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Retrospective : 1990

Numeridanse 2015

Chorégraphe(s) : Reynaud, Anne-Marie (France) Duboc, Odile (France) Cata, Alfonso (Cuba) Dove, Ulysses (United States)

Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse , 30 ans danse - Version Française

Producteur vidéo : 24images production

en fr

Retrospective : 1990

Numeridanse 2015

Chorégraphe(s) : Reynaud, Anne-Marie (France) Duboc, Odile (France) Cata, Alfonso (Cuba) Dove, Ulysses (United States)

Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse , 30 ans danse - Version Française

Producteur vidéo : 24images production

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Retrospective : 1990

À l'occasion des 30 ans des Centres Chorégraphiques Nationaux, 30 pastilles qui évoquent à travers un montage d’archives l’histoire des CCN, des chorégraphes et de la danse en France ces 30 dernières années ont été créées. 

Focus sur l'année 1990 et les productions de Odile Duboc, Alfonso Cata, Ulysse Dove.

Retranscription du texte :

En 1990, cela fait déjà 10 ans que politique et danse font bon ménage. Jack Lang est plus que jamais aux platines de la culture et cette année-là, Odile Duboc, dont la compagnie installée à Belfort est devenue le 17e CCN, nous propose une adaptation cinématographique de sa pièce Insurrection créée lors du bicentenaire de la révolution. 

La danse contemporaine de l'époque est souvent définie comme l’héritage d’une théâtralité sans texte. Les inspirations sont multiples : littérature, cinéma, théâtre, arts plastiques et musique.

Les chorégraphes et compagnies de ballets néoclassiques ne sont pas en reste… Ils s’emparent du jazz ou de musiques « actuelles ». Alfonso Cata créé Noir et blanc avec le pianiste Pierre Carrière pour le Ballet du Nord et Patrick Dupond invite Ulysse Dove à chorégraphier White silence sur une musique signée Art of Noise pour le Ballet Français de Nancy.

Et cette même année, l'Organisation mondiale de la santé prend une décision éminemment politique : l'homosexualité n'est plus une maladie mentale.

Reynaud, Anne-Marie

Née en 1945, Anne-Marie Reynaud – familière depuis l’âge de 7 ans de la  méthode Irène Popard qui lui est conseillée par son médecin de famille –  multiplie dans sa jeunesse les expériences : danseuse à 25 ans, engagée  dans diverses initiatives mêlant les disciplines artistiques, à  Saint-Étienne et à Paris dans le mouvement d’agitation intellectuelle et  politique qui marque les années 60, puis découvrant la technique  Nikolaïs qui est pour elle une vraie révélation, et rejoignant enfin en  1973 « Les Ballets de la Cité » de Catherine Atlani.

Fin 1974,  elle intègre le Groupe de recherche théâtrale de l’Opéra de Paris  (G.R.T.O.P.) créé par Rolf Liebermann pour Carolyn Carlson et John  Davis, et participe aux mémorables « L’Or des fous, Les Fous d’or »  présentés au Théâtre de la Ville à Paris, ou « X Land » au Palais des  Papes d’Avignon (1975).

Au sein du G.R.T.O.P., l’envie vient à  Anne-Marie Reynaud et Odile Azagury d’une danse « moins onirique », plus  réaliste et plus engagée. De là va naître l’aventure collective du «  Four Solaire ». Jusqu’en 1984, Anne-Marie Reynaud va être l’animatrice  inlassable de ce groupe d’artistes, en phase avec son époque. À ce  moment-là, la chorégraphe est nommée directrice du Centre chorégraphique  régional de Bourgogne à Nevers, où elle présente la dernière création  du collectif : « Trompe cœur » .

Si le nom « Four Solaire » reste  adjoint au label Centre chorégraphique régional jusqu’à sa  transformation en Centre chorégraphique national (1989), c’est bien une  autre période qui s’ouvre alors pour Anne-Marie Reynaud. Le « collectif »  cède du terrain au chorégraphe individuel, auteur autant que  coordinateur, comme c’est le cas aussi dans bien d’autres compagnies  dans une époque où la politique publique de la danse tend à favoriser  l’inscription territoriale de jeunes personnalités singulières,  emblématiques de la « nouvelle danse », en leur offrant des lieux de  création et de diffusion nouveaux.

