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Midori

WLDN / Joanne Leighton 2013

Chorégraphe(s) : Leighton, Joanne (Belgium)

Présentée dans la/les collection(s) : WLDN / Joanne Leighton

Producteur vidéo : CCNFCB

en fr

Midori

WLDN / Joanne Leighton 2013

Chorégraphe(s) : Leighton, Joanne (Belgium)

Présentée dans la/les collection(s) : WLDN / Joanne Leighton

Producteur vidéo : CCNFCB

en fr

Midori

Joanne Leighton a rencontré, à l’occasion d’Exquisite Corpse, Jérôme Andrieu, l’un des interprètes les plus marquants du paysage chorégraphique français des quinze dernières années.
Cette première expérience a provoqué chez elle le désir de prolonger ces échanges artistiques et de créer pour et avec lui Midori. Cette pièce met en jeu les notions d’identité, et questionne, par sa nature, la place de l’interprète dans la démarche chorégraphique en prenant appui, comme point de départ, sur la traduction en langage parlé de plusieurs danses emblématiques interprétées par Jérôme Andrieu avec une description en temps réel. Ce texte, considéré comme une partition, sert à la réalisation d’une « nouvelle »
danse qui, à son tour, peut être transposée. Néanmoins le désir de Joanne Leighton n’est pas de recréer l’œuvre originale mais plutôt de découvrir les nouveaux espaces ouverts par cette démarche.

Leighton, Joanne

Joanne Leighton est une chorégraphe et  pédagogue belge, d’origine australienne, installée en Ile-de-France,  dont le parcours est étroitement lié à une vision de la danse originale  et évolutive. Sa démarche explore les notions d’espace et de site comme  un tout, un commun peuplé de territoires, d’identités, d’espaces  interdépendants. Elle propose une ouverture vers un travail sur scène et  hors scène où chaque lieu au-delà des frontières, concret ou virtuel et  où chaque corps au-delà des individualités, deviennent le champ de  l’expérimentation chorégraphique et interpellent la notion du même et de  l’autre.

Artiste chorégraphique au sein de l'Australian Dance Theater  (1986–1991), Joanne Leighton habite Londres pendant 2 ans, puis crée sa  compagnie Velvet à Bruxelles (1993-2010), pour œuvrer à ses projets  chorégraphiques pendant 18 ans. Pendant cette période, elle est  notamment en résidence à La Raffinerie Charleroi/Danse (2003-2005) et  aux Halles de Schaerbeek (2005-2007). En 1994 et en 2010, elle reçoit le  Prix de la SACD Belgique pour son parcours. Joanne Leighton a également  répondu à plusieurs commandes pour des compagnies internationales ou  théâtres tels que le Dance Theater of Ireland (2001); Charleroi Danse  (2005); Le Ballet de Lorraine (2014) ou la compagnie Marchepied (2015).

Joanne Leighton dirige le Centre Chorégraphique National de  Franche-Comté à Belfort entre 2010 et 2015. Depuis 2015, sa compagnie  WLDN, projet et philosophie, est implantée en Ile-de-France. Ses pièces  sont présentées sur les plateaux de théâtre, espaces urbains et  industriels, galeries d’art, jardins, écrans de smartphones ou encore  toits d’immeubles, en France et à l’étranger comme en Allemagne,  Autriche, Belgique, Danemark, Pays-Bas, Royaume-Uni et à Cuba. 

Joanne Leighton créé des pièces comme Corps Exquis (2019) pour 3 danseurs et 58 chorégraphes, sur le principe du cadavre exquis ; I am sitting in a room (2016), quatuor sur le texte éponyme d’Alvin Lucier ; Exquisite Corpse (2012) un cadavre exquis pour 7 danseurs ; Made in... Séries,  pièce in situ avec 99 habitants et créée dans 20 villes différentes en  France, Belgique, Autriche, Allemagne, Danemark et à Cuba ; Les Modulables, des courtes pièces, aux formats divers, en perpétuelle invention depuis 10 ans.
  Joanne Leighton et le metteur en scène Christoph Frick cosignent en 2014 le spectacle Melting Pot pour  9 jeunes interprètes, tous issus de l’immigration, un échange culturel  entre le Theater Freiburg, le CCN de Belfort et le Junges Theater Basel.
Chair Dances, une galerie virtuelle évolutive comprenant plus  de 30 courts métrages de divers chorégraphes mettant en scène des  chaises, a été initiée par Joanne Leighton en 2010.

