bonne raison pour ne pas venir voir “Si Pina m’avait demandé”. Parce qu’il n’y a pas tant de spectacle de danse où on rit. Et parce que devant cette pièce, vous vous reconnaîtrez à l’heure où épris·e d’absolu, il faut sortir la tarte du four ou changer le petit. Comment réconcilier sa vie rêvée et sa vie vécue, voilà la question que pose la danseuse, femme vulnérable mais prête à tous les combats. Il faut du talent pour danser sans gravité !

Marion Schrotzenberger est chorégraphe danseuse et réalisatrice. De son double ancrage entre l'île de la Réunion dont elle est originaire et Bruxelles elle garde un goût prononcé pour le quotidien des gens ordinaires, la cuisine, l'humour et les histoires qu'on se raconte tard le soir.

Son travail utilise la danse et l'image pour dresser un portrait d'elle-même et de ses proches.

Comme un miroir qui ne montre qu'une face à la fois.

Comme un inspecteur qui enquêterait sur sa propre existence.

Comme toutes les vies passées s'enchevêtrent et s'entrechoquent pour former le destin d'une seule personne.

L'autofiction

« Le choix de créer à partir de ma vie et de celle de mes très proches est sous tendue par une posture politique et éthique. Je ne me place pas comme élément extérieur pour étudier ou commenter la vie des autres. Par contre, ma vie de chorégraphe, de mère, d’amie, je fais le choix d’en faire ce que j’en veux, de lui apporter toute l’autodérision, la critique et la poésie que je souhaite pour mettre en lumière des  réalités de vie que d’autres partagent. » MS

Marion  Schrotzenberger co-fonde en 2008 Le collectif Lookatmekid avec Ismaël Colombani et Cosima Jentzsch. Pendant 5 années le collectif viendra régulièrement sur la Réunion pour y jouer ses spectacles et mener des résidences artistiques en milieu scolaires. Depuis maintenant 2 ans Marion et d’autres membres du collectif résident officiellement entre Bruxelles et la Réunion et y poursuivent le travail de Lookatmekid.

Depuis sa création, le collectif Lookatmekid développe avec un réel enthousiasme un travail mené par/avec/en collaboration avec des amateurs, des habitant(e)s des gens de tous âges et conditions, plus ou moins éloignés du milieu artistique. Les projets menés, aussi diversifiés soient-ils, portent tous la même volonté : chacun a le droit a une vie poétique.