A Nevers, jusqu’en 1994, A.-M.  Reynaud va produire maintes pièces chorégraphiques – dont « Drama », «  Double tour » ou « Bal de masques » – en s’associant très souvent avec  des artistes d’autres disciplines, musiciens, plasticiens, acteurs, etc.  

Parallèlement à des aventures solitaires ou des pas de côté  moins connus, comme sa collaboration avec Bernard Lavilliers (1987), sa  mise en scène de la cérémonie de clôture des 8e Jeux du Pacifique à  Nouméa (1987), ou celle des 2e Jeux de la Francophonie à Evry (1994), ou  encore, la même année, sa participation aux 4e Nuits fantastiques du  Loto, la chorégraphe développe de nombreux projets avec des amateurs  auxquels elle tient particulièrement. A partir de 1995, elle dirige le  festival "Iles de Danses" au sein de l’organisme "Ile de France Opéra et  Ballet", avant d’être nommée à la tête de l'Institut de pédagogie et de  recherche chorégraphique (qui deviendra le département Pédagogie et  Formation) du Centre national de la Danse en 1998.
Toujours prête à  danser, elle chorégraphie aussi à l’occasion, comme pour le danseur  Pedro Pauwels, un des solos de « Cygn etc. » (2000), ou « Pliages »  (2005). Elle décède le 26 mai 2009.

Laurent Sebillotte - CN D Centre national de la danse

Duboc, Odile

Née en 1941, Odile Duboc baigne dès son plus jeune âge dans la danse classique avant de découvrir d'autres formes de danse. Dans les années 1970, elle crée à Aix-en-Provence sa propre école : les Ateliers de la danse. En 1983, elle crée à Paris, avec la créatrice lumières Françoise Michel, une compagnie baptisée « Contre Jour », en clin d'œil à leur collaboration. Elle est nommée en 1990 directrice du Centre chorégraphique national (C.C.N.) de Franche- Comté à Belfort, après le grand succès de sa pièce « Insurrection » (1989).
Au sein du C.C.N., elle crée plusieurs œuvres chorégraphiques très remarquées comme «Projet de la matière» (1993), «Trois boléros» (1996) ou «Rien ne laisse présager de l'état de l'eau» (2005), tout en honorant diverses commandes extérieures, avec Ludovic Lagarde notamment, tant dans le monde théâtral qu'à l'opéra, ou encore pour d'autres compagnies de danse (Ballet de l'Opéra de Paris, Ballet du Rhin, Opéra de Lyon, etc.).

Avec son équipe du Centre chorégraphique de Belfort, elle organise aussi de nombreuses actions favorisant le développement de la culture chorégraphique auprès des divers publics de la danse, et crée des événements dont certains associent de nombreux amateurs (« La Pierre et les songes » par exemple, en 2007).
Elle quitte le 31 décembre 2008 la direction du Centre chorégraphique national de Franche- Comté, auquel a été attaché pendant toute cette période le nom de sa compagnie, et prépare en 2009 la reprise de la pièce phare « Insurrection ».

Elle est décédée à Paris le 23 avril 2010 alors qu'elle préparait une création au Centre Pompidou sur une partition de Pierre Boulez.

Source : document de présentation des fonds d'archives et collections particulières, CND, 2010

Cata, Alfonso

Alfonso  Catá (3 octobre 1937 - 15 septembre 1990) était un danseur de ballet  cubain, chorégraphe, professeur et directeur de société.
Au cours de sa carrière de danseur, Catá a joué avec plusieurs grandes compagnies de ballet en Europe et en Amérique. En 1956, il rejoint les Ballets de Paris de Roland Petit. Catá  a dansé des rôles mineurs dans de nombreuses œuvres du répertoire de la  compagnie, apparaissant sur scène avec Zizi Jeanmaire dans la Carmen de  Petit et avec Violette Verdy dans Le Loup. Après  un certain temps dans cette société, il est parti rejoindre le Grand  Ballet du Marquis de Cuevas, également basé à Paris, où il est apparu  dans la célèbre production de The Sleeping Beauty en 1960, mise en scène  par Bronislava Nijinska et Robert Helpmann avec Nina Vyrubova et Serge Golovine. En 1961, Catá a rejoint le Ballet de Stuttgart.