En 2015, Joanne Leighton débute une trilogie qui s’étend sur 5 ans en créant 9000 Pas (2015), sextet dansé sur un parterre de sel sur Drumming, de Steve Reich ; Songlines (2018), pièce pour huit danseurs, créée sur la composition musicale In C de Terry Riley, qui saisit le mouvement fondateur de la marche ; et People United (2021), pièce pour 9 danseurs qui pose nos gestes comme fondation du collectif. 

En 2011, Joanne Leighton crée Les Veilleurs pour 732  participants à Belfort : une personne chaque matin et une chaque soir  veillent sur sa ville et sa région pendant une heure, au lever et au  coucher du soleil, et ainsi de suite pendant 366 jours. Sur ces mêmes  principes, Joanne Leighton remonte cette œuvre chorégraphique pour créer  Les Veilleurs de Laval (sept 2012 – sept 2013) ; Les Veilleurs de Rennes (sept 2012 – sept 2013) ; Les Veilleurs de Haguenau (jan 2015 – déc 2015), Les Veilleurs de Freiburg - Die Türmer von Freiburg (20 juin 2015 – 19 juin 2016), Les Veilleurs d’Évreux (sept 2017 - sept 2018), Les Veilleurs de Dordrecht – Waarnemer van Dordrecht (1er mai 2019 – 30 avril 2020), Les Veilleurs de Graz - The Graz Vigil (1er janvier 2020 - 31 décembre 2020), Les Veilleurs de Munich - Türmer München (12 décembre 2020 - 12 décembre 2021),  Les Veilleurs de Hull – The Hull Vigil  (3 mai 2021 - 3 mai 2022).  

En parallèle et dès 2014, elle instaure une pratique de marche performative avec WALK #1  Belfort-Freiburg, un parcours de 127 kilomètres le long des cours  d’eau. Cette pratique se poursuit depuis avec différentes WALK imaginées  en collaboration avec les lieux partenaires. 

Pédagogue internationalement reconnue, Joanne Leighton donne  régulièrement des cours, ateliers, interventions pédagogiques et  conférences autour de son travail artistique. Elle a enseigné pour les  compagnies de Jean-Claude Gallotta, Catherine Diverrès, Angelin  Preljocaj, Trisha Brown Company, Batsheva Company, AMNT à Tokyo, Need  Company, Rosas, Wim Vandekeybus ainsi qu’à Charleroi/Danse, au Seoul  International Choreographic Center ; la Ménagerie de Verre à Paris, le  Centre National Danse à Paris, PARTS, Dansens House à Copenhague ou le  Croatian Institute for Movement and Dance / Zagreb Dance Center. 

De 2018 à 2021, Joanne Leighton est Administratrice à la chorégraphie  et membre du Conseil d'Administration de la SACD ainsi que membre du  Conseil d'Administration Beaumarchais. En 2020, Joanne Leighton est  nommée Officier de l'ordre des Arts et des Lettres par la Ministre de la  Culture Roselyne Bachelot. Elle est également membre du Conseil  d’Administration de la Maison du Geste et de l’Image à Paris. 

WLDN / Joanne Leighton est en résidence triennale 2018-2021 à  l’Espace 1789 de Saint-Ouen, Scène conventionnée d'intérêt national -  art et création - pour la danse, avec le soutien du Département de la  Seine-Saint-Denis | Joanne Leighton est membre du Grand Ensemble aux  Quinconces - L'Espal, Scène nationale du Mans | En résidence 2020-2024  avec le Oerol Festival de Terschelling, Pays-Bas. WLDN est subventionnée  par la DRAC Ile-de-France au titre des compagnies conventionnées et par  la Région Ile-de-France au titre de la Permanence Artistique et  Culturelle.

Midori

Chorégraphie : Joanne Leighton

Interprétation : Jérôme Andrieu (danse et voix)

Conseil artistique / Dramaturgie : Geoffrey Carey

Musique originale : Peter Crosbie

Musique live : Pieter Van Dessel (guitare)

Lumières : Sylvie Mélis

Costumes : Hélène Oliva-Patinec

Direction technique : Thierry Meyer

Autres collaborations : Geoffrey Carey (voix), Noël Claude, Christophe Maltot (voix), Gérard Mayen et Benjamin Tovo (lecture des danses)

Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Centre Chorégraphique National de Franche-Comté à Belfort / Coproduction Le Granit, Scène nationale de Belfort

C'est un solo (À propos de Midori de Joanne Leighton)

Sur scène : l’unique présence physique de Jérôme Andrieu. Soit une figure de l’interprète contemporain en danse, dans son cas habitée d’une formidable diversité d’emplois de tout premier plan sur la scène hexagonale des dernières années. Dans Midori, pour la première fois, le voici aussi investi dans un énoncé verbal, très élaboré.
Et puis c’est une rencontre. A partenaires multiples.
Jérôme Andrieu figurait déjà parmi les interprètes de la récente pièce Exquisite Corpse, de Joanne Leighton. On sait l’art de cette chorégraphe, concevant des dispositifs actifs – par l’emprunt, la copie, la série, l’altération, le recyclage – pour déjouer les vieux modèles de la fonction d’auteur. Si par là elle éclaire des pans critiques fondamentaux de la modernité, elle le fait avec l’intelligence d’un humour malicieux, tenant à heureuse distance les postures de l’esprit de sérieux.
Un autre partenaire est évidemment le spectateur. On va y revenir.
Car un autre encore s’est glissé dans la pièce Midori, moins saisissable, quoique formidablement actif. Pour une grande part du spectacle, on écoute des voix off occupées à décrire par la parole des gestes de danseurs occupés à leurs danses. Des séquences de films de danse divers ont été sélectionnées, confiés à des observateurs qui ont enregistré en direct ces descriptions de leur visionnage, ensuite retournées à Jérôme Andrieu.  Ainsi une transposition par la voix a initié une chaîne de réactions entre transmission, appropriation et commentaire, qui anime la pièce de Joanne Leighton.
Une description est minutieuse. Plutôt factuelle. Un geste est un geste. Mais on ne  voit pas celui-ci dans sa forme d’origine. Un décalage opère. Et c’est en cela que dialogue Jérôme Andrieu, par sa propre parole, comme par son geste, d’interprète en mode majeur.
Là, revenons au partenaire spectateur. Midori conduit ce dernier à éprouver une expérience perceptive inusitée. Entendre le déroulé d’une danse d’un danseur ; tout en regardant celle d’un autre danseur. Est-ce la même ? Entre écoute et regard opère un chiasme inter-sensoriel, qui connecte le spectateur sur un réseau d’entendus et attendus. Si minutieux soit l’effort de description, il y a absentement d’une danse ailleurs, ouvrant les fluctuations d’un espace imaginaire inépuisé, qu’active l’interprète bien présent, Andrieu.
La marge de variabilité, considérable et profondément vivante, constamment ranimée, glisse d’une traduction gestuelle littérale et appliquée, à un libre déploiement  riche en charges d’intentions, inflexions d’énergie, modulations rythmiques et échappées spatiales. Quand encore Andrieu n’en vient pas à énoncer lui-même la danse qu’il exécute.
S’activent tous les espacements de l’être présent, qui font glisser du «je» au «il», et réciproquement ; du statut de sujet d’une action à celui d’objet de ses projections. On y perçoit l’écartement ontologique d’être soi-même un corps tout autant qu’on en a un. Un vertige aimable s’insinue, qui suggère d’évaluer à neuf tout ce qu’on croyait savoir, assez paresseusement, sur ce que fixe une écriture en danse, et sur ce qu’elle ouvre de variations de lecture.
A ce propos, les discours convenus ressassent un dualisme entre une supposée autorité rigidifiée du chorégraphe d’une part, et la part de liberté qui serait laissée au danseur d’autre part. Pareils raccourcis en passent souvent aussi par une compréhension naïve de ce qu’est l’improvisation. Et c’est ainsi qu’on ignore ce que Midori, au contraire, fait toucher : soit un enchâssement fluctuant entre niveaux d’interprétations, qui met en abîme tout ce qu’un répertoire de danses a déjà interprété du monde, avec l’interprétation qu’en forge un auteur chorégraphe, confiant dans l’interprétation d’un danseur auteur de son geste, qui ne saurait trouver sens hors l’interprétation qu’en aura un spectateur.
Midori présente tous les miroitements de ces jeux de renvois, de relais et de retournements. En langue japonaise, Midori signifie le vert. Croyait-on qu’au moins la gamme chromatique relèverait d’un registre indubitable et universel dans le régime des perceptions ? Alors, même pour dire les couleurs, la pièce de Joanne Leighton rappelle heureusement combien les civilisations s’ingénient à se représenter avec mille différences les singularités de leurs lectures du monde.
Entre un phénomène et le signe qui le désigne – un mot, un geste – l’espace est déjà bien suffisant pour déplier pléthore de variations interprétantes. La pièce Midori offre une heureuse chorégraphie à ce libre je(u) de relations.

Gérard Mayen, critique de danse

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