À  son retour à New York, Catá a repris ses études à l'École de ballet  américain et à l'école Joffrey, où il a amélioré sa maîtrise technique. Il a ensuite rejoint le corps de New York City Ballet, alors résident au New York State Theatre au Lincoln Center. Bien qu'heureux de danser le répertoire de Balanchine, il décide à 30 ans de se retirer de la scène. En  1967, il quitte New York City Ballet et ouvre une boutique, appelée  Yasny ("Vous n'avez encore rien vu"), dans l'Upper West Side de  Manhattan, où il vend des robes et des poteries et des bijoux d'Amérique  latine.

En 1969, Balanchine nomme Catá comme directeur artistique de la compagnie de ballet moribond du Grand Théâtre de Genève. Durant  les quatre années de son mandat (1969-1973), il a présenté de  nombreuses œuvres de Balanchine à un public suisse apprécié.

Au  cours des deux décennies suivantes, Catá a été directeur artistique de  trois grandes compagnies de danse: le Ballet de Francfort en Allemagne  (1973-1977), le Baltimore Ballet aux États-Unis (1980-1981) et le Ballet  du Nord en France (1983). -1990). Dans l'intervalle entre ces emplois, il a enseigné dans diverses écoles à New York et ailleurs. En  tant que fondateur du Ballet du Nord à Roubaix, près de la frontière  belge, il a occupé des fonctions de directeur de société, de chorégraphe  en chef et d’enseignant jusqu’à sa mort en 1990. Il a construit le  répertoire de la compagnie sur quatorze ballets Balanchine. travaille  comme Concerto, mis en musique par Keith Emerson de Jean-Pierre  Bonnefoux, Les Nuits d'Été, mis en musique par Hector Berlioz de  Jean-Paul Comelin, et plusieurs œuvres de l'artiste. La  société a ensuite évolué vers le Centre Chorégraphique National Roubaix  – Nord-Pas-de-Calais (CNN), spécialisé dans la danse contemporaine  expérimentale.

Dove, Ulysses

Ulysses Dove commence la danse à l'Académie Boggs en Géorgie. Pour danser, il abandonne ses études à l'université Howard et rejoint l'univesité du Wisconsin où il étudie la danse la danse avec Xenia Chilistwa, ancienne danseuse du Kirov. Il rejoint ensuite le Bennington College dans le Wisconsin où il a obtient un baccalauréat arts option danse en 1970.

De 1970 à 1973 il travaille avec Merce Cunningham à New York. À New York, il travaille entre autres des pièces de Perle Lang et de Anna Sokolow. En 1973, il rejoint l'Alvin Ailey American Dance Theater, compagnie du chorégraphe Alvin Ailey où il devient rapidement soliste principal. Il crée sa première chorégraphie en 1979, I See the Moon… and the Moon Sees Me. L'année suivante il chorégraphie le solo Inside pour la danseuse Judith Jamison. Il quitte la compagnie la même année.

En 1980 il accepte le poste de directeur adjoint du Groupe de recherche chorégraphique de l'Opéra de Paris. Il y travaille trois ans. Puis à partir de 1984, il est chorégraphe invité dans les grandes compagnies européennes et américaines telles que le Nederlands Dans Theater, le Ballet de Bâle, l'American Dance Theater, le New York City Ballet, le Ballet de Nancy, le London Festival Ballet ou le Ballets suédois.

Malade du SIDA, Ulysses Dove est mort le 11 juin 1996, à l'âge de 49 ans, à l'hôpital St. Vincent de Manhattan.


Source : Encyclopedia of African-American Culture and History, Mac Millan Press, 1995